Muyinga, le 18 avril 2023 (Net Press) . Une personne du nom de Samuel Rukundo a été tué dans la soirée de ce 16 avril sur la colline de Tura, dans la commune de Giteranyi, de la province de Muyinga, au Nord-est du pays. Il a été tué au moyen des coups de poignards par un voisin du nom de Silas Rwemera.
Selon les mêmes sources, celui-ci soupçonnait la victime de relations intimes avec sa femme et il se fait que ce soir, les deux personnes étaient ensembles, en train de causer. Il a profité de cette occasion pour le poignarder. Il semble que le défunt se soit réfugié dans la maison pour l’éviter, mais l’autre l’y a poursuivi pour le parachever. Le meurtrier est entre les mains des forces de l’ordre. Ch.N.
Burundi – Politique
Le colonel Alfred Museremu destitué…
Bujumbura, le 18 avril 2023 (Net Press). Nous apprenons que le colonel Alfred Museremu, un officier supérieur très craint dans le passé, a été démis de ses fonctions de patron du service de renseignement intérieur ce 17 avril 2023. Il a été remplacé à ce poste par le colonel Pierre Claver Nzisabira, qui était jusqu’ici permanent au conseil national de la sécurité.
Le colonel Alfred Museremu avait été également destitué en juillet 2022, une décision qui a été ressentie commune une augure du limogeage du général Alain Guillaume Bunyoni à la tête du gouvernement burundais. Coïncidence ou pas, cette destitution a eu lieu au moment où il y avait une fouille-perquisition chez son ancien mentor, dans les résidences de Bujumbura et de Rutana, au Sud-est du pays.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que lors de la fouille-perquisition au domicile du général Alain Guillaume Bunyoni à sa résidence du quartier Gasekebuye, celui-ci n’était pas à la maison, d’où une hypothèse qu’il aurait été averti par des policiers parmi ceux qui allaient exécuter cette mission.
C’est dans ce contexte que le colonel Alfred Museremu et le commandant de la brigade anti-émeute, Désiré Uwamahoro, ont été arrêtés depuis hier même, accusés d’avoir prévenu l’ancien premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni qui, selon la radio Voix de l’Amérique, serait déjà en Tanzanie. Le domicile du colonel Alfred Museremu aurait été fouillé hier soir. D.N.
Burundi – Energie - Opinion
Vers le manque encore une fois du carburant ?
Bujumbura, le 18 avril 2023 (Net Press). C’est la question qui est revenue ce matin dans la l’esprit de la plupart des habitants du sud de la mairie de Bujumbura quand ils ont vu des voitures s’aligner devant toutes les stations de carburant situées à l’Avenue du Large, du côté de Kinindo Ouest. Ceux qui ont constaté cela ont décidé de chercher de l’argent afin de se faire servir avant que la pénurie ne soit totalement déclarée.
Ceux qui attendaient sur des stations se demandaient à quand allait prendre fin le feuilleton interminable de la pénurie du carburant dans ce pays. Outre qu’on a toujours parlé de petits problèmes de chargement dans la capitale économique tanzanienne, le côté officiel a toujours rassuré de trouver une solution à ce problème.
Dernièrement, une autre information est venue grossir l’argumentaire : le retour dans le pays de l’international Taruk Bashir, un pétrolier de renom, car son départ avait causé du désordre dans l’importation de l’or noir. Ils osent croire que cette pénurie ne soit pas étendue sur toute la capitale économique car dans les autres communes de la mairie, semble-t-il, il n’y avait pas de fils de véhicules devant les stations. J.M.
Burundi – Société - Travail
Des enseignants à la retraite demandent la mise en application de la loi sur la protection sociale
Bururi, le 18 avril 2023 (Net Press). Les enseignants retraités de la province de Bururi, au Sud du pays, réclament la mise en application de la nouvelle loi sur la protection afin d’améliorer les conditions de vie des enseignants qui sont à la retraite car la pension à la retraite sera égale au salaire de leur dernier mois.
Des sources recueillies auprès des enseignants qui sont en retraite en province de Bururi demandent au gouvernement de mettre en application la loi sur la protection sociale promulguée en mars 2022. Ces enseignants attendent les ordonnances ministérielles et autres lois d’accompagnement pour la mise en application de cette loi.
Ces enseignants se demandent ce qui bloque la mise en application de cette loi du moment que le chef de l’Etat Burundi a annoncé que désormais, chaque fonctionnaire à la retraite percevra la pension à la retraite égale au salaire mensuel du dernier mois.
Certains anciens pensionnés enseignants indiquent que cette loi est discriminatoire dans la mesure où elle accorde beaucoup d’avantages aux fonctionnaires qui sont partis à la retraite à partir du premier janvier 2020.
Ces enseignants indiquent que la mise en application de cette loi va leur permettre d’améliorer les conditions de vie. Signalons que chaque année un nombre considérable d’enseignants partent à la retraite selon des sources proches de la direction provinciale de l’éducation à Bururi. F.N.
Burundi – France – Politique
« L’allocution télévisée d’Emmanuel Macron accueillie par un concert de casseroles », d’après Rfi
Paris, le 18 avril 2023 (Net Press). Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à travers la France dans la nuit de lundi à mardi pour crier à nouveau leur désaccord avec la réforme des retraites, promulguée par le président français malgré trois mois de protestations.
Des coups de cuillères sur des casseroles. Objectif pour ces manifestantes : faire le maximum de bruit et montrer à Emmanuel Macron qu’elles ne lâcheront rien, après l’allocution présidentielle : « On a un président qui fait la sourde oreille face à son peuple qui hurle. Eh bien, nous non plus, on n’a pas envie de l’écouter en fait », explique l’une d’elles.
« Ce qu’on voit, c’est qu’il passe en force contre l’avis des gens, contre l’avis de la majorité de la population en France », souligne une autre manifestante. « Les syndicats continuent à se battre et on continue à se battre », assure une dernière.
Contre le dédain du président, contre les violences policières… La colère va au-delà du report de l’âge légal de la retraite à 64 ans. Marcel est un ancien chercheur en biochimie : « Si vous entendez les casseroles taper, c’est parce qu’elles sont vides, parce que tout est cher ».
Puis quelques centaines de personnes s’engouffrent dans les rues adjacentes. Des poubelles sont renversées, incendiées. Des barrières de chantier entassées en travers de la chaussée. Martin est étudiant : « On a essayé de manifester pacifiquement et on ne s’est pas fait écouter. Force est de constater que ce qui fait du bruit à l’international, c’est quand même ça, ces rues qui sont incendiées… »
Sous les huées et les slogans anti-policiers, les agents de la très décriée BRAV-M, une brigade motorisée, chargent les manifestants. L’air est saturé de gaz lacrymogène. La course-poursuite finira tard dans la nuit.
Incidents à Lyon
Plusieurs autres « casserolades » étaient prévues dans Paris et partout en France. Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis sur le Vieux-Port de Marseille avant de se diriger vers l’hôtel de ville, certains scandant « Macron démission ».
A Lyon, selon la préfecture, plusieurs incidents se sont produits peu après 21h après un rassemblement devant l’Hôtel de ville. « Lors d’une manifestation sauvage », un groupe d’individus ont forcé une porte de la mairie du 1er arrondissement avant de s’introduire dans le bâtiment et d’en taguer les murs de l’entrée, relate le communiqué de la préfecture.
D’autres ont incendié la devanture du poste de la police municipale de l’arrondissement et dans le même temps, un incendie s’est déclaré au sous-sol d’un immeuble mitoyen. Sur le parcours de cette manifestation sauvage, des jets de projectiles et des tirs de feux d’artifice ont visé les forces de l’ordre qui ont alors répliqué par des tirs de gaz lacrymogène.
Deux policiers ont été blessés au cours de la soirée. La préfète de région a réagi en condamnant fermement « ces atteintes aux biens publics » et assuré de son soutien les forces de l’ordre. L’ONG altermondialiste Attac, qui avait lancé un appel à des « casserolades » devant les mairies, avait recensé « plus de 300 rassemblements » en France. J.M.