Bururi, le 27 août 2021 (Net Press). Des informations en provenance de Vyanda, au Sud du pays, rapportent que le bureau postal de cette commune a été saccagé par des gens non encore identifiés. Les malfaiteurs auraient volé un portable de la catégorie des tablettes et de l’argent dont le montant n’est pas encore connu.
Le policier qui montait la garde n’a rien signalé, d’où il a été appréhendé ce matin pour des raisons d’enquêtes. Signalons que les assaillants, avant de se volatiliser dans la nature, ont également pillé dans des maisons et des boutiques avoisinantes de ce bureau. L’administration locale n’a pas encore réagi face à ce braquage.
Dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays, plus précisément dans la commune de Buhinyuza, un sexagénaire du nom de Bizimana, de la colline Bugungu, a décidé de mettre fin à ses jours dans la nuit de ce 26 août 2021.
Cette information est confirmée par l’administrateur de la commune Buhinyuza, qui n’en revient pas car, selon les témoignages de sa femme, il cohabitait pacifiquement avec elle et même avec l’entourage. D.N./N.B.
Burundi - Santé
Le ministre de la santé dénonce les hôpitaux privés qui demandent de l’argent pour le test de covid-19
Bujumbura, le 27 août 2021 C’était ce jeudi 26 août 2021 que le ministre de la santé publique et de lutte contre le Sida, Dr. Thaddée Ndikumana, a organisé une descente au centre de dépistage du covid-19 sis à l’endroit dit « Bon Accueil », en mairie de Bujumbura.
Le ministre Ndikumana a constaté que ce centre enregistre un grand nombre de personnes qui viennent pour le dépistage du covid-19 et suite à l’accroissement de cet effectif, les médecins se trouvent dans l’incapacité de les accueillir tous.
Sur ce problème précis, le ministre a conseillé aux personnes qui veulent subir le test de le faire dans les centres de dépistage qui leur sont proches car si les patients viennent massivement au « Bon Accueil », il risque d’y avoir rupture de stock des médicaments alors que les différents centres sont approvisionnés et sont obligés de passer beaucoup de temps à attendre les patients.
Le ministre de la santé a également visité là où ceux qui veulent voyager font le dépistage et il a trouvé que tout le monde vient précipitamment à la dernière minute et ne respecte pas les 48h d’attente exigées pour récupérer les résultats.
Ils voudraient en outre que les résultats soient donnés dans des langues officielles, ce qu’a compris le ministre Ndikumana qui a recommandé que ces résultats soient remis en langue anglaise, conformément à la demande de l’essentiel des voyageurs.
Le ministre Thaddée Ndikumana a dénoncé les hôpitaux privés dont leur personnel a été formé et préparé à dépister gratuitement le covid-19, qui ont reçu les réactifs et les kits de tester le covid-19, mais qui font ce test moyennant un paiement. Il demande de mettre un terme à cette spéculation. N.B.
Burundi – Administration
Polémiques autour d’un limogeage d’un élu collinaire
Kirundo, le 27 août 2021 (Net Press). Des informations en provenance de la province de Kirundo, au Nord du pays, l’administrateur de cette commune a destitué Ildephonse Karikunzira, un élu collinaire de Kanyinya, dans la zone et commune de Kirundo. Selon nos sources, il est accusé de corruption et de non-respect de la hiérarchie, des accusations rejetées en bloc par le concerné.
La décision de limogeage de l’élu collinaire a été annoncée au cours d’une réunion des élus locaux, mais la mesure n’a pas fait l’unanimité, car, selon certains participants de la réunion, l’administrateur de Kirundo n’a pas de preuves des accusations portées contre Ildephonse Karikunzira.
Ce dernier évoque à son tour qu’il est victime d’une rivalité entre deux blocs du parti Cndd-Fdd, surtout qu’il fait partie du camp opposé à celui de l’administrateur qui soutient Jean Baptiste Nzigamasabo, connu sous le sobriquet de Gihahe. En outre, par le passé, ce dernier avait été membre du parti Cnl d’Agathon Rwasa jusqu’en 2020 avant de rejoindre le parti de l’Aigle.
Ironie du sort pour l’administrateur de Kirundo, le limogeage de l’élu collinaire n’a pas rencontré l’assentiment des « Cnddfddistes » qu’il croyait acquis à sa cause. Il semble qu’il est apprécié malgré son passage au Cnl car il aurait migré vers le Cndd-Fdd pour garder son poste. Sinon, il est honnête, juste et défend les intérêts des populations locales, apprend-on de différentes sources de Kirundo.
Ce n’est pas la première fois que cet administrateur communal, Viateur Habimana, tente de destituer l’élu collinaire. Il y a quelques mois, un projet de limogeage d’Ildephonse Karikunzira avait été présenté lors d’une réunion du conseil communal, mais ce dernier n’avait pas accordé d’importance à ce projet. Ch.N.
Burundi - Enseignement
La rentrée-scolaire 2021-2022 fixée au 13 septembre prochain
Kirundo, le 27 août 2021 (Net Perss) . Cette information émane du ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, François Havyarimana, à Busoni en province Kirundo, au Nord du pays, où il s’est déplacé pour effectuer la distribution de 10.027 livres de l’élève à la direction communale de Busoni pour la deuxième année de l’école fondamentale et de 124 livres pour les enseignants.
Le ministre Havyarimana a fait savoir que pour le moment, il n’y a pas de motif pour que les enfants ne puissent pas bénéficier d’un enseignement de qualité. Ce projet de distribution des livres a démarré dans la commune de Busoni pour se poursuivre dans toutes les provinces du pays, où 500.000 livres de l’élève seront distribués.
Le ministre Havyarimana met en garde les directeurs et les enseignants qui ont l’habitude de mettre sur le marché les livres pour vente comme cela s’est manifesté ces dernières années. Il a conseillé qu’ils soient conservés pour qu’ils soient utiles à ceux pour qui ils sont destinés.
Dans le même ordre d’idées, au cours du conseil des ministres qui s’est tenu le 26 août 2021, le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, François Havyarimana, a indiqué la note minimale au concours national de certification et d’orientation à l’enseignement post fondamental, édition 2021, est de 90/200 soit 45%, selon le porte-parole du gouvernement et secrétaire général, Prosper Ntahorwamiye.
Ce dernier a indiqué que le ministère a fixé les modalités d’accès à l’internat, dans les écoles d’excellence, dans les centres de formation professionnelle et dans les centres d’enseignement des métiers. Le conseil des ministres a proposé qu’en termes d’effectifs par classe, 50 élèves suffisent pour qu’on puisse tenir compte des possibilités de redoublement. N.B.
Burundi – Société
Ngozi : Une jeune fille sommée de se marier par force en commune Marangara !
Ngozi, le 27 août 2021 (Net Press) . Elle s’appelle Raika Irakoze, cette lauréate du lycée de Vugizo, section sciences humaines. Cette fille à la fleur de l’âge a été sommée de se marier par force, sous l’influence de sa mère, Geneviève Manirambona, en échange d’une bagatelle somme d’argent.
Selon nos sources d’informations, la jeune fille a été abusée par sa mère et son actuel époux, Samuel Ndikuriyo, un militant de la ligue des jeunes du parti aux affaires (Imbonerakure), habitant du quartier Gasenyi, zone Gihosha, commune urbaine de Ntahangwa, pour aller participer aux cérémonies de mariage en commune Marangara, en province de Ngozi.
Arrivée sur les lieux, les choses ont tourné autrement, la jeune fille, Raika Irakoze, a été intimidée par sa mère et son actuel époux avant d’être sommée par force à l’enregistrement au bureau de l’Etat civil, comme épouse du jeune garçon, en commune Marangara. Nous apprenons que le mariage a été consommé sous les pleurs et la désolation de cette jeune fille qui espérait aller poursuivre ses études universitaires en France.
Des sources concordantes indiquent que sa mère, Geneviève Manirambona, cette caissière au bureau postal de Bururi, accusait un manquant exorbitant dans la caisse et en guise de régularisation de la situation, son actuel gendre, Samuel Ndukuriyo, lui a donné quelques millions et la fille a été livrée à la vente aux enchères.
Sa famille biologique demande au ministère ayant la justice dans ses attributions de voler au secours de cette jeune fille pleine d’ambitions pour annuler ce mariage et procéder aux arrestations de sa mère et de son actuel époux.
Et une consommation de mariage forcée passée sous le silence de l’administration civile et policière de Marangara
Nombreux individus se posent la question de savoir comment cette consommation de mariage forcée a basculé sous le silence de l’administration civile et policière de la commune Marangara, qui avait pourtant la mission si pas l’obligation de l’empêcher, d’autant plus que la jeune fille, dont les yeux pétillaient de l’intelligence, avec une bourse d’études en poche, avait d’autres ambitions de faire ses études universitaires en France et ne pouvait s’imaginer une seule seconde que la fin tragique de son parcours serait de fonder son foyer en commune Marangara, loin des siens et malgré elle. N.R.
Burundi – Politique – Anniversaire
Le Burundi souffle demain 21 bougies de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation
Arusha, le 27 août 2021 (Net Press). C’est dans la nuit du 28 août 2000 que les protagonistes burundais, représentés essentiellement des politiciens du pouvoir et de l’opposition, des membres de la société civile, bref, de tous les secteurs de la vie nationale, ont apposé leurs signatures sur le document qui allait servir d’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation des Burundais.
Les politiciens burundais, pour la plupart du G10 tutsi, qui étaient plus méfiants à l’endroit de ce texte, ont brillé par la mise en relief des réserves qui n’ont pas d’ailleurs encore été levées, d’autant plus qu’il n’y a pas, jusqu’à ce jour, une évaluation, au propre comme au figuré, de cet accord qui avait pourtant vu le parrainage de la communauté internationale.
L’on se souviendra que les pourparlers étaient présidés par l’ancien chef d’Etat sud-africain, Nelson Mandela ou Madiba pour les intimes. Les Burundais, plus intéressés par des per diem, faisaient tout pour retarder les négociations pour qu’ils en gagnent davantage. Certains ont même construit des maisons à base de ces per diem, dans Mutanga Nord, des constructions qui ont été baptisées « Merci Arusha ».
Nelson Mandela n’était pas de nature à se laisser faire car devant ce comportement des Burundais, il a proposé qu’il y ait suppression de ces fonds pour que les négociateurs aboutissent rapidement aux conclusions. C’est ainsi qu’en date du 28 août, cet accord a été signé en présence de l’ancien président américain Bill Clinton, des délégations de l’Union européenne, de l’Union africaine, de l’Onu, etc.
L’on saura que le président Nelson Mandela, pour se rendre compte de la situation politico-sécuritaire prévalant au Burundi, avait effectué une visite-éclair dans notre pays en date du 12 juin 2000. Il avait surpris tout le monde en demandant de visiter la prison centrale de Mpimba, il fut accompagné dans cette descente par Eugène Nindorera, ancien ministre chargé des droits de l’homme.
Etonné par les conditions dans lesquelles vivaient les détenus, Nelson Mandela n’a pas hésité à déclarer que la prison centrale de Mpimba (Bujumbura) est la plus salle de la planète, se demandant du coup si les Burundais croient en Dieu au regard des modalités dans lesquelles ils enferment les leurs. Cette visite a changé beaucoup de choses, notamment l’accès à l’information, l’ouverture d’un marché en prison et des visites aux prisonniers plus réglementées qu’avant.
Un certain Déo Hakizimana, qui a vécu à l’étranger, président d’une association CIRID, mais également membre de la commission vérité et réconciliation, ancien détenu à la prison centrale de Mpimba et qui a pu s’évader, a d’ailleurs écrit un livre sur cette visite et son impact positif sur cette maison de détention, un livre qu’il a intitulé « Effet Mandela ».
L’accord de paix et de réconciliation d’Arusha a eu des conséquences positives sur l’évolution de la politique et de la sécurité de ce pays. Des équilibres ethniques et du genre tels que prévus par cet accord ont été respectés dans plusieurs secteurs de la vie nationale, mais les Burundais ne sont jamais parvenus à distinguer les postes politiques de ceux purement techniques.
Au fil du temps, les régimes qui se sont succédé ont pris de la distance par rapport à cet accord malgré les protestations des politiciens et de la société civile. La constitution de 2018 apparaît aux yeux d’une large opinion, - de ceux qui y croient car il y a d’autres qui l’ont toujours combattu -, comme l’étape ultime de l’abandon de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation des Burundais. J.M.
Rectificatif : Une erreur s’est malencontreusement glissée dans l’une de nos dépêches d’hier relative à la sécurité dans la province de Muramvya. En effet, après vérification de nos sources ainsi que des remarques de nos lecteurs, la rédaction a constaté qu’il n’y a pas de commune de Musongati dans la province de Muramvya.
Par contre, il existe une colline du nom de Musongati qui se trouve dans la commune de Kiganda, de cette même province du Centre du pays. La rédaction présente ses excuses auprès de son aimable lectorat pour le désagrément causé par cette erreur et promet de faire plus d’attention à l’avenir pour ne plus commettre une fausseté identique. Ch.N.