Bujumbura, le 17 juillet 2021 (Net Press). En marge d’un échange en tête-à-tête entre la présidente tanzanienne, Samia Hassani Saluhu et son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, tenu dans l’après-midi de ce vendredi 16 juillet avant de s’adresser à la presse, les deux pays se sont convenus sur les échanges des prisonniers.
Une opinion parle déjà de la traque des prisonniers politiques car les opposants qui se trouvent dans les quatre murs des prisons tanzaniennes seront délivrés à Gitega. Signalons que des établissements pénitentiaires de ce pays regorgent des réfugiés burundais ainsi que des opposants politiques.
Selon des observateurs, l’étau se resserre autour des réfugiés burundais et les opposants admis dans les universités du délit éparpillés sur le sol tanzanien d’autant plus que la police tanzanienne et les membres de ligue du parti aux affaires CCM " les Sungusungu ", de concert quelques éléments burundais, ne sont pas tendres envers les réfugiés burundais basés au pays de Samia Hassan Suluhu. Ils sont parfois traqués et portés disparus ou emprisonnés arbitrairement.
Cette opinion trouve que c’est une manœuvre de pourchasser à grande échelle les opposants politiques et les refugiés burundais qui sont sur le sol tanzanien afin de les emprisonnés et de les extrader au Burundi alors que normalement, les réfugiés sont protégés par les conventions internationales.
Et dans la même foulée, dans une conférence de presse tenue conjointement, les deux pays se sont mis d’accord sur des programmes d’échanges dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage et dans le domaine de l’éducation, en l’occurrence dans l’enseignement du Kiswahili et le Français dans les deux pays, le domaine de la pêche, et énergie et mine.
La présidente tanzanienne souhaite augmenter les échanges commerciaux entre les deux pays et a informé que le commerce bilatéral est passé de 35 millions de dollars en 2015 à plus de 86 millions de dollars en 2019.
Pour rappel, le Burundi dépend fortement du port de Dar es Salaam et du Corridor Central pour les importations et les exportations de ses marchandises. L’année dernière, 476.000 tonnes de marchandises burundaises ont transité par le port de Dar es Salaam. La présidente Samia a déclaré que son pays avait déjà alloué 10 hectares pour un port sec à Kwala dans la province côtière de la Tanzanie pour les Burundais à utiliser pour déplacer des marchandises.
En septembre de l’année dernière, lorsque le président Ndayishimiye a effectué sa première visite officielle à l’extérieur du pays, il a rencontré le défunt président John Pombe Magufuli à Kigoma en Tanzanie, où ils ont convenu de construire un chemin de fer à voie étroite pour transporter le nickel du Burundi. Le chemin de fer devrait relier Uvinza à Gitega via Musongati. Les plus grands gisements de nickel se trouvent à Kabanga, dans le district de Ngara en Tanzanie et à Musongati au Burundi.
Les deux gouvernements ont mis en place une commission permanente qui devait se réunir et étudier les modalités de mise en œuvre du projet.
La présidente tanzanienne trouve que les deux pays se sont mis d’accord sur la construction de routes et de voies ferrées à partir d’Uvinza-Musongati et de Gitega et avait demandé aux ministres des finances de deux pays de trouver des fonds pour mener ces opérations, ajoutant qu’avec ces minérais dans les deux pays, ils peuvent construire ensemble un plus grand marché.
Le Burundi possède 231 tonnes métriques de réserves prouvées de nickel dans tout le pays à Nyabikere (46 MT), Waga (35 MT) et Musongati (150 MT). L’année dernière, les deux gouvernements ont convenu de construire une raffinerie de nickel. Les négociants en minerais burundais ont obtenu l’accès pour utiliser le marché minier de Kigoma, dans l’ouest de la Tanzanie.
La présidente Samia a également célébré l’entrée du réseau national tanzanien à haut débit en fibre optique au Burundi, d’une capacité de 100 Go. En 2019, la Tanzanie et le Burundi ont signé un accord pour utiliser le système, mais l’utilisation est encore faible à 26 Go.
Le président Ndayishimiye a donné la priorité à l’amélioration des relations avec les pays voisins et la communauté internationale.
Le gouvernement tanzanien a appelé à la levée des sanctions contre le Burundi qui ont été imposées en 2015 lorsque le défunt président Pierre Nkurunziza a brigué un troisième mandat controversé au pouvoir, déclenchant des protestations et une crise politique.
La présidente Samia a également promis son soutien à la candidature du Burundi à l’adhésion à la Communauté de développement de l’Afrique australe, Sadec. N.R.
Burundi - Sécurité Routière
Deux personnes trouvent la mort dans un accident de roulage
Bururi, le 17 juillet 2021 (Net Press) . Selon des sources administratives en commune de Songa, de la province de Bururi, au Sud du pays, un véhicule de transport de marque ISISI, assurant la liaison Rumonge - Matana, s’est renversé au niveau de la localité de Kiryama, en commune de Songa dans l’après-midi de ce 16 juillet.
Les mêmes sources précisent que deux personnes sont mortes sur le champ au moment 5 autres ont été blessées. Les raisons de cet accident seraient entre autres l’excès de vitesse, le surnombre des personnes à bord du véhicule ainsi que la mauvaise état des routes et des véhicules. J.M.
Burundi - Education - Communication
L’international university of Equator lance officiellement la radio Chaine/e
Bujumbura, le 17 juillet 2021 (Net Press) . Fondée en 2014, l’international University of Equator, qui est parmi les universités anglophones de la sous-région, a lancé officiellement hier la radio Chaine/e. Sa ligne éditoriale se concentre sur le développement de l’économie nationale ainsi que la promotion des initiatives visant l’épanouissement de l’économie nationale.
Dans un point de presse tenu à cet effet, le représentant légal de ladite université a fait savoir que cette radio va émettre sur 96.5 et que la majorité de ses employés sont des lauréats de cette université. Son champ d’émission est la plaine de l’Imbo et pourra être écouté et suivi de façon électronique. N.R.
Burundi - Education
"Politique salariale : les espoirs s’estompent", dixit le journal "La Voix de l’Enseignant
Bujumbura, le 17 juillet 2021 (Net Press) . Le conseil des ministres vient de rejeter encore une fois le projet de politique salariale présenté par le ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi. Mais le projet contient un consensus car il a été confectionné durant la retraite de Gitega du 25 novembre au 3 décembre 2020.
Le projet avait été présenté au mois d’avril 2021. Le conseil des ministres n’a pas su ménager les 34 milliards prévus dans la loi budgétaire de la loi en cours et les 125 milliards que demande correction des disparités salariales durant les 5 ans. Le gouvernement tarde à mettre en œuvre la politique salariale pour corriger les erreurs du passé.
Il est en train de piétiner les droits des travailleurs burundais en matière d’avancement de grade annuellement. L’on se souviendra que le fonctionnaire burundais reste sur le salaire de base du mois de décembre 2015. Ce qui cause trop de préjudices à son évolution.
Notre confrère constate également que des croyances religieuses sont poussées à outrance. Une élève du lycée de la Communauté des Eglises de Pentecôte du Burundi (CEPBU) de Ntahangwa refuse de faire les évaluations du cours de Sport et Santé arguant que sa religion ne permet pas aux filles et femmes de porter la culotte ou le pantalon.
Elle vient d’échouer à son examen de repêchage et elle est renvoyée pour aller reprendre l’année ailleurs. C’est au moment où à l’Ecole Technique Secondaire(ETS) de Kamenge, cinq sur dix élèves se disant Adventistes ont refusé de faire les examens de repêchage programmés samedi, jour pris comme Sabbat.
Heureusement, la direction a reporté ces examens pour lundi suivant et ils ont tous réussi. Les enseignants demandent aux parents de bien encadrer leurs enfants en matière de religion et demandent aux autorités administratives de bien suivre les doctrines de certaines églises qui s’attachent trop aux interdits.
Sur un autre plan de l’éducation, notre confrère fait savoir que les critères de transfert et de réintégration sont déjà définis. Chaque année, une commission ad hoc est mise en place pour traiter des cas de réintégration, de transfert et de changement de section. Pour cette année, un changement dans la façon de traiter ces cas vient de s’opérer.
Les directeurs d’écoles, les directeurs communaux et provinciaux de l’Education, les directeurs généraux, un en charge de l’éducation nationale et l’autre en charge de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et des métiers exécuteront cette activité, chacun à son niveau.
La décision est importante car, auparavant, c’était une centralisation totale de l’activité car une élève des fins fonds du pays, victime de grossesse et qui désire la réintégration devrait passer nécessairement à la commission nationale se trouvant à Bujumbura. Quelle bonne mesure !
Mais tout n’est pas que rose car il n’y a pas de récupération de matelas à l’Ets de Kamenge. A la suite du manque de matelas à l’Ecole Technique Secondaire de Kamenge (ETS), des parents achètent des matelas pour leurs enfants. Néanmoins, à la fin de l’année scolaire, les autorités de l’école refusent que ces matelas soient récupérés.
Un matelas qui y entre ne sort pas même. L’école en profite. Le directeur technique de l’école indique que seuls les élèves qui reprennent l’année sont obligés d’acheter leurs propres matelas. Un parent demande qu’il y ait une nouvelle réglementation. D.N.
Burundi - Afrique du Sud - Anniversaire
Les Sud-Africains se souviennent des 103 ans après la naissance de Nelson Mandela
Johannesburg, le 17 juillet 2021 (Net Press) . En date du 18 juillet de chaque année, les Sud-Africains en particulier et le monde entier en général, se souviennent de la naissance de Nelson Mandela, un leader de ce pays qui a vu le jour il y a 103 ans. C’était un homme hors du commun au regard de son parcours politique.
En effet, Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est "Madiba", est né le 18 juillet 1918 à Mvezo, en province du Cap et décédé le 5 décembre 2013 à Johannesburg. Il était un homme d’Etat sud-africain et l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système institutionnel de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d’Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non ségrégationnistes de l’histoire du pays.
Madiba entre au congrès national africain (Anc) en 1943, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale imposée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non-violente contre les lois de l’Apartheid, mises en place par le gouvernement du parti national à partir de 1948. L’Anc est interdit en 1960 et comme la lutte pacifique ne donne pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l’Anc, "Umkhonto we Sizwe", en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre les installations publiques et militaires.
Le 5 août 1962, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la Cia, puis est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia, une banlieue de Johannesburg. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l’égalité raciale et bénéficie d’un soutien international croissant.
Après vingt-sept années d’emprisonnement dans des conditions souvent difficiles et après avoir refusé d’être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions, Mandela est relâché le 11 février 1990. S’inspirant alors de la pensée "Ubuntu" dans laquelle il a été élevé, il soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime de l’apartheid et jeté les bases d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique.
L’on se rappellera que l’ancien président sud-africain Nelson Mandela a été le médiateur dans le conflit burundo-burundais, succédant à l’ancien président tanzanien, Mwalimu Julius Nyerere, qui venait de décéder en date du 14 octobre 1999 à Londres, en Angleterre. Il a exercé une grande pression sur les négociateurs burundais si bien qu’il a décroché, avec le soutien de la communauté internationale entière, un accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation le 28 août 2000.
L’on saura enfin que chaque année à cette date, les Nations unies, sous la houlette de Ban Ki-moon, a dédié 67 minutes à Nelson Mandela en raison de ses 67 années de lutte pour les droits de l’homme. Que l’on soit au travail ou à la maison, il est demandé de passer les 67 minutes à mener de bonnes œuvres en mémoire de Madiba. J.M.
Burundi - Kenya - Société
Il est l’un des chrétiens les plus étonnants de ce pays
Nairobi, le 17 juillet 2021 (Net Press) . Il s’appelle Asantu Akuku, que d’aucun surnommaient "Danger", il vient de mourir à l’âge de 91 ans. A priori le nom ne dit rien car il n’est pas artiste ni politicien, mais s’invite quand même dans l’information de ce pays comme l’homme le plus polygame d’Afrique.
Cet homme a épousé de son vivant 130 femmes et avaient près de 300 enfants. Il disait lui-même qu’aucune femme ne peut lui résister car il est un aimant magnétique. Il se prenait pour un beau gosse, un beau vieillard, bon parleur et beaux habits, tout pour faire plaisir chez un homme africain.
Il a enregistré un record de 85 divorces, a enterré 55 de ses enfants de son vivant et avait été veuf de 39 femmes. Il s’était construit une école et une église. L’on saura que la polygamie est interdite au Kenya mais lui a choisi de pratiquer un christianisme à l’africain, c’est-a-dire un christianisme mêlé d’animisme. Ch.N.