Makamba, le 19 mars 2022 (Net Press). Dans la matinée de ce vendredi 18 mars, en commune de Makamba, de la province du même nom, au Sud du pays, le corps sans vie d’un nouveau-né a été retrouvé dans les toilettes et selon des informations concordantes, c’est sa mère, une élève du secondaire, qui l’y a jeté.
Nous apprenons que le cadavre du nourrisson a été emmené le même jour à l’hôpital de Makamba tandis que l’élève en question a été dépêchée à la maternité de la même structure de santé pour des soins, selon toujours des sources d’information en provenance de l’entité provinciale. Les grossesses non désirées dans les milieux scolaires prennent une allure inquiétante à travers tout le pays.
L’on se rappellera que même dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays, au moins 12 filles ont été renvoyées suite à des grossesses non désirées. Elles semblent être coincées car, parmi les auteurs de ce phénomène, il y a des enseignants qui invitent les filles à se délibérer si jamais elles veulent avancer de classe supérieure.
Toujours au Sud, dans la province de Bururi, plus précisément dans la commune de Mugamba, un homme du troisième âge du nom de Mathieu Ntibasarira, 65 ans, a été retrouvé mort hier après une semaine de disparition, le 12 mars dernier. Ce retraité de l’office du thé du Burundi (Otb) à Tora, en commune de Mugamba, était également un ex-Fab. L’on ne connaît pas encore les mobiles ni les auteurs de ce crime. D.N.
Cibitoke : Deux personnes tuées en province de Cibitoke
Cibitoke, le 19 mars 2022 (Net Press) . Deux corps sans vie ont été découverts dans la matinée de ce vendredi dans les communes de Rugombo et de Mugina en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Ce double assassinat inquiète la population d’autant plus qu’ils ont été tués par des éléments non encore identifiés.
Selon nos sources, le corps sans vie de Jean Marie Mpawenimana, ce commerçant ambulant vendeur des arachides, a été découvert par des cultivateurs dans la petite matinée de ce vendredi, allongé dans un sentier. Les faits se sont déroulés sur la colline de Munyika II, de la commune de Rugombo. La victime laisse derrière elle une veuve et cinq enfants.
Et dans la foulée, Claude Nsengiyumva, orpailleur et habitant sur la colline de Gisaba, de la zone de Buhindo, en commune de Murwi, a été retrouvé mort dans la matinée de ce vendredi dans un champ de bananeraie. Le cadavre présentait plusieurs lésions au niveau du coup, ce qui laisse entendre qu’il a été égorgé ailleurs avant d’être jeté dans cette localité.
Une opinion trouve que la province de Cibitoke est devenue le mouroir de tous les temps d’autant plus que des corps sans vie sont toujours retrouvés dans les collines de cette province, parfois flottant dans les eaux de la rivière de la Rusizi. Elle se demande pourquoi les bourreaux ne sont pas traqués et traduits devant la justice. N.R.
Burundi – Justice
Le tribunal de grande instance de Kayanza trop clément !
Kayanza, le 19 mars 2022 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de Kayanza, au Nord du pays, a condamné hier, au terme d’une séance de flagrance, le directeur du lycée de Musema et le secrétaire de la même école, à une prison ferme de trois mois et à une amende de 500.000 de nos francs chacun.
Pour rappel, les deux hommes avaient conduit des élèves et des enseignants dans la province voisine de Cibitoke, Nord-ouest du pays, pour un championnat dénommé « Espoir », en date du 13 mars. De retour, la voiture a connu un accident qui a coûté la vie à deux personnes, un enseignant et un élève, faisant également 27 élèves blessés.
Le lendemain, les deux hommes ont été arrêtés, jugés d’avoir une part de responsabilité dans l’accident de la voiture et par conséquent, dans la mort des deux personnes. En effet, le véhicule en question n’avait pas de documents d’assurance et de contrôle technique au moment où le chauffeur, qui est en réalité le secrétaire, n’avait pas de permis de conduire.
Le ministère public a accusé les deux hommes de meurtre et a requis une prison à perpétuité contre eux. De leur côté ainsi que de celui de la défense, ils ont plaidé non coupables, déclarant que ce qui s’est passé est un accident de roulage, après quoi le procès a été pris en délibéré et devait être rendu le même jour.
Lors de cette séance de délibération, l’infraction a été requalifiée, Tomthée Irakoze et Gérard Ndagijimana, respectivement directeur et secrétaire du lycée de Musema, ont été reconnus coupables d’ « homicide involontaire et de lésions corporelles par défaut de prévoyance ». Ainsi, ils sont passés de la perpétuité à une condamnation de trois mois et à payer une amende de 500.000 Fbu chacun. Les accusés se sont dits satisfaits du jugement. Ch.N.
Burundi - Politique
Gitega signe et persiste !
Gitega, le 19 mars 2022 (Net Press) . Dans réunion tenue ce vendredi avec le gouverneurs de provinces, le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca, a signé et persisté que la mesure interdisant l’accès des engins roulants dans certaines endroits de la capitale économique est irréversible.
Le ministre Ndirakobuca a indiqué que cette décision entrera en application à 100%100 à partir de ce lundi 21 mars 2022 sans autre forme de procès.
L’on saura que cette mesure qu’une large partie de la population de la ville de Bujumbura qualifie d’« impopulaire », vient enfoncer la crise économique que traverse le pays. Les défenseurs des droits de la personne humaine, en l’occurrence le Parcem et l’Olucome, les propriétaires et conducteurs de ces engins roulants alertent sur des conséquences néfastes qui vont souiller la vie économique des ménages et du pays et demandent la levée de cette mesure.
Malgré toutes ces réactions, le ministre Ndirakobuca se montre intraitable, ce qu’il a fait même devant l’assemblée nationale. Aux responsables de Parcem et de l’OLucome qui ont voulu s’exprimer sur cette question au début de cette semaine, ils ont vu tout simplement leur conférence de presse suspendue.
Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a abondé dans le même sens lorsqu’il discutait avec des populations à Muyinga, au Nord-est du pays. Jusqu’à présent, tout montre que rien ne peut arrêter cette mesure. D’ailleurs, même les concernés ont commencé à retirer de la circulation leurs engins. N.R.
Burundi - Education
« Le niveau du français des apprenants au rabais », dixit le journal « La Voix de l’Enseignant ».
Bujumbura, le 19 mars 2022 (Net Press) . A l’occasion de la journée internationale de la francophonie célébrée le 20 mars de chaque année, les enseignants affirment que le niveau du Français a terriblement baissé. Etant une langue enseignée, une langue d’enseignement et une langue officielle, le Français devrait être utilisé correctement en classe et au travail.
Les élèves et les étudiants éprouvent actuellement des difficultés à s’exprimer et ou à répondre aux questions posées dans différentes disciplines d’enseignement. Il est difficile aux élèves et étudiants de prendre notes à la dictée. Les enseignants sont obligés de copier les notes au tableau pour les élèves.
Le cours de Français devrait être enseigné dans toutes les sections du secondaire et dans toutes les facultés et instituts des universités. Les effectifs pléthoriques dans les classes pour permettre la production des compositions, la présentation des exposés des livres lus ainsi que le retour des dictées dans les programmes. La lecture des livres chez l’enseignant que chez l’apprenant améliorerait au moins les connaissances à l’oral qu’à l’écrit.
A propos de la politique salariale, l’urgence des textes de mise en application s’impose. Pour que la politique salariale soit effective, il reste toute une panoplie de lois, décrets et ordonnances. Il est de la diligence de l’autorité du ministre de l’autorité du ministre de la fonction publique pour que l’enveloppe des 25 milliards ne tombe en annulation.
Ces textes sont notamment le statut général des fonctionnaires révisé, le projet de loi portant classification des emplois, le projet de décret portant modalités de paliers de recrutement ainsi que celui de la valeur du point emploi et une ordonnance conjointe des ministres ayant la fonction publique et les finances qui statue sur l’enveloppe.
Notre confrère mentionne que le Cafob constate l’absence de la femme dans les sphères dirigeantes. Au sein du secteur de l’éducation, les femmes occupent des postes moins importants que les hommes. Ces derniers sont plus nombreux à être directeurs ou des maîtres responsables. Le manque d’éducation scolaire est l’un des facteurs qui handicape l’accession de la fille/femme burundaise dans la sphère de prise de décision.
C’est ce qui ressort d’une étude menée dans le cadre du projet Education des Filles pour un Avenir Meilleur (EDUFAM) du Collectif des Association et ONG féminines (CAFOB) mis en œuvre dans la région des grands-lacs.
Burundi – Nécrologie
Mise en terre du journaliste Edmond Toyi
Bujumbura, le 19 mars 2022 (Net Press). C’est dans la journée de ce vendredi 18 mars qu’a eu lieu l’inhumation de notre ancien confrère Edmond Toyi, décédé en date du 11 mars dernier dans la capitale politique Gitega. (voir Net Press du 12 mars 2022). Les derniers hommages lui ont été rendus à l’hôpital Clinique Prince Louis Rwagasore très tôt le matin.
Une messe en sa mémoire a été célébrée à la paroisse Cathédrale Regina Mundi. Ponctualité d’Edmond Toyi de son vivant, ponctualité également à titre posthume. La messe a commencé à 9 heures tapantes pour prendre fin à 9h55, ce qui a surpris le gros des retardataires qui étaient habitués à ce que la messe prenne fin vers 10 heures 30.
Au cimetière de Mpanda, toutes les activités se sont déroulées comme prévu car les discours ont été limités. Outre l’oraison funèbre qui a été lu par son promotionnel de classe, le prénommé Gérard, un autre discours de circonstance a été celui de son jeune frère qui a parlé au nom de la famille éprouvée. Mais les moments forts de ces cérémonies ont été marqués par l’intervention de sa fille aînée, la prénommée Cynthia.
D’un calme olympien, elle a décrit son père qui a tout fait pour qu’elles soient où elles sont aujourd’hui, notamment dans leur formation – Edmond Toyi était un éducateur – tant en français qu’en anglais. Elle a évoqué la bravoure de sa maman qui a toujours fait face à des difficultés et qui s’en est toujours sortie avec brio.
Elle a parlé également de l’amour qui a caractérisé son père depuis leur petite enfance car, chaque soir, il leur disait : « Mes filles, je vous aime beaucoup ». Elle a parlé de l’accident de son père d’il y a plusieurs années, du sien en Ouganda, bref, un témoignage fort évocateur qui a versé les larmes de certains parmi ceux qui étaient sur place.
Un seul bémol, c’est lorsque feu Edmond Toyi, malade, s’est déplacé du Rwanda vers le Burundi. Cela a été dû au fait que la maman qui accompagnait souvent sa fille à l’hôpital pour traitement, passait 4 à 5 jours loin de son mari lui aussi malade. Elle a dû demander à des membres de sa famille de l’épauler, ce qui s’est passé sans problème.
Mais elle a eu des problèmes de documents – la validité de son ancien passeport ayant expiré - car elle voulait bien faire un saut vers le Burundi pour voir l’évolution de la maladie de l’homme de sa vie, mais l’ironie du sort a fait qu’elle obtienne son nouveau passeport, … le 12 mars dernier, au lendemain du décès du père de ses enfants.
Comme la plupart de ceux qui ont parlé de l’illustre disparu, aussi bien à la messe qu’à la tombe, y compris sa fille Cynthia, tout le monde a convergé sur le caractère humoristique d’Edmond Toyi. La rédaction de Net Press le confirme aussi car il a travaillé avec elle, tout comme la radio privée Bonesha, ainsi que l’hebdomadaire « Le Citoyen ».
Edmond était un homme de grand cœur, il était un grand conciliateur, une valeur qu’on lui a reconnue quand il présidait aux destinées de la Maison de la Presse. Ce qui fait que tous ceux qui l’ont accompagné à sa dernière demeure sont convaincus qu’il est assis à la droite du Père Tout Puissant, où il est désormais notre ambassadeur.
Comme il était un bon chrétien sur cette terre, il est en train de prier pour sa charmante épouse Félicité et ses deux filles Cynthia et Linka, qui attendent de le revoir un jour dans le royaume des cieux, dans une période que l’on voudrait qu’elle soit la plus lointaine possible. Edmond, la mort t’a emporté ? Nous la défions car tu resteras toujours gravé dans nos mémoires jusqu’à la fin des temps. Que la terre de tes ancêtres te soit légère, ce n’est qu’un au revoir !
Après l’inhumation, les cérémonies de réception et de levée de deuil partielle se sont poursuivies à la paroisse Cathédrale Régina Mundi, dans la salle A. Il faudrait noter ici une mention spéciale à l’endroit de la chorale de Ngagara « Lumen Cantorum » pour avoir très bien chanté en mémoire de son ancien membre. J.M.
Notre invité de la semaine : le député Fabien Banciryanino. Rendez-vous le 25 mars 2022 (Voir http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune ».
