Muramvya, le 11 novembre 2022 (Net Press) . Nous apprenons que trois personnes sur quatre qui étaient à bord d’un véhicule de type Probox ont trouvé la mort hier vers 15h30 quand la voiture a dérapé et s’est jeté dans la rivière Mubarazi, non loin du centre de Gatabo, tout près de la commune de Kiganda, dans la province de Muramvya, au Centre du pays.
Selon des témoignages, la voiture se rendait dans la province de Karusi, au Centre-est du pays. Le chauffeur de la voiture était encore en vie après le sauvetage du véhicule et il a été dépêché vers une structure de santé la plus proche. Les informations à notre disposition rapportent qu’il pleuvait beaucoup.
Un reporter de Net Press a rencontré un témoin qui a voyagé de Gitega vers Bujumbura et qui a vu l’accident. L’interlocuteur de la rédaction a indiqué qu’il y avait beaucoup de brouillard dans la rue et que la visibilité était voisine de zéro. Lui-même se félicitait qu’il ait pu arriver sain et sauf à bon port. J.M.
Burundi – Environnement
« Transformer les déchets de charbon de bois de chauffage et protéger absolument le lac Tanganyika », dixit Teacher
Bujumbura, le 11 novembre 2022 (Net Press) . Il s’appelle Gaspard Ntirabampa connu sous le sobriquet de Teacher, du fait qu’il a été enseignant. Il veut se ranger du côté des défenseurs de l’environnement avec comme projets de transformer les déchets de charbon de bois de chauffage et de lutter contre la pollution du lac Tanganyika.
Selon ses prévisions, il veut fabriquer des briquettes à base de ces déchets de charbon et éviter une pollution du lac Tanganyika due à l’action de l’homme. Il sait que la mission est difficile, raison pour laquelle il a cherché d’abord à être agréé pour ne pas apparaître comme un aventurier pour ensuite se trouver des partenaires.
Gaspard Ntirabampa, Teacher, ancien détenu et condamné, estime qu’il est temps d’être utile à la société qu’il a vu naître et grandir, qu’il l’a formé par voie de la scolarisation dans les deux secteurs, qui sont ses domaines de prédilection. Pour cela, il a accordé une interview exclusive à la rédaction qui se trouve sur http://www.netpress.bi, rubrique « Protégez votre environnement ». D.N.
Burundi - Education ►Autorités – Syndicat CONAPES
« Main dans la main pour une même compréhension de la politique salariale », dixit le journal La Voix de l’Enseignant
Bujumbura, le 11 novembre 2022 (Net Press) . « C’est un signe de bonnes relations entre le syndicat CONAPES et la direction provinciale de l’éducation en Mairie Bujumbura », dixit Jean représentant syndical en Mairie de Bujumbura. Ce jeudi, les représentants syndicaux des établissements de la Mairie en accompagnés des directeurs communaux de l’éducation de la Mairie et les directeurs des établissements de la mairie se sont rencontrés pour parler des textes réglementaires, de la politique salariale et de l’adhésion à la pension complémentaire.
Fidélité Nibigira, directeur provincial de l’éducation en Mairie de Bujumbura salue cette bonne collaboration avec la représentation du syndicat CONAPES. Elle rappelle que c’est la troisième fois que le syndicat CONAPES organise de telles assises. Les précédentes ont eu lieu en 2017 et 2018 respectivement sur les thèmes de la non-violence active et le syndicalisme responsable.
Par ailleurs, l’enseignement technique secondaire reste sous-estimé par les parents d’élèves. Les élèves ne sont pas attirés par l’enseignement des métiers au Burundi. Le Centre de Formation Professionnel de Kanyosha (CFP et CEM) reçoit des enfants en provenance des quatre coins du pays pour suivre différentes formations d’enseignement des métiers principalement dans les sections d’électricité, mécanique automobile, soudure, couture, technologie de l’information et de la communication, plomberie, maçonnerie, menuiserie, photovoltaïque et carrelage.
On estime que les élèves qui fréquentent l’enseignement général sont beaucoup plus intelligents que ceux qui fréquentent l’enseignement de métiers et que le diplôme n’est pas valorisé.
Il faut avoir un accréditif pour avoir une notation 2022. Tous les enseignants doivent se munir de leurs accréditifs actualisés. La nouvelle tombe dans le weekend à travers les messages dans les groupes whatsapp comme une traînée de poudre. Les directeurs des écoles qui diffusent la nouvelle disent qu’ils en ont reçu de leurs supérieurs hiérarchiques. Désormais, sur tous les bulletins de notation doivent figurer les grades, les catégories et les échelons des enseignants, chose qui avant était du ressort du ministère de la fonction publique. Ch.N.
Burundi – Onu – Démographie
La population mondiale sur le point de devenir 8 milliards
New York, le 11 novembre 2022 (Net Press) . Selon des prévisions du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, à la mi-novembre, le cap de 8 milliards d’habitants sur la planète terre sera franchi. A cette occasion, le numéro un de l’Onu a sorti une déclaration intitulée « Huit milliards de personnes ; une seule humanité » dont Net Press s’est procuré une copie. Nous la publions intégralement.
« Huit milliards de personnes ; une seule humanité.
« À la mi-novembre, le cap des 8 milliards d’habitants sur Terre sera franchi, ce qui témoigne des progrès scientifiques et des avancées en matière de nutrition, de santé publique et d’assainissement. Mais à mesure que notre famille humaine s’agrandit, elle est aussi de plus en plus divisée.
« Des milliards de personnes souffrent ; des centaines de millions sont touchées par la faim, voire la famine. Elles sont plus nombreuses que jamais à se déplacer pour trouver des moyens de s’en sortir et à fuir les dettes et les privations, les guerres et les catastrophes climatiques.
« Sauf à combler le gouffre qui sépare les nantis de la planète des plus démunis, nous nous dirigeons vers un monde de 8 milliards d’habitants tiraillé par les tensions et la méfiance, gangréné par les crises et les conflits.
« Les faits sont éloquents. Une poignée de milliardaires contrôlent autant de richesses que la moitié la plus pauvre du monde. Les 1 % les plus riches de la planète empochent un cinquième des revenus mondiaux, tandis que les habitants des pays les plus riches ont 30 ans d’espérance de vie en plus que ceux des pays les plus pauvres. Alors que nous observons un accroissement des richesses et une amélioration de la santé au cours des dernières décennies, en parallèle, les inégalités ont également augmenté.
« L’accélération de la crise climatique et un relèvement inégal après la pandémie de COVID-19 viennent s’ajouter à ces tendances à long terme et aggraver encore ces inégalités. Nous fonçons tout droit vers le précipice climatique, tandis que les émissions et les températures continuent de grimper. Les inondations, les tempêtes et les sécheresses dévastent des pays qui ne sont pratiquement pour rien dans le réchauffement climatique.
« La guerre en Ukraine exacerbe les crises alimentaire, énergétique et financière qui sévissent, frappant de plein fouet les économies en développement. Ce sont les femmes et les filles, ainsi que les groupes marginalisés déjà exposés à la discrimination, qui pâtissent le plus de ces inégalités.
« De nombreux pays du Sud sont accablés de dettes colossales et doivent faire face à l’aggravation de la pauvreté et de la faim et aux effets de plus en plus pesants de la crise climatique. Il est peu probable qu’ils puissent investir dans un redressement durable après la pandémie, dans la transition vers les énergies renouvelables ou dans l’éducation et la formation au numérique.
« La colère et le ressentiment à l’égard des pays développés le point de rupture.
« Les divisions toxiques et la défiance retardent ou bloquent les avancées sur toute une série de questions, du désarmement nucléaire au terrorisme, en passant par la santé mondiale. Il nous faut enrayer ces tendances destructrices, nous réconcilier et trouver ensemble des solutions conjointes à nos difficultés communes.
« Pour commencer, il faut admettre que les inégalités rampantes sont un choix, un choix sur lequel les pays développés se doivent de revenir dès ce mois-ci, à l’occasion de la conférence sur le climat en Égypte, puis du sommet du G20 à Bali.
« J’espère que la COP27 verra naître un Pacte de solidarité climatique historique, dans le cadre duquel économies développées et émergentes s’uniront autour d’une stratégie commune et conjugueront leurs forces, dans l’intérêt de l’humanité. Les pays les plus riches doivent apporter aux économies émergentes le soutien financier et technique dont elles ont besoin pour abandonner progressivement les énergies fossiles. C’est notre seul espoir d’atteindre nos objectifs climatiques.
« J’engage également les dirigeants présents à la COP27 à définir une feuille de route et un cadre institutionnel en vue d’indemniser les pays du Sud des pertes et dommages liés au climat qui, déjà, causent des souffrances terribles.
« Le sommet du G20 qui doit se tenir à Bali sera l’occasion d’aborder la situation alarmante des pays en développement. J’ai exhorté les économies du G20 à adopter un plan de relance permettant d’injecter les investissements et les liquidités nécessaires aux pays du Sud et de régler les questions d’allègement et de restructuration de la dette.
« Tout en appelant de nos vœux la mise en place de ces mesures à moyen terme, nous travaillons aussi sans relâche avec toutes les parties concernées pour atténuer la crise alimentaire mondiale.
« L’Initiative sur l’exportation de céréales par la mer Noire est au centre de cette action. Elle a contribué à stabiliser les marchés et à faire baisser les prix alimentaires. Chaque centième de pourcent peut atténuer la faim et sauver des vies.
« Nous nous efforçons également de faire en sorte que les engrais russes puissent circuler sur les marchés mondiaux, qui sont gravement perturbés par la guerre. Les prix des engrais sont trois fois plus élevés qu’avant la pandémie. Le riz, denrée de base la plus consommée au monde, est la culture qui en pâtira le plus.
« La levée des derniers obstacles aux exportations d’engrais russes est une étape essentielle vers la sécurité alimentaire mondiale.
« Toutefois, malgré tous ces graves défis, il y a aussi des raisons de garder espoir.
« Forte de 8 milliards d’habitants, notre planète a les moyens d’offrir de vastes possibilités à certains des pays les plus pauvres, où la croissance démographique est la plus forte.
« Grâce à des investissements relativement modestes dans la santé, l’éducation, l’égalité des genres et le développement économique durable, il est possible de créer un cercle vertueux de développement et de croissance et de transformer les économies et les vies.
« En quelques décennies, les pays les plus pauvres d’aujourd’hui pourraient devenir les moteurs d’une croissance durable et verte et de la prospérité de régions entières.
« Je n’ai jamais douté de l’ingéniosité de l’humanité et j’ai pleine confiance dans la solidarité qu’elle peut manifester. En ces temps difficiles, remémorons-nous les paroles de l’un des plus fins observateurs de l’humanité, le Mahatma Gandhi : « Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité ».
« Saisissons l’occasion des grands rendez-vous internationaux de ce mois pour commencer à surmonter les divergences et restaurer la confiance, en respectant les droits et les libertés de chacun des 8 milliards de membres de notre grande famille humaine. ». J.M.