Bujumbura, le 3 septembre 2022 (Net Press). Le chanteur rwandais Bruce Melodie a été relâché ce vendredi soir sur injonction du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Ntahangwa, Jean Christ Ntawuyamara, moyennant la remise d’une somme de 42 millions que le chanteur rwandais avait payé à l’homme d’affaires burundais, Toussaint Bankuwiha, qui lui avait donné une avance sur frais pour un évènement qui n’a jamais eu lieu qui devrait avoir eu lieu au snack bar « Guerra plazza », sis en zone Kamenge en 2018.
L’affaire remonte au 31 août 2022 lorsque le célèbre chanteur rwandais, Bruce Melodie, venait d’atterrir sur l’aéroport international Ndadaye Melchior et quelques minutes plus tard, lorsqu’il s’apprêtait à se rendre à son hôtel, il a été arrêté par quelques policiers puis transmis manu militari au cachot du commissariat de police judiciaire des parquets en zone Bwiza , en commune urbaine de Mukaza pour y être gardé à vue.
Il a été accusé par le porte-parole du ministère en charge de la sécurité publique dans ses attributions, Pierre Nkurikiye, « d’escroquerie ». Il était venu pour agrémenter les fêtes du nouvel an de 2018 il avait été invité par l’homme d’affaires Toussaint Bankuwiha, pour un concert au Snack Bar et boîte de nuit « Geurra Plazza », moyennant le versement d’une somme de 30 millions, un événement qui n’a pas eu lieu suite à l’interdiction du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique et depuis, la somme n’avait pas été remboursée.
Nous apprenons que dans la soirée de ce jeudi dernier, l’homme d’affaires a été remboursé cette bagatelle somme d’argent en guise de son relâchement et dans la foulée, au moment où il s’apprêtait à aller organiser le concert à l’hôtel Zion Beach, le chanteur rwandais avait exigé le versement de 30 millions de francs burundais comme frais de dédommagement après avoir reçu un même montant de remboursement, ce qui a ralenti la libération.
Et dans la soirée de ce vendredi, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Ntahangwa, Jean Christ Ntawuyamara, a ordonné la libération de l’artiste ainsi que sa remise d’une somme de 42 millions représentant les frais qu’il avait payé en faveur de l’homme d’affaires suivie de la tenue du concert dans l’enthousiasme de ses fans dans les enceintes de l’hôtel Zion Beach, au bord du Lac Tanganyika.
Un relâchement qui prend un tournant historique !
Nommé par décret n° 100/061 du 06 mai 2022, Jean Christ Ntawuyamara, le procureur de la République de Ntahangwa, est connu comme un homme de droit qui a juré sur tous les toits de ne pas marcher sous les bottes des puissants, comme l’annonce des informations concordantes qui fusent dans tous les coins.
Certains analystes se rappellent d’un procureur général de la République, Leonard Nduwayo sous l’ère Michel Micombero dans l’affaire Jérôme Ntungumburanye, qui opéra des arrestations et emprisonnements d’officiers et civils tutsi originaires de Jenda et Muramvya en 1971, accusés d’atteinte à la sûreté de l’État et de tentative de renverser les institutions établies. Il y avait à l’époque des rivalités entre les ressortissants du Sud et ceux du Centre du pays.
La parodie judiciaire du procès du major Jérôme Ntungumburanye et ses codétenus polarisa l’attention des Burundais et de la communauté internationale. Les pressions internes et externes, ne viendront pas à bout de la bravoure du procureur Léonard Nduwayo - pourtant originaire de Bururi - qui démontra que ce procès était monté de toutes pièces, ce qui a fait que ces prisonniers ont échappé au peloton d’exécution.
Les politiciens vont vite en besogne, une fosse commune avait été creusée sur le chemin de l’aéroport international de Bujumbura où devraient être enterrés ces prisonniers condamnés à mort. Cette fois-ci, le président Michel Micombero exerça son droit de grâce et commua les peines capitales en peines de prison. N.R.
Burundi - Politique
Le parti Sahwanya Frodebu fustige tout projet de coup de force contre les institutions élues au Burundi
Bujumbura, le 3 septembre 2022 (Net Press) . Dans une déclaration rendue publique samedi 3 septembre 2022 , le président du parti Sahwanya Frodebu, Pierre-Claver Nahimana, s’appuie sur la communication du président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, à l’issue de sa rencontre avec les magistrats centrée sur une communication du numéro un burundais qui indique qu’il y’aurait des personnes tentées d’opérer un coup de force contre les institutions élues. Le parti fustige ce projet tendant à accéder au pouvoir par un coup de force.
Selon cette déclaration, face à cette situation qu’elle qualifie d’« aggravante », le parti Sahwanya Frodebu déclare à l’opinion publique que le pays traverse une période très difficile compte tenu du contexte économique très contraignant face aux nombreux défis et besoins qui hantent la population burundaise où le pays doit affronter courageusement cette situation avec sagesse et sérénité et appelle tous les citoyens burundais à renforcer davantage leurs efforts sur les activités de production partout dans le pays et dans tous les services publics et privés.
Le parti Sahwanya Frodebu dit que dans son idéologie léguée par le héros de la démocratie, le président Ndadaye Melchior, il réfute toute solution aux problèmes burundais basée sur la force et la violence. Il rejette et décourage tout projet tendant à opérer un coup de force contre les institutions élues au Burundi et indique qu’un tel projet serait une remise en cause et mise en grave danger de tous les acquis de paix, de sécurité et de démocratie que le pays a déjà obtenus.
Le parti Sahwanya Frodebu appelle les dirigeants de la Nation ainsi que tout le peuple burundais à privilégier la voie du dialogue pour trouver des solutions aux problèmes politiques internes burundais et appelle les plus hautes autorités à initier des cadres de dialogue appropriés à cet effet.
De son coté, sur son compte tweeter, le porte-parole du président de la République, Alain Diomède Nzeyimana, parle d’une interprétation erronée du message du président de la République qui met en garde ceux qui instrumentalisent les défis du moment, d’ailleurs maitrisés, pour discréditer les autorités et saboter les actions gouvernementales à des fins politiques. N.R.
Burundi – Politique – Anniversaire
Il y a 35 ans, Pierre Buyoya prenait le pouvoir de force !
Bujumbura, le 3 septembre 2022 (Net Press) . C’était le 3 septembre 1987 quand un major inconnu du public fit irruption sur les ondes de la radio nationale pour annoncer la destitution de ses fonctions de président de la République du Burundi, Monsieur Jean-Baptiste Bagaza. Le communiqué était signé Major Pierre Buyoya.
Le président destitué était en mission officielle à Québec au Canada, dans le cadre de la francophonie. Il a appris la funeste nouvelle en plein sommet et selon ceux qui étaient sur place, les anciens présidents zaïrois Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga et rwandais Juvénal Habyalimana, qui étaient assis côte à côte, se sont donné la main en guise de satisfaction.
Jean Baptiste Bagaza avait eu des démêlés avec les deux hommes car, en 1978, il a menacé d’attaquer le Zaïre, du fait que son président lui réclamait la localité de Gatumba. La tension devenue très vive entre les deux pays, un article du journal « Jeune Afrique » intitulé « L’oreille menace la tête », dissuada Mobutu d’engager son pays sur la voie de la guerre.
Quant à Juvénal Habyalimana du Rwanda, il a été sommé de passer et réussir d’abord la deuxième session à l’université avant de réclamer quoi que ce soit. Il semble que l’ancien président rwandais avait échoué la première session en Médecine à l’université et au lieu de faire la deuxième, il a « fui » vers l’armée, d’où il est arrivé au pouvoir à la tête des blindés le 5 juillet 1973.
Pour revenir sur le coup d’Etat de Pierre Buyoya, il a appris que son prédécesseur faisait tout pour revenir au pays. A la question d’un journaliste qui voulait savoir ce qu’il ressentait suite à ce retour, il a répondu dans un français approximatif : « Nous pensons qu’il est impensable que Bagaza retourne au pays dans l’immédiat ».
Au cours de son règne, il dirigea vaille que vaille le pays, écoutant beaucoup plus la communauté internationale si bien qu’une certaine opinion a indiqué que Pierre Buyoya n’est pas un président de la République, mais un consultant de la communauté internationale à la tête du Burundi. Il mit en avant l’unité nationale ainsi que l’introduction de la démocratie sur demande de La Baule Mitterrandienne.
Les deux présidents voisins ont affiché leur réticence à introduire la démocratie au Zaïre et au Rwanda. Un humoriste burundais à l’époque des faits a comparé le régime de Pierre Buyoya à une pièce de théâtre de mauvais goût du début à la fin, où les spectateurs s’attendent à un passage intéressant mais en vain.
Le 1er juin 1993, il organisa les élections au suffrage universel et fut vomi par le peuple au profit de Melchior Ndadaye, qui n’exercera ses fonctions que pendant 102 jours comme président élu de la République. La suite est connue. Pierre Buyoya reviendra par un deuxième Coup d’Etat le 25 juillet 1996 contre Sylvestre Ntibantunganya et fut frappé par un blocus économique de la sous-région à partir du 31 juillet 1996.
Il s’engagera plus tard sur la voix des négociations à Arusha, un processus perçu différemment par des acteurs politiques et des militaires, ce qui a abouti à un accord de paix et de réconciliation controversé, signé le 28 août 2000 et quitta définitivement le pouvoir le 30 avril 2003. Que ce soit Buyoya I ou II, selon les époques, le résultat de sa politique a été toujours mitigé. J.M.
Burundi - Santé
La fistules obstétricales au centre du débat entre le ministère la santé publique et les professionnels des médias
Bujumbura, le 3 septembre 2022 (Net Press) . A l’occasion de l’organisation de la campagne de réparation des fistules obstétricales prévue du 5 septembre au 5 octobre 2022, le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, à travers le programme nationale de la santé de la Reproduction (Pnsr), avec l’appui technique et financier du fond des Nations Unies pour la population (Fnuap), a organisé ce vendredi un atelier de sensibilisation des journalistes sur la lutte contre la fistule obstétricale.
Selon le programme national de la santé de la reproduction, en collaboration avec le fond des nations unies pour la population (Fnuap), cet atelier a été organisé pour sensibiliser les journalistes pour mobiliser la population, en particulier les femmes, à adhérer à la campagne de réparation des fistules obstétricales afin de contribuer à la présentation et à la prise en charge de cette maladie.
Dr. Yolande Magonyagi, l’employée du fond des Nations unies pour la Population (Fnuap) dit que le centre Urumuri chargé de la réparation des fistules a été créé en 2010, où 3028 patients ont été soignés et lors de cette campagne, 100 femmes patientes seront réparées. N.R.