Bujumbura, le 15 mars 2022 (Net Press) . Un employé de l’Ong parole et action pour le réveil de la conscience et de changement de mentalité (Parcem), a été tabassé par la police, dans la matinée de ce lundi 14 mars, en marge de la conférence conjointe de l’Olucome et de la Parcem interdite dans la foulée par le commissaire de la région ouest de la police.
Tout a commencé dans la matinée de ce lundi, lorsque les présidents de parole et action pour le réveil de la conscience et de changement de mentalité (Parcem) et de l’observatoire de la lutte contre la corruption et la malversation économique (Olucome), respectivement Faustin Ndikumana et Gabriel Rufyiri, s’apprêtaient à organiser une conférence de presse conjointe où il devraient s’exprimer sur l’interdiction d’accès à certains coins de la capitale économique Bujumbura par des taxis vélo, les tricycles Tuk –Tuk et les motos pour clarifier des conséquences sur l’économie burundaise et les recommandations centrées sur la levée de cette interdiction.
Un employé de Parcem qui s’apprêtait à filmer la débandade des professionnels des médias chassés dans la salle de conférence de presse que venaient d’interdire une quinzaine de policiers conduits par le commissaire de la police, région Ouest, a été tabassé par quelques policiers qui voulaient lui arracher l’appareil téléphonique qu’il utilisait pour cette fin. Sous l’intervention musclée du commissaire de la police de la région Ouest, le calvaire a été évité.
Ce n’est pas la première fois que des journalistes sont victimes des bavures policières lors de leur tentative de reportage. Il y a quelques mois, un journaliste de radio Bonesha, Aimé Richard Niyonkuru, a été tabassé par la police alors qu’il faisait son reportage dans la zone de Kamenge. Deux autres de la radio Isanganiro ont été emprisonné dans un centre de santé de Kanyosha.
Les curieux qui assistaient à ce scenario déplorent la violence policière d’autant plus que cet employé victime faisait son travail en qualité d’un communicateur de cet Ong locale. Une des personnes qui étaient sur place a déploré le fait que les policiers n’ont jamais compris qu’ils jouent le même rôle que le journaliste.
Devant une information donnée, les deux parties doivent être présentes pour reportage et pour sécurisation. Les deux différences majeures sont que d’une part, le policier porte une arme alors que le journaliste porte un micro. La deuxième est que le policier rend compte à son supérieur alors que le journaliste rend compte au public. N.R.
Burundi – Justice
Le directeur du lycée de Musema sous les verrous
Kayanza, le 15 mars 2022 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la province de Kayanza, le directeur du lycée de Musema, dans la province de Kayanza, au Nord du pays, ainsi que son secrétaire, sont passés leur première nuit dans les cachots de police de cette entité administrative.
Dans notre dépêche de ce 14 mars, nous avions évoqué le cas d’un accident de roulage qui a fait deux morts et 27 blessés dans la province de Cibitoke, des élèves et professeurs qui rentraient sur Kayanza, dimanche le 13 mars dernier, après avoir livré un match de compétition dénommé « Espoir ». La police trouve que le directeur du lycée de Musema et le secrétaire ont une part de responsabilité dans cet accident mortel.
Ils sont accusés d’être à l’origine d’un accident qui a eu lieu dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, faisant un professeur et un élève tués, en plus de 27 élèves qui ont été blessés et qui ont été dépêchés dans les structures sanitaires de Kayanza.
Le lendemain, la police s’est rendu compte que le véhicule de cette école n’avait pas de documents suffisants, dont notamment celui de contrôle technique. En outre, le chauffeur n’avait pas de permis de conduire et il était plutôt secrétaire de l’école et non chauffeur. C’est pour cela que le directeur et le secrétaire ont été accusés de mise en danger de la vie des personnes.
Nous apprenons que la police est en train de confectionner des dossiers pour ces deux hommes qui doivent comparaître, dans un procès de flagrance, à tout moment, dans cette province septentrionale de Kayanza. J.M.
Burundi - Justice
Le mandat de la commission nationale des terres et autres biens, Cntb, ne sera pas prolongé
Bujumbura, le 15 mars 2022 (Net Press). Cela transparaît dans une correspondance signée par le chef de cabinet civil à la présidence de la République, Gabriel Nizigama et reçu 14 mars 2022 par la Cntb. Elle tient à rappeler que le mandat de ladite commission prendra fin le 12 mars 2022, conformément à l’article 31 de la loi 1/07 du 13 mars 2019 portant révision de la loi 1/31 du 31décembre 2013 portant composition, organisation et fonctionnement de la Cntb.
Cette correspondance continue en recommandant ce qui suit ; de préparer les dossiers en cours de traitement et ceux déjà clôturés pour qu’ils soient remis à un organe compétent qui leur sera indiqué ; d’organiser la remise des biens matériels à leur disposition au service administration et gestion de la présidence de la République.
Rappelons qu’au lendemain de la fin du mandat de la Cntb, il y au moins 22.000 dossiers qui n’ont pas été traités par la commission. La presse a voulu connaître le sort de ces dossiers, s’ils seront acheminés dans des juridictions ordinaires ou alors si son mandat va être reconduit. Sans être précis, le porte-parole de la Cntb avait répondu que le gouvernement saura indiquer la suite à réserver à ces dossiers. N.B.
Burundi - Rwanda – Politique
Réchauffement des relations Kigali et Gitega : Une délégation prometteuse
Bujumbura, le 15 mars 2022 (Net Press) . Une délégation de haut niveau de Kigali et porteuse du message du président rwandais, Paul Kagame, à son homologue burundais est en visite au Burundi depuis le 14 mars 2022. Sur son agenda, figure le réchauffement diplomatique entre les deux pays tombés en disgrâce depuis 2015. Il est prévu que cette délégation s’entretienne en tête à tête avec le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye .
Pour rappel, les relations entre les deux pays se sont détériorées suite à l’accession de l’ancien président de la République, feu Pierre Nkurunziza, au mandat jugé de trop par l’opposition et la fronde, qui a occasionné la descente dans les rues de la capitale économique pour protester contre le troisième mandat réprimé dans le bain de sang. La réaction du pouvoir a occasionné le départ en exil d’une bonne partie des manifestants dans les pays limitrophes et en Europe.
Depuis 2015, Kigali et Gitega s’accusent mutuellement d’être la source de l’insécurité de l’autre, des efforts de deux pays visant au réchauffement diplomatique entre Kigali et Gitega ont été déployés, notamment les échanges réciproques des éléments rebelles, des réunions sécuritaires des administratifs des entités administratives frontalières, la visite du premier ministre rwandais Eduard Ngirente, en marge de la célébration de la fête de l’indépendance, l’envoi d’une délégation de haut niveau conduite par le ministre burundais de la communauté est-africaine, de la jeunesse sport et culture porteuse du message du président de la République, Evariste Ndayishimiye.
L’on ne peut pas passer sous silence la récente rencontre entre les deux ministres de la justice qui a eu lieu dernièrement à Kigali. Pour une opinion, cette visite est prometteuse pour le réchauffement diplomatique entre Kigali et Gitega, longtemps attendu par les deux peuples. N.R.
Burundi – Trafic Lacustre
« La décision d’interdire les pêcheurs d’entrer dans le Lac Tanganyika sans payer les frais demandés par l’Inss pour leur retraite semble non fondée », dixit les patrons de ces pêcheurs
Bujumbura, le 15 mars 2022 (Net Press) . Ces patrons des pêcheurs sur la plage de Kajaga, dans Bujumbura, disent qu’à part qu’ils ne travaillent pas tout le mois, ils n’ont pas de salaires fixes parce qu’ils partagent à base de la production. Ils disent qu’ils ne peuvent pas les faire affilier à ces assurances car aujourd’hui, ils peuvent travailler pour l’un et demain, pour l’autre, ce qui veut dire qu’ils ne sont pas stables. En outre, ils ont soulevé une autre question que sur toute l’année, deux mois seulement constituent la période où leur travail est plus rentable, d’où ils ne comprennent pas dans quelle proportion ils vont cotiser.
Le directeur adjoint de la communication à l’Inss, prénommé Iréné, informe que c’est la décision du gouvernement et la mise en application doit être obligatoire. Mais comme la décision est nouvelle, a-t-il poursuivi, l’Inss met en avant le dialogue. Il a ajouté que certains ont déjà versé leurs contributions mais il y a d’autres qui, jusqu’à présent, ont besoin d’une sensibilisation et Iréné ajoute son institut est dans le processus.
A la question que ces pêcheurs ne travaillent pas tous les mois, Iréné répond que c’est pourquoi au lieu de payer chaque mois leurs contributions, ils se sont convenus de le faire trimestriellement et il y a ceux qui ont déjà entendu cet appel. Il a terminé en disant qu’il y a une commission chargée de mettre en exécution cette mesure et ils sont dans le processus et aucun pêcheur ne sera autorisé d’entrer dans le lac Tanganyika sans payer cette contribution et dans les prochains jours, cette décision entrera en vigueur dans les autres lacs de l’intérieur du pays. N.B.
Burundi – Energie
L’électricité de plus en plus rare dans le centre-ville de Bujumbura
Bujumbura, le 15 mars 2022 (Net Press). Selon plusieurs citadins qui ont des professions dans le centre-ville de Bujumbura, cela fait deux jours de suite que la coupure de l’électricité se fait remarquer dans plusieurs coins du centre-ville. Cela fait que certaines activités sont perturbées, notamment les salons de coiffures, les services de photocopie, de photographie ou de saisi des textes sur ordinateurs, etc.
La rédaction a tenté d’entrer en contact avec l’administration de la Régideso, mais en vain. Cependant, certains agents qui ont été contactés au siège de cette entreprise étatique ont indiqué que les autorités de la boîte sont au courant de cette panne qui semble être généralisée.
De son côté, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a reçu en audience ce matin, des hommes d’affaires américains, qui œuvrent dans le secteur de l’électricité au sein de l’entreprise « Virunga Power », basée à Nairobi au Kenya. Leur intention est d’installer l’électricité dans les communes et les villages où elle fait défaut pour le développement du pays, ce qui pousse une opinion à penser que désormais, les pannes apparaîtront de moins en moins. D.N.
Burundi – Commerce
Le carburant, toujours un casse-tête dans plusieurs localités du pays
Bujumbura, le 15 mars 2022 (Net Press) . La population qui se déplace dans les bus de transport en commun dit que le prix du ticket a été déjà revu à la hausse dans les provinces du Nord du pays. Cette situation s’observe notamment pour ceux qui prennent le bus de Ngozi à Muyinga où le prix est passé de 6.000 Fbu à 8.000 Fbu, voire à 9.000 Fbu.
Les transporteurs disent qu’aucune station ne dispose de l’essence dans la province de Ngozi et de Kayanza. Ils disent qu’ils achètent le litre à 8.000 Fbu au marché noir et qu’ils travaillent à perte. Ils demandent aux personnes habilitées de leur prêter main forte.
Cette situation s’observe également en mairie de Bujumbura où il s’observe la pénurie du carburant de type gasoil. Les transporteurs demandent à qui de droit de vider cette question de pénurie du carburant de tout moment. Les conséquences reviennent aux gens de basses conditions qui attendent ces bus durant des heures pour rentrer et pour aller au travail. Nous avons téléphoné le chargé de la communication au ministère de l’hydrocarbure pour savoir ce qu’il en dit, mais son téléphone était éteint. N.B.
Burundi - Confessions Religieuses
Manifestation de certains fidèles de l’église Eusebu en commune de Nyanza-lac
Makamba, le 15 mars 2022 (Net Press) . Certains fidèles de l’église de l’unité au Burundi ont manifesté ce dimanche matin devant leurs églises de Nyanza-lac, dans la province de Makamba, au Sud du pays, pour protester contre la révocation des 64 pasteurs de cette église par le premier pasteur de cette église, au début de ce mois de mars. La police, on s’en doute, a dispersé les manifestants.
Sur les pancartes que portaient ces manifestants, on pouvait lire qu’ils s’insurgent contre la décision de révoquer 64 pasteurs de cette église prise par Raban Barankunda, premier pasteur de l’église Eusebu, en commune de Nyanza-lac. Ces fidèles demandent en plus de pouvoir élire le premier pasteur de leur église pour éviter l’excès de pouvoir du premier pasteur qui serait redevable devant les chrétiens une fois élu.
Ces manifestations ont eu lieu hier matin devant les églises de Mvugo, de Mugerama er de Muyange, où certains portaient des pancartes. Il n’y a pas eu de messe ce dimanche. La police est intervenue en dispersant las manifestants. Au niveau de certaines églises, deux blocs étaient identifiables, dont celui qui soutenait le premier pasteur et celui qui manifestait contre lui.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que la commune de Nyanza-lac soit secouée par des manifestations des fidèles des églises car en 2017, un problème de leadership au sein de l’église de pentecôte de Nyanza-lac avait également surgi. Un problème de leadership se pose souvent au sein des églises dans cette commune.
On n’a pas pu joindre l’administrateur de la commune de Nyanza-lac pour savoir comment elle compte gérer ces conflits au sein de cette église et probablement lui demander un message à donner à la population de sa commune.
Signalons que la commune de Nyanza-lac compte à elle seule plus de la moitié de la population totale de la province de Makamba et compte beaucoup d’églises et sectes plus que d’autres communes de la province Makamba. F.N.
Burundi - Sport
Le président de la fédération internationale de la natation attendu au Burundi
Bujumbura, le 15 mars 2022 (Net Press) . Le président de la fédération internationale de la natation, avec plus de dix personnes, en l’occurrence, le président de la confédération africaine, le directeur exécutif, sont attendus dans la matinée de ce mercredi vers 9 h30. Cette autorité sportive doit s’entretenir avec les hautes autorités du pays.
Le président de la fédération burundaise de la natation, dans une conférence de presse tenue ce lundi 14 mars, a indiqué que cette visite de haut niveau s’inscrit dans le cadre du développement de la natation au Burundi, tout en mettant un accent particulier sur l’apprentissage centré sur « tous nager pour la vie ». Ce sera une occasion de plaider pour la construction d’une piscine professionnelle qui figure parmi les défis qui hantent cette catégorie de sport dans notre pays. N.R.
Notre invitée de la semaine : Marie Soleil Frère, interview à titre posthume. Rendez-vous le vendredi 18 mars 2022. (Voir http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune »).