Bubanza, le 17 décembre 2021 (Net Press) . Ce vendredi 17 décembre 2021, 930kg de chanvres saisis par la police dans les provinces de Bubanza, Ouest du pays, de Cibitoke, Nord-ouest et de Bujumbura mairie, Ouest, ont été détruits par la police à Buringa, dans la commune de Gihanga, de la province de Bubanza.
Le représentant du procureur de la province demande à ceux qui consomment du chanvre d’abandonner ce comportement car il a beaucoup de conséquences néfastes, que ce soit au niveau de la santé, au niveau social, mais également pour le développement du pays. N.B.
Burundi - Sécurité
Quatre lampes sur toutes les façades de chaque clôture
Bujumbura, le 17 décembre 2021 (Net Press) . Telle est la recommandation du chef de zone Rohero, Fulgence Sindayihebura, à tous les propriétaires des parcelles résidant dans cette zone. Dans sa correspondance signée le 15 décembre 2021, il a demandé d’installer au moins quatre lampadaires sur toutes les façades de la clôture de leurs parcelles, ceci pour des raisons sécuritaires.
Sindayihebura a également recommandé de procéder à l’ornement de leurs maisons par des jets de lumière comme les sapins de Noël ou autres objets avant cette échéance, a-t-il ajouté. Cette lettre dit cela au moment où il reste seulement une semaine pour fêter Noël. Même dans les magasins, on n’a pas encore mis ces sapins de Noël, même ceux qui les vendent dans les rues n’ont pas encore commencé.
Cette demande se fait au moment où il s’observe une pauvreté extrême chez les citadins, raison pour laquelle jusqu’à présent, rien n’indique qu’il y aura des fêtes de fin d’année car la plupart des habitants de la capitale économique Bujumbura vivent au jour le jour. N.B.
Burundi - Justice
Appel du ministre de la justice à combattre la corruption.
Bururi, le 17 décembre 2021 (Net Press). La ministre de la justice, Domine Banyankimbona, demande aux magistrats de la province de Bururi de combattre la corruption au cours de sa visite. Lors de sa descente en province de Bururi, au Sud du pays, ce mercredi le 15 décembre, la ministre Banyankimbona a demandé aux magistrats de cette province de ne pas s’adonner à la corruption, mais de rendre une justice équitable.
Elle leur a suggéré d’être près des justiciables pour rendre une bonne justice. Des justiciables indiquent que certains magistrats sont corrompus et demandent que ces derniers soient sanctionnés conformément à la loi. D’autres vont jusqu’à dénoncer certains magistrats qui demandent des pots de vins ou des frais de déplacement pour aller faire des constats ou exécution des jugements.
Les juges ont fait savoir que dans cette province, il s’observe des cas des gens qui empêchent des magistrats de faire leur travail sur terrain, surtout pour les cas d’exécution de jugements. Des personnes sont pour le moment détenues pour des infractions communes "Rébellion ou coups et blessures volontaires"
Domine Banyankimbona, ministre de la justice, a annoncé que désormais, elle fera des descentes dans les provinces pour écouter les personnes qui ont des problèmes en rapport avec la justice. Aujourd’hui, ce ne sont les justiciables qui vont se déplacer vers Bujumbura pour rencontrer la ministre de la justice, mais cette dernière va rencontrer les personnes qui ont des problèmes en rapport avec la justice dans leurs provinces d’origine.
Signalons que la province de Bururi compte beaucoup de dossiers dans les juridictions, surtout ceux en rapport avec les conflits fonciers. L’on saura que la province de Bururi héberge la cour d’Appel qui couvre les provinces de Bururi et de Rumonge. F.N.
Burundi - Santé
Le comité riposte augmente le nombre de centres de dépistage du covid-19 en mairie de Bujumbura
Bujumbura, le 17 décembre 2021 (Net Press). Dans une réunion du comité riposte du covid-19 de ce jeudi 16 décembre 2021, qui avait pour but d’analyser l’état de lieu de la pandémie du covid-19, la ministre de la santé publique et de lutte contre le sida, Dr Sylvie Nzeyimana, a fait savoir que bien que le nombre des gens atteint du covid-19 est élevé, la situation n’est pas alarmante car il n’y a pas de personne qui est sous oxygène suite à cette maladie.
Dr. Nzeyimana ajoute que compte tenu d’un grand nombre qui s’observe sur les centres de dépistage, surtout en mairie de Bujumbura, pour faire le test du covid-19, l’on a augmenté le nombre de ces centres et même du personnel de la santé pour limiter ces files d’attente qui sera fonctionnelle à partir de ce lundi 20 décembre.
Il s’agit du centre de santé de Ngagara, de Musaga, de Mutakura, de Rubirizi et de l’hôpital Roi Khaled. La ministre sensibilise également la population à observer les mesures barrières du covid-19 et de faire le test autant de fois que la personne entre en contact avec celle atteinte du covid-19, mais également d’éviter des voyages non essentiels.
Dans le même ordre d’idées, le maire de la ville, Jimmy Hatungimana, s’est rendu sur les différents parkings du centre-ville Bujumbura dans l’après-midi de ce jeudi 16 décembre 2021 pour mobiliser la population sur l’observation des mesures barrières du covid-19 à l’endroit des passagers, surtout le port du masque afin de limiter la pandémie du covid-19. N.B.
Burundi – Politique – Anniversaire
Feu Pierre Buyoya, une année déjà !
Paris, le 17 décembre 2021 (Net Press) . « …Nul ne viendra à bout de ma détermination pour réconcilier définitivement mon peuple », « La paix n’a pas de prix », « … Ceux qui ne comprennent pas le projet de l’Unité vont prendre le train en marche », telles sont les unes des déclarations tapageuses de l’ancien président Pierre Buyoya même si au finish, il a échoué sur toute la ligne.
Pierre Buyoya a vu le jour le 24 novembre 1949 à Rutovu, dans la province de Bururi, au Sud du pays et a trouvé la mort le 17 décembre 2020 à Bonneuil-en-France, à l’âge de 71 ans. Il a dirigé le pays à deux reprises, de 1987 à 1993 et de 1996 à 2003, à la tête des blindés. Le 3 septembre 1987, il devient président de la République à la suite d’un coup d’Etat contre Jean-Baptiste Bagaza.
Il instaure la troisième République, il participe au sommet de La Baule en France en 1990 quand le président de l’Hexagone de l’époque, François Mitterrand, a lié l’aide au développement à l’introduction de la démocratie en Afrique francophone. Alors que les présidents zaïrois et rwandais, respectivement Joseph Mobutu et Juvénal Habyalimana, sont réticents à mettre en exécution cette recommandation, Pierre Buyoya décide unilatéralement d’appliquer à la lettre les exigences du président français.
L’on se souviendra que dans la mise en application de ses décisions, outre que ses démarches était maladroites et sans garde-fou, il a également pris la mesure de n’écouter personne parmi ses proches collaborateurs, ce qui a créé des divisions au sein du gouvernement et de la formation politique Uprona, son parti.
Il s’est toujours targué d’initier la démocratie au Burundi, mais le parti Frodebu ne l’entend pas de cette oreille car il estime qu’il a même payé un lourd tribut dans l’introduction de la démocratie, à savoir la mort du président Melchior Ndadaye. De 1987 à 1991, il tente une politique d’unité et de réconciliation qui débouche sur un référendum sur la charte de l’Unité nationale du 5 février 1991.
En 1992, il met en place une nouvelle constitution qui prévoit le pluralisme politique et le processus de démocratisation entamé en 1991 aboutit aux élections libres avec le principe d’un homme, une voix. Dans un pays qui avait été toujours gouverné par des Tutsi alors qu’ils ne représentent que 14% de la population, des Hutu, essentiellement ceux qui avaient été à l’école au Rwanda, ont trouvé en cette occasion un moyen d’accéder au pouvoir sans recourir à la force.
C’est ainsi que Melchior Ndadaye, président du parti Frodebu, un Hutu originaire de la province de Muramvya à l’époque, actuelle province de Mwaro, accède au pouvoir au terme des élections du 1er et du 29 juin 1993. Cette situation est délicate car d’une part, Ndadaye est non seulement un Hutu, mais également il n’est pas originaire de Bururi, deux provinces aux rivalités légendaires.
Il est assassiné le 21 octobre de la même année, après 102 jours au pouvoir, par un groupe de militaires tutsi, ce qui a occasionné une guerre civile dans tout le pays à caractère ethnique entre les Hutu et les Tutsi. Certaines informations, confirmées d’ailleurs plus tard par le gouvernement du Cndd-Fdd, accusent l’ancien président Pierre Buyoya d’être derrière cet assassinat.
Suite à cette guerre généralisée, l’ancien président Pierre Buyoya est revenu aux affaires par force trois ans plus tard, après avoir été vomi par le peuple au moyen des suffrages. Le 25 juillet 1996, il est encore une fois président de la République et la sous-région, sous l’égide de l’ancien président tanzanien, Julius Nyerere, impose un blocus économique contre le Burundi à partir du 31 juillet 1996.
Pierre Buyoya est obligé de négocier contre la volonté de la plupart de ses proches collaborateurs. Certains n’ont pas hésité à le qualifier de « fossoyeur n° 1 » de la nation burundaise au moment où une autre opinion le qualifiait de « Consultant de la communauté internationale à la tête du Burundi » pour le simple fait qu’il n’écoutait que cette dernière dans la gestion de son pays. Il y en a également qui estiment que l’ancien président Pierre Buyoya est à l’origine des problèmes que connaît jusqu’à présent le Burundi.
Malgré cela, il a dirigé le pays jusqu’au 30 avril 2003, au terme d’un mandat de transition de 18 mois. Il a remis le pouvoir à son vice-président, Domitien Ndayizeye, un Hutu, comme mentionné dans l’accord d’Arusha. Le lendemain, le Burundi se félicitait de se réveiller sans Pierre Buyoya à sa tête.
Une autre opinion estime qu’il a négocié sa propre retraire politique en agissant de la sorte, ce qui n’est pas totalement faux car jusque peu avant son décès, il était le représentant de l’Union africaine au Sahel.
Ayant échoué dans ses tentatives de négociation au Burundi, il subira le même sort au Mali lorsqu’il a proposé des négociations entre les dirigeants du Mali et les terroristes djihadistes. La condamnation à perpétuité par le Cndd-Fdd l’a anéanti si bien qu’il a été obligé de démissionner pour se consacrer à sa défense.
Il n’y parviendra pas car dans l’entre-temps, il a attrapé le coronavirus alors qu’il se trouvait à Bamako, au Mali, au début du mois de décembre 2020. Selon des informations en provenance de ce pays, il était hospitalisé, placé sous respirateur artificiel. Son état de santé s’est brusquement dégradé et il a été transféré par avion médicalisé à Paris le 17 décembre, mais il s’est éteint lors de son arrivée en France, avant d’arriver à l’hôpital.
Suite à cette condamnation, le gouvernement de Gitega ne lui réserva pas d’hommages dignes d’un ancien chef d’Etat, il ne dépêcha même pas de délégation lors de son enterrement qui a eu lieu à Bamako, loin de son Burundi natal qu’il a dirigé à deux reprises, ce que l’on appelle tout simplement ironie du sort.
L’année 2020 est présentée comme une année noire dans l’histoire des institutions de ce pays car elle a emporté deux anciens présidents qui portent le même prénom, à savoir Pierre Nkurunziza, le 8 juin 2020 et Pierre Buyoya, six mois plus tard, le 17 décembre de la même année. J.M.