Kayanza, le 10 novembre 2021 (Net Press). Des informations en provenance de la province de Kayanza, au Nord du pays, indiquent que la commune de Matongo, de cette entité provinciale, a connu ce matin une attaque d’hommes armés. L’on déplore deux personnes tuées et une autre grièvement blessée, au moment où une autre a été appréhendée.
Selon les mêmes informations, le groupe armé est venu de la forêt de Teza où il est basé depuis le 7 novembre dernier. Il semble ses éléments avaient lancé une grenade qui a blessé un policier et un administratif. Les autorités locales demandent que la sécurité soit renforcée, un appel aux populations et surtout aux comités mixtes de sécurité. D.N.
Burundi – Société – Politique
Les tambourinaires de Gishora n’en reviennent pas !
Bujumbura, le 10 novembre 2021 (Net Press) . L’information de la déception des tambourinaires de Gishora a été portée à la connaissance de l’opinion dans l’après-midi de ce 8 novembre, avec le départ du président de la République, Evariste Ndayishimiye, pour une visite officielle de 5 jours, aux Emirats Arabes Unis.
Selon des informations concordantes, le chef de l’Etat a contacté en personne ce groupe, le plus célèbre du pays, lui parlant de sa prochaine visite de Dubaï et souhaitait qu’il soit accompagné dans cette visite par cette équipe, de la commune de Giheta, dans la capitale politique Gitega, au Centre du pays. Très contents de l’offre présidentielle, les 12 tambourinaires sont passés directement à l’essentiel.
Ils sont descendus sur Bujumbura, la capitale économique, ils ont réservé des chambres d’hôtels, ils ont acheté des passeports pour ceux qui n’en avaient pas et ceux dont les documents de voyage n’étaient plus valides, ils ont payé le transport de Gishora vers Bujumbura. Bref, ils ont dépensé plus ou moins 5 millions de nos francs dans toutes ces démarches.
Après, le directeur général de la culture leur a filé une information funeste comme quoi leur voyage avait été annulé, sans plus de détails. Dans un premier temps, on leur reprochait de s’être fait dépister au covid-19 tardivement, pour apprendre plus tard qu’ils ont été remplacés par une autre équipe du ministère chargé du tourisme.
Les tambourinaires de Gishora demandent que de telles magouilles soient abandonnées et que les frais qu’ils ont engagés soient restitués. Ils disent que ce n’est pas la première fois qu’un tour pareil leur soit joué. Signalons qu’il y a plusieurs groupes de tambourinaires au Burundi, rivaux, qui recourent à n’importe quelle acrobatie pour pouvoir s’exhiber en dehors du pays.
Selon des milieux proches des tambourinaires, comme le tambour burundais force l’admiration du monde entier, il y a des chances de signer des contrats juteux avec des organisations étrangères des touristes. Dans ces conditions, le pays ne gagne rien car les signataires tiennent à garder le secret pour qu’ils soient toujours invités lors de grands festivals un peu partout au monde. Pour ces milieux, c’est un secteur très miné par la corruption car les contrats signés sont des affaires de gros sous. J.M.
Burundi – Ue - Rapatriement
L’UE annonce un nouvel appui de 4 millions d’euros aux rapatriements des Burundais
Makamba, le 10 novembre 2021 (Net Press) . Dans un communiqué de presse rendu public par l’Union européenne, l’ambassadeur de l’Ue au Burundi, Claude Bochou, le représentant des Nations unis pour les réfugiés, Abdoul Karim Choul, ainsi qu’une délégation de la commission européenne ont effectué ce mardi 9 novembre 2021 une visite d’un centre de transit pour les rapatriés burundais à Gitera, dans la province de Makamba, au Sud du pays.
Ce communiqué dit que cette visite s’inscrit dans le cadre d’un nouvel appui de l’Ue au rapatriement des Burundais via deux projets visant exclusivement à rendre aux besoins humanitaires immédiats des rapatriés ainsi qu’à soutenir leur réinsertion socio-économique dans les communautés d’accueil.
Ce financement consistera en une contribution aux financements des « Kits Retour » et à l’appui pour les familles les plus vulnérables, à la réintégration, à l’autonomisation économique, à la nutrition et à la protection des rapatriés et les communautés hôtes des provinces de Makamba et de Kirundo, respectivement au Sud et au Nord du pays. Telles sont les réponses aux besoins humanitaires immédiats avec cet appui.
Le communiqué ajoute que ces projets débuteront en décembre 2021 pour une durée de 24 mois. Il ajoute également que cet appui financé par les fonds fiduciaires d’urgence pour l’Afrique vise d’assurer un retour et une réinsertion durables des réfugiés burundais qui s’inscrit dans le cadre du « plan conjoint du retour et de réintégration des réfugiés 2021 », élaboré par le Hcr et le Pnud, en partenariat avec le gouvernement du Burundi ainsi que les acteurs humanitaires.
Un des rapatriés qui venait de rentrer a demandé un appui pour accéder au logement. Il désire recevoir un appui et un accompagnement juridiques pour résoudre les multiples conflits fonciers. Signalons que selon le Hcr, 180.000 rapatriés ont déjà regagné le bercail jusqu’au 30 septembre 2021. N.B.
Burundi - Société
La succession chez les femmes et filles burundaises n’est pas pour demain la veille
Muramvya, le 10 novembre 2021 (Net Press) . C’est ce que l’on comprend à travers le discours du président de l’assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe, quand il était dans la province de Muramvya, au Centre du pays, lorsqu’il s’entretenait avec les représentants des différentes confessions religieuses. Il a fait savoir que les femmes et les filles qui évoquent ces derniers temps la succession des visent révolter les femmes et violnt la culture burundaise afin de semer la zizanie entre frères.
Pour Daniel Gélase Ndabirabe, des enquêtes faites ont révélé qu’il n’est pas encore temps que la fille burundaise puisse bénéficier de la succession de ses parents. Cela a créé un tollé chez les associations féminines qui ont été contactées par nos confrères de la Voix de l’Amérique.
Elles estiment que la législation de succession n’a pas encore eu lieu mais que cela vaut la peine car les enfants sont égaux devant la loi. Ces associations ajoutent que même en cas de litiges liés à la succession, les juges se servent des conventions et des lois internationales que le Burundi a ratifiées et les autres tranchent selon leur entendement. Ces associations plaident plutôt pour la mise en place d’une loi régissant la succession sinon, elles demandent d’élaborer un autre dénombrement de la population burundaise en excluant les femmes et les filles burundaises.
L’on se souviendra que cette question difficile de l’héritage de la fille et de la femme a toujours été une épine dans les pieds des dirigeants qui, tous, ont évoqué des enquêtes qui révèlent qu’il n’est pas encore temps que la fille bénéficie d’un héritage de ses parents. Les femmes et les filles avaient nourri d’espoir quand elles ont vu l’ancien président de la République, feu Pierre Nkurunziza, faire revenir à la surface cette question. Elles déchanteront très rapidement car il n’a pas voulu y apporter de remède.
L’ancien président de la République, feu Pierre Buyoya, trouvait lui aussi que ce n’était pas le moment de se pencher sur cette question car la situation politico-sécuritaire était prioritaire par rapport à la succession des filles et des femmes. Rappelons qu’il disait à qui veut l’écouter que « nul ne viendrait à bout de sa détermination pour réconcilier définitivement son peuple », oubliant que même les femmes et les filles faisaient partie de son peuple.
Feu Jean-Baptiste Bagaza préféra s’atteler au développement économique de son pays et mit de côté les autres préoccupations de nature sociale. Il aura tout de même le mérite de placer, pour la toute première fois dans l’histoire récente de la République du Burundi, deux femmes dans son gouvernement, Caritas Mategeko et Euphrasie Kandeke. Sous feu Michel Micombero, cette question n’a jamais été posée tous les 10 ans qu’il a dirigé le pays. N.B.
Burundi – Burkina Faso - Justice
« Procès de l’assassinat de Sankara : les accusations de Diendéré contre l’ex-Premier ministre Zida », dixit rfi
Ouagadougou, le 10 novembre 2021 (Net Press) . Face au tribunal militaire de Ouagadougou, le général Gilbert Diendéré a soutenu avoir organisé une réunion entre les hommes chargés de la sécurité du président Thomas Sankara et le capitaine Blaise Compaoré le 15 octobre 1987. Mais le sergent-chef Hyacinthe Kafando n’a pas pris part à cette rencontre. Quelques heures plus tard, des hommes de la garde rapprochée de Blaise Compaoré tirent sur le président Thomas Sankara et ses compagnons. Impossible d’entendre Hyacinthe Kafando dans cette affaire : il a fui le pays depuis 2015. Et ce, selon le général Diendéré, avec le soutien de Yacouba Isaac Zida, l’ex-Premier ministre sous la transition.
Au Burkina Faso, au procès des présumés assassins du président Thomas Sankara et de ses collaborateurs le 15 octobre 1987, depuis le début des interrogatoires des accusés, c’est le nom de Hyacinthe Kafando, sergent-chef au moment des faits, qui revient.
Pendant l’instruction du dossier Sankara, le juge avait délivré une convocation pour entendre l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando, qui était encore au Burkina Faso. Mais l’ex-patron de la sécurité du capitaine Blaise Compaoré, à l’époque, ne s’était pas présenté au cabinet du juge. « Le neveu de Hyacinthe Kafando, un caporal des forces armées, m’avait informé qu’il y avait une convocation du juge contre son oncle », soutient le général Gilbert Diendéré à la barre.
Des gendarmes aux trousses…
Selon l’ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, c’est le général Yacouba Isaac Zida, alors Premier ministre sous la transition, qui aurait suggéré à Hyacinthe Kafando de ne pas répondre à la convocation du 22 juin 2015. « Yacouba Isaac Zida a chargé le caporal Mady Pafadnam de prévenir Hyacinthe Kafando de quitter le territoire burkinabè, car le juge d’instruction mettrait à ses trousses des gendarmes », explique le général Diendéré. C’est ainsi que le caporal Mady Pafadnam aurait conduit l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando à l’une des frontières du Burkina Faso, sans préciser laquelle.
Le général Gilbert Diendéré affirme avoir été inculpé dans cette affaire sur instruction du général Yacouba Isaac Zida, qui lui avait pourtant promis qu’il ne serait pas inquiété. D.N.