Gitega, le 10 février 2023 (Net Press). Un homme et une femme ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi 10 février sur la colline Masango, de la commune de Mutaho, dans la province de Gitega, située au Centre du pays. Les auteurs du crime ne sont pas encore identifiés et les défunts étaient soupçonnés de sorcellerie.
La police locale indique que les enquêtes ont été ouvertes pour qu’il y ait une lumière sur les circonstances et les mobiles de ce double assassinat. J.M.
Burundi – Changement Climatique
Le ciel se fâche dans le ciel de Mugamba
Bururi, le février 2023 (Net Press). Des informations qui nous parviennent de la commune de Mugamba, plus précisément sur la colline de Kagongo, dans la province de Bururi, au Sud du pays, rapportent que des pluies torrentielles mêlées de vents violents et de tonnerres se sont abattues sur cette région.
Ces pluies ont occasionné la mort de plusieurs bétails, essentiellement le gros bétail, qui se trouvaient sur cette colline. Or, il semble que ce sont ces vaches qui faisaient vivre les populations locales, d’où elles demandent aux âmes charitables de leur venir en aide. Cette information a été confirmée par l’administration locale. D.N.
Burundi – Justice
Condamnée à perpétuité pour avoir tué ses deux propres enfants
Ngozi, le 10 février 2023 (Net Press). Dans sa livraison du 8 février, la rédaction évoquait le cas d’une jeune femme, Gaudence Uwizeyimana, qui a jeté ses deux bébés jumeaux dans des latrines dans la zone de Musasa, de la commune de Kiremba, province de Ngozi. Elle a été appréhendée par les forces de l’ordre de la place.
Ce vendredi, elle a été jugée dans une séance de flagrance par le tribunal de grande instance de Ngozi. Elle a reconnu les faits, indiquant qu’elle a tué ses propres enfants car ses conditions de vie ne lui permettaient pas de les éduquer. Cela n’a pas convaincu les juges qui estimaient qu’elle pouvait les laisser à l’endroit où elle vivait ou ailleurs et prendre le large, mais non de les tuer.
Elle a été condamnée à une prison à perpétuité, à l’interdiction des droits civiques, civils et celle des droits à la famille. Elle avait conçu dans la capitale économique Bujumbura comme elle l’a révélé et le père des jumeaux avait déclaré qu’il est lui-même originaire de cette province septentrionale de Ngozi. Ch.N.
Burundi – Politique
Vers un discours rassembleur du premier septennat d’Evariste Ndayishimiye ?
Bujumbura, le 10 février 2023 (Net Press). Selon une télévision privée, le premier ministre, Gervais Ndirakobuca, alors qu’il s’adressait à des populations lors d’une réunion, a fait savoir qu’il est temps de changer de comportement. Pour lui, tous les Burundais, sans exception aucune, doivent mettre ensemble leurs forces pour le développement du pays.
Il a poursuivi ce qui se disait avant que tel est de l’opposition, qu’il a un langage différent, doit cesser. Chaque Burundais qui a des compétences requises, qu’il soit de telle formation politique ou de telle autre, doit être mis en avant et suivi de tout le monde comme le conseillaient nos ancêtres.
Ce discours rassembleur rejoint un autre du président du sénat, lors de la célébration du 32ème anniversaire de la charte de l’unité nationale, le 6 février dernier, qui estimait qu’il est temps de considérer la compétence d’une personne dans l’octroi du travail, demandant aux Burundais de réfléchir sur l’opportunité des quotas ethniques tels que prônés par l’accord d’Arusha d’août 2000.
Des politiciens, surtout de l’opposition, se sont exprimés sur ce langage du président du sénat et ont conclu que les quotas ethniques sont toujours nécessaires car pour eux, les divisions ethniques restent vivaces dans les esprits des Burundais. Cette position est unanime pour des Bahutu et des Batutsi de l’opposition. J.M.
Burundi – Santé - Bonne Gouvernance
Du Rififi dans la gestion de plusieurs hôpitaux ici et là dans le pays
Ruyigi, le 10 février 2023 (Net Press). Nous sommes dans la province de Ruyigi, à l’Est du pays, où un médecin a collecté à chaque hôpital de cette province un montant de 52.500 Fbu, arguant que ce sont des frais de mission et d’achat du carburant pour la ministre ayant la santé publique dans ses attributions, Dr. Sylvie Nzeyimana.
Selon les mêmes informations, sur 44 hôpitaux qui opèrent dans cette province, elle a collecté en tout et pour tout 2.310.000 Fbu. On dit que le médecin provincial a vendu une jeep de l’hôpital et a pris celle de l’hôpital Rema, qui appartient à Maggy Barankitse, vivant en exil, sur laquelle il a collé la plaque de la jeep vendue, afin de se construire une maison.
Nous apprenons qu’une équipe du ministère de la santé publique et de lutte contre le sida s’est rendue sur les lieux pour mener des enquêtes. Il semble qu’elle a même visité cet hôpital privé Rema pour s’enquérir de la situation. Elle devrait rendre public son rapport dans un proche avenir, selon des sources proches de ce ministère. La population locale est satisfaite de cette mission d’enquête.
Les choses ne sont pas aussi simples dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Le directeur administratif et financier de l’hôpital, Isaac Mbonihankuye, s’est mis au volant de la voiture de service, contre le gré du chauffeur, pour le renverser quelques minutes après dans un accident. Il n’avait pas de permis de conduire.
Ce n’est pas tout. Il joue l’escroquerie en demandent 500.000 Fbu à toute personne qui veut l’écouter, promettant stages et travail à l’hôpital, ce qui se termine presque toujours dans une déception de celui qui lui a donné son argent. Selon nos sources, il se croit intouchable car il est membre influent du parti au pouvoir.
Dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays, plus précisément dans la commune de Giteranyi, le directeur administratif et financier, Célestin Habiyaremye, est également à la hauteur d’une malversation éhontée. Selon plusieurs procès-verbaux, il est à l’origine d’un déficit de 50 millions de nos francs et il n’est pas inquiété par la justice.
Ayant constaté que la situation risque de mal tourner contre lui, il a fait chasser certains agents de l’hôpital. Il a envoyé, sous forme d’enquête, un ami à lui, qui s’est fait passer pour un agent du service secret dépêché par la présidence de la République. Les travailleurs se sont confiés à lui et ont tout raconté sur ses manquements.
Le fameux envoyé spécial de la présidence n’est que Fridolin Bahati, un ami à Célestin Habiyaremye. Il a fait chasser ces travailleurs, les accusant d’avoir violé les secrets de service. Enfin, il est accusé d’acheter du matériel de l’hôpital à des prix excessifs comme un montant de plus de 18 millions sans justification aucune. Les services concernés devraient redresser la situation à temps, selon plusieurs opinions qui déplorent la dilapidation des fonds issus de la sueur de la population. D.N.
Burundi - Education
« Les libertés syndicales restreintes à jamais au pays de Ntare », dixit le journal « La Voix de l’Enseignant »
Bujumbura, le 10 février 2023 (Net Press). C’est une brouille entre syndicats des travailleurs et le gouvernement à propos de la mesure de suspendre les cotisations syndicales. Le milieu syndical y voit une forme déguisée de faire taire les syndicats. L’Etat du Burundi n’étant pas un îlot, ces derniers accusent le gouvernement de violation flagrante de la législation nationale et internationale sur l’exercice du droit syndical.
Les confédérations syndicales montrent que la mesure de priver les syndicats des ressources financières des membres syndiqués est en contradiction avec la volonté du gouvernement d’assainir la bonne gouvernance et d’asseoir le dialogue social. Elles demandent de surseoir à cette mesure.
En mairie de Bujumbura, des écoles et ou des directeurs sont exposés aux sanctions. Devant un parterre des partenaires de l’éducation, des parents et du public au Centre Culturel Islamique de Bujumbura, le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique tape du poing sur la table en jurant de ne jamais tolérer les écoles qui empoisonnent les apprenants. Il indique que seuls les bons éducateurs resteront.
Le confrère fait savoir également que les anciens du lycée Tora revisitent leur lycée avec un lot ce 102 matelas. Les anciens du Lycée Tora ont effectué une visite à leur école d’origine. Un don de cent-deux matelas a été octroyé à leurs petites sœurs et petits frères voire même leurs fils pour certains. C’est ce samedi dernier 4 février 2023 dans la direction communale de l’éducation Mugamba, en province de Bururi. Ch.N.