Bubanza, le 13 octobre 2022 (Net Press) . Plus de 200 personnes ont assiégé pendant toute la journée le bureau du gouverneur de Bubanza, à l’Ouest du pays, pour lui demander de tout faire pour qu’elles soient relocalisées. En effet, elles ont été chassées de leurs terres au profit d’un camp militaire de Mudubugu, dans cette même entité provinciale.
Selon les mêmes personnes, l’administration locale a promis à un certain moment de caser les victimes dans la province de Rutana, au Sud-ouest du pays, une promesse non tenue jusqu’à présent. Avec donc la présence de ce camp militaire, les populations, tout en comprenant qu’il est là pour des raisons sécuritaires, déplorent néanmoins qu’elles n’ont plus accès à leurs terres.
Elles s’inquiètent donc pour leur sécurité alimentaire, d’où certains ont pris la décision de s’installer ailleurs, constatant que l’administration n’a pas honoré ses engagements. Il faut savoir que ce camp est bâti sur un espace de 1069 ha, ce qui empêche plus ou moins 8.000 personnes d’accéder à la terre. J.M.
Burundi – Politique
Commémoration du 61ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore
Bujumbura, le 13 octobre 2022 (Net Press) . Comme annoncé hier par la rédaction, le Burundi a commémoré aujourd’hui le 61ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore, père de l’indépendance du Burundi. Cette élimination physique est intervenue 25 jours seulement après la victoire de sa formation politique aux législatives du 18 septembre 1961.
Les cérémonies ont eu lieu dans tous les provinces du pays. Dans la capitale économique Bujumbura, les festivités ont commencé par une messe en sa mémoire célébrée à la cathédrale Régina Mundi par l’archevêque de Bujumbura, Mgr Gervais Banshimiyubusa qui a invité les chrétiens à promouvoir l’unité et l’équité comme le faisait le prince Louis Rwagasore.
Les cérémonies, comme cela se fait toutes les années, se sont poursuivies au mausolée où reposent les restes du prince Louis Rwagasore et deux de ses enfants. Des gerbes de fleurs y ont été déposées avant que l’assistance n’écoute une partie du discours de Rwagasore après sa victoire.
De son côté, la rédaction a pu obtenir une interview du président de cette formation politique de l’indépendance. Olivier Nkurunziza a bien voulu répondre aux questions de la rédaction. Nous désignons Olivier Nkurunziza sous l’abréviation O.N. et l’agence Net Press sous N.P. L’intégralité se trouve sur http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune »).
Et dans le monde médiatique, nous nous rappelons de notre ancien confrère, le caméraman Christophe Nkezabahizi, dont la famille entière a été décimée le 13 octobre 2015, il y a exactement 7 ans. Jusqu’à présent, ceux qui restent de sa famille proche attendent toujours un éventuel rapport d’enquêtes sur cet assassinat ou alors une décision judiciaire y relative.
Pour rappel, Christophe Nkezabahizi a été assassiné chez lui et deux versions ont été presqu’automatiquement présentées. Pour certains, il était en train de prendre des images des éléments de la police qui tuaient des gens dans son quartier de Ngagara III, d’où on a voulu effacer toute trace de ces crimes. Pour d’autres, il a été tout simplement tué aux côtés d’autres victimes. J.M.
Burundi – Economie
Rumonge : Montée des prix ou dépréciation de la monnaie ?
Rumonge, le 13 octobre 2022 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Rumonge, au Sud-ouest du pays, les prix des produits de première nécessité grimpent ces derniers jours et l’on parle de hausse de prix oscillant entre 500 et 1900 Fbu selon la disponibilité ou la rareté des produits cherchés.
Cependant, tous les facteurs de hausse de prix ont été contournés, notamment la pénurie du carburant, la libéralisation dans l’importation de produits qui font défaut dans notre pays. Les spécialistes de l’économie estiment qu’il faut voir l’explication de ce phénomène dans la dévaluation de la monnaie locale par rapport à celle des pays étrangers.
Ces derniers avancent qu’il ne faut pas voir uniquement les produits vivriers dont les prix ne cessent de monter, ils donnent aussi l’exemple du matériel de bureau qui est importé à partir de l’étranger. Il coûte actuellement les yeux de la tête. Pour eux, la réaction est unique, il faut augmenter la production locale pour exporter et obtenir des devises. D.N.
Burundi – Onu - Risques de Catastrophes
L’Onu s’exprime à l’occasion de la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe
New York, le 13 octobre 2022 (Net Press). Le 13 octobre de chaque année, le monde célèbre la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe. A cette occasion, le secrétaire général de l’Onu a publié un message y relatif dont une copie est parvenue à la rédaction. Nous la livrons entièrement à notre lectorat.
« Les catastrophes climatiques portent préjudice aux pays et aux économies comme jamais auparavant.
« L’augmentation constante des émissions de gaz à effet de serre favorise les phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde entier.
« J’ai vu de mes propres yeux les ravages causés par les récentes inondations au Pakistan.
« Ces calamités, qui ne cessent de se multiplier, coûtent des vies et des centaines de milliards de dollars en pertes et dommages.
« Les catastrophes climatiques déplacent trois fois plus de personnes que les guerres.
« La moitié de l’humanité est déjà dans la zone de danger.
« Le monde n’investit pas dans la protection de la vie et des moyens de subsistance des personnes qui sont en première ligne.
« Les personnes qui ont le moins contribué à la crise climatique sont celles qui en paient le prix fort.
« Des populations entières sont prises de court par des catastrophes climatiques en cascade, car il n’y a aucun dispositif permettant de les prévenir.
« Il faut qu’elles puissent être prévenues suffisamment à l’avance pour se préparer aux phénomènes météorologiques extrêmes.
« C’est pourquoi je lance un appel pour qu’un dispositif d’alerte rapide universel soit mis en place dans les cinq prochaines années.
« Ces dispositifs – et les mesures qu’ils permettent de prendre – ont prouvé qu’ils pouvaient sauver des vies.
« C’est ce qui ressort clairement d’un nouveau rapport publié aujourd’hui par l’Organisation météorologique mondiale et le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes.
« Ce rapport révèle que ces services font cruellement défaut aux personnes qui en ont le plus besoin.
« À la vingt-septième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra en Égypte, je lancerai un plan d’action visant à mettre en place des dispositifs d’alerte rapide d’ici à cinq ans.
« Je demande instamment l’appui de tous les gouvernements, des institutions financières internationales et de la société civile.
« Ce nouveau rapport nous rappelle une fois de plus que la priorité au niveau mondial est de prendre des mesures concrètes contre les pertes et dommages.
« Les résultats obtenus à cet égard à la COP27 seront un test décisif pour rétablir la confiance entre les pays développés et les pays en développement.
« En cette Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes, je demande à tous les pays d’investir dans les dispositifs d’alerte rapide et de soutenir les personnes qui manquent de moyens.
« Les phénomènes météorologiques extrêmes sont inévitables.
« Mais ils ne doivent pas nécessairement se transformer en catastrophes mortelles. » Ch.N.
15 octobre 2022 : A l’occasion du 35ème anniversaire de l’assassinat de l’ancien Présidednt Burkinabé, Thomas Sankara, l’agence Net Press a tendu le micro à Abdoulaye Diallo, Directeur du Centre Norbert Zongo. Voir l’intégralité de l’interview sur http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune ».