Bururi, le 10 décembre 2022 (Net Press) . Un certain Innocent Ndayisenga, membre de la ligue des jeunes du parti présidentiel, a tenté ce 8 décembre de détruire le champ de pomme de terre appartenant à son frère. Il en a été empêché par Ernest Kwizera, lui aussi membre de la même ligue, ce qui a valu à ce dernier un coup de machette au niveau de la tête et du vissage.
Les faits se sont déroulés dans la zone de Kajondi, de la commune de Rutovu, dans la province de Bururi, au Sud du pays. La victime a été dépêchée vers une structure sanitaire la plus proche au moment où l’agresseur a été arrêté par la police. Pour le moment, il est détenu au commissariat communal de la police à Rutovu. Il semble que, selon des témoins, le champ en question se trouve sur un terrain en conflit.
Au Nord du pays, plus précisément dans la commune de Busoni, de la province de Kirundo, un corps sans vie a été retrouvé hier dans la réserve naturelle de Murehe, dans la zone de Yanza. La dépouille mortelle avait uniquement un sous-vêtement et elle n’a pas été identifiée. Elle a été placée provisoirement à la morgue de l’hôpital situé dans cette même commune pour voir s’il y aurait des gens qui le reconnaissent. J.M.
Burundi – Justice
Les administrateurs communaux en danger d’arrestation
Makamba, le 10 décembre 2022 (Net Press). L’ancien administrateur de la commune de Nyanza-Lac, dans la province de Makamba, au Sud du pays, Jean-Claude Nduwimana, a été incarcéré le 7 décembre après toute une journée d’interrogatoire. Il a été détenu dans la cachot de la police avant d’être transféré le lendemain vers le cachot du commissariat provincial.
Jean-Claude Nduwimana, tout comme d’autres membres du conseil communal, sont pour le moment victimes de harcèlement et d’intimidation comme ils le disent eux-mêmes, pour avoir destitué le bureau du conseil communal vendredi de la semaine passée, en date du 2 décembre. C’est dans ce contexte que Mme Evelyne Havyarimana, épouse du conseiller du gouverneur, a, elle aussi comparu devant l’officier de police judiciaire. Leurs téléphones portables ont été saisis.
Ce n’est pas tout, nous apprenons que les administrateurs des communes Rumonge et Bugarama, dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, sont locataires de la prison centrale de Rumonge dite Murembwe, depuis la soirée de ce vendredi 9 décembre. Ils y rejoignent celui de Buyengero, de la même province, incarcéré 48 heures plus tôt en compagnie de son beau-père et du conseiller du gouverneur de Rumonge.
Apparemment, les trois responsables sont poursuivis pour les mêmes faits, à savoir le détournement des tôles et de sacs de ciment fournis par la présidence de la République afin de construire des écoles. Comme pour le premier, ils ont été entendus par le procureur près la cour d’appel de Bururi avant qu’il ne prenne la décision de les enfermer. D.N.
Burundi - Education
« Le statut général des fonctionnaires enfin modifié et adopté », dixit le journal La Voix de l’Enseignant
Bujumbura, le 10 décembre 2022 (Net Press) . Même si on l’appelle statut général, la loi a une exception : elle ne gère pas les mandataires politiques, les magistrats, les corps de défense et de sécurité. L’harmonisation générale concerne l’âge de la retraite qui est fixé à 60 ans pour tous les fonctionnaires.
A côté de cette limite d’âge, une prolongation motivée par la rareté des compétences peut être accordée à un fonctionnaire. Le gouvernement doit alors gérer une cohorte des fonctionnaires ayant atteint 60, 61, 62, 63, 64 et 65 ans qui vont partir en retraite simultanément. L’Office National des Pensions et Risques Professionnels (ONPR) risque d’être submergé.
Par ailleurs, le remplacement des manuels scolaire est placé dans le cadre de la réforme en cours, poursuit ce confrère. Les manuels scolaires sont dans un piteux état. Leur remplacement suit le cours de la réforme en cours. Cette réforme arrive actuellement en quatrième année primaire. Mais par phénomène d’inadvertance, la réforme commencée en 7ème année en 2013. Les livres de 7è dans la plupart des écoles sont en lambeaux.
Malgré tout cela, le syndicat Conapes multiplie les rencontres de terrain pour une lecture commune de textes. Avant de terminer sa publication, l’hebdomadaire constate tout de même qu’il n’y a plus d’abandons scolaires liés aux grossesses non désirées dans la commune de Gitega. Ch.N.
Burundi – Droits de l’Homme
Le monde entier célèbre la journée des droits de l’homme
Bujumbura, le 10 décembre 2022 (Net Press) . Le 10 décembre de chaque année, le monde se rappelle de la signature de la déclaration universelle des droits de l’homme à Paris en France, le 10 décembre 1948. C’était au lendemain de la deuxième guerre mondiale qui a été très meurtrière aussi bien en Europe, qui l’a engagée que dans les colonies, obligées de soutenir leurs « patrons ».
Cet engagement a été pris comme une référence sur la protection des droits humains un peu partout dans le monde. Cette notion des droits de l’homme est parvenue en Afrique, du moins dans certains pays, avec l’introduction du multipartisme et de la pluralité des médias qu’il faut situer au début des années 90.
Dans notre pays, la protection des droits de l’homme est un sujet toujours controversé du fait que le pouvoir et l’opposition en font des lectures différentes. A propos de la sécurité, les autorités du pays, à commencer par la première d’entre elles, affirment dans tergiverser que la sécurité est bonne sur toute l’étendue du territoire.
On rappellera que le président Ndayishimiye a promis à nos confrères de Rfi et de France 24 qu’il accueillera les défenseurs des droits de l’homme de l’Onu pour qu’ensembles, ils évaluent la situation des droits humains dans notre pays. Ce n’est pas cependant le point de vue des partis de l’opposition.
Ceux-ci évoquent une insécurité dans plusieurs coins du pays et pointent du doigt les jeunes du parti présidentiels, tout comme des corps de défense et de sécurité d’en être les auteurs. Sur le plan des droits économiques et sociaux, ils font penser à la pauvreté extrême qui frappe un pourcentage non négligeable de population.
Ceux de l’opposition parlent également du recul de la liberté de presse, allusion faite à des stations fermées et à des journalistes qui sont en exil. Ce n’est pas l’avis du parti au pouvoir, souvent à travers le conseil national de la communication, Cnc, qui dit apprécier hautement le travail responsable abattu par les médias burundais.
De son côté, l’Onu a produit un message à l’occasion de cette journée et une copie est parvenue à la rédaction. Nous proposons son intégralité à notre lectorat.
« Le monde est confronté à des défis sans précédent – et interdépendants – en matière de droits humains.
« La faim et la pauvreté augmentent – c’est un affront aux droits économiques et sociaux de centaines de millions de personnes.
« L’espace civique se réduit.
« La liberté des médias et la sécurité des journalistes régressent dangereusement dans presque toutes les régions du monde.
« La confiance dans les institutions s’effrite, en particulier chez les jeunes.
« La pandémie de COVID-19 a conduit à une augmentation des actes de violence à l’égard des femmes et des filles.
« Le racisme, l’intolérance et la discrimination sont omniprésents.
« De nouveaux défis en matière de droits humains émergent de la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution.
« Et nous commençons seulement à appréhender la menace que représentent, pour les droits humains, certaines nouvelles technologies.
« En ces temps difficiles, nous devons raviver notre engagement en faveur de tous les droits humains – civils, culturels, économiques, politiques et sociaux.
« L’Appel à l’action que j’ai lancé en 2020 place les droits humains au cœur des solutions face à ces défis.
« Cette vision se retrouve dans mon rapport sur Notre Programme commun, dans lequel j’appelle à l’élaboration d’un nouveau contrat social ancré dans les droits humains.
« Le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’année prochaine, doit être l’occasion d’agir.
« J’invite instamment les États Membres, la société civile, le secteur privé et les autres acteurs à placer les droits humains au cœur de l’action menée pour inverser les tendances destructrices que nous connaissons actuellement.
« Les droits humains constituent le fondement de la dignité humaine et la pierre angulaire de sociétés pacifiques, inclusives, justes, égales et prospères.
« Ils sont une force unificatrice et un cri de ralliement.
« Ils traduisent ce que nous avons de plus fondamental en partage : notre humanité commune.
« En cette Journée des droits de l’homme, réaffirmons l’universalité et l’indivisibilité de tous les droits et défendons les droits humains de toutes et tous. ». J.M.
Burundi – Rdc – Culture – Nécrologie
« Décès à Kinshasa de la chanteuse Tshala Muana », dixit Rfi
Kinshasa, le 10 décembre 2022 (Net Press) . En République démocratique du Congo, la chanteuse Tshala Muana, âgée de 64 ans, est morte ce samedi 10 décembre. C’est le compagnon de la chanteuse qui annonce sa disparition. Ces trente dernières années, Tshala Muana a fait danser tout un pays et même tout un continent.
Celle qui était aussi productrice, actrice et danseuse laisse un héritage musical sans pareil et notamment la chanson « Cicatrice d’amour ». Affectueusement appelée la « Mamu nationale », Tshala Muana a aussi une carrière politique. Engagée aux côtés de Laurent-Désiré Kabila, elle siège comme députée au Parlement de transition entre 2000 et 2002, avant d’être battue aux législatives de 2011, dans la circonscription de Kananga, au Kassaï-Central. D.N.