Bujumbura, le 6 octobre 2022 (Net Press) . Ce matin, des éléments de la police ont sillonné les rues de la capitale économique Bujumbura et ont appréhendé des gens supposés être des voleurs. Un des cas a eu lieu sur l’avenue la Victoire, devant le siège de la compagnie aérienne « Ethiopian Airlines ». Il a été embarqué, menotté, par des forces de l’ordre, dans une camionnette de la police vers une destination que la rédaction n’a pas connue.
Dans la commune de Gishubi, de la province de Gitega, au Centre du pays, plus précisément sur la colline Rwinzobe, cette dernière a été brûlée depuis hier soir par des gens qui n’ont pas encore été identifiés. Quelques arbres plantés sur ladite colline sont également partis en fumée. Même ce matin, le feu était toujours là et ce qui est curieux, c’est que les populations n’étaient pas disposées à éteindre. D’aucuns estiment qu’il s’agirait d’une destruction méchante.
Dans la commune de Bweru, de la province de Ruyigi, à l’Est du pays, une femme dénommée Anne Nzeyimana a été blessée à la machette ce 4 octobre sur son visage et ses bras. L’administration locale confirme cette information et indique qu’un autre enfant de trois ans a subi le même sort. Don de Dieu Uwihanganye a été blessé à la machette au niveau de la jambe. Les deux personnes ont été dépêchées aux centres de santé pour les soins. La femme, dont le cas était plus grave, a été dépêchée à l’hôpital de Ruyigi.
Toujours dans la rubrique de la sécurité, nous apprenons également qu’il y a des gens qui sont régulièrement blessés dans la commune de Ruhororo, dans la province de Ngozi, au Nord du pays. Des conflits fonciers seraient à l’origine de cette insécurité. J.M.
Burundi – Justice
L’affaire « Kira Hospital » de nouveau à la barre
Bujumbura, le 6 octobre 2022 (Net Press). Nous apprenons que Me Sandra Ndayizeye a comparu aujourd’hui au parquet de Muha. Ce qui est évident, c’est que sa défense a été renforcée car elle est assistée par le bâtonnier du barreau de Bujumbura, Me Jean de Dieu Muhuzenge, le secrétaire général du barreau, Me Salvator Minani et le ténor du barreau, Me Gédéon Mubirigi.
Deux autres prévenus, à savoir Etienne Sahabo, le frère cadet de Christophe Sahabo et Joseph Bakanibona, devraient également comparaître au parquet de Muha, eux aussi accompagnés par leurs avocats. Nous apprenons, de sources concordantes, que seul Dr. Christophe Sahabo est absent de la session d’aujourd’hui.
Une opinion sur place estime que la tendance est de mettre en liberté Me Sandra Ndayizeye car elle s’est dessaisie du dossier Kira Hospital. En outre, le barreau de Bujumbura, à travers son secrétaire général, Me Salvator Minani, avait demandé la libération sans condition de Me Sandra Ndayizeye car pour lui, elle avait été emprisonnée en violation de plusieurs dispositions de la loi. D.N.
Burundi – Elevage
La province de Rumonge emboîte le pays à celle de Bururi
Rumonge, le 6 octobre 2022 (Net Press) . Nous apprenons que le gouverneur de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, Consolateur Nitunga, a pris la mesure d’interdire l’abattage des porcs et leur commercialisation suite à une découverte d’une maladie qui n’a pas encore été identifiée. Une trentaine de porcs sont déjà morts suite à cette maladie.
Rappelons qu’elle a apparu pour la première fois dans la province voisine de Bururi, au Sud du pays et le gouverneur, le colonel Léonidas Bandenzamaso, avait pris des mesures similaires, suivies de la collecte de sang de ces bêtes afin de l’analyser au laboratoire et déterminer le type de maladie qui menace ces bêtes.
Il semble que les médecins vétérinaires qui ont visité la province de Bururi ont également collecté le sang des porcs dans cette province de Rumonge. Selon nos informations, les résultats se font attendre. Pour rappel, un animal contaminé présente des températures élevées et meurent dans moins de 48 heures.
Cette maladie apparaît au lendemain d’une autre qui a frappé les vaches, les chèvres et les moutons qui a été reconnue comme la fièvre de la vallée du Rift. Pendant des mois, leur viande, tout comme leurs marchés, étaient fermés sur un nombre non négligeable des provinces du Burundi. Cela avait même occasionné un manque à gagner énorme dans les économies des communes. Ch.N.
Burundi – Société
Le mois d’octobre dangereux pour les révolutionnaires et les dignitaires
Bujumbura, le 6 octobre 2022 (Net Press) . Le mois d’octobre apparaît comme une période très dangereuse pour les révolutionnaires dans le monde entier et plus particulièrement en Afrique. Tel est le constat de la rédaction au regard de quelques exemples de figures emblématiques dont la plupart ont été assassinées.
Nous pensons d’abord au père de l’indépendance du Burundi, le prince Louis Rwagasore, qui a été assassiné le 13 octobre 1961, 25 jours seulement après la victoire de sa formation politique au grand dam de la colonisation belge. Il était âgé de 29 ans seulement. Plus tard, l’assemblée nationale l’a élevé au rang de « Héros de l’Indépendance » du Burundi.
Le 9 octobre 1967, Ernesto Che Guevara, un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin, a été exécuté à l’âge de 39 ans. Il était également un homme politique d’Amérique Latine. Il a été notamment dirigeant de la révolution cubaine, qu’il a théorisée et tenté d’expliquer au Congo sans succès, puis en Bolivie où il a trouvé la mort.
Le 6 octobre 1981, il y a exactement 42 ans, était tué le président égyptien Anouar El Sadate. Il avait tenté une bonne cohabitation avec Israël, ce qui lui a valu la haine de tous les Arabes. D’ailleurs, le jour de son assassinat, son homologue libyen, Mouammar El Kadhafi, satisfait, a dit : « Que la paix entre les Israéliens et les Arabes meurt comme Sadate ».
Le 15 octobre 1987, le révolutionnaire burkinabé, le président Thomas Sankara, sera tué par son meilleur ami, Blaise Compaoré, qui a occupé directement les fonctions de président de la République. D’aucuns pointent du doigt la France d’avoir passé par Blaise Compaoré pour tuer Sankara. En d’autres termes, le successeur de la victime a tué par procuration.
En 1993, le président Melchior Ndadaye, qui venait de gagner les élections au suffrage universel au mois de juin 1993, a été tué à Bujumbura le 21 octobre 1993, à l’âge de 40 ans. Il a échappé à un coup d’Etat le 3 juillet 1993 et fut intronisé le 10 juillet. Il sera assassiné au terme d’un autre coup d’Etat, le 21 octobre, après 102 jours seulement de règne. Lui aussi a été élevé par l’assemblée nationale au rang de « Héros de la Démocratie ».
Le 20 octobre 2011, le Guide libyen, partisan des Etats-Unis d’Afrique, est tombé sous les balles de ses ennemis, victime d’une prétendue révolution téléguidée d’ailleurs, dans son pays. Le monde occidental (Europe et Amérique) était très remonté contre lui car il défendait les intérêts exclusivement africains. Ses meurtriers l’ont trouvé aux environs de Syrte, toujours en Libye.
Les deux autres leaders sont décédés d’une mort naturelle, il s’agit de Térence Nsanze, président du parti politique « Alliance burundo-africaine pour le salut » (ABASA), décédé le 21 octobre 2011 dans l’un des hôpitaux de Paris, en France. Un autre est Kigeli V, roi du Rwanda de 1959 à 1961, date d’abolition de la monarchie rwandaise. Il est décédé aux Etats-Unis, le 6 octobre 2016, à 80 ans.
Dans les jours qui viennent, c’est-à-dire le 13 et le 21 octobre, la rédaction compte revenir en long et en large sur les cas de Louis Rwagasore et de Melchior Ndadaye. Et en international, le cas de Thomas Sankara sera également abordé et ce sera le 15 octobre de ce mois. Signalons que les trois leaders ont été tués il y a 61 ans pour Louis Rwagasore, 29 ans pour Melchior Ndadaye et 35 ans pour Thomas Sankara. J.M.