Gitega, le 3 août 2022 (Net Press). Il s’appelle Maitre Wenceslas Bandyatuyaga, avocat du barreau de Gitega. Il a sérieusement tabassé Chantal Havyarimana vers 12h15 de ce lundi 1er août à la suite d’un litige foncier opposant la jeune fille et cet homme de loi qui représentait la partie défenderesse.
Cette agression est survenue au quartier Shatanya, à la rue Mirama, dans la ville de Gitega, la capitale politique située au Centre du pays, apprend–on d’une source d’un avocat du barreau de Gitega qui a décliné son identité.
Selon la même source, tout a commencé à 12h 15 minutes de ce lundi dernier quand l’avocat, Maitre Wenceslas Bandyatuyaga, est venu pour superviser les travaux de construction d’une maison de ses clients sise au quartier Shatanya, rue Mirama. Ce terrain est issu de la vente illégale conclue entre la mère de la jeune fille qui n’était pas en parfaite santé et une famille représentée par maitre Wenceslas Bandyatuyaga, sans l’accord de sa progéniture. Le procès intenté contre cette vente illégale était toujours pendant devant la cour d’appel de Gitega. La jeune fille voulait empêcher les travaux de construction de cette maison au moment où le procès n’avait pas atteint le principe de l’autorité de la chose jugée.
Maitre Wenceslas Bandyatuyaga, fou de colère, a trainé la jeune fille par terre avant de la d’être tabasser sérieusement et de la blesser. Elle lui intima l’ordre de ne plus remettre les pieds dans cette parcelle au risque d’être tuée par ce professionnel de droit.
Nous apprenons que l’un de ses confrères avocat, qui a décliné son identité, dans la matinée de ce mercredi, a saisi par plainte écrite avec des papiers médicaux en annexe le procureur général près la cour d’appel de Gitega pour le dédommagement et intérêt de la jeune fille qui, actuellement, marche difficilement des suites des coups et blessures lui infligés. Cette requête pourrait virer vers sa poursuite judiciaire.
Ces confrères avocat déplorent ce comportement indigne d’un professionnel de droit qui inspirait la confiance par voix de contrat de fidélité avec l’institut national de la sécurité sociale (Inss ) et la mutuelle de la fonction publique. Cet universitaire de renom, enseignant dans les universités du Lac Tanganyika et Lumière de Bujumbura, selon nos sources, est plongé dans l’immoralité couplé de non-respect du code de conduite et de déontologie de la profession.
En effet, sous d’autres cieux, un avocat de la défense a pour rôle qui consiste à user de tous les moyens légaux possibles pour obtenir l’acquittement de son client devant la justice. Et qui peut également intervenir durant une garde à vue, devant le juge d’instruction ou les juridictions spécialisées comme le tribunal pour enfants au lieu de se battre, conclut notre source. N.R.
Burundi - Sécurité Routière
Accident de roulage d’un camion transportant du carburant en province de Gitega !
Gitega, le 3 août 2022 (Net Press). Un camion-citerne transportant du carburant a eu un accident de roulage survenu ce mercredi vers 14h, dans un endroit appelé communément « Nyambeho », dans la commune de Giheta, en province de Gitega, Centre du pays.
Des sources sur place indiquent que la cause de cet accident de roulage serait liée à un défaut de freinage, mais il n’y a pas eu sans faire des dégâts humains et matériels heureusement. On nous apprend que la population de cette localité, sous bonne escorte des éléments de la police, est en train de puiser le carburant pour le remettre dans des récipients plus sûrs.
Pour un humoriste, le pays connaît déjà des difficultés de pénurie de carburant et voici qu’un camion, qui transportait cet or noir, s’est renversé avant d’arriver à destination. Il s’est contenté de dire que Dieu a oublié notre pays. N.R.
Burundi – Droits de l’Homme
Il y a sept ans, Pierre-Claver Mbonimpa venait d’échapper bel à un attentat
Bujumbura, le 3 août 2022 (Net Press) . Alors qu’il venait de s’entretenir avec un responsable du Binub, un bureau intégré des Nations unies au Burundi le 3 août 2015, Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’association pour la promotion des droits de l’homme et des détenus, Aprodh, a été attaqué par un homme armé vers 19 heures, sur le chemin de retour à son domicile basé à Carama.
Il a été vite transféré dans un des hôpitaux de Bujumbura et des informations qui circulaient ce jour-là rapportent que les criminels ont tenté de le trouver à l’hôpital pour l’achever, mais tout le monde avait été au courant, y compris au sein du Binub, d’où sa sécurité a été renforcée par des services tant nationaux qu’onusiens.
Il est parvenu à s’en sortir mais il a négocié son départ pour des soins en Europe, plus précisément en Belgique où il est toujours basé. Il a poursuivi son combat de défense des droits de la personne et il suit de près la situation de son pays malgré son éloignement. L’année précédente, il avait été emprisonné pour avoir révélé la présence des Imbonerakure à l’est de la Rdc, à Kiliba Ondes.
L’on rappellera que les rumeurs de son assassinat circulaient depuis quelques jours. Des proches et des défenseurs des droits de l’homme lui ont même demandé d’esquiver un peu pour voir l’évolution de la situation. Il a refusé, indiquant qu’il a déjà appris cette information, mais qu’il ne voyait pas de danger.
En outre, a-t-il poursuivi, il ne peut pas quitter le pays qui est en instabilité politique et qui a besoin de lui en ce moment. La veille, le lieutenant général Adolphe Nshimirimana a été assassiné et Pierre-Claver Mbonimpa a conclu que c’est ce dernier qui était visé, avec des rumeurs sur le défenseur des droits de l’homme.
Il était considéré comme un homme encombrant pour le régime de feu Pierre Nkurunziza. Son fils et son gendre ont été tués, un acte que Pierre-Claver Mbonimpa a mis sur le dos du régime dans le but de le faire taire. Mais il avait indiqué que rien ne viendra à bout de sa détermination pour défendre les droits de la personne dans son pays.
Avec son engagement infatigable et son courage, Pierre-Claver Mbonimpa s’est érigé à une place de choix dans le monde de défense des droits de l’homme comme une référence et tout ce qu’il dit est considéré comme une vérité de l’Evangile par la communauté internationale qui l’a primé à plusieurs reprises.
Pierre-Claver Mbonimpa a vu le jour le 10 octobre 1950 dans la province nordique de Ngozi. Avant la fondation de l’Aprodh, il travaillait comme fonctionnaire pour le ministère de l’économie et des finances. Il a ensuite travaillé pour la police de l’air, des frontières et des étrangers, Pafe, jusqu’à son emprisonnement à Mpimba de 1994 à 1996, période où il a été torturé et battu.
Jugeant son emprisonnement injuste, il a décidé, une année après son incarcération, en 1995, de créer une organisation non gouvernementale dédiée à la défense des prisonniers. Coopérant avec les autres détenus, il écrit les statuts de l’Aprodh et affirme la vocation de l’organisation à défendre prisonniers, peu importe la couleur de leur peau ou leurs origines.
Un militantisme en faveur des droits de l’homme
L’Aprodh a engagé plusieurs campagnes vigoureuses en faveur du respect des droits de l’homme élémentaires de tous les prisonniers, y compris quelques 9.000 individus en détention préventive. Elle est également active dans la prévention de la torture et de la violence sexuelle et insiste en particulier sur la protection des enfants dans le système de justice criminelle.
Le Burundi ne possédait pas de centres de détention des mineurs et tous ceux âgés de 12 ans y sont jugés comme des adultes. En théorie, les mineurs de 15 ans ou moins ne peuvent pas être emprisonnés mais, à la suite de la guerre civile et à l’instabilité politique, de nombreux enfants sont enfermés.
A la prison de Mpimba, où Mbonimpa était détenu, les enfants de sexes différents sont enfermés ensemble, y compris ceux nés en prison ou dont les parents sont retenus. Pierre-Claver Mbonimpa a reçu de nombreuses menaces de mort pour son travail en faveur des droits de l’homme au Burundi.
Il est le récipiendaire du prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l’homme, considéré comme le « Prix Nobel des droits de l’homme », en 2007 et du prix Henri Dunant, pour son engagement en faveur des principes humanitaires du fondateur de la Croix-Rouge. J.M.
Burundi - Politique
Mutimbuzi : Les procédures d’enregistrement des parcelles de Maramvya suspendues !
Bujumbura, le 3 août 2022 (Net Press) . Dans un communiqué signé et rendu public ce mercredi le 3 août, le directeur des titres fonciers et du cadastre national, Salomé Nibigira, a porté à la connaissance du public que suite à la problématique de gestion de parcelle de la localité de Maramvya, dans la commune de Mutimbuzi, en province de Bujumbura, à l’Ouest du pays, qu’aucune demande portant cette localité n’est recevable jusqu’à nouvelle orientation émanant de l’autorité en charge de la terre domaniale.
Dans ce communiqué, l’on peut lire qu’il n’aura pas d’enregistrement, de morcellement, de transfert, d’hypothèque actualisation portant sur les parcelles de Maramvya n’est recevable à la direction du titre foncier et du cadastre national jusqu’à nouvel ordre et de facto, toute procédure en cours portant sur les parcelles de cette localité est suspendue. N.R.
Burundi – Politique
Quand les consommateurs de la viande poussent un ouf de soulagement !
Bujumbura, le 3 août 2022 (Net Press) . La date du 3 août restera gravée dans les mémoires des Burundais qui aiment la viande de vache car il été relancé l’abattage des bovins. Celui-ci avait été interdit pour la consommation après la découverte de la maladie du Rift Valley qui s’est abattue sur les bêtes depuis le mois d’avril dernier, emportant plus de mille bovins.
Nous sommes au centre d’abattage situé en zone Kamenge, au Nord de la capitale économique, vers 9 h 45 minutes. Environ 17 vaches ont été abattues. Une large majorité de gens ont accueilli avec joie la reprise de cette activité, mais déplorent que 17 vaches ne suffisent pas pour couvrir les consommateurs toujours assoiffés de consommer des brochettes dans les différentes buvettes.
Certains proposent la mise en quarantaine de beaucoup de vaches pour leur abatage dans les prochains jours d’autant plus que les amateurs de la viande sont toujours plus nombreux dans la capitale économique compte tenu que Bujumbura regorge les ressortissant de l’Imbo « Abanyembo ».
Cependant, certains humoristes disent que la date du 3 août restera gravé dans la mémoire des Burundais, comme étant une fête nationale de la viande et s’il est possible d’en faire une journée chômée et payée.
Dans la foulée, nous apprenons à travers le bureau provincial de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement en province de Ngozi, que plus de 102 chèvres et 63 vaches ont été mis en quarantaine pendant 7 jours pour leur abattage ce mercredi dans les communes de Tangara, de Gashikanwa et de Ruhororo. N.R.