Cibitoke, le 18 octobre 2021 (Net Press). Il s’appelle Jean Nzoyihaya, il était ressortissant de la colline de Muhungu, en zone Butahana, dans la commune de Mabayi, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Il a été tué dans la nuit de samedi à dimanche 17 octobre par quelques éléments de la police accrédités à la société Tanganyika Mining Burundi
L’administrateur de la commune Mabayi, Nicodème Ndahabonimana, explique que la victime s’apprêtait à voler la terre contenant de l’or de cette société russe. Par ailleurs, cet homme était connu, selon toujours cette source d’information, comme un voleur qualifié en commune de Mabayi et ses environs. La réaction des policiers a été donc d’ouvrir le feu à son endroit, ce qui ne lui a laissé aucune chance de survie.
L’administrateur de la commune Mabayi, Nicodème Ndahabonimana, a précisé que la victime était en possession d’un sac vide destiné à contenir et à transporter les objets volés. Des proches du défunt exigent malgré les affirmations de l’administration locale, une enquête indépendante pour déterminer les conditions dans lesquelles il a été assassiné. N.R.
Burundi - Politique
Suspension des activités de commémoration du 2ème anniversaire de l’ « alliance in Motion Global »
Bujumbura, le 18 octobre 2021 (Net Press) . Dans une correspondance que le ministre ayant l’intérieur dans ses attributions, Gervais Ndirakobuca, a adressée le 14 octobre 2021 au représentant légal et président de « Alliance in motion global » AIM GLOBAL en sigle, il a fait savoir que d’après les informations en sa possession, le ministère a constaté que la société a deux personnalités juridiques différentes.
D’une part, il s’agit d’une société privée à responsabilité limitée, Sprl et d’autre part, c’est une association sans but lucratif, Asbl. Pour le ministère de l’intérieur, cette situation doit être clarifiée d’abord avant que l’on ne procède à la commémoration du deuxième anniversaire de l’organisation prévu en date du 17 octobre.
Cette organisation avait prévu de fêter ses deux ans d’existence dans la zone de Kinindo, une initiative que le ministre a suspendue jusqu’à nouvel ordre. Pour terminer sa correspondance du 14 octobre, le ministre Gervais Ndirakobuca a invité les responsables de la police et de la mairie à faire respecter cette mesure.
Dans le même ordre d’idées, le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique vient d’adresser une correspondance N°9822/CAB/2021 à l’association Ac-Génocide qui lui avait demandé, le 18 août 2021, de commémorer le 28ème anniversaire de la tragédie de Kibimba, en date du 21 octobre 2021.
Le ministre a fait savoir qu’il partage l’avis que c’est le droit de l’association de commémorer la mémoire des siens, mais qu’actuellement, il y a une menace de la pandémie du covid-19, qui a fait même que le gouvernement réduise les jours de fêtes et des cérémonies à caractère social et l’application stricte des mesures barrières.
Pour cela, le ministre a conclu qu’en considérant que le Burundi est dans un processus de réconciliation nationale, il a suggéré aux membres de cette organisation de désigner une équipe ne dépassant pas 10 personnes pour représenter l’association dans les cérémonies, ce qui est une avancée car l’année passée, l’association n’avait pas eu cette autorisation.
Les membres de cette association ont bien accueilli cette décision car le gouvernement a reconnu qu’elle est de son droit de commémorer la mémoire des siens, mais avancent qu’ils auraient aimé y aller avec une équipe de plus de 10 personnes et observer rigoureusement les mesures barrières comme le lavage des mains et la distanciation.
Pour cette année, la réponse est venue tardivement, expliquent-ils, raison pour laquelle ils sont satisfaits. Ils comptent refaire la même demande l’année prochaine et espèrent qu’il y aura encore une amélioration par rapport à cet effectif, surtout que le gouvernement comprend leur démarche, ce qui est essentiel. N.B.
Burundi - Economie
L’Olucome demande la réouverture des bureaux de change et des maisons de transfert d’argent au Burundi
Bujumbura, le 18 octobre 2021 (Net Press) . Dans une correspondance que le président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, Gabriel Rufyiri, a adressée au président de la République, Evariste Ndayishimiye, il a signalé que c’est un rappel d’une demande d’ouverture des bureaux de changes et des maisons de transfert d’argent au Burundi.
Il a rappelé que c’est la banque centrale qui a retiré l’agrément aux bureaux de change et aux maisons de transfert d’argent en vigueur jusqu’en 2020. Cet observatoire indique qu’il a été étonné de constater que cette décision punissait tous les changeurs d’une manière collective alors qu’elle devait punir uniquement les transgresseurs à la loi.
Il a remercié le président de la République pour avoir mis a priori le développement de l’économie burundaise et ajoute que la décision de la Brb a eu un impact négatif sur la vie des échangeurs de monnaie et ceux qui transféraient et recevaient de l’argent, de leur familles et du pays. Pour l’Olucome, ils ne paient plus d’impôts et taxes comme ils le faisaient avant.
En outre, les touristes, en faisant le choix des pays à visiter, mettent de côté le Burundi suite à cette décision et au manque de temps à perdre dans des banques. Gabriel Rufyiri a signalé que cette décision de la Brb a engendré la fraude dans ce métier d’échangeur car certains citoyens, faute d’avoir des devises dans les banques, se dirigent vers les marchés noirs tout en recourant les risques d’avoir de faux billets. Ils peuvent aussi aller faire recourt dans des pays limitrophes pour faire échanger où récupérer l’argent en provenance des pays étrangers.
Il a demandé au président de la République d’ordonner au gouverneur de la banque de la République du Burundi à rouvrir les bureaux de change car il n’existe aucun pays au monde au 21eme siècle où ces bureaux ne fonctionnent pas. Il a demandé la réouverture de ces maisons de transfert de monnaie pour que les membres de la diaspora puissent envoyer des devises au Burundi dans le but de relancer son économie. N.B.
Burundi - Economie
Mise en place d’un nouveau système automatisé des chèques en compensation
Bujumbura, le 18 octobre 2021 (Net Press) . Ce sont des propos de Jean Bosco Ndikumana, qui assure la direction d’échange de monnaie par des voies électroniques, dans un point de presse qu’il a tenu ce lundi 18 octobre 2021. Il a fait savoir qu’à partir du 10 octobre 2021, les opérations via des chèques ont connu un progrès énorme car les chèques en compensation sont payés dans une journée au moment où cette opération prenait 3 à 5 jours.
Après versement d’un chèque, la banque procède à la compensation par voie électronique, ce qui est un avantage certain pour les clients d’une banque. Il a précisé qu’aucun chèque de plus de 15 millions de nos francs. Il s’agit d’un plafond pour qu’une banque ne se retrouve avec des montants de milliards alors que le compte n’a pas de provisions.
Par ailleur, a-t-il ajouté, le montant de 15 millions n’a pas été choisi au hasard, c’est en fonction du système en vigueur dans les pays de la communauté de l’Afrique de l’Est et partant, dans toutes les banques centrales des pays de l’Eac. N.B.
Burundi - Communication
Willy Nyamitwe nommé membre du conseil national de la communication
Gitega, le 18 octobre 2021 (Net Press) . Le conseil principal en charge de la Communication à la présidence de la République, Ambassadeur Willy Nyamitwe, a été nommé membre du conseil national de la communication par décret numéro 100/242 du 18/10/2021 en remplacement de Nestor Bankumukunzi, aujourd’hui ambassadeur du Burundi au Royaume du Maroc.
Et dans la même foulée, Evelyne Butoyi est nommée chef de bureau de l’information, de la communication et porte-parole du président de la République, tandis qu’Alain Diomède Nzeyimana, est élevé chef de bureau adjoint chargé de l’information et de communication et du porte-parole du président de la République. N.R.
Burundi - Diplomatie
Discussion sur la déviation de la rivière Ruhwa entre les autorités burundaise et rwandaise
Cibitoke, le 18 octobre 2021 (Net Press). Il s’est tenu entre 10 h00 et 14 hoo de ce vendredi 15 octobre dernier à la frontière rwando-burundaise, des discussions sur la déviation de la rivière Ruhwa, qui divise les deux pays, entre les autorités de la province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays et celles du Rwanda pour interdire des activités d’extraction de moellons et du gravier effectuées dans cette rivière causant sa déviation.
Dans un point de presse à l’intention des journalistes rwandais et burundais, François Habitegeko, gouverneur du district de Bugarama, au Sud-ouest du Rwanda, a indiqué que ces assises étaient centrées sur la discussion à propos de la déviation de la rivière Ruhwa qui sert de frontière naturelle. Car selon cette autorité rwandaise, il y a des activités d’extraction de moellons et du gravier effectuées dans cette rivière causant sa déviation.
À certains endroits, le glissement des terrains fait qu’une partie de terre rwandaise se retrouve au Burundi et vice-versa. Les deux pays devraient en discuter car cela risque de créer une situation de mésentente entre les deux pays
Francois Habitegeko a fait savoir que les délégations burundaise et bwandaise ont décidé la suspension des activités dans la rivière Ruhwa. Elles se sont également convenues qu’il faut protéger les zones tampon des deux côtés de la rivière en y plantant des arbres pour que la rivière suive son cours normal pour de bon, a-t-il ajouté, tout en précisant que cela a été une bonne occasion pour les deux autorités de se rencontrer pour faire connaissance, ce qui leur facilitera de rester en contact en vue de restaurer les bonnes relations.
Une fois les trois mois, les autorités administratives des districts de Bweyeye, de Bugarama, de Gikundamvura et de Butare au Rwanda ainsi que les administrateurs communaux de Rugombo, de Mugina et de Mabayi au Burundi se rencontreront pour évaluation de l’état des lieux. Les autorités provinciales elles, se rencontreront une fois les six mois pour le même fait.
Depuis quelques mois, la rivière Ruhwa a changé son lit suite aux travaux des orpailleurs et des gens qui y exploitent moellons et gravier dans les communes de Mugina et de Mabayi. Des habitants burundais frontaliers avec le Rwanda saluent la rencontre entre les autorités des deux provinces et demandent que la frontière soit rouverte, affirmant qu’ils ont des familles de chaque côté qu’ils ont assoiffés d’aller visiter. Les deux gouverneurs ont échangé des cadeaux.
Rappelons que par le passé, un ilot appelé Sabanerwa a créé des tensions entre le Burundi et le Rwanda. Il se trouvait à 35 km du chef-lieu de la province de Ngozi, dans la localité de Rukurazo, en commune de Mwumba, au Nord du pays. Sa superficie était d’une dizaine d’hectares. D’après l’histoire de ce pays, son appartenance territoriale n’est pas bien tranchée depuis la fin de la colonisation belge dans nos deux pays.
Le conflit en soit a surgi en 2007, quand la rivière Kanyaru a tracé un autre cours d’eau secondaire empruntant une autre trajectoire. Cela a provoqué une perte énorme pour les cultivateurs de part et d’autres dans les marais de cette rivière.
Les riverains burundais ont cherché d’accéder à ces marais pour y cultiver. Pour y arriver, ils ont érigé des haies pour boucher la nouvelle voie de la rivière, mais les Rwandais n’ont pas tardé à les enlever.
Les délégations des deux pays ont dû se retrouver sur une table de négociations pour qu’il y ait une solution pacifique à ce conflit. Les relations entre le Burundi et le Rwanda étaient encore bonnes en ce moment. N.R.