Karusi, le 23 juin 2021 (Net Press) . Après la découverte macabre d’un corps sans vie flottant ce dimanche 20 juin dans la rivière Nyabiho, de la commune Gitaramuka, en province de Karusi, au Centre-est du pays, le chef de la colline Gasasa et celui de la ligue des jeunes du parti aux affaires (Imbonerakure), sont entre les mains de la police et détenus au commissariat provincial de la police de Karusi pour des raisons d’enquêtes.
Des sources sur place indiquent que ces deux hommes sont accusés d’être derrière ce meurtre d’autant plus que la victime a disparu loin des radars de sa famille biologique le mercredi 17 juin dernier. Il aurait été appelé au téléphone par le chef de la colline où il était soupçonné d’être un voleur qualifié de cette circonscription administrative.
Donatien Bizimana, le commissaire provincial de la police dans cette province indique que cette affaire criminelle est déjà entre les mains du parquet de la République à Karusi.
Dans la même rubrique sécuritaire, au Nord du pays, le commissaire communal de la police de Marangara, Pie Girukwigomba, de concert avec ses agents de transmission, dans la soirée de ce lundi 21 juin, a failli tuer des gens qui partageaient un verre au centre de négoce de Marangara, en province de Ngozi.
Des sources sur place indiquent que ce haut gradé de la police avait pris un verre de trop et que de concert avec ses agents de transmission, ils ont voulu agresser des citoyens qui passaient la soirée bien arrosée. Des habitants de cette localité dénoncent le comportement de cet officier de police qui, selon eux, affichent une moralité douteuse depuis son accréditation dans cette commune. Ils demandent au ministère ayant la sécurité publique dans ses attributions de prendre des mesures qui s’imposent pour épargner la vie de la population. N.R.
Burundi - Sécurité
La fraude des pagnes devient un casse-tête chinois dans la province de Cibitoke
Cibitoke, le 23 juin 2021 (Net Press) . La police a mis la main ce matin sur 110 pagnes introduits frauduleusement en provenance de la Rd Congo, sur la 5ème avenue de la localité de Kaburantwa, dans la commune de Buganda, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, apprend-on de sources sur place.
Selon ces dernières, ces pagnes avaient été cachés dans un ménage d’un certain Zacharie Ndayishimiye et n’ont été découverts qu’au terme d’une fouille-perquisition opérée chez lui par la police. Il semble qu’ils étaient emballés dans des sacs utilisés pour conserver le maïs. L’auteur de ce forfait se trouve entre les mains de la police.
Signalons qu’au début de cette semaine, dans la même commune et province, quatre personnes avaient été appréhendées en possession de 24 pagnes par la police. Elles sont elles aussi aux mains de la police pour des enquêtes. L’office burundais des recettes, Obr, entend renforcer la vigilance dans cette province compte tenu de la régularité des fraudes de pagnes. D.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Affaire - Germain Rukuki : HRW réagit après l’annonce de la réduction de sa peine
Addis Abeba, le 23 juin 2021 (Net Press) . Il y a 48 heures, la cour d’appel de Ntahangwa (nord de Bujumbura la capitale économique) a prononcé en audience publique une décision qui réduit à 1 an de prison pour Germain Rukuki, l’activiste burundais en détention depuis 2017. Dans la foulée, des organisations de défense des droits humains locale et internationale se sont réjouies. Human rights watch, l’une des organisations internationales qui a suivi l’affaire de bout en bout, trouve que la mesure laisse un sentiment mitigé.
D’après Lewis Mudge, directeur de Human rights watch en Afrique centrale, la mesure est bonne. « Bien sûr, il ne devrait pas passer une minute de plus en prison et chez HRW, nous nous réjouissons. Mais il n’aurait pas dû passer un seul instant en prison et un système judiciaire vraiment juste et impartial aurait dû l’acquitter de toutes les charges et ordonner qu’il reçoive une compensation pour le temps passé injustement en prison », a-t-il réagi sur son compte twitter.
Relations entre Gitega et l’UE
Selon HRW, l’UE au Burundi va visiblement de l’avant avec la levée des mesures en place contre le gouvernement burundais, mais ne reconnaît pas publiquement et n’appelle pas à la fin des violations continues des droits humains et l’impunité qui règnent au Burundi ».
M. Mudge rappelle que son organisation et 11 autres ont adressé ce lundi 21 juin une lettre ouverte à l’UE lui, rappelant qu’elle fait cette démarche au détriment de ses engagements et critères en matière de droits de l’homme qui n’ont pas été respectés.
Pour conclure, HRW trouve que « les sanctions ciblées et la surveillance de l’ONU doivent être maintenues jusqu’à ce que la justice pour les abus soit rendue et que les Burundais puissent vivre dans une société libre et démocratique ».
Rappelons que cet activiste des droits de l’homme a vu sa peine réduite de 32 ans à une année de prison et à un paiement d’une amende de 50.000 Fbu. Selon des spécialistes de la loi, il devrait rentrer tout de suite sans autre forme de procès car, plus de 3 ans d’incarcération injuste est un peu exagéré. N.R.
Burundi - Politique
"Pas de dissensions au sein du parti de Melchior Ndadaye", dixit le porte-parole du Frodebu
Bujumbura, le 23 juin 2021 (Net Press) . Dans l’une de ses récentes publications, le journal en ligne "Ikiriho", a mentionné une information concernant le parti Sahwanya Frodebu qui serait retombé dans les dissensions d’antan. D’après cette source, la réunion du comité exécutif du 19 juin a maintenu le président du parti et son équipe en l’absence de Léonce Ngendakumana. Selon toujours notre confrère, le vice-président aurait préféré faire cavalier seul et rejoindre ainsi l’opposition radicale.
La rédaction a contacté le porte-parole du parti de Melchior Ndadaye, Phenias Nigaba, qui a balayé d’un revers de main cette information. Outre qu’il a démenti par le même canal, il a fait savoir à la rédaction qu’il n’y a pas de dissensions au sein du parti de Melchior Ndadaye et qu’il n’y a pas non plus d’ailes dans cette formation politique.
Il a fait savoir que la direction du Frodebu et les autres organes vaquent à leurs activités comme il se doit. Et de préciser que l’absence de Léonce Ngendakumana à cette réunion du comité exécutif de ce19 juin n’a rien à avoir avec une quelconque discorde. Ch.N.
Burundi - Emploi
Soixante-treize employés de la Brarudi entre le marteau et l’enclume !
Bujumbura, le 23 juin 2021 (Net Press) . Des sources proches de soixante-treize employés de la Brarudi qui ont requis l’anonymat indiquent qu’ils sont sur le point de la sortie sans manière de cette entreprise de brassage en dehors de toute procédure légale et en contradiction avec la loi de la fonction publique.
Des sources sur place proches de l’administration de la Brarudi indiquent que les raisons de ce rififi entre cette entreprise de brassage et les 73 employés est la mauvaise santé économique de la Brarudi, version officielle de la boîte. Cet argument est rejeté en bloc par les employés menacés de renvoi qui font savoir que l’état de la santé financière de la Brarudi se porte à merveilles.
Ils affirment que les raisons de cet agissement sont ailleurs. En effet, il y a d’autres personnes qui sont en attente d’être embauchées après leur départ. Il semble que même la fonction publique donne raison à ces employés, mais qu’il y a un bras de fer entre le ministère de tutelle et cette entreprise commerciale.
Ils demandent au président de la République, en tant qu’ultime recours, pour leur venir en aide afin de ne pas être poussés à la sortie si désagréablement. La rédaction a joint au téléphone le chargé de la communication à la Brarudi, Rémy Ndayishimiye, pour des précisions à ce sujet. Il a indiqué qu’il est au courant de cette affaire mais que le seul commentaire qu’il peut faire à ce sujet est "no comment". N.R.
Burundi - Commerce
La montée du prix de l’huile de palme inquiète dans la province de Rumonge
Rumonge, le 23 juin 2021 (Net Press). Selon des informations concordantes, un litre d’huile de palme passe de 2.000 à 3.500 Fbu dans une période n’excédant pas deux mois dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer.
Le directeur de l’office de l’huile de palme, Ohp en sigle, Augustin Kabaragasa, indique que cette hausse du prix de cette denrée alimentaire est causée par la transformation des sous produits à base de cette huile par de grandes sociétés commerciales comme Savonor et la société Life qui achètent plus de 70% de la production.
Ces dernières transforment ou raffinent ce produit en huile dite "Cookie" vendue aujourd’hui dans des alimentations. Pour le directeur Kabaragasa, la demande est de loin supérieure à l’offre. Cependant, certains consommateurs parlent d’une fuite de ce produit plus que stratégique vers les pays limitrophes.
Ils demandent à la police des migrations et aux autorités administratives d’être plus vigilantes pour lutter contre cette fraude de l’huile de palme afin de mettre en application l’ordonnance ministérielle, toujours en vigueur, interdisant l’exportation de l’huile de palme.
Des sources proches de l’Ohp trouvent qu’il faut une production à hauteur de 100.000 tonnes de l’huile de palme par an pour satisfaire le marché des consommateurs burundais estimés par les services démographiques à plus de 12 millions de personnes. Or, la production annuelle de l’huile de palme est aujourd’hui de 28.000 tonnes par an, selon toujours les sources de l’Ohp.
Les projets d’extension de la culture du palmier se poursuit dans le pays car aujourd’hui, cette culture s’étend sur 44 communes du Burundi. Les consommateurs appellent le gouvernement à réguler le prix de l’huile de palme qui est un produit consommé dans tous les ménages de ce pays. Sinon, le petit consommateur ne pourra plus accéder à ce produit. J.M.
Burundi - Mauritanie - Politique
"L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a été arrêté", dixit Rfi
Nouakchott, le 23 juin 2021 (Net Press) . L’ex-président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a été arrêté, mardi 22 juin au soir vers 20h TU, et placé en détention par un juge du pôle de lutte anticorruption du parquet de Nouakchott-Ouest, selon l’un de ses avocats contactés par le correspondant de Rfi à Nouakchott. Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a dirigé la Mauritanie entre 2008 et 2019, a été inculpé le 12 mars dernier pour corruption, détournement de biens publics et blanchiment d’argent. Des faits qu’il a toujours niés.
C’est aux environs de 20h, heure locale, que trois policiers se sont présentés au domicile de l’ancien président mauritanien pour le conduire au palais de justice. Sa rencontre avec les juges du pôle de lutte contre la corruption a été brève : quelques minutes pour lui signifier son placement en détention.
Me Mohameden Ould Ichidou, le doyen des avocats qui assurent sa défense, a assisté au déferrement de son client. Il dénonce une décision arbitraire. Pour lui, preuve sera faite, le moment venu, que l’ancien président est victime de règlements de comptes politiques : « C’est une décision qui viole toutes les lois de la procédure pénale. On va montrer que ce n’est qu’une vengeance et que cela n’a aucune base juridique. ». N.B.