Cibitoke, le 29 juin 2022 (Net Press) . Selon des informations concordantes, des populations originaires de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, ainsi que des autres provinces du pays, se sont installées depuis une semaine sur une colline donnant accès à cinq communes de cette entité provinciale.
Selon toujours nos sources dans cette localité, les colons de cette colline indiquent qu’ils attendent Jésus Christ jusqu’en 2027. Dans les ménages, la vie devient intenable car il y a des conjoints qui ont abandonné leurs enfants pour se rendre à ce lieu. Des enfants ont abandonné l’école au moment où même les malades ne consultent pas de médecins.
Le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca, lui-même originaire de cette province, a intimé l’ordre à ces populations de regagner leurs localités locales endéans une semaine. Cette situation rappelle une autre de la colline de Businde en 2013, en province de Kayanza, au Nord du pays, où le ministre de l’intérieur de l’époque, Edouard Nduwimana, originaire lui aussi de Kayanza, a échoué de faire rentrer les « Zebiyistes » qui s’y étaient installés.
Il a dû recourir aux moyens forts pour les y déloger car il y a eu une intervention policière musclée qui a fait des morts et des blessés. L’ancien ministre de l’intérieur sur place, s’adressant aux victimes en détresse, avait indiqué qu’elles venaient d’avoir des martyrs du fait qu’elles n’ont pas suivi ses conseils, une sortie médiatique qui a été mal accueillie par la population en général. J.M.
Burundi – Eac - Politique
« La paix en Rdc d’accord, mais aussi au Burundi », selon des opposants burundais
Bruxelles, le 29 juin 2022 (Net Press) . C’est en somme ce que disent deux politiciens burundais de l’opposition vivant en exil, Alexis Sinduhije, président du parti mouvement pour la solidarité et le développement, Msd et Léonidas Hatungimana, président du Parti des Patriotes pour le Développement, Ppd-Girijambo.
Pour rappel, Alexis Sinduhije, Tutsi, est un ancien journaliste, directeur de la radio publique africaine aujourd’hui radiée et fondateur de la formation politique Msd, qui se réclame de l’opposition. Il est également taxé par les autorités au pouvoir d’être à la tête du mouvement armé Red-Tabara, une affirmation qu’il a toujours niée.
De son côté, Léonidas Hatunginama alias Tout Autre, Hutu, est un ancien membre du maquis dans le mouvement Cndd-Fdd avant qu’il n’évolue en parti politique agréé par le ministère de l’intérieur. Il a été par la suite porte-parole du président de la République, feu Pierre Nkurunziza, avant de s’enregistrer dans la fronde suite au troisième mandat controversé de ce dernier. C’est dans l’exil qu’il a créé sa formation Ppd-Girijambo.
Les deux opposants ont alors saisi le président kenyan, Uhuru Kenyatta, en tant que président de la communauté de l’Afrique de l’Est, en date du 20 juin dernier, pour lui demander de convaincre son homologue burundais afin qu’il puisse s’asseoir sur une même table de négociation avec les opposants, y compris les mouvements armés.
Rappelons que toute la sous-région avait été mobilisée suite aux conflits armés qui se déroulent en République démocratique du Congo, entre les Fardc et le mouvement M23, dont on dit qu’il est soutenu par le Rwanda, une version rejetée par Kigali. Le président Kenyatta avait alors décidé de rencontrer tous les groupes armés de l’Est de la Rd Congo.
Dans cette correspondance, ils notent qu’après avoir pris connaissance de la situation à l’est de la Rdc et pour promouvoir la paix, la stabilité et la sécurité dans cette partie de la région des grands lacs dont fait partie le Burundi, il a été adopté une approche politique qui peut céder à l’approche militaire.
Pour le Burundi, les deux politiciens encouragent le président de l’Eac à promouvoir cette approche politique et inclusive dans la recherche d’une paix véritable pour tous les peuples et citoyens burundais. Ils lui font savoir que le problème burundais est enraciné dans les conflits entre les élites hutu et tutsi qui veulent accéder au pouvoir et le monopoliser pour elles-mêmes et non pour le peuple, ce qui provoque des violences récurrentes depuis des décennies.
Pour ces deux hommes, les accords d’Arusha avaient ramené la paix mais ils ont été torpillés depuis 2015 et la région n’avait pas mis assez d’efforts pour qu’il y ait une négociation entre le pouvoir de Gitega et les opposants. C’est pour cette raison que des mouvements armés ont vu le jour dans le but de raisonner le Cndd-Fdd au pouvoir.
Au terme de ces négociations, il devait y avoir des élections libres, équitables et transparentes qui devraient être reconnues et acceptées par toutes les parties. Signalons que les partis d’opposition, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, sont convaincus que les élections de 2020 ont été émaillées d’irrégularités. D.N.
Burundi – Communication - Politique
La parité genre dans le contenu médiatique au cœur du débat !
Bujumbura, le 29 juin 2022 (Net Press) . Le ministère de la communication, de la technologie de l’information et de la communication et des medias, en collaboration avec l’association des femmes journalistes, ont conjointement organisé ce mercredi un atelier de partage de résultats de suivi de l’intégration du genre dans les medias. C’était une occasion de partager l’état des lieux avec les professionnels des medias en rapport avec l’intégration de la dimension genre dans les contenus médiatiques.
Selon l’assistant du ministre, Thierry Kitamoya, cette politique rentre dans la mise en œuvre de la politique nationale de la communication, notamment la parité homme et femme dans les medias et invite les responsables des médias, dans les perceptives d’avenir, d’intégrer la dimension genre dans le recrutement
Cependant, certains responsables des medias ont soulevé certains défis dans la mise en œuvre de cette politique, notamment le manque de fonds, l’auto-discrimination de la femme sur les traitements de l’information en rapport avec les sujets sensibles, le manque de confiance en soi chez les femmes.
Cependant, les participants à cet atelier se sont convenus sur le renforcement des capacités des journalistes sur la thématique en rapport avec l’intégration de la dimension genre et dans le contenu médiatique, l’amélioration de la parité homme et femme dans le media. Signalons que cet atelier d’une journée a eu lieu dans les enceintes de la Maison de la Presse. N.R.
Burundi – Communication
Assemblée plénière du conseil national de la communication
Bujumbura, le 29 juin 2022 (Net Press) . Le conseil national de la communication a débuté ce matin une assemblée plénière de deux jours qui devra se pencher sur les réalisations de ce conseil et des perspectives d’avenir. A cette occasion, la présidente de ce Cnc, Vestine Nahimana, a fait savoir qu’il y a aujourd’hui 236 médias agréés et une cinquantaine dont les dossiers sont à l’étude.
Il s’agit des radios, des télévisions, de la presse écrite, de la presse en ligne ainsi que les radios communautaires. Selon la présidente du conseil national de la communication, il y a au moins 23 radios qui opèrent dans différentes provinces du pays.
Elle a indiqué que les populations croient généralement aux informations des médias, surtout les radios, d’où elle a demandé aux professionnels des médias et responsables de rester professionnels et de fournir au public, des produits qui respectent la culture et les mœurs du Burundi pour l’intérêt des consommateurs burundais et étrangers de l’information.
L’on saura qu’aujourd’hui même, l’institut des statistiques et des études économiques du Burundi, Isteebu, a rencontré les responsables des médias pour qu’ensembles, ils se penchent sur la médiatisation du recensement en vue pour cette année. Ce dernier se penchera sur l’effectif des populations, des ménages, de l’agriculture et de l’élevage.
La présidente du conseil national de la communication, Vestine Nahimana, qui était de la partie, a également demandé aux responsables des médias de bien faire ce travail. L’Isteebu envisage enfin d’organiser une formation pour les journalistes qui seront choisis par leurs rédactions respectives pour servir de points focaux de ce recensement. Ch.N.
Burundi – Rd Congo – Politique
« Kinshasa met les points sur les i sur les derniers préparatifs au mémorial du héros national Lumumba », dixit Rfi
Kinshasa, le 29 juin 2022 (Net Press) . Le recueillement se poursuit en Rd Congo plus d’une semaine après le retour de la dépouille de Patrice Lumumba. Le deuil national a débuté ce lundi 27 juin et le héros national doit être inhumé jeudi prochain, c’est-à-dire demain, Ndlr, dans un mémorial construit spécialement pour l’occasion.
Des voitures, des motos, des camions et des embouteillages, le début du deuil national n’a visiblement pas transformé le visage de la capitale Kinshasa. Néanmoins, d’immenses affiches avec le portrait de Patrice Lumumba et certaines de ses citations rappellent le programme de ces commémorations, qui doivent durer jusqu’au 30 juin, anniversaire des 62 ans de l’indépendance.
A l’échangeur de Limete, au bruit de la circulation s’ajoute celui des travaux. Alex Tshamala est le concepteur du mausolée qui va accueillir la dépouille de Patrice Lumumba : « C’est ça l’axe de ce site, explique-t-il en se mettant au milieu de l’échangeur. Et quand vous allez en fin de perspective, c’est là que vous avez le mémorial où reposera finalement notre héros national Patrice Lumumba ».
Un socle en marbre
A ses côtés, le chantier s’active pour finir dans les temps. Depuis le 19 avril, les ouvriers sont à l’œuvre jour et nuit, ajoute-t-il et ils finissent tout juste d’installer le socle en marbre sur lequel sera posé le cercueil. Un souhait de famille : « Etant donné que notre héros national était un grand chef coutumier, voilà pourquoi ils avaient souhaité que le socle soit en hauteur, environ d’un mètre ».
Après l’inhumation de jeudi, « on va s’arrêter deux jours, confie un responsable des travaux et puis on devra reprendre, car il reste encore du travail ». Il faudra en effet attendre le mois d’août pour que le lieu puisse accueillir ses premiers visiteurs. D.N.