Bujumbura, le 31 mars 2021 (Net Press) . C’est le souhait ardent de Jean Marie Nshimirimana, président de l’association Ntabariza, exprimé ce mercredi 31 mars 2021 au cours d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de cette association sise à Kigobe.
Il dit qu’après avoir visité tous les centres de détentions du pays à l’exception de la prison centrale Mpimba, il a entretenu les prisonniers graciés sur leur comportement après leur libération, des conseils en somme leur invitant à cohabiter pacifiquement avec les voisins et à vaquer aux travaux de développement du pays.
Il a néanmoins constaté que beaucoup de prisonniers manquent de frais de dédommagement alors qu’ils ont purgé leurs peines et la durée de détention terminée. Certains d’entre eux désespèrent qu’ils vont mourir en prison par manque de ces frais de dédommagement exigés avant leur libération.
Jean Marie Nshimirimana demande au président de la République d’abandonner les frais de dédommagement aux prisonniers graciés et pour ceux qui ne vont pas être libérés de les transformer en travaux d’intérêt public en guise de dédommagement. C’est au moment où le président de la République, dans l’émission avec les journalistes de la radio Isanganiro, avait indiqué que les prisonniers doivent réparer les dommages avant d’être libérés, que cela allait faire partie d’une leçon pour ne pas retomber dans les mêmes délits. N.B.
Burundi - Justice
Des conditions de détention qui laissent à désirer dans la zone de Kanyosha
Bujumbura, le 31 mars 2021 (Net Press) . Le ministère de la justice devrait faire attention à ce qui se passe dans le cachot de Kanyosha, au Sud de la capitale économique Bujumbura, où des informations rapportent qu’il contient une trentaine de détenus alors que sa capacité d’accueil est de 5 personnes.
En plus de cet effectif surélevé, nous apprenons que le cachot n’a ni sanitaire, ni fenêtre, ni éclairage. Compte tenu de son exigüité, les détenus ne savent pas dormir ni s’asseoir, d’où ils crient toute la nuit. Ceux qui ont les leurs dans ce cachot s’inquiètent du fait qu’ils peuvent attraper des maladies contagieuses ou respiratoires.
Les détenus auraient préféré être transférés dans d’autres prisons ou cachots pour réduire un effectif aussi effroyable. Même les administratifs indiquent que ce cachot gêne parfois les activités de la zone. Des informations dignes de foi indiquent que le parquet de Muha est à l’origine de ce surnombre. La rédaction n’a pas pu contacter les autorités judicaires locales. D.N.
Burundi - Politique
Un élu collinaire dans le collimateur de la population !
Bubanza, le 31 mars 2021 (Net Press). Il s’appelle Jean Paul Nsavyimana, il est membre influent de la ligue du parti aux affaires (Imbonerakure), il est en même temps chef de colline de Buringa, dans la commune de Gihanga, de la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. Il a brûlé les poignets d’une fillette de 9 ans pour lui obliger d’avouer un vol. Or, selon les voisins de la fillette, elle n’a pas commis ce délit. Des habitants de Gihanga craignent que l’homme connu dans plusieurs abus contre des opposants ne soit relâché.
Selon nos informations, l’agression a exactement eu lieu il y a 21 jours. M. Nsavyimana a brûlé la fillette à l’aide de brûlis de sachets mélangés à du sel. La victime a passé deux jours à la maison avant d’être conduite à une structure de soins. L’auteur a accusé injustement l’enfant d’avoir volé une somme de 4.500 francs burundais (moins de 3 dollars américains).
L’enfant a nié les accusations, mais son tortionnaire l’a brûlée au niveau des deux poignets. C’est le poignet droit qui a été le plus touché. L’argent a été finalement retrouvé dans des pages d’une Bible Deux jours après l’acte, des femmes leaders communautaires sur la colline de Buringa ont alerté la police qui a immédiatement interpellé le chef de colline.
L’auteur risque d’être relâché
D’après des sources locales, Jean Paul Nsavyimana risque d’être relâché. Elles affirment que l’Opj (Officier de police judiciaire) en charge d’instruire le dossier le retarde sciemment ou aurait reçu des ordres de ne pas le traiter rapidement pour que le détenu ne soit pas transféré à la prison de province.
Les habitants de la colline Buringa disent qu’aucun détenu ne peut dépasser 14 jours dans un cachot de la police sauf si le procureur accorde un délai supplémentaire pour que tous les éléments d’une enquête puissent être réunis. Or dans le cas actuel, il s’agit d’une flagrance et il vient de passer 19 jours dans le cachot. Ce n’est ni moins ni plus une façon de vouloir le libérer. M. Nsavyimana a souvent été cité dans des actes de persécution des opposants dans la commune de Gihanga, suivis des cas d’enlèvements qui se sont soldés par des disparitions. N.R.
Burundi - Justice - Sécurité
L’ancien député Fabien Banciryanino placé dans une cellule d’isolement à la prison centrale de Mpimba
Bujumbura, le 31 mars 2021 (Net Press) . L’ancien député Fabien Banciryanino, accusé par le ministère public de rébellion et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, a été placé depuis ce lundi 29 mars dans une cellule d’isolement à la prison centrale de Mpimba.
Dans une lettre adressée au directeur de la prison centrale de Mpimba, avec copie au président de la commission indépendante des droits de l’homme (Cnidh), l’ancien député Fabien Banciryanino mentionne qu’il a été placé dans une cellule d’isolement, dépourvu d’électricité, avec des conditions d’hygiène déplorables, couplées d’odeur nauséabonde.
L’ancien député Fabien Banciryanino dénonce, dans cette correspondance, des harcèlements infligés aux prisonniers par des chefs des cellules appelés communément les capitas qui rançonnent les nouveaux prisonniers selon leur moyens, un mauvais traitement inhumain et dégradent. Il a révélé qu’un prisonnier attrapé en possession de téléphone portable est taxé d’une amende variant entre 50.000 Fbu 100.000 Fbu, certains prisonniers souffrant des maladies chroniques qui ont été recommandés par le personnels soignant de faire des activités sportives ont été sommés de les abandonner, ce qui risque d’hypothéquer leur santé.
Pour rappel, l’ancien député Fabien Banciryanino accusé par le ministère publique d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de rébellion contre l’autorité publique, d’avoir tenté d’organiser une conférence de presse sans l’aval de l’administration, est locataire de la prison centrale de Mpimba depuis le 2 octobre 2020. N.R.
Burundi - Administration
Les commissionnaires dans le collimateur du ministère de l’intérieur
Bujumbura, le 31 mars 2021 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, en visite aux marchés pour évaluer le travail de collecte des taxes municipales de ce mois de vérification, dit que la sécurité est garantie au marché de jabe.
Il y a trouvé beaucoup de commissionnaires à qui il a demandé de manger à la sueur de leur front et non de vivre des produits d’autrui. Pour lui, ceci est une preuve de paresse et que dès le lendemain, celui qui sera attrapé en train de faire ce travail sera la cible de la police, a-t-il prévenu.
Les vendeurs ont voulu savoir pourquoi cette collecte des taxes n’est pas uniforme sur tous les marchés, il a répondu que cela est à revoir pour que la collecte soit uniforme sur chaque produit. Concernant la collecte des taxes sur chaque entrée d’une commune de ce pays, il a fait savoir que cela est aussi à revoir pour qu’on paie uniquement dans les communes de chargement et de déchargement.
Compte tenu des caniveaux qui sont tous près du marché de Jabe qui sont bouché, il a demandé au maire de la ville de s’en occuper pour que dans les meilleurs délais, ces lieux soient dégagés. Il a enfin remercié tous ceux qui ont contribué pour que ce travail de vérification soit bien fait. N.B.
Burundi - Humanitaire
La Suède au chevet de l’Unicef Burundi
Bujumbura, le 31 mars 2021 (Net Press) . Selon des informations en provenance de l’Unicef, l’agence suédoise de coopération internationale, Sida, vient de s’engager à verser 10 millions de couronnes suédoises supplémentaires (1,2 million de dollars américains) pour soutenir l’action de l’Unicef Burundi.
Dans tout le pays, l’Onu et ses partenaires estiment que 2,3 millions de personnes, dont 1,28 millions d’enfants, auront besoin d’une aide humanitaire en 2021. Au début de l’année, l’Unicef a lancé un appel de 27 millions de dollars pour soutenir son action en faveur des enfants dans les crises humanitaires au Burundi.
« L’Unicef est déterminé à soutenir les enfants et les familles du Burundi touchés par les risques naturels, les épidémies, la malnutrition et les mouvements de la population. Nous sommes profondément reconnaissants à la Suède de s’être à nouveau engagée en faveur des enfants du Burundi, avec une augmentation de 56 % par rapport à sa contribution de l’année dernière », a déclaré John Agbor, Représentant de l’Unicef au Burundi.
« Dans un pays confronté à de multiples urgences de petite envergure, un financement flexible nous permettra d’accélérer notre réponse et de faire le lien entre l’action humanitaire et le travail de développement » dit John Agbor.
L’Unicef va renforcer les liens entre l’action humanitaire et les programmes de développement au Burundi et renforcer la résilience des systèmes et des communautés. Il s’agira notamment d’étendre les interventions de réduction des risques de catastrophe et de préparation aux situations d’urgence et d’établir des solutions à moyen et long terme tout en continuant à répondre aux besoins humanitaires immédiats.
En 2020, le soutien financier de l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Sida) a aidé l’Unicef à répondre rapidement aux urgences liées aux catastrophes naturelles, y compris les fortes inondations qui ont eu lieu en avril 2020, déplaçant des milliers de ménages à Gatumba (province de Bujumbura), ainsi qu’aux urgences sanitaires, telles que le choléra et la malaria.
Grâce à ce financement, l’Unicef a soutenu les activités de protection de l’enfance, contribuant à la création de 25 groupes d’épargne et de crédit villageois à Buterere, Bujumbura Mairie. Les membres de ces groupes ont identifié et soutenu 1750 enfants à risque (835 filles) pour qu’ils puissent rester ou retourner à l’école et accéder à d’autres services de base. J.M.
Burundi - Maroc - Sport
Le Burundi quitte les éliminatoires de la Can 2021
Rabat, le 31 mars 2021 (Net Press). Les Hirondelles burundaises ont volé bas hier au Maroc lorsqu’elles croisaient le fer avec le onze du Maroc. Elles se sont inclinées par un but du pays hôte à zéro de nos ambassadeurs sportifs. Ainsi, dans le groupe E où se trouvait le Burundi, ce dernier devient troisième derrière le Maroc et la Mauritanie et avant la République centrafricaine..
L’on saura que le match était déséquilibré car les Marocains ont dominé toute la partie, obligeant les Burundais à jouer la défensive pour la plupart du temps. Le seul but sanction du Maroc a été marqué à la 44ème minute, juste avant la pause. L’équipe nationale burundaise avait égalisé à Bujumbura avec les "Fauves" de la Centrafrique, ce qui avait réduit ses chances de poursuivre les éliminatoires de la Can 2021. Ch.N.