Makamba, le 12 juin 2021 (Net Press). Il s’appelle Eric Niyondavyi, chef de zone Mpinga, de la commune Vugizo, en province de Makamba, au Sud du pays. Il a été la cible d’une attaque à la grenade dans la soirée de ce vendredi 11 juin, il a été légèrement blessé. Un ancien militaire en retraite, Zénon Kabura, âgé de soixante ans, est soupçonné d’être derrière l’auteur de cette attaque comme l’affirme Pierre Nkurikiye, le porte-parole du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique.
Pierre Nkurikiye dit qu’en date du 11 juin 2021 vers 20h20, le présumé auteur Zénon Kabura visait le chef de zone Mpinga et son motard, Jean Bosco Gatabazi, au moment il se déplaçaient sur une moto. L’un a été atteint sur les jambes et l’autre sur les bras. Ils ont été évacués vers le centre de santé de Kabata.
Pierre Nkurikiye indique que le présumé auteur, probablement un ancien militaire, a été appréhendé et est en garde à vue au commissariat provincial de Makamba pour question d’enquêtes. Cependant une opinion, s’interroge se pose la question de savoir pourquoi ce communicateur Nkurikiye doute sur l’identité de l’auteur de cette attaque alors qu’auparavant, il avait évoqué le criminel comme étant probablement un ancien militaire. N.R.
Burundi - Sécurité - Recherches Scientifiques
Le chef de l’Etat prend ses distances avec d’éventuels dérapages des policiers
Bubanza, le 12 juin 2021 (Net Press). Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a procédé ce vendredi 11 juin, à l’ouverture de l’année académique de l’institut supérieur de police sis à Mitakataka, en commune et province de Bubanza, à l’Ouest du Burundi. Dans son discours, il a conseillé aux officiers de la police de respecter la loi et de l’appliquer.
Sinon, le chef de l’Etat n’entend pas cautionner les comportements indignes des policiers tout au long de son mandat. Pour lui, tout policier qui affiche un écart de conduite sera, non seulement éjecté du service de la police, mais il sera également puni conformément à la loi, a-t-il prévenu.
Lors des cérémonies, il était question d’incorporation de 120 candidats officiers en fin de formation. Le chef de l’Etat leur a demandé d’être plutôt des médiateurs de la population secouée par des crises cycliques, des professionnels en cas d’intervention. Il a profité de cette occasion pour lancer des invectives aux chefs de service de sécurité par le passé qui manquaient de neutralité. J.M.
Burundi - Médias - Sécurité
Un journaliste brièvement interpellé par les services de sécurité
Bujumbura, le 12 juin 2021 (Net Press) . Il s’appelle Fabrice Iranzi, un fondateur d’un hebdomadaire en ligne "RegionWeek" qui a été interpellé hier et enfermé dans les cachots du service national des renseignements, non loin de la cathédrale Regina Mundi. Selon des informations, il a pris des photos d’une scène macabre d’un jeune homme dépendant de la drogue qui était en train d’être tabassé.
Son appareil lui a été retiré et les photos prises ont été supprimées. Une femme qui se trouvait dans le groupe de gens qui battaient le garçon a déclaré qu’elle travaille pour le système des Nations unies, elle roulait dans un véhicule immatriculé "CD" et a demandé avec insistance que le journaliste soit arrêté malgré la déclination de l’invitation de la victime.
Le garçon tabassé était accusé de voler de petites pièces sur un véhicule qui était tout proche. Mais la femme n’a jamais livré son nom ni sa position dans le système des Nations unies. Nous apprenons qu’au bout de quelques instants, le journaliste Fabrice Iranzi a été relâché et est rentré à la maison tranquillement. D.N.
Burundi - Politique
Peut –on se passer de la dette comme mode de fonctionnement ?
Bujumbura, le 12 juin 2021 (Net Press) . Tel est la question que s’est posé Faustin Ndikumana, un expert burundais en socio-économie le 9 juin 2021 lors d’une conférence panafricaine avec les médias sur la dette et le développement qui a duré 3 jours sous le thème « Partenariat avec les médias pour défendre la justice socio-économique. »
Tous les exposés étaient centrés sur la dette et le développement. Faustin Ndikumana a fait remarquer que contracter les dettes sans vision ruine les pays africains. Il a ajouté que les pays africains en général et le Burundi en particulier, souffrent du manque de capitaux pour financer leur développement, principalement les infrastructures de qualité. Il a signalé que les financements internes ne suffisent pas, que c’est pour cette raison que les stratégies sont élaborées, mais que la mise en œuvre reste hypothétique.
Faustin Ndikumana a montré que 3.700 Milliards de nos francs constituent la dette du Burundi actuellement et que le pays supporte un intérêt de 50 millions de nos francs par an. Il a invité le Burundi à recourir aux aides publiques au lieu de continuer de s’endetter pour renverser les tendances. Dire que ces aides vont toujours avec des conditions, il a fait savoir que ces dernières sont souvent liées à la bonne gouvernance.
Selon le coordonnateur de l’initiative citoyenne pour l’environnement et le développement durable (ICED), Apollinaire Nishirimbere, les dettes pour les pays africains, surtout en cette période du covid-19, ont fait que les organisations membres se sont mises ensembles pour sensibiliser nos dirigeants sur cette question des dettes qui vont s’accroitre continuellement sans être payées alors que c’est nous où des générations futures qui vont les payer au lieu de se contenter sur des recettes internes où prendre des dettes et en faire une bonne gestion, a-t-il ajouté.
Il dit que cette conférence est organisée à l’endroit des medias d’abord pour partager l’expérience mais aussi pour que ces derniers travaillent en synergie car « l’union fait la force ».
Il a ajouté que c’est pour acquérir des connaissances sur le traitement de l’information à base des chiffres exacts, pour ne dire que la vérité. Il a invité les dirigeants d’être transparents et de consulter le législatif pour que la population puisse être informée de la dette et de son usage au moment où à travers les informations qui ont circulé sur les différents canaux de communication, il y a des gens qui ne savent pas que le Burundi a des dettes, a-t-il dit.
Il a proposé que le pays puisse demander l’annulation de la dette comme on l’a fait dans les années passées pour que les recettes que le pays perçoit contribuent pour le développement et non pour le remboursement des dettes. Signalons que cette conférence regroupait l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Kenya, le Tchad, la Sénégal et la Zambie et s’est déroulée en vidéoconférence. N.B.
Burundi - Politique
Sylvestre Ntibantunganya persiste et signe, il y a génocide des Hutu en 1972
Bujumbura, le 12 juin 2021 (Net Press) . L’ancien président de la République du Burundi, Sylvestre Ntibantunganya, dans une séance de témoignages tenue à l’hôtel Club du Lac Tanganyika ce vendredi 11 juin et centrée sur les évènements de 1972, a réaffirmé que le génocide des Hutu a eu lieu en 1972 et commandité par le pouvoir de Michel Micombero.
Cet ancien chef d’Etat a demandé au gouvernement burundais de prendre en main cette affaire et de saisir les mécanismes onusiens pour valider cet génocide. L’ancien président Sylvestre Ntibantunganya dit qu’il est victime de toutes insultes sur cette affaire, mais semble rassuré car il est sous les bottes du sénat burundais pour valider le génocide Hutu de 1972.
Il a fait savoir qu’il vient de passer plus de quarante en enquêtant sur les évènements de 1972 d’où il persiste et signe que le génocide des Hutu de 1972 a eu lieu et commandité par le pouvoir de Michel Micombero et ses acolytes.
L’ancien président Ntibantunganya a déclaré que le Burundi vient de traverser une longue période douloureuse couplée des tueries à grandes échelles et aucune initiative n’a levé le doigt pour trouver une issue face aux hécatombes qui ont endeuillé le Burundi. Il a demandé au gouvernement burundais de financer la commission vérité et réconciliation pour la publication d’un ouvrage qui ressasse les évènements de 1972 et qui sera utilisé par le sénat burundais ainsi que par le reste de la communauté burundaise et internationale pour que les mécanismes des Nations Unies puissent valider le génocide des Hutu de 1972.
L’ancien président Sylvestre Ntibantunganya demande aux différentes formations politiques, en l’occurrence le parti au pouvoir Cndd-Fdd, le Cnl, le Frodebu, l’Uprona et aux confessions religieuses de s’impliquer davantage sur la mise en lumière sur le génocide des Hutu de 1972.
Des témoins contactés par la rédaction s’interrogent sur la neutralité de cet ancien chef d’Etat qui affirme qu’il vient de passer quarante ans à enquêter sur les évènements de 1972, signe et persiste que le génocide Hutu de 1972 a eu lieu alors que lorsqu’il était aux affaires, il n’a pas levé le doigt pour qualifier les évènements de 1972 comme génocide des Hutu.
Une opinion indique comprendre pourquoi l’un de ses anciens collaborateurs, Herménégilde Niyonzima, dans son livre, "Burundi, terre des héros non chantés", a qualifié l’ancien président Ntibantunganya de président fictif.
D’autres disent que ces révélations qu’ils qualifient d’« époustouflantes » sont le résultat d’une retraite d’un ancien chef d’Etat non doré, d’autant plus que l’ancien président, Domitien Ndayizeye, se réserve de tout commentaire sur cette affaire. N.R.
Burundi - Communication - Administration
Le malaise de plus en plus perceptible à la Rtnb
Bujumbura, le 12 juin 2021 (Net Press) . Dans ses dépêches de ce 9 juin, la rédaction avait évoqué le cas de la radiotélévision nationale qui se plaint du non ajustement du salaire de son personnel. Des voix commencent à s’élever ici et là, affirmant que les revendications du personnel de la Rtnb sont légitimes.
Pour eux, le gouvernement devrait comprendre que les professionnels des médias, publics ou privés, exercent des métiers qui exigent une disponibilité permanente. Ces métiers comportent aussi beaucoup de contraintes professionnelles, des risques politiques et même, pour de nombreux journalistes, producteurs de programmes, ingénieurs et techniciens, des risques pour leur sécurité personnelle.
Ils en veulent pour preuve que des médias ont été détruits, incendiés et que des centaines de journalistes burundais ont été poussés à l’exil et sont toujours considérés comme des ennemis publics par les pouvoirs. Et de rappeler que des noms des professionnels des médias tant publics que privés ont été assassinés, portés disparus et poussés à l’exil.
Tous ces facteurs viennent militer en faveur de l’ajustement salarial des professionnels des médias de la radiotélévision nationale du Burundi. Ces voix indiquent cependant que même ces professionnels devraient lutter pour que leurs droits soient respectés par les pouvoirs dont ils sont employés. J.M.
Burundi - Education
"Les syndicats des enseignants satisfaits de la mesure de suspension des évaluations en réseaux", dixit "La Voix de l’Enseignant"
Bujumbura, le 12 juin 2021 (Net Press) . Selon ce confrère, après une correspondance adressée au ministre ayant en charge l’éducation, une rencontre avec les syndicalistes du secteur de l’éducation et un point de presse sur les examens en réseaux, le ministre décide enfin la suspension des évaluations communes et en réseaux jusqu’à épuiser son contour. C’est un ouf de soulagement chez les syndicalistes, les enseignants, les parents et les élèves car l’organisation de ces examens présentent beaucoup plus de défis que d’avantages.
En ce qui concerne l’endettement, cet hebdomadaire estime que l’Afrique ne peut pas se passer de la dette extérieure pour promouvoir son développement. Seulement, la mauvaise gouvernance, la corruption, le manque de vision ou le mauvais choix des investissements, les dettes ne profitent pas à la population. Celle-ci en porte le fardeau. Les dirigeants africains doivent assainir la gouvernance politique et économique pour que ces dettes profitent réellement à la population. Les médias doivent oser traiter pour humaniser la dette.
A propos des réclamations, ce confrère trouve que ces dernières ne devraient pas dépasser deux semaines après les examens. A moins d’une semaine de la proclamation des résultats de fin d’année aux élèves de fin des humanités pour avoir des certificats, des élèves des écoles de la mairie craignent des échecs liés à une mauvaise gouvernance de certaines écoles.
Après avoir fait les examens en réseaux scolaires au second trimestre de l’année scolaire 2020-2021, les réclamations n’ont pas encore abouti. Les responsables scolaires disent que des enseignants n’ont pas encore pu se rencontrer pour régler ce problème. Au lycée du Lac Tanganyika par exemple, des enseignants dictent les notes aux élèves qui avaient réclamé sans montrer les copies, ce qui suscite des inquiétudes de ces élèves. Les élèves demandent qu’il y ait de la transparence.
Sur un autre point de l’éducation, la correction du concours national est réservée aux enseignants bien aimés. Des enseignants se disent être maltraités par les responsables de la commission chargée d’organiser le concours national au début de la correction du concours national de certification et d’orientation après la 9è année fondamentale édition 2021.
Les listes des correcteurs n’ont pas été portées à la connaissance des intéressés avant le début du travail. Les uns l’ont appris par message téléphonique juste au début de l’appel et ou pendant que la correction ait déjà commencé. Des correcteurs ont parcouru la ville de Bujumbura à la recherche du centre de correction.
Ceux qui n’étaient pas sur la liste sont rentrés frustrés pour avoir perdu leur temps et les frais de déplacement. Ils se demandent pourquoi il y en a ceux qui corrigent toutes les années et les autres jamais alors qu’ils remplissent les conditions. Ils pensent à la corruption et voudraient la transparence dans le choix de ceux-ci. Ch.N.
Burundi - Confessions Religieuses - Nécrologie
Départ pour l’Eternité du curé de la paroisse Kanyosha
Bujumbura, le 12 juin 2021 (Net Press) . L’abbé Thomas Mugirente, le curé de la paroisse Kanyosha, a rendu son âme suite à une maladie. Telle est l’information courte rendue publique par l’archidiocèse de Bujumbura qui a exprimé ses vœux de condoléances à tous ses confrères prêtres, sa famille et à sa communauté paroissiale.
Selon les informations d’un fidèle de cette paroisse, ce prêtre est mort dans la mâtinée de ce samedi 12 juin suite à une maladie de covid-19. Les sources de ses informations rapportent que sa maladie s’est aggravée au début de cette semaine alors que ce prêtre venait de passer plus d’un mois à l’hôpital.
Cette maladie pandémique continue à faire des victimes alors que les mesures barrières semblent avoir été abandonnées par les services publics qui n’exercent pratiquement plus de contrôle que ce soit dans des lieux publics ou de port de masques en des moments précis. N.B.