Rutana, le 11 novembre 2021 (Net Press) . Des informations en provenance de la province de Rutana, au Sud-est du pays, rapportent que les procès à caractère politique ne sont pas tout simplement traités par le tribunal de grande instance locale. Outre la lenteur dans leur traitement, il y a également des manœuvres dilatoires imputables aux autorités judiciaires de cette province.
Selon des sources concordantes, le président du tribunal et le procureur de la République dans cette province sont les seuls à traiter de tels dossiers, notamment ceux qui concernent les militants du parti d’opposition, Cnl. Leurs familles se plaignent du fait que les procès de 14 militants de cette formation politique sont remis à plus tard sans raisons valables.
Elles indiquent que ces militants se sont présentés au tribunal en date du 9 novembre et que contre toute attente, le président du tribunal de grande instance de Rutana, en même temps président du siège, a ordonné leur retour à la prison, prétextant qu’ils ont été en retard alors que les autres détenus se trouvaient dans la salle d’audience. Ils comparaitront de nouveau le 27 décembre, soit un mois et deux semaines plus tard.
Pour avoir de plus amples détails, la rédaction a tenté d’entrer en contact avec les autorités judiciaires de Rutana, c’est-à-dire le président du tribunal de grande instance et le procureur de la République à Rutana, mais en vain. Quant aux responsables du parti Cnl, ils indiquent que l’injustice à l’égard de leurs membres se fait à travers tout le pays.
Ils poursuivent qu’il y a même des militants qui sont enlevés par des éléments en uniformes militaires ou de policiers. Ils donnent l’exemple récent d’un enseignant de la commune de Giheta, dans la capitale politique Gitega, qui a été enlevé à Mbuye, dans la province de Muramvya, au Centre du pays, par des gens en tenues policières et militaires et au bord d’une double cabine aux vitres teintées le 23 octobre dernier.
Les membres de sa famille l’ont cherché dans tous les cachots de la province de Muramvya sans succès. Ils disent qu’ils sont inquiets pour sa sécurité car ils ne sont mêmes pas informés des raisons de son enlèvement ou de son arrestation. J.M.
Burundi - Politique
La démolition des parcelles construites anarchiquement en mairie de Bujumbura n’a pas été exécutée à 100%
Bujumbura, le 11 novembre 2021 (Net Press). Ce sont les propos de Gervais Ndirakobuca, ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, dans une réunion avec les administratifs de cette circonscription de ce mercredi 10 novembre 2021 à l’hôtel de ville. Il a fait savoir que les administratifs qui n’ont pas pu démolir ces constructions anarchiques, arguant que les détenteurs de ces parcelles sont plus influents, n’ont qu’à démissionner car, que ce soit les chefs de quartiers, les chefs de zones et les administrateurs, ils ont les prérogatives de mettre à exécution une décision du gouvernement.
Il a précisé qu’en mairie de Bujumbura, cette démolition a été exécutée à 90%, mais que le ministère ne va pas s’impliquer dans ce travail. Le maire de la ville de Bujumbura, Jimmy Hatungimana, a fait savoir que c’est la dernière chance qu’on leur donne, qu’ils vont tout faire pour y mettre de l’ordre. Le ministre de tutelle a terminé son allocution en demandant à ces administratifs de continuer à observer les mesures barrières contre le covid-19 pour le faire disparaitre à jamais. N.B.
Burundi - Commerce
La décision de la mairie de transférer les commerçants des légumes et fruits au marché de Ngagara exécutée à moitié
Bujumbura, le 11 novembre 2021 (Net Press). Les commerçants du marché de Ngagara se plaignent que la décision de la mairie n’a pas été exécutée entièrement. Ces commerçants ont toujours souhaité que tous les vendeurs des légumes et fruits qui se trouvent derrière le marché de Cotebu aillent occuper les stands vides du marché de Ngagara.
Les commerçants de Ngagara disent que les vendeurs de gros des légumes viennent très tôt le matin, c’est-à-dire à 5 heures, vendent leurs produits avant de retourner au marché du Cotebu pour le commerce de détails. Ils disent qu’ils ne peuvent pas rester là alors que les vendeurs des autres produits comme les carottes, les courgettes, etc. sont restés là. Ils demandent à la mairie de la ville de transférer tous les commerçants de fruits et légumes au marché de Ngagara car les acheteurs ne peuvent pas venir chercher l’oignon au marché de Ngagara et aller trouver des carottes au Cotebu.
La situation se présente comme cela alors que le commissaire du marché de Ngagara a rendu public un communiqué informant tous les détenteurs des kiosques au marché de Ngagara qui ne sont pas que le moment venu, ces places seront réattribuées aux autres qui en feront la demande.
Signalons que la mesure prise par le maire de la ville de déplacer les commerçants des légumes et fruits du marché de Cotebu concerne également les parkings de Bubanza et de Gihanga mais que ceci ne cause pas de problème car les clients s’habituent petit–à–petit à ce parking. N.B.
Burundi - Economie
« Le Burundi devrait soutenir le secteur privé pour promouvoir le développement durable », dixit Faustin Ndikumana
Bujumbura, le 11 novembre 2021 (Net Press). Le président de l’association Parcem, Faustin Ndikumana, a fait savoir qu’il n’y a pas de développement possible d’un pays sans celui du secteur privé. Dans une conférence de presse de ce jeudi 11 novembre 2021, Faustin Ndikumana a fait savoir que le secteur privé englobe presque toutes les activités du pays. Il a ajouté que le secteur privé offre de l’emploi, il paie des impôts et taxes qui sont les facteurs clé pour le développement du pays et pour le bien-être de la population.
Le président de la Parcem a poursuivi qu’il faut abandonner la politisation du secteur privé où les personnes qui travaillent dans ce secteur ne sont pas prises au même pied d’égalité, en témoigne que certaines entreprises sont subventionnées plus que d’autres, des exonérations pour certaines et non pour d’autres, etc. Il a demandé qu’il y ait la conjugaison d’efforts des trois pouvoirs, celui de l’administration, de la sécurité et le judicaire pour faciliter le travail de ceux qui œuvrant dans ce secteur, sinon, le Burundi ne pourra pas sortir de la misère.
Il a demandé qu’il y ait une concurrence dans le secteur privé pour pousser les gens à travailler, sans oublier qu’il y a également la corruption qui fait rage dans le pays. Il faut qu’il ait un changement au niveau de l’administration si l’on veut que le pays se développe à l’instar des autres nations. N.B.
Burundi – Afrique du Sud – Nécrologie
Départ pour l’Eternité de l’ancien président sud-africain, Frederik de Klerk
Pretoria, le 11 novembre 2021 (Net Press) . Frederik Willem de Klerk, né le 18 mars 1936 à Johannesburg, en Afrique du Sud, est un avocat, un homme d’État et un chef d’État sud-africain. Membre du Parti national, député (1972-1997), ministre sur différents portefeuilles (1978-1989), il fut le dernier président blanc d’Afrique du Sud durant la période de l’apartheid et le dernier à porter le titre de président de l’État de la République d’Afrique du Sud (1989-1994).
A cette fonction, il mena les réformes qui mirent fin à la politique d’apartheid en 1991 et les négociations constitutionnelles avec le Congrès national africain de Nelson Mandela qui aboutirent au premier gouvernement multiracial du pays. Chef du Parti national (1989-1997), il continue sa carrière politique comme vice-président de la République d’Afrique du Sud (1994-1996) sous la présidence de Nelson Mandela et la termine comme chef de l’opposition parlementaire (1996-1997).
En 1993, il reçoit le prix Nobel de la paix conjointement avec Nelson Mandela pour avoir mis un terme à l’apartheid. En 2000, il crée la Fondation F.W. de Klerk pour promouvoir son héritage politique et soutenir les causes pour lesquelles il s’est investi durant son mandat, notamment les questions constitutionnelles ou relatives aux relations inter-communautaires. Il meurt le 11 novembre 2021 à l’âge de 85 ans. D.N.