Muramvya, le 9 septembre 2021 (Net Press) . Un jeune homme âgé de 15 ans a trouvé la mort, foudroyé dans la soirée de ce mercredi 8 septembre, sur la colline Busimba, de la commune Muramvya, en province de Muramvya, au Centre du pays et un autre a été blessé. Ce dernier se trouve à l’hôpital de cette entité provinciale pour les premiers soins.
Des sources sur place indiquent que la victime se trouvait à son domicile lorsque la foudre a commis l’irréparable et il est mort sur le champ. Son compagnon a été grièvement blessé et a été transmis à l’hôpital de Muramvya pour les soins d’urgence.
Le ciel n’a pas non plus été tendre en province de Mwaro, toujours au Centre du pays. Une jeune fille a trouvé la mort foudroyée et quatre autre ont été blessés dans la soirée de ce mercredi 8 septembre lorsqu’une pluie fine tombait dans cette localité. La victime et ses quatre amis allaient s’abriter dans un ménage de cette localité, ils ont été foudroyés et la jeune fille est morte sur place. Les blessés reçoivent les premiers soins à l’hôpital de Kibumbu.
Signalons que la victime faisait partie d’un club de danse folklorique de la colline de Muyebe qui agrémente toutes les festivités qui se déroulent en province de Mwaro.
Dans la même rubrique sécuritaire, Raphael Nikobamye, de l’ethnie twa, a été tué ce mardi 7 septembre en commune de Gahombo, en province de Kayanza, au Nord du pays, par des éléments non encore connus. Il venait de s’approvisionner en vivres au centre-ville de Kayanza.
Anne Marie Narinkabandi et Béatrice Kaneza de l’ethnie twa, ces anciennes rapatriées du Rwanda, ont été enlevées sur la colline Rugero, commune et province de Kirundo, au Nord du pays, par un véhicule à vitres teintées et restent introuvables dans tous les cachots de la province de Kirundo. Leurs familles respectives craignent qu’elles aient été tuées.
Une opinion dit que l’association unie pour la promotion de l’ethnie twa au Burundi (Uniproba), ferme les yeux face aux assassinats et les disparitions mystérieuses ces derniers jours des individus de l’ethnie twa qui s’observent en provinces de Kayanza et de Kirundo.
Cependant, une autre trouve que le gouvernement burundais, dans plusieurs sorties médiatiques, encourage les réfugiés de rentrer au pays. Selon cette opinion, quelques rapatriés qui rentrent sont assassinés ou portés disparus et ce manquement risque de dissuader d’autres réfugiés burundais éparpillés dans les pays limitrophes de rentrer. Elle invite le gouvernement burundais à sécuriser les rapatriés qui retournent au pays pour inciter les autres, encore sceptiques, de rentrer. N.R.
Burundi – Justice
Le procureur de Bururi affiche une peur bleue face à la presse burundaise
Makamba, le 9 septembre 2021 (Net Press). Il s’appelle Agricole Ndayitwayeko, il est procureur de la République dans la province de Bururi, au Sud du pays, il est accusé de « lésions corporelles simples » contre une jeune adolescente de 17 ans, Thierrive Bitangimana, une élève qui a été également tabassée par le procureur, avant de perdre connaissance. C’était au mois de mars dernier.
Il a comparu pour la première fois à la fin du mois de juillet dernier à la cour d’appel de Makamba, l’audience avait été remise à plus tard pour permettre au prévenu libre de se chercher des témoins à décharge. Ce 8 septembre, il a de nouveau comparu avec une demande pour le moins surprenante : tenir la séance loin des journalistes, donc des yeux et oreilles indiscrets.
La famille de la victime, ayant constaté que le souhait émis a été accepté, a évoqué une violation de la loi. Pour certains de sa famille, il ne peut pas avoir peur de se retrouver dans la presse locale du moment qu’il ne craignait rien lors de l’agression de l’élève, les mêmes membres de la famille de la victime allant jusqu’à parler de solidarité négative entre les hommes de la loi.
Les témoins à décharge ont été plus accablants pour le procureur prévenu coupable car certains ont avoué avoir été poussés à témoigner alors qu’ils n’étaient pas présents au moment des faits. Quand bien même la presse n’était pas présente, elle a appris que le représentant du ministère public a requis une peine d’un an d’emprisonnement ferme contre le procureur Ndayitwayeko. L’affaire a été mise en délibéré. J.M.
Burundi – Politique
Lancement officiel des travaux de la réhabilitation et de l’extension du port de Bujumbura
Bujumbura, le 9 septembre 2021 (Net Press) . Ce matin, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a procédé au lancement officiel des travaux de réhabilitation et de l’extension du port de Bujumbura. Selon la ministre de tutelle, Capitoline Niyonizigiye, les travaux de réhabilitation et d’extension, qui s’étendront sur 2 ans, sont prévus en quatre phases.
Selon la ministre ayant le transport dans ses attributions, il y aura d’abord le dragage pour l’accueil des bateaux, il y aura ensuite des travaux de changement de direction du canal des eaux usées en provenance de la zone de Buyenzi, ce sera par après l’aménagement de l’espace pour des containers en provenance de l’étranger et enfin, l’aménagement d’un centre de réparation des bateaux en panne.
Le chef de l’Etat a procédé à ce lancement officiel après avoir accueilli en audience l’ambassadeur du Japon au Burundi, dont le pays financera la totalité de ces travaux. Ce dernier a fait savoir que les travaux vont coûter 31 millions de dollars américains, ce qui va améliorer le trafic international via le lac Tanganyika.
Selon la porte-parole du président de la République, Evelyne Butoyi, les deux hommes ont échangé sur les relations bilatérales qui existent entre ces deux pays, leur coopération dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, du commerce et du transport.
Le président Ndayishimiye a invité les Burundais à investir dans le commerce pour exporter leurs produits et non se contenter uniquement des importations. Le Japon a toujours financé des projets de développement de ce pays, notamment dans le transport, allusion faite à l’Otraco et à la construction des différentes routes dans ce pays. N.B./D.N.
Burundi - Economie
L’Ong « Parole et Action pour le réveil des consciences », Parcem, tape du poing sur la table
Bujumbura, le 9 septembre 2021 (Net Press) . Le directeur exécutif de l’Ong Parcem, Faustin Ndikumana, dans une conférence de presse tenue ce matin, a fait savoir que le secteur économique du Burundi est miné par des conflits d’intérêt et d’incompatibilité dans l’attribution des marchés publics attribué à quelques hauts gradés de la République.
Faustin Ndikumana s’étonne de la façon dont quelques haut gradés de la République, qui se retrouvent par ailleurs dans des postes juteux, portent une double casquette et deviennent fournisseurs du même marché public, ce qui constitue une concurrence déloyale qui fait perturber et disparaitre les opérateurs économiques opérant dans le secteur privé alors qu’ils sont les grands contribuables burundais. Ces hauts gradés ayant la double casquette sont à leur tour payés sur le dos des contribuables qui sont ces opérateurs économiques privés en difficultés.
Faustin Ndikumana demande l’instauration d’une loi d’incompatibilité pour juguler ce comportement qui mine l’économie nationale. Il a produit un fascicule qu’il a remis à cette occasion au président de la République et qui pourrait servir de référence pour redresser une telle situation. N.R.
Burundi – Santé
La province de Ngozi à l’heure de la prévention contre le covid-19
Ngozi, le 9 septembre 2021 (Net Press) . L’administrateur de la commune de Ngozi, de la province du même nom, au Nord du pays, Jospeh Martin Bucumi, a ordonné la fermeture provisoire de toutes les salles de spectacles de cette commune. La raison qui a motivé cette décision est la prévention des populations contre la pandémie du covid-19 qui prend de nouveau une allure inquiétante dans la région.
Par ailleurs, il est strictement interdit aux individus testés positifs au covid-19 de circuler dans les rues de cette commune. Celui ou celle qui sera attrapée sera considérée comme un malfaiteur qui veut sciemment contaminer les autres habitants de cette commune. L’administrateur aurait appris qu’il y a des gens qui, testés positifs, continuent à vaquer à leurs activités, ce qui est un risque déterminant de propagation. Ch.N.
Burundi - Education
Bujumbura mairie se classe en dernière position pour les résultats 9ème année
Bujumbura, le 9 septembre 2021 (Net Press) . Cela a été déclaré par un expert du nom de Hagoyingoma, dans une étude qu’il a effectuée dans toutes les communes du pays. Il a constaté que Bujumbura mairie vient en dernière position, surtout dans les communes de Muha et de Mukaza.
Selon l’expert, les explications fournies par les enquêtés sont que ces communes sont dotées d’un grand nombre d’établissements privés qui ont un taux de réussite très minime, comparativement aux autres écoles au niveau du concours. Ces écoles privées ne fournissent pas d’efforts pour préparer la matière. Une autre raison est que même ces écoles n’ont pas de matériels didactiques, de bibliothèques, voire même des locaux suffisants.
L’expert ajoute que la plupart des responsables de ces écoles ne mettent pas en avant la qualité de l’enseignement, mais ils veulent s’enrichir d’urgence. Cet expert fait un clin d’œil au gouvernement du Burundi de suivre de près les établissements privés et de les accompagner dans l’acquisition du matériel nécessaire afin de promouvoir une éducation de qualité.
L’opinion contactée par la rédaction pense que cette enquête n’est pas fiable au moment où certaines écoles de l’intérieur du pays ne sont pas également très équipées et sont souvent accusées de tricheries jusqu’à refaire les examens. La même opinion ne nie pas la qualité de l’enseignement qui est médiocre dans tout le pays, mais dit qu’en aucun cas Bujumbura ne peut pas venir en dernière position. N.B.
Burundi – Suisse - Sport
Quatrième victoire de l’athlète Francine Niyonsaba pour l’année 2021
Zurich, le 9 septembre 2021 (Net Press) . Francine Niyonsaba, la vedette burundaise, vient de remporter la quatrième victoire pour l’année 2021 à Zurich en Suisse, dans le Diamond League, sur 5.000 m en 14 :28’ 98’’ après avoir devancé Hellên Onsando Obiri qui a parcouru la même distance en 14 :29’68’’.
Cette kenyane est une spécialiste des courses de demi-fond, double championne du monde du 5 000 m à Londres en 2017 et à Doha en 2019 et vice-championne olympique sur la même distance à Rio en 2016.
Francine Niyonsaba vient de bénéficier de 30.000 dollars américains et une place pour le championnat du monde de l’année 2022 en Oregon, aux Etats-Unis, où elle s’entrainait auparavant.
Signalons que l’athlète Francine Niyonsaba vient de remporter pour la 4e fois ce mercredi 8 septembre 2021 après sa victoire aux Etats-Unis d’Amérique, en France respectivement sur 2000 m et 3000m et dernièrement à Bruxelles, en Belgique au elle a fait les 5000 m dans 14 :25’34’’.
Les journalistes burundais qui s’intéressent au sport demandent au gouvernement burundais de soutenir Francine Niyonsaba, la seule ambassadrice du pays dans le domaine de l’athlétisme au niveau mondial. Rappelons qu’elle s’était plainte, avant de se rendre au Japon, pour les derniers jeux olympiques, que les athlètes burundais ne sont pas suffisamment soutenus. N.B.
Burundi – Anniversaire – Confessions Religieuses
Mgr. Joachim Ruhuna, 25 ans déjà !
Gitega, le 9 septembre 2021 (Net Press) . C’était un lundi 9 septembre 1996, vers 12 heures, quand les premières nouvelles de l’assassinat de Mgr. Joachim Ruhuna, alors archevêque de Gitega, sont parvenues aux auditeurs de la radio nationale. Il a été tué tout près de la rivière Mubarazi, qui sépare les communes de Bugendana et de Mutaho, dans la province de Gitega, au Centre du pays.
Il rentrait d’une mission du séminaire moyen de Burasira, dans la province de Ngozi, au Nord du pays. Il a été tué en compagnie de deux sœurs qui étaient avec lui dans la voiture. Rappelons qu’il était activement recherché par des éléments de la rébellion pour les avoir qualifiés de Caen, un personnage biblique qui a tué son frère Abel.
C’était au lendemain de l’attaque du site des déplacés tutsi de Bugendana, toujours dans la province de Gitega, qui a fait au moins 648 morts, en date du 21 juillet 1996, dans la petite matinée. Lors des funérailles organisées 48 heures plus tard, le prélat de Gitega avait jeté de l’anathème aux auteurs de ces massacres.
Après son assassinat, quelques réactions locales, nationales et internationales se sont fait sentir, jusqu’au Vatican du fait que son patron à l’époque, le Pape Jean Paul II, avait effectué une mission au Burundi et au Rwanda six ans plus tôt et avait rencontré l’archevêque très respecté dans la hiérarchie catholique de ce pays.
De leur côté, les fidèles et les proches de l’illustre disparu se sont organisés pour ériger un monument en sa mémoire dans la province de Gitega. Le 9 septembre de chaque année, ils vont se recueillir auprès de sa tombe, organisent des prières à son intention et renouvellent leur souhait du « Plus jamais ça » dans notre pays.
Quant à la justice, quelques personnes ont été arrêtées, dont un diacre du nom de Cyrille Kamana, qui a été plus tard relâché, probablement par manque d’intérêts à sa charge dans ce procès qui était pourtant suivi à la loupe par la communauté tant nationale qu’internationale.
Mgr. Joachim Ruhuna avait vu le jour le 27 octobre 1933 dans la commune de Nyabikere, de la province de Karusi, au Centre-est du pays. Un ouvrage intitulé “Monseigneur Joachim Ruhuna, le pasteur fidèle” a été rédigé en sa mémoire par Albert Nibimenya, de la faculté des lettres et des sciences humaines de l’université du Burundi. J.M.