Cankuzo, le 30 novembre 2021 (Net Press) . Joseph Nkinahamira, âgé de 70 ans, a été tué dans la nuit de lundi vers 19 heures, sur la colline Murehe, de la commune et province de Cankuzo, à l’Est du pays, rapportent des sources d’information sur place. Un suspect est entre les mains de la police pour une enquête y relative.
Selon nos sources, la victime rentrait tranquillement lorsqu’il a été attaqué par des gens au moyen des coups de machettes et il est mort sur le champ. Des accusations sur fond de sorcelleries seraient derrière cet assassinat.
Nous apprenons que la police est vite intervenue, mais l’irréparable avait déjà été commis. Un des suspects, qui est en réalité une des parentés, est entre les mains de la police du commissariat provincial de Cankuzo, soupçonné d’homicide volontaire. N.R.
Burundi - Sécurité
Des coups de feu retentissent en zone Musaga
Bujumbura, le 30 novembre 2021 (Net Press) . Selon la population du quartier Kinanira, de la zone Musaga, en commune Muha, au Sud de la mairie de Bujumbura, c’était au environ de 7h40 minutes que les habitants de cette localité ont entendu des coups de fusils dans la localité de la prison centrale.
Certains habitants de Kinindo qui disent avoir vu des étincelles en l’air croyaient aux feux d’artifices car ces derniers jours, ils retentissent au centre-ville de Bujumbura, après des festivités organisées généralement par le gouvernement. Mais ils se sont vite rendu compte qu’il n’y a pas d’endroits pour les feux d’artifices, la zone étant dominée par des camps militaires.
Selon les mêmes sources, ces coups de fusils n’ont pas duré longtemps, d’où l’on a pensé à une éventuelle tentative de fuite d’un prisonnier empêché par des coups de fusils des policiers qui montaient la garde. Ils disent que ce ne pas la première fois que ces retentissements se font entendre dans cette même localité car les détenus, éternels insatisfaits, tentent à tout moment de s’évader et les policiers n’ont d’autre choix que de tirer en l’air pour les en dissuader. N.B.
Burundi – Environnement
Des interrogations se multiplient autour de la canalisation de la ville de Bujumbura
Bujumbura, le 30 novembre 2021 (Net Press) . De fortes pluies se sont abattues sur la capitale économique du Burundi, Bujumbura, dans l’après-midi de ce mardi. Les eaux de pluies ont inondé les routes, notamment le boulevard Patrice Lumumba, qui mène du centre-ville vers la cathédrale Regina Mundi.
Des piétons n’étaient plus en mesure de traverser la route suite aux flaques d’eau. Mais les « Bujumburais » ne manquent pas d’imagination car certains hommes assez musclés ont fait traverser des hommes et des femmes qui le désirent moyennant paiement de quelque chose. Mêmes les voitures se déplaçaient sans voir les bords de la route, ce qui fait que certains chauffeurs maladroits pouvaient les diriger vers les caniveaux devenus invisibles suite aux mêmes flaques d’eau.
Les gens commencent à douter sérieusement de la qualité de la canalisation des routes de Bujumbura. En effet, il suffit qu’il y ait une petite quantité de pluies, les eaux s’accumulent, notamment tout près du rond-point dans le tournant vers le boulevard du peuple Murundi qui mène vers le nord de la ville de Bujumbura, ainsi qu’au boulevard Patrice Lumumba.
C’est la deuxième fois en moins d’une semaine qu’un tel phénomène se remarque dans ces rues, ce qui veut dire que l’attention est beaucoup plus portée vers l’extension de la ville sans tenir compte de la canalisation des routes, ce qui, à la longue, risque de gêner les populations suite aux éventuelles destructions des maisons et des routes asphaltées. J.M.
Burundi - Justice
Une enseignante arrêtée chez elle par le Snr en commune de Rumonge
Rumonge, le 30 novembre 2021 (Net Press) . Une enseignante et son mari ont été arrêtés par le responsable du service national des renseignements, Snr, en province de Rumonge, au Sud-ouest du pays et cette enseignante a été transférée au bureau du Snr à Bujumbura, la capitale économique. Sa famille est inquiète car la raison de son arrestation n’a pas été communiquée.
Irène Ntamatungiro, une enseignante à l’école primaire de Gatete, en commune et province de Rumonge et résidant sur cette colline et son mari, Econie Ndayumvire, ont été arrêtés dans la nuit de ce vendredi le 26 novembre 2021 chez eux, selon des sources administratives locales. Les mêmes sources précisent que c’est le responsable du service national des renseignements en province de Rumonge qui les a arrêtés après une fouille-perquisition dans leur maison.
Cette femme et son mari ont été embarqués vers le bureau du Snr à Rumonge et ont été soumis à un interrogatoire, selon son mari. Ce dernier est pour le moment libre mais sa femme a été transférée au bureau du Snr à Bujumbura. Econie Ndayumvire indique que son épouse a été interrogée sur un éventuel recrutement des combattants d’un mouvement armé, ce qu’elle a nié catégoriquement.
Il demande que son épouse soit libérée car jusqu’à présent, aucun motif de son arrestation ne lui été encore signifié. Signalons que cette enseignante est membre du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd et en même temps, elle est responsable du forum des femmes sur cette colline. F.N.
Burundi – Cntb - Justice
Plus de 22.000 affaires non tranchées par la Cntb à 3 mois de la fin de son mandat
Rumonge, le 30 novembre 2021 (Net Press) . La commission nationale des terres et autres biens, Cntb en sigle, annonce que plus de 22.000 affaires n’ont pas été traitées par cette commission et ce, à 3 mois de la fin de son mandat. Les bénéficiaires des services de la Cntb demandent que la loi qui la régit soit revisitée.
Daniel Ngendakumana, chargé de la communication à la Cntb, a annoncé lors d’une conférence de presse animée à Rumonge à l’intention des journalistes, que le mandat de cette commission prendra fin le 13 mars 2022. Il a donné le bilan des réalisations de la Cntb depuis sa mise en place en 2006. Il a indiqué que depuis 2006, cette instance a reçu 66.156 plaintes et a pu traiter environ 70% de ces plaintes, pour dire que 22.864 autres, soit 29%, restent à traiter.
Il a aussi précisé que 3.224 affaires sont pendantes devant la commission de recours de cette commission et n’ont pas été encore clôturées. Les bénéficiaires des services de la Cntb, dont les rapatriés et les résidents, demandent que la loi qui régit cette commission soit revisitée pour répondre aux aspirations des uns et des autres.
Ils demandent qu’il y ait une consultation de la population au niveau de toutes les provinces pour s’enquérir des contributions de la population par rapport à la mission de la Cntb. Ceux qui ont déposé leurs plaintes à la Cntb sont inquiets si jamais son mandat n’est pas prolongé et ne savent où ils vont déposer leurs plaintes. Signalons que la commission nationale terres et autres biens (Cntb) émane des recommandations de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation. D.N.
Burundi - Politique
Les principales réalisations du ministère de la solidarité nationale dans la lutte contre les violences faites aux femmes
Bujumbura, le 30 novembre 2021 (Net Press) . Dans un café de presse organisé ce mardi 30 novembre 2021 par le ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre, en collaboration avec le ministère de la justice ainsi que le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida, ces trois ministères évoquent avoir réuni la société civile et les médias dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Cette campagne pour l’année 2021 avait pour thème « Organisons le Burundi est une occasion d’informer, de rappeler à la population burundaise qu’il est toujours possible d’agir à tous les niveaux pour éliminer toutes formes de violences envers les femmes et les filles. »
Les trois ministères reconnaissent le rôle de tout citoyen burundais, des leaders de la communauté et les leaders religieux, d’agir pour un changement d’attitude à l’égard des femmes et des filles.
La directrice générale, Donatienne Girukwishaka, chargée de lutte contre les violences faites aux femmes au ministère de la solidarité nationale, a fait savoir que le gouvernement a mis en place une direction générale pour bien se focaliser sur la question des violences faites aux femmes et aux filles.
Elle a fait savoir que tous sont égaux devant la loi et on a également mis en place une loi contre la violence faite aux femmes et les ajustements du code pénale en matière du droit de la femme. Donatienne Girukwishaka a fait savoir qu’on a mis en place aussi un département de prévention de violences basées sur le genre et de prise en charge des victimes. D’où elle a remercié le gouvernement d’avoir pensé à mettre sur pieds ces nouvelles structures.
A la question des travaux déjà réalisés, elle a fait savoir qu’il y a ceux qui sont en rapport avec la prévention, dont notamment les sensibilisations. Le ministère a également réalisé la prise en charge des victimes où elle a fait savoir qu’il a créé plusieurs centres de prise en charge dans plusieurs provinces du pays. Elle a rappelé que le ministère travaille en étroite collaboration avec les centres privés comme le centre « Seruka » et autres mais également avec les liaisons communautaires de lutte contre les violences basées sur le genre situées sur presque toutes les collines du pays. N.B.
Burundi - Administration
Le secrétaire permanent au ministère du commerce, de transport, industrie et tourisme destitué
Gitega, 30 novembre 2021 (Net Press) . Le secrétaire permanent au ministère du commerce, du transport et du tourisme, l’ambassadeur Jérémie Banigwaninzigo, a été destitué par décret présidentiel signé en date du 29 novembre 2021.
Dans ce décret, l’on peut lire que les actes de l’intéressé compromettent les aspirations et les orientations du gouvernement et ternissent l’image du Burundi. Ce décret a été signé sur proposition de la nouvelle ministre de tutelle, Marie Chantal Nijimbere.
Cette destitution intervient au moment où l’ancienne ministre du commerce, de transport, de l’industrie et du tourisme, Capitoline Niyonizigiye, avait été également destituée. Certaines informations indiquaient qu’elle avait été chassée pour mauvaise de la mission vers Dubaï au moment où d’autres indiquaient que le véritable artisan de ce désordre est Jérémie Banigwaninzigo, qui apparaissait comme le technicien du ministère et qui avait la charge de tout organiser pour cette foire de Dubaï.
Selon des informations encore sous anonymat, même d’autres têtes vont tomber dans cette affaire où magouilles et coups bas sont devenus le mode de gestion de ce ministère somme toute stratégique pour le développement du pays. N.R.
Burundi - Diplomatie
Les agences des Nations unies au Burundi animent une séance de briefings sur leurs activités
Bujumbura, le 30 novembre 2021 (Net Press) . Les agences des Nations unies au Burundi, l’office du haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr), le programme alimentaire mondial (Pam), l’office de coordination des opérations humanitaire (Ocha) ainsi que l’organisation internationale de la migration (Oim) impliquées dans la protection et l’assistance aux réfugiés et aux déplacés internes ont animé une séance de briefings sur leur activités, dont le thème était centré sur la gestion du rapatriement, la protection et l’assistance des réfugiés et des déplacés.
Les chefs de délégation de ces organismes onusiens ont relevé ensemble des défis, en l’occurrence le changement climatique qui influence le déplacement interne, l’insuffisance des budgets de fonctionnement due à la pandémie covid-19, la fatigue et le désintéressement des donateurs.
Ces haut gradés de ces organismes onusiens se sont mis d’accord pour les mobilisations des fonds pour la bonne gestion du rapatriement, la protection et l’assistance des réfugiés et des déplacés. N.R.
Burundi- Société
L’alcool menace la jeunesse au Burundi
Bujumbura, le 30 novembre 2021 (Net Press). Mme Séraphine Manirambona, représentante légale de BAPA, (Burundi Alcohol Policy Alliance), a tiré sur la sonnette d’alarme en informant que 25% du nombre total des décès des jeunes de l’âge variant entre 20 et 30 ans sont attribuable à l’alcool.
C’était lors de l’évaluation des initiatives prises au niveau local dans la lutte contre l’usage abusif de l’alcool de ce mardi 30 novembre 2021. Elle a fait savoir que la consommation d’alcool entraine des décès et des incapacités relativement tôt dans la vie où elle a indiqué que dans la tranche d’âge 20-30, près de 25% du nombre total de décès sont attribuables à l’alcool.
Séraphine Manirambona a déclaré qu’il existe une relation de causalité entre l’usage nocif de l’alcool et toute une série de troubles mentaux et comportementaux, d’autres maladies non transmissibles, ainsi que les traumatismes.
Elle a ajouté que certes au Burundi, l’alcool prend une place importante dans la culture burundaise, d’où la population consomme tout genre de boissons alcoolisées. Ce qui préoccupe de plus est que ces boissons qui sont censées être réservées aux adultes sont consommées en général par les jeunes mineurs.
La représentante légale a conclu qu’à part les conséquences de l’alcool sur la santé, les boissons prohibées constituent un problème réel de sécurité et de la santé publique. Ce qui est malheureux dans tout cela, c’est que ce sont les boissons prohibées qui sont prisées par une grande partie de la population à faibles revenus parce qu’ils sont financièrement accessibles.
Il a remercié toutes les parties prenantes d’avoir pris les initiatives en vue de lutter contre l’usage abusif de l’alcool et les a interpelés de toujours protéger la population burundaise sur les maux causés par l’usage abusif de l’alcool. N.B.