Gitega, le 18 septembre 2021 (Net Press) . Il s’appelle Léonidas Nkurunziza, il a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi 17 septembre par des éléments de la police sur la colline de Buriza, dans la commune de Buraza, dans la capitale politique Gitega, au Centre du pays. Selon des informations dignes de foi, on le soupçonnait de faire partie d’un groupe de voleurs de vaches.
Dans la petite matinée de ce vendredi, la police locale a pourchassé deux brigands soupçonnés de voler des vaches. Cette traque a été suivie d’une altercation entre les deux parties d’où des échanges de tirs. C’est dans ce contexte que Léonidas Nkurunziza a trouvé la mort après avoir reçu une balle de la police.
Un membre du comité mixte de sécurité qui s’était joint à la police dans cette opération a été blessé sur la jambe comme le confirme l’administration locale. Nous apprenons que quatre vaches et deux moutons avaient été volés et que toutes les têtes de bétail ont été récupérées après cette intervention policière. Ch.N.
Burundi – Environnement - Sécurité
Les pluies torrentielles mêlées du vent s’abattent sur la colline Gasave
Muyinga, le 18 septembre 2021 (Net Press) . Les pluies mélangées du vent de ce jeudi et vendredi se sont abattues sur la colline Gasave, en commune Buhinyuza de la province Muyinga, au Nord-est du pays. Le bilan provisoire est d’un enfant mort et plus de 50 maisons détruites.
L’administrateur de la commune Buhinyuza, Esperance Ndayisaba, dit que la population est dans la désolation totale, elle demande à toute âme charitable de venir en aide son entité administrative. N.B.
Burundi - Développement
Les travaux communautaires sur le pont de Kanyosha voient la participation d’une foule des jeunes
Bujumbura, le 18 septembre 2021 (Net Press). Plus de 200 jeunes ont répondu massivement aux travaux communautaires sur le pont de la rivière Kanyosha, en mairie de Bujumbura, ce samedi 18 septembre 2021. L’objectif était d’enlever les immondices jetés dans cette rivière en vue de faire des transformations des déchets en d’autres produits finis comme le charbon et les fauteuils, mais également en fumier organique.
Jeanne Francine Nkunzimana, qui est la chargée de l’environnement et de la propreté, a fait savoir qu’elle salue le travail des initiateurs de la transformation de ces déchets en d’autres produits de grande nécessité au moment où l’endroit de Buterere, réservé à ces déchets, est saturé. Elle s’inscrit en faux contre les gens de cette localité qui jettent les déchets dans les rivières.
Selon les jeunes qui se sont présentés à ces activités, il y a même les stars de la musique burundaise comme Big Fariouz. Selon des informations recueillies sur place, sa présence a entraîné pas mal de jeunes dans ces travaux. Après les travaux, ces jeunes ont voulu l’accompagner, ce qui a gêné la circulation car la route qui mène de Kanyosha vers le centre-ville était noire de monde. N. B.
Burundi - Education
Plus de 170 parents des enfants de l’Ecofo Gikungu récupèrent leur argent
Bujumbura, le 18 septembre 2021 (Net Press). Ces parents viennent de récupérer l’argent qu’ils avaient payé lors de l’inscription de leurs enfants de la 1ère année. Selon la directrice provinciale de l’enseignement en mairie de Bujumbura, Félicité Nibigira, cette somme a été demandée en passant outre la loi car l’inscription est gratuite.
Elle a mentionné qu’après quelques doléances des parents qui ont payé ces inscriptions, le constat a été qu’elles ont été faites avant la date prévue par le ministère. D’où elle a demandé aux directeurs de ne pas demander de l’argent aux parents prétextant que cela a été décidé lors d’une assemblée générale.
Félicité Nibigira dit que pour les directeurs qui passent outre la loi, il y a, soit les conseils, soit la punition. Selon une opinion, ils devraient faire attention car actuellement, le régime ne tolère pas des gens qui gagnent indument leur vie et que des sanctions se donnent au grand jour et si nécessaire, par voie de presse. N.B.
Burundi – Politique
Uprona, 60 ans après la victoire, quel bilan ?
Bujumbura, le 18 septembre 2021 (Net Press). L’histoire nous apprend qu’en octobre 1958, le prince Louis Rwagasore a créé le parti Uprona, Union et Progrès National, une première formation politique dans toute l’Afrique coloniale belge. Or, la loi à l’époque interdit aux indigènes de créer un parti politique ou un syndicat.
Ils peuvent uniquement être membres des syndicats ou partis métropolitains comme l’Amicale flamande, wallonne ou chrétiens. Le prince Louis Rwagasore organise des réunions à Mwaro et à Muramvya alors que son parti n’est pas agréé. Il émet son premier manifeste où il parle de l’émancipation sociale et politique du petit peuple.
En décembre 1958, il émet un deuxième manifeste perfectionnant le premier où il est on ne peut plus clair. La justice coloniale écrase le petit peuple car elle ne tient pas compte des intérêts vitaux de ce dernier, il faut une indépendance immédiate. Avec ses positions, il inquiète déjà la colonisation car il est dans le mouvement coopératif, associatif et il est sur terrain via son parti.
Vers l’assassinat du héros de l’indépendance
Comme le dit notre confrère belge, Guy Poppe, dans son livre « L’assassinat de Rwagasore, le Lumumba burundais », paru en 2012 à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance du Burundi, « …Plus personne n’est en mesure de retenir Rwagasore. Il n’y a plus d’obstacles sur le chemin qui mène à l’indépendance.
« Quelque neuf mois plus tard, le 18 septembre 1961, l’Uprona remporte triomphalement les élections législatives. Avec presque 81% des voix, le parti de Rwagasore remporte 58 sur 64 sièges. Les six sièges restants vont au Front Commun de Ntidendereza et Biroli qui obtiennent 18% des voix. Rien n’empêche plus la désignation de Rwagasore comme premier ministre ».
Avec une telle situation sur terrain, la mort de Rwagasore était prévisible. Il allait être tué, soit par des Belges, soit par des membres du Front commun, soit par la coalition des deux parties. C’est ce qui est arrivé le 13 octobre 1961, moins d’un mois après la victoire de son parti. Il sera assassiné par un jeune Grec, Jean Kageorgis, un tueur à gage pour le compte de la colonisation belge.
Le Burundi accèdera à l’indépendance l’année suivante, le 1er juillet 1962, en l’absence du prince, ce qui apparaît aux yeux des observateurs de la vie politique comme un premier accident politique de parcours de ce parti, d’autant plus qu’il n’y avait personne pour le remplacer valablement dans l’immédiat.
Instabilité à l’Uprona de 1961 à nos jours
Au lendemain de la victoire de l’Uprona, le prince Louis Rwagasore a prononcé un discours où il a tenté de rassurer tout le monde. Le speech reste d’actualité d’autant plus qu’il craignait une émergence des « imbéciles », des « clochards » et des « spéculateurs » de toutes sortes dans le pays, pourquoi pas au sein de son parti. L’histoire lui donnera raison à titre posthume.
Les Burundais se voueront une bataille sans merci pour le remplacer à la primature, des acrobaties qui ont déstabilisé d’ailleurs son père, le roi du Burundi, Mwambutsa IV Bangiricenge. Au fil des années, des spéculations ont été également observées dans la gestion de l’Uprona. L’on saura qu’après l’indépendance, le pouvoir au Burundi, comme la plupart des pays africains, est devenu un régime à parti unique.
Ainsi, après la monarchie, le président Michel Micombero, au terme d’un coup d’Etat en 1966, installera la République en remplacement d’un régime qui datait de 400 ans. Il transformera l’Uprona en Parti-Etat et se nommera lui-même comme le successeur du prince Louis Rwagasore, allusion faite au Mouvement d’Ensemble de 1974, le 28 novembre plus précisément.
Renversé par le colonel Jean Baptiste Bagaza le 1er novembre 1976, ce dernier tentera d’initier d’autres contextes moins élogieux par rapport au héros national. La Jrr (jeunesse révolutionnaire Rwagasore) sera transformée en Ujrb (union de la jeunesse révolutionnaire du Burundi). Les opposants aux réformes de Jean Baptiste Bagaza l’appelleront union de la jeunesse révolutionnaire Bagaza.
Il ne parviendra pas à effacer l’image de Rwagasore durant les 11 ans de son pouvoir et Pierre Buyoya tentera de la réhabiliter, tant bien que mal. Il créera la charte de l’Unité nationale – l’Uprona s’appelait en ce moment parti pour le progrès national, avec comme devises Unité, Travail, Progrès – bref, non loin de l’Uprona, en 1991.
Ce fut le même Pierre Buyoya qui organisera les élections de 1993 et qui sera le candidat de l’Uprona sans mandat de ses membres. La suite est connue, le peuple va le vomir le 1er juin 1993 pour céder la place à Melchior Ndadaye et l’Uprona en pâtira également le 29 juin de la même année lors des élections législatives.
Pierre Buyoya engage une vitesse supérieure
Après sa défaite en 1993, il reviendra trois ans plus tard, le 25 juillet 1996, à la tête des chars, ce qui a poussé le président Julius Nyerere de la Tanzanie à imposer un blocus au Burundi, 6 jours plus tard, le 31 juillet. Pierre Buyoya sera obligé d’engager encore une fois l’Uprona dans des négociations avec des gens qu’il n’a choisi ni connu, ce qui a créé un cafouillage au niveau du parti.
Certains membres de cette formation politique s’opposeront à cette démarche et Pierre Buyoya, toujours droit dans ses bottes, n’hésitera pas à opérer un autre coup de force contre le président de l’Uprona, Charles Mukasi, lui aussi opposé à ces négociations. Il le remplacera par un autre de sa mouvance qui a pris faits et cause des négociations.
Cette situation a créé deux Uprona rivaux, dont les idéologies étaient très opposées. Pierre Buyoya voulait que l’Uprona représente les Tutsi aux négociations, ce que l’autre partie a contesté, arguant que la formation politique de Rwagasore a toujours été un parti nationaliste où tout le monde était égal devant la constitution burundaise.
Bilan de l’Uprona 60 ans après sa victoire
Le parti a continué à se scinder en plusieurs lambeaux si bien que l’on ne saurait plus compter aujourd’hui les particules qui se réclament de l’Uprona de Rwagasore. Dernièrement, un groupe d’Upronistes, en tenue de cette formation politique, a mené campagne en 2020 pour le compte du candidat du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye.
D’autres membres ont été éjectés comme des impropres alors qu’ils ont occupé les plus hautes fonctions dans ce pays, une démarche qui a toujours existé dans ce parti. D’aucuns concluent que le bilan du parti, 60 ans plus tard, est une victoire de la honte, au regard de la situation actuelle de l’Uprona, ce que le prince Louis Rwagasore, du fond de sa tombe, a toujours craint. J.M.
Burundi - Sport
Rectification des informations diffusées par le président du club Vital’o
Bujumbura, le 18 septembre 2021 (Net Press) . Dans une conférence de presse de ce samedi 18 septembre 2021, le président du club Vital’o a fait savoir qu’il y a des informations qui ont été diffusées dans les médias comme quoi il y a deux individus qui auraient voulu soutenir Vital’o, qui auraient conclu même des accords, mais qui n’ont pas honoré leurs engagements.
Le président a parlé d’un nommé Mugisha, celui-ci a demandé très récemment, à travers une correspondance qu’il a écrit au président de Vital’o, de le nommer comme président Manager de Vital’o. Le président a fait savoir que celui-ci n’a pas honoré les engagements et qu’il voudrait démentir à travers les canaux où il est passé.
Le président a fait savoir également que ce club vit actuellement des contributions des amateurs qui tiennent à soutenir l’équipe.
L’autre qui n’a pas honoré son engagement est la société qui fabrique de l’eau qu’il n’a pas citée. Elle a signé un contrat de soutenir Vital’o en donnant de l’eau et que cela a eu lieu le jour seulement où ils ont signé le contrat, avant de conclure que tous ces deux sont des fourbes. N.B.