Bujumbura, le 9 mars 2021 (Net Press) . Un corps sans vie d’un homme emballé dans un sac a été découvert dans la matinée de ce lundi 8 mars, sur la colline Rukuba, zone Kiyenzi dans la commune Kanyosha, en province de Bujumbura, à l’Ouest du pays. L’administration locale a ordonné son inhumation.
Selon des sources sur place, la victime, non encore identifiée, aurait été tué ailleurs avant de laisser ce corps dans cette localité. Il a été découvert par les passants qui étaient sous le brime d’une odeur nauséabonde, qui ont approché pour faire un constant d’où venait l’odeur qui dérangeait tout passant et qui ont un vu un corps sans vie en décomposition emballé dans un sac. Ils ont vite alerté les autorités locales. N.R.
Burundi - Sécurité
Deux personnes incarcérées à Rumonge accusés de faciliter l’avortement
Rumonge, le 9 mars 2021 (Net Press) . Deux hommes, dont un infirmier dans une clinique privé de la ville de Rumonge, au Sud-ouestdu pays, ont été appréhendés par la police à l’aube de ce mardi 9 mars 2021. Ils sont accusés de faciliter l’avortement d’une jeune fille qui reste introuvable après l’enlèvement du fœtus.
La police de Rumonge dit qu’elle a appris cette information de la part du comité mixte de sécurité et qu’elle directement allée pour la vérifier dans cette clinique. Arrivée là, elle a trouvé que le corps de l’enfant et sa maman se sont volatilisés. Les deux hommes sont entre les mains de la police et leur dossier se trouve déjà pendant devant le parquet de Rumonge.
La Fnadeb (fédération nationale des associations pour la défense des droits de l’enfant au Burundi) à Rumonge s’inquiète des cas de violation des droits de l’enfant qui prennent de l’ampleur ces derniers jours et demande que ces deux hommes soient punis de façon exemplaire et de rechercher la fille afin de la traduire en justice. N.B.
Burundi - Justice
L’Obp se réjouit de la grâce présidentielle accordée à certains détenus
Bujumbura, le 9 mars 2021 (Net Press) . Dans un communiqué de presse rendu public le 8 mars 2021, le président et représentant légal de l’observatoire burundais des prisons, Obp, Audace Gahiga, dit qu’au lendemain de la mesure du président de la République de libérer certains détenus, cette Ong locale se réjouit de cette mesure qui vient désengorger les prisons.
Audace Gahiga mentionne que l’observatoire burundais des prisons salue le travail de la mission d’identification des détenus à libérer et encourage le ministère en charge de la justice dans la mise en exécution de cette mesure.
L’observatoire burundais des prisons recommande à la communauté internationale d’appuyer les initiatives locales en matière de protection des droits de prisonniers par le renforcement des capacités opérationnelles des corps chargés de l’application de la loi et le soutien matériel et financier pour humaniser le milieu carcéral. N.R.
Burundi- Droits de l’Homme
Human right watch demande la libération des réfugiés burundais rapatriés de force
Addis Abeba, le 9 mars 2021 (Net Press) . Selon un communiqué de presse rendu public le 8 mars 2021, le directeur pour l’Afrique centrale de l’Ong Human Rights Watch, Lewis Mudge, demande au gouvernement burundais de libérer les réfugiés burundais rapatriés de force à partir de la Tanzanie, d’abandonner les accusations qu’elle qualifie d’ "infondées" et de mener des enquêtes ouvertes sur les service de renseignement contre huit anciens réfugiés burundais reconduits de force de Tanzanie en aout 2020.
Selon ce communiqué de presse, le 26 février 2021, le tribunal de grande instance de Muha à Bujumbura s’est prononcé contre la libération provisoire de ces personnes malgré le fait que l’accusation n’ait pas fourni de preuves justifiant leur maintien en détention et que leur droit à une procédure régulière ait été violé à plusieurs reprises.
Le directeur pour l’Afrique centrale de l’Ong Human Right Watch Lewis Mudge, dit : " l’Etat burundais retourne le couteau dans la plaie en poursuivant un groupe de réfugiés rapatriés de force qui ont été victime de crime odieux " et ajoute que " ce simulacre de procès met en lumière la politisation du retour des réfugiés, mais aussi l’influence que l’exécutif exerce encore sur les tribunaux burundais".
Les huit hommes – Anaclet Nkunzimana, Félix Cimpaye, Radjabu Ndizeye, Revocatus Ndayishimiye, Saidi Rwasa, Emmanuel Nizigama, Didier Bizimana et Ezéchiel Stéphane Niyoyandemye - ont été arrêtés dans les camps des réfugiés de Mtendeli et de Nduta en Tanzanie entre fin juillet et début aout 2020. Les autorités tanzaniennes les ont détenus au secret pendant plusieurs semaines au poste de police de Kibondo, où ils ont été torturés.
Human rights watch affirme que les réfugiés ont déclaré que pendant leur séjour au poste de police de Kibondo, les service nationaux de renseignement et la police tanzanienne les avaient maltraités et avaient demandé un million de shillings (430 dollars US) pour les libérer. Ne pouvant pas payer, les réfugiés ont été emmenés par les forces de l’ordre à la frontière burundaise, mains liées au visage couvert. Quatre d’entre eux se trouvent actuellement dans la prison de Bubanza et quatre autres dans celle de Muramvya.
Selon Human rights watch, le transfert au Burundi par la Tanzanie des réfugiés ou des demandeurs d’asile burundais détenus au mépris des règles élémentaires du droit à une procédure régulière viole les dispositifs légaux internationaux relatifs à l’interdiction du refoulement, c’est-à-dire le renvoi forcé de toute personne vers un lieu où elle court un risque réel de persécution, de torture ou d’autres mauvais traitements ou de menace pour sa vie.
Une première audience préliminaire dans cette affaire s’est tenue le 24 février 2021, six mois après que leur dossier ait été transféré au tribunal de grande instance. Le code de procédure pénal burundais donne au tribunal deux semaines pour organiser une audience après réception du dossier. Le 23 février, les autorités pénitentiaires n’ont informé les détenus que tardivement que leur affaire serait entendue le lendemain matin.
Dans ce communiqué de presse, Human rights Watch dit que le pacte international relatif aux droits civils et politiques, Pidcp, que le Burundi a ratifié en 1990, stipule que « la détention de personnes qui attendent de passer en jugement ne doit pas être de règle ». Le comité des droits de l’homme, l’organe international d’experts qui interprète le Pidcp, a déclaré dans une observation générale que « la détention avant jugement doit reposer sur une évaluation au cas par cas déterminant qu’elle est raisonnement et nécessaire au regard de toutes les circonstances, par exemple pour éviter que l’intéressé ne prenne la fuite, ne modifie des preuves ou ne commette une nouvelle infraction « .
Human Rights Watch affirme qu’au cours de l’audience, l’un des trois juges a déclaré que l’affaire était de nature « politique », et l’accusation n’a fourni aucune preuve pour étayer ses accusations de « participation à des bandes armées « et de « menace à l’intégrité du territoire national « .
Une source présente à l’audience a raconté que le substitut du procureur n’avait fait aucune mention du premier chef d’accusation lors de l’audience. L’accusation a reproché aux anciens réfugiés d’avoir découragé leurs compatriotes en Tanzanie de retourner au Burundi pour justifier l’accusation d’atteinte à « l’intégrité du territoire national « , alors même que les décisions de retour des réfugiés au Burundi n’ont aucune incidence sur cette question.
Dans cette déclaration, Human Rights Watch fait savoir que le parquet devrait abandonner ces poursuites sans fondement. Au lieu de quoi, le parquet devrait ouvrir une enquête sur le rôle des agents de l’Etat et notamment sur le service national de renseignement (Snr), dans le retour forcé des réfugiés et sur la collaboration présumée du Snr avec la police et les agents de renseignement tanzaniens.
Human rights watch souhaite que le gouvernement burundais mette en place de vastes réformes pour honorer l’engagement du président Evariste Ndayishimiye de mettre fin à l’impunité après les élections de mai 2020 et s’attaquer à la politisation sous–jacente du système judiciaire qui a conduit à d’autres poursuites abusives similaires. N.R.
Burundi - Administration
Le personnel de l’Obuha réclame une indemnisation avant d’embaucher les nouveaux employés
Bujumbura, le 9 mars 2021 (Net Press) . Selon nos sources, le personnel de l’Office burundais de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction (Obuha), demande au premier ministre de veiller à ce qu’il n’y ait pas de licenciement abusif. Il s’agit de six sociétés qui ont été fusionnés en juin 2019 pour former l’Obuha et il est chargé de l’urbanisme, de l’habitat et du cadastre.
Le décret présidentiel de juin 2020 nomme à la tête de l’Obuha un commissaire qui travaille pour le ministère et les six sociétés sont représentées par des coordonnateurs qui travaillent pour l’Obuha, mais qui sont payés par leurs sociétés.
L’inquiétude pour ce personnel est que dans une réunion du conseil d’administration de l’Obuha qui s’est tenue le 1er mars 2021, il a été décidé qu’il sera organisé un test au mois d’avril pour recruter les nouveaux employés de l’Obuha. Il demande un licenciement conformément à la loi afin de résilier l’ancien contrat.
Signalons que le personnel a écrit au ministre de tutelle, il vient de passer 4 mois sans réponses, raison pour laquelle il fait recours au premier ministre. Il réclame aussi pour le personnel qui est en pension depuis 2020. N.B.
Burundi - Commerce
Le Burundi interdit provisoirement l’importation des graines/farine
Bujumbura, le 9 mars 2021 (Net Press) . D’après un communiqué du ministère ayant le commerce dans ses attributions, il est informé aux opérateurs économiques et aux consommateurs de farine de maïs qu’il s’observe ces derniers temps l’importation de graines/farine de maïs ayant une teneur élevée de mycotoxines.
Or, avertit le ministère, les mycotoxines telles que les aflatoxines et les fumonisines sont connues pour être cancérigènes. Compte tenu de la production de cette saison culturale A, des mesures d’interdiction d’importation de graines/farine de maïs viennent d’être prises pendant une période de six mois, à compter de ce 8 mars 2021. N.B.
Burundi - Usa - Justice
"Procès de Derek Chauvin aux États-Unis : la crainte d’un acquittement", dixit Rfi
Saint Paul, le 9 mars 2021 (Net Press) . Le procès de Derek Chauvin, qui s’est ouvert lundi 8 mars à Minneapolis, aux États-Unis, reprend ce mardi. Malgré une vidéo accablante qui a fait le tour du monde montrant ce policier blanc étouffer l’Afro-Américain George Floyd avec son genou pendant près de neuf minutes, beaucoup à Minneapolis craignent qu’il soit acquitté.
Ils sont venus devant le tribunal de Minneapolis dès l’ouverture du procès de Derek Chauvin pour se rappeler au bon souvenir de la justice en laquelle la plupart de ces manifestants ont perdu confiance.
Michael, un masque du mouvement Black Lives Matter sur le visage, craint un acquittement du policier responsable de la mort de George Floyd. « Je ne m’attends pas à ce que justice soit rendue, déclare-t-il. Quand il s’agit des Noirs, notre système judiciaire n’est jamais cohérent. Dans cette affaire, Derek Chauvin va s’en tirer. Parce que c’est presque toujours comme cela que cela se passe aux États-Unis ».
Pour ce procès ultrasensible, le tribunal de Minneapolis où est jugé Derek Chauvin a été transformé en camp retranché. D’immenses grilles en fer et des fils barbelés ont été installés tout autour du bâtiment.
Il s’agit d’un très mauvais signal pour ces manifestants, juge Stéphanie, une militante antiraciste. « C’est ridicule, estime-t-elle. C’est inutile. Et c’est une façon de nous faire passer, nous, les habitants de Minneapolis, pour des criminels alors que le criminel, c’est celui qui se trouve dans ce bâtiment. C’est Derek Chauvin ». Le verdict est attendu pour fin avril. De l’avis général, un acquittement provoquerait le retour des protestations.
Pour la famille, un « ascenseur émotionnel »
Bridget Floyd attendait et redoutait ce moment depuis neuf mois. La sœur de George Floyd a mis la tenue des grands jours, à savoir un tailleur rouge, un chapeau assorti et des lunettes noires, pour venir s’assoir dans la salle du tribunal de Minneapolis et se tenir en face de Derek Chauvin.
« C’est l’ascenseur émotionnel, explique-t-elle. Mais j’essaie de tenir le coup autant que possible, de rester solide. C’est ce qu’il l’aurait fait pour moi. Tout le pays parle de mon frère. Je n’aurais jamais imaginé que ma famille vivrait un jour une épreuve aussi difficile ».
Bridget Floyd espère aujourd’hui que cette tristesse ne sera pas aggravée par un acquittement. Elle réclame « la justice. Rien que la justice. C’est tout ce que nous voulons et c’est ce que nous aurons. Tout le monde doit répondre de ses actes ».
Après des mois de protestations consécutives à la mort de son frère cet été, Bridget Floyd appelle au calme, quel que soit le verdict attendu pour fin avril. J.M.