Bujumbura, le 18 mars 2022 (Net Press) . Des sources dignes de foi indiquent que pratiquement dans toutes les provinces du pays, il y a un manque criant de fertilisants, depuis le début de la saison agricole B. Les mêmes informations poursuivent que les agriculteurs n’ont cessé de réclamer l’engrais qu’ils avaient par ailleurs payé, mais en vain.
Le peu dont ils disposent est insuffisant, une situation qui inquiète les concernés car il y a risque de famine dans les mois à venir. Selon les experts en agriculture, la saison agricole B débute à la mi-février pour prendre fin dans la première quinzaine du mois de mars. C’est à cette période qu’on sème le haricot, la pomme de terre, les cultures maraichères, la patate douce et la colocase.
Ils constatent que sur l’étendue nationale, les fertilisants ont été distribués en quantité insuffisante car toutes ces cultures, auxquelles s’ajoutent les cultures de soudure comme le manioc, sont très importantes au Burundi. Ils ont peur que suite à ce manque de fertilisants, ces cultures ne soient les plus affectées.
Les agriculteurs se lamentent qu’il est difficile de comprendre les raisons de cette pénurie du fait que les responsables de l’usine « Fomi », fabrication d’engrais organo-minéraux et de chaux agricole ne cessent de leur rabâcher que la quantité produite est suffisante. Ils craignent le pire car ils sont en retard par rapport à cette activité.
L’on saura que le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement intérieur, Gervais Ndirakobuca, avait instruit aux responsables de l’usine des fertilisants de fournir une quantité suffisante aux populations dans une période ne dépassant pas 10 jours, surtout celles qui avaient payé la quantité désirée. J.M.
Burundi - Justice
Bubanza : Une lourde condamnation au présumé meurtrier de sa femme
Bubanza, le 18 mars 2022 (Net Press). Le tribunal de grande instance de Bubanza, à l’Ouest du pays, siégeant en matière répressive, a condamné jeudi à une peine de 20 ans de prison ferme Jean de Dieu Niyonsaba, reconnu coupable du meurtre de son épouse. Il devra en outre verser un montant de 10 millions de francs burundais à la belle famille.
L’officier du ministère public au tribunal de grande instance Bubanza a requis contre le présumé auteur du crime un emprisonnement à vie et le versement de 30 millions d’indemnité et la saisie de tous ses biens.
Le jeune homme s’est reconnu coupable de l’acte ignoble, mais a nié avoir commis le crime avec préméditation. Dans la soirée de ce jeudi 17 mars, une lourde condamnation est tombée : le tribunal de grande instance de Bubanza a requis une condamnation à 20 ans de prison, couplée d’un versement du montant de 10 millions de francs burundais à la belle famille. Le bourreau avait eu un enfant avec la victime. Ses frais scolaires seront à charge des parents de la victime, la moitié provenant de la vente des biens du condamné.
Jean de Dieu Niyonsaba a tué son épouse dans la nuit de dimanche 13 mars dernier dans la localité de Buramata, en zone et commune de Gihanga (province de Bubanza). Agnès Nahishakiye, connue sous le sobriquet de Shakiye a été égorgée par son mari qui s’est remis à la police pour échapper à un lynchage. N.R.
Burundi – Rdc – Rwanda - Politique
Le président congolais dans l’urgence de rencontrer les présidents burundais et rwandais !
Bruxelles, le 18 mars 2022 (Net Press) . Au terme de sa visite au Royaume de Belgique, le président congolais, Félix Antoine Tshisekedi, a révélé au journal belge « Le Soir », que son administration prépare d’urgence une rencontre avec le président burundais, Evariste Ndayishimiye et celui du Rwanda, Paul Kagame, pour parler de réchauffement diplomatique entre Kigali et Gitega et la sécurité dans la sous-région.
S’exprimant sur la paix et la tranquillité dans la région des grands - Lacs, le président Félix Tschissekedi a déclaré qu’il a déployé ses efforts pour la cohabitation pacifique de la sous-région en se sacrifiant « bouclier de la paix » et a ajouté que dans les prochains jours, le président congolais va rencontrer son homologue rwandais Paul Kagame en Jordanie avant de s’envoler pour Bujumbura pour discuter en tête-à-tête avec le président burundais, Evariste Ndayishimiye.
Tout comme en Jordanie, cette discussion sera centrée sur le réchauffement diplomatique des deux pays. La sécurité de la sous-région qui sera couplée par des initiatives de sauvegarder la paix et la tranquillité du Burundi, de la République Démocratique du Congo et du Rwanda ainsi que la traque des éléments rebelles qu’il qualifie de « forces négatives du Burundi, Red Tabara et du Rwanda, Fdrl » sur le sol congolais qui perturbent la paix et la tranquillité de la sous-région. N.R.
Burundi – Ukraine - Société
Un ancien réfugié burundais fait un don de sa récolte de maïs aux Ukrainiens
Ruyigi, le 18 mars 2022 (Net Press) . Il s’appelle Adrien Nimpagaritse, cet ancien refugié burundais de Mtendeli en Tanzanie de 1996 à 2007, qui fait un don de 100 kg de sa récolte de maïs aux personnes fuyant les violences en Ukraine.
Adrien Nimparitse, se confiant à la Bbc, dit qu’en tant qu’ancien réfugié lui-même, il compatit avec les Ukrainiens, d’où il a pensé à offrir un peu d’aide. Il ajoute qu’il est un simple paysan, qui n’a pas grand-chose à donner, mais qu’il un cœur aimant.
Adrien Nimpagaritse dit qu’en regardant les images, il a vu des femmes et des enfants mourir. Et ajoute qu’il n’a pas de voie pour contribuer à apporter une solution au conflit, mais qu’il peut donner une partie de ce qu’il a cultivé en gage d’amour.
M. Nimpagaritse était un orphelin de quatre ans lorsqu’il a fui vers la Tanzanie pendant une violence ethnique en 1996. Il a grandi dans le camp de réfugiés de Mutenderi, où il a fait ses études. Il est rentré au Burundi 11 ans plus tard, en 2007, à l’âge de 15 ans.
Dans ses propos, Adrien Nimpagaritse dit qu’il a vu ce que c’est d’être un réfugié – ils pouvaient à peine trouver quelque chose à manger. Et appréciait grandement si quelqu’un, un voisin, leurs offraient juste une feuille de manioc et de l’eau,
M. Nimpagaritse vit maintenant dans la province de Ruyigi, dans l’Est du Burundi, où il s’est marié et a trois enfants. Le trentenaire a appelé un employé de l’agence des Nations unies pour les réfugiés à venir récupérer son don de maïs pour l’Ukraine.
Adrien Nimpagaritse encourage également toute personne ayant un tel cœur à apporter une aide similaire – cela pourrait aider une vingtaine de familles. Et martèle que personnellement, il peut se permettre d’offrir 100 kg de maïs, ce n’est pas assez, donc, si quelqu’un d’autre en ajoute, cela aidera. N.R.
Burundi – Confessions Religieuses
Les frères Bene Yozefu dans la joie et l’allégresse
Bujumbura, le 18 mars 2022 (Net Press) . Demain, c’est la fête de Saint Joseph. Les frères qui se réclament de ce saint, les « Bene Yozefu » en kirundi, entendent célébrer cette fête car il est le sauveur de l’église, allusion faite à la paroisse Saint Joseph de Ngagara, de la commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura ainsi que de leur congrégation.
Selon un frère contacté par la rédaction, la commémoration aura lieu demain dans la zone de Kinama, toujours dans la commune urbaine de Ntahangwa, où les frères de cette communauté vont partager avec d’autres chrétiens la prière, la nourriture et la boisson. Il était aux anges car la fête arrive en plein carême, mais il n’a pas voulu se prononcer sur la consommation ou pas de la viande. D.N.
Burundi – Usa – Chine – Sécurité
Les Etats-Unis mettent en garde la Chine contre toute aide à la Russie
Washington, le 18 mars 2022 (Net Press). A quelques heures d’un échange entre Joe Biden et Xi Jinping, les Etats-Unis ont fait savoir jeudi que la Chine s’exposerait à des représailles si elle devait "soutenir l’agression russe" contre l’Ukraine.
Le chef de la diplomatie américaine dit que les Etats Unis sont préoccupés par le fait qu’ils envisagent d’assister directement la Russie avec de l’équipement militaire qui serait utilisé en Ukraine. Le président Biden va parler au président Xi ce vendredi 18 mars et lui dira clairement que la Chine portera une responsabilité pour tout acte visant à soutenir l’agression russe et que le gendarme du monde n’hésitera pas à lui imposer des coûts et d’ajouter que les Etats Unis se disent préoccupés que la Chine réfléchit à apporter à la Russie une assistance militaire directe.
C’est l’avertissement le plus clair lancé par les Etats-Unis à la Chine depuis le début de l’invasion de l’Ukraine et il intervient à quelques heures d’une conversation entre les présidents américain et chinois, prévue vendredi à 09H00 heures de Washington (13H00 GMT).
C’est là une préoccupation constante du président américain, pour qui les Etats-Unis et la Chine sont certes voués à se livrer une concurrence impitoyable, mais en maintenant un dialogue suffisant pour que cet affrontement ne soit pas source de chaos au niveau international.
La porte-parole de l’exécutif américain, dans un communiqué, précise que les deux dirigeants discuteront de cette "concurrence" entre Washington et Pékin "ainsi que de la guerre de la Russie contre l’Ukraine et d’autres questions d’intérêt commun". N.R.
Interview exclusive de Marie Soleil Frère : à suivre sur http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune »).