Bujumbura, le 25 mai 2021 (Net Press) . Selon des informations en provenance des services rwandais de la sécurité, des éléments venus du Burundi ont été interceptés dans la nuit de dimanche 23 mai dans le village de Rwamisave, où deux parmi eux ont été tués et plusieurs armes saisies, dont des uniformes de l’armée burundaise.
Selon ce communiqué, l’attaque avait eu lieu le 23 mai vers 21 heures et les assaillants avaient traversé la rivière Ruhwa de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Selon toujours les services rwandais de la défense, ces hommes sont entrés jusqu’à environ 100 mètres à l’intérieur du Rwanda, à Bweyeye, dans la cellule de Nyamuzi.
Le ministère burundais de la défense nationale et des anciens combattants, à travers son porte-parole, le colonel Floribert Biyereke, dément formellement ces informations. Il assure qu’aucun malfaiteur n’est parti du territoire burundais pour attaquer le Rwanda en date du 23 mai dernier.
Il a poursuivi que des éléments des forces de défense nationale et des anciens combattants se trouvent sur les frontières communes entre les deux pays dans le but uniquement d’assurer la sécurité du territoire burundais, ce qui est en somme la mission de ce ministère chargé de la défense nationale.
Ce n’est pas la première fois que les deux pays s’accusent mutuellement d’attaques. Comme aucun d’entre eux ne reconnaît de telles agressions, la question des relations sécuritaires et de voisinage entre les deux pays a été confiée à la conférence internationale sur la région des grands lacs, Cirgl, qui ne s’est pas encore prononcée. Mais malgré cela, il y a de part et d’autre une volonté politique de rapprochement entre les deux pays qualifiés de jumeaux au regard de la composante ethnique de leurs populations et de leurs superficies. J.M.
Burundi - Sécurité
Un pêcheur du lac Cohoha retrouvé mort
Kirundo, le 25 mai 2021 (Net Press) . Des informations en provenance de la province de Kirundo, au Nord du pays, rapportent qu’un homme âgé de 65 ans, Jean Mbarubukeye, a été retrouvé mort dans la soirée de ce lundi 24 mai. Ceux qui ont vu le corps sans vie indiquent qu’il a été tué au moyen des coups de machettes.
Il semble que cet homme avait quitté son domicile de bonne heure pour aller pêcher dans le lac Cohoha et au retour, il a été attaqué par des gens qui n’ont pas encore été identifiés. Ces voisins soupçonnent que des motifs de sorcellerie seraient à la base de cet assassinat et l’administration demande au comité mixte de sécurité d’être plus vigilant. D.N.
Burundi - Sécurité
Une autre disparition mystérieuse d’un retraité ex Fab en province de Makamba
Makamba, le 25 mai 2021 (Net Press) . Nous apprenons qu’un retraité ex force armée burundaise, connu sous le nom d’Evariste Ngendakumana, est introuvable depuis ce mardi 25 mai, il habitait au quartier Nyaburumba, au centre-ville de Makamba, au Sud du pays. Sa famille l’a cherché dans tous les cachots de Makamba sans succès C’est un deuxième retraité de l’ancienne armée burundaise porté disparu depuis samedi dernier.
Sa famille biologique indique que tout a commencé dans la matinée de ce mardi lorsque Evariste Ngendakumana, le sexagénaire, participait à une messe matinale à la paroisse catholique de Makamba. Quelques moments après, des éléments de la police de protection des institutions sont venus arrêtér son fils qui étudie à l’école secondaire, comme l’indique sa famille.
De son côté, le retraité de l’ex force armée burundaise reste introuvable d’autant plus que même son téléphone portable est injoignable et des doutes planent qu’il aurait connu le même sort que Charles Hamenyimana, un retraité catéchiste de l’église anglicane à la succursale Muterama de la paroisse anglicane Mabanda (même province). Ce dernier avait été enlevé par des inconnus et porté disparu depuis samedi 22 mai . Sa famille ne l’a pas non plus retrouvé depuis. Sa famille demande aux autorités civile, policière et militaire de l’aider à le retrouver. N.R.
Burundi - Sécurité
Une jeune femme se donnée la mort en province de Ruyigi
Ruyigi, le 25 mai 2021 (Net Press). Une jeune femme s’est suicidée dans la matinée de ce dimanche 23 mai sur la colline Karindo, de la zone Kinyinya, en commune Kinyinya de la province de Ruyigi, à l’Est du pays. Les circonstances de cette suicide restent méconnues, selon sa famille biologique et son entourage.
Selon des informations sur place, cette femme a profité de l’absence de son époux qui participait à la messe dominicale et s’est pendue à l’aide d’une corde quine lui a donné aucune chance de survie. Elle laisse derrière elle un nourrisson de quatre mois.
Cependant, sa famille et son entourage avancent que la victime avait une déficience mentale, et venait de sortir fraichement de son hospitalisation à l’hôpital neuropsychiatrique de Kamenge , dans la capitale économique du pays. N.R.
Burundi - Ceeac - Politique
Le Burundi assurera la présidence du comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale
Bujumbura, le 25 mai 2021 (Net Press) . Cela sort d’une réunion des experts de 11 pays membres de ce comité consultatif des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale de ce mardi 25 mai 2021 à Kiriri Garden Hôtel, dans la capitale économique du pays.
Dans un mot de bienvenue du secrétaire permanant au ministère des affaires étrangères qui a représenté la République du Burundi, Isidore Ntirampeba a remercié les experts de tous les pays membres qui sont présents dans ces assises.
Il fait savoir que cette réunion a pour thème : « la gestion des processus électoraux dans l’espace de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ». Il a rappelé que ces assises se tienne atu Burundi une année après l’organisation des élections nationales du 20 mai 2020 dans un climat apaisé et détendu.
Il a également évoqué des défis sécuritaires auxquels les Etats membres du comité font face. Il a épinglé notamment l’activisme des groupes armés et autres mouvements terroristes, les tensions liées aux processus électoraux ainsi que la circulation illicite des armes légères et de petit calibre.
Isidore Ntirampeba a ajouté que l’UNSAC, ledit comité de l’Afrique centrale, est une plateforme de concertation afin d’apporter une réponse appropriés aux défis sécuritaires de la région.
Quant à la question de savoir la plus-value que le Burundi tire de la présidence de l’UNSAC, il a répondu que le pays aura une visibilité au niveau mondial compte tenu de la période de crise que le Burundi a connu. C’est aussi une occasion de montrer aux visiteurs étrangers que nous avons un pays hospitalier, ce qui est un autre incitateur aux investisseurs étrangers que notre pays est en sécurité.
Signalons que c’est le tour du Burundi d’assurer la présidence de ce comité et le Gabon assurera la 1er vice-présidence tandis que l’Angola s’occupera de la 2e vice-présidence pour un mandat de 6 mois. Notre pays vient de remplacer la Guinée Equatoriale dans cette présidence tournante. N.B.
Burundi - Société
La police burundaise présente une jeune fille qui a boycotté le mariage religieux
Bujumbura, le 25 mai 2021 (Net Press) . Devant la presse dans l’après-midi de ce lundi 24 mai, le porte-parole du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a montré aux professionnels des médias une jeune fille qui a boycotté le mariage religieux. La concernée porte le nom d’Emeline Ndayishimiye et poursuivie d’"abandon de famille", suivant des enquêtes policières.
Dans un point de presse tenu à cet effet, Pierre Nkurikiye a indique que la police judiciaire la poursuit pour abandon de la famille en violation de l’article 556 du code pénal burundais, pour escroquerie et malversations des biens familiaux.
Pierre Nkurikiye dit que la police burundaise va poursuivre devant la justice l’Ong association des femmes juristes qui l’a cachée pendant trois mois sans contact avec sa famille et épingle cette association de traitement inhumain et dégradant et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de complicité des témoins à charge contre cette jeune demoiselle. N.R.
Burundi - Rwanda - Sécurité
Une personne d’origine rwandaise introuvable en province de Cibitoke
Cibitoke, le 25 mai 2021 (Net Press) . Il est connu sous le sobriquet de Mwarabu, ce dernier s’est marié à une Burundaise habitant la zone Ndava, de la commune Buganda, en province de Cibitoke au Nord-ouest du pays. Selon des informations concordantes, il est introuvable depuis six jours.
Selon nos informations, ce marchand de viandes de porcs a été appelé sur son téléphone portable, un message lui demandant d’amener de l’argent pour acheter un porc, une somme de quatre cent mille en poche. Il s’est embarqué dans une voiture de type Probox et depuis, ce mardi 18 mai, il est introuvable.
Une personne accusée de travailler de mèche avec ses ravisseurs est entre les mains du commissariat de la police de Buganda pour une enquête y relative. Des sources sur place indiquent que la population de cette localité vit la peur au ventre et une large majorité des habitants a peur de sortir pendant la nuit. Ils demandent aux autorités policière, civile et militaire de sécuriser cette circonscription qui est devenue le théâtre de l’insécurité. N.R.
Burundi - Mali – Sécurité
Mali : Bah N’Daw et Moctar Ouane arrêtés
Bamako, le 25 mai 2021 (Net Press) . Le président de la transition du Mali et son premier ministre ont été interpellés par des militaires et conduits au camp de Kati, d’où le putsch contre Ibrahim Boubacar Keïta était parti, en août dernier.
La composition du nouveau gouvernement venait à peine d’être annoncée sur les antennes de la radio et télévision du Mali que la situation à Bamako s’est subitement tendue. Des mouvements de troupes ont été observés au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, ainsi que dans plusieurs points de la capitale.
Selon nos informations, le président de la transition, Bah N’Daw, ainsi que le premier ministre, Moctar Ouane, ont été conduits sous escorte militaire à Kati. Des sources au sein du Conseil national de la transition (CNT), de la Minusma ainsi qu’un diplomate ouest-africain l’ont confirmé à Jeune Afrique.
Cette soudaine montée de tension intervient après l’annonce de la mise à l’écart, dans le gouvernement Moctar Ouane II, de deux membres influents de l’ex-Conseil national pour le salut du peuple (Cnsp), qui a mené le putsch du 18 août 2020 contre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Le colonel Modibo Koné a dû céder son poste de ministre de la sécurité et de la protection civile au général Mamadou Lamine Ballo, tandis que le colonel Sadio Camara a quitté le très stratégique ministère de la défense où le remplace le général Souleymane Doucouré, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air qui était jusque-là secrétaire général du ministre de la Défense.
Condamnation de la communauté internationale
Du côté de la communauté internationale, la « tentative de coup de force » est condamnée dans un communiqué commun de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), la Communauté des États ouest-africains (Cédéao), l’Union africaine, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne. C’est la première prise de position depuis le début de l’affaire.
Le comité local de suivi de la transition composé de tous les représentants de la communauté internationale au Mali s’inquiète et exige « la libération immédiate et inconditionnelle » des autorités de transition arrêtées. Et comme pour montrer sa fermeté, le comité ajoute dans le même communiqué que les auteurs de l’arrestation du premier ministre et du président de la transition « seront personnellement rendu responsables de leur sécurité »
Selon des observateurs de la politique, malgré les leçons reçues de la part des pays à tradition démocratique, des systèmes de coups de force reviennent petit à petit dans les pays africains depuis 2015, allusion faite au Mali en 2020 et 2021, tentative de coup d’Etat au Burundi en 2015, au Burkina Faso en 2015, au Zimbabwe en 2017, et tentative de coup de force au Gabon en 2019.
En dehors de l’Afrique, en Asie, l’on peut évoquer la Turquie en 2016 et plus récemment, le coup d’Etat militaire en Birmanie à partir du 1er février 2021 contre Aung San Suu Kyi, qui venait d’être réélue. N.R.
Burundi - Afrique - Histoire
Si l’histoire de l’organisation de l’union africaine, Oua, vous était contée
Addis Abeba, le 25 mai 2021 (Net Press) . Cette dépêche s’adresse particulièrement aux plus jeunes générations qui n’ont jamais su qu’avant l’Union africaine, il y avait une autre organisation panafricaine créée au lendemain des indépendances et qui a cessé d’exister au début des années 2000.
Le 25 mai 1963, il y a exactement 54 ans, 32 États créèrent l’Organisation de l’unité africaine à Addis-Abeba en Éthiopie. Parmi les chefs d’État fondateurs, les avis divergeaient sur sa nature. Les partisans du fédéralisme, menés par le président du Ghana Kwame Nkrumah, s’opposaient aux tenants d’une « Afrique des États » avec à leur tête le président sénégalais Léopold Sédar Senghor.
Ces derniers imposèrent leur vision et l’Organisation de l’unité africaine devint un outil de coopération, et non d’intégration, entre les États. Depuis, la Journée mondiale de l’Afrique est célébrée tous les 25 mai.
Durant le même mois, la charte de l’organisation (qui fut rédigée notamment par le président malien Modibo Keïta et le président togolais Sylvanus Olympio quelque temps avant sa mort) fut signée par trente États africains indépendants. Le Togo n’est pas représenté du fait de l’assassinat de son président Sylvanus Olympio par des éléments pro-français ; le président tanzanien Julius Nyerere appelle les autres États africains à ne pas reconnaitre le nouveau régime togolais.
À la suite de la Guerre du Kippour et du Sixième sommet des chefs d’État arabes (novembre 1973), le Conseil des ministres de l’OUA s’est réuni du 19 au 21 novembre 1973 en session extraordinaire d’urgence, à la demande de l’Algérie, et a décidé de créer un comité chargé de prendre contact avec la Ligue arabe pour définir une politique de coopération entre les États africains et le monde arabe ; 42 États africains ont ensuite rompu leurs relations avec Israël.
En 1984-1985, le Maroc se retire de l’Organisation de l’unité africaine, dont il était membre depuis 1963, à la suite de l’admission de la République arabe sahraouie démocratique.
Dans les années 1980, l’OUA est en crise. Le président Burkinabe Thomas Sankara se montre très critique à l’égard de son fonctionnement : « L’OUA telle qu’elle existait ne peut pas continuer. [...] L’Afrique est face à elle-même avec des problèmes que l’OUA réussit toujours à contourner en remettant leur résolution à demain. Ce demain-là, c’est aujourd’hui. On ne peut plus remettre à demain toutes ces questions. C’est pourquoi nous trouvons que cette crise est tout à fait normale. Elle arrive peut-être même avec un peu de retard. »
En 2002, l’Union africaine remplace l’organisation de l’unité africaine. L’Union africaine ayant été créée en 2000 à Durban en Afrique du Sud. Ch.N.