Bujumbura, le 3 mai 2023 (Net Press) . Le 3 mai de chaque année, le monde entier célèbre la journée de la liberté de la presse. C’est une journée où tous les intervenants dans le domaine de la communication dressent le bilan de l’année écoulée et arrêtent des perspectives d’avenir de leur métier.
Mais le travail de journaliste rencontre plusieurs difficultés, à commencer par celles posées par les consommateurs de l’information qui sont très exigeants, qui voudraient que des professionnels des médias creusent davantage l’information pour être le plus complets possibles.
C’est également le cas des détenteurs d’information qui ne la livrent pas ou alors qui informent ceux qu’ils veulent, en fonction de leur sensibilité ou leur appartenance politique. C’est aussi les autorités politiques qui veulent gérer les médias qui, à leur tour, veulent devenir indépendants.
Les médias veulent informer le public sur tout ce qui se passe, de bon ou de mauvais, contre le gré des hommes politiques qui veulent par contre gagner la confiance des populations, des électeurs éventuels en somme qui les portent au pouvoir. C’est pour cela d’ailleurs que sous d’autres cieux, la presse est qualifiée de 4ème pouvoir, après l’exécutif, le législatif et le judiciaire.
L’exercice du métier est enfin impossible dans un pays où il y a la guerre. C’est dans ce contexte que des journalistes meurent alors qu’ils tentent de chercher des informations dans des zones de combat. D’autres sont emprisonnés pour avoir livré des informations qui ne plaisent pas aux gestionnaires des pays, surtout ceux en voie de développement pour ne pas dire du Tiers-Monde.
Dans notre pays, suite à l’instabilité politique dans le passé proche, des journalistes ont été obligés de fuir le pays, d’autres condamnés et d’autres encore se sont autocensurés sous le régime du Cndd-Fdd, version Pierre Nkurunziza, de 2015 à 2020. Il y a également des moyens des médias qui ne leur permettent pas de « chasser » l’information partout où elle est et par conséquent, de travailler comme il faut.
Par contre, le président Evariste Ndayishimiye, issu de la même formation politique, n’est pas hostile à l’indépendance des médias. Il a déjà rencontré des professionnels des médias à plusieurs reprises, que ce soit dans des conférences publiques, au palais présidentiel Ntare House, à Kiriri Garden, etc. Il a toujours déclaré que rien ne peut se faire sans les médias. Il a, dès son entrée en fonctions en 2020, procédé à la libération de 4 journalistes du groupe de presse Iwacu.
Le seul bémol, l’on peut dire que la journée de ce 3 mai arrive au lendemain de la confirmation, par le juge d’appel, de la condamnation à 10 ans de prison et à une amende d’un million de nos francs, retenue au premier degré par le tribunal de grande instance de Mukaza, à l’endroit de la journaliste Floriane Irangabiye.
Rappelons que cette dame vivait en exil et travaillait pour la radio Igicaniro. Elle a été accusée d’atteinte à la sécurité du pays. Au moment où elle venait voir sa famille, elle a été arrêtée et conduite au service national des renseignements. Plus tard, elle a été transférée à la prison de Muyinga, au Nord-est du pays, où elle vient de passer le 8ème mois d’incarcération.
Même les Nations-Unies commémorent cette journée. La rédaction a pu se procurer d’une déclaration du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, à cette occasion. Elle le livre intégralement à son lectorat.
« Cela fait trente ans qu’à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la communauté internationale célèbre le travail des journalistes et des autres professionnels des médias.
« Cette journée met en lumière une vérité fondamentale : notre liberté dépend entièrement de celle de la presse.
« La liberté de la presse est le fondement même de la démocratie et de la justice. Grâce à elle, nous disposons de tous les faits dont nous avons besoin pour façonner notre opinion et dire la vérité aux détenteurs du pouvoir. Le thème de cette année nous rappelle que la liberté de la presse est vitale pour les droits humains.
« Mais aux quatre coins du monde, la liberté de la presse est attaquée.
« La vérité est menacée par la désinformation et les discours de haine, qui cherchent à brouiller la frontière entre les faits et la fiction, entre la science et le complotisme.
« Le fait que l’industrie des médias soit de plus en plus concentrée entre les mains de quelques-uns, l’effondrement financier de dizaines d’organes de presse indépendants et la multiplication des lois et règlements nationaux qui musèlent les journalistes aggravent la censure et menacent davantage la liberté d’expression.
« Parallèlement, les journalistes et les autres professionnels des médias sont directement pris pour cibles, en ligne et hors ligne, tandis qu’ils accomplissent leur travail d’une importance vitale. Ils sont régulièrement harcelés, intimidés, faits prisonniers et maintenus en détention.
« Au moins 67 professionnels des médias ont été tués en 2022, soit une augmentation sidérante de 50 % par rapport à l’année précédente. Près de trois quarts des femmes journalistes ont subi des violences en ligne, et une sur quatre a été menacée physiquement.
« Il y a 10 ans, l’ONU a établi un plan d’action sur la sécurité des journalistes, afin de protéger les professionnels des médias et de mettre fin à l’impunité des crimes commis contre eux.
« Chaque année, en cette Journée mondiale de la liberté de la presse, le monde doit s’exprimer d’une seule voix.
« Cessez les menaces et les attaques.
« Cessez de faire prisonniers et de maintenir en détention des journalistes qui ne font que leur travail. Cessez les mensonges et la désinformation.
« Cessez de vous en prendre à la vérité et à celles et ceux qui la font jaillir.
« Le monde se tient aux côtés des journalistes qui osent défendre la vérité ». J.M.
Burundi – Sécurité
Cibitoke : découverte d’un corps sans vie d’une jeune fille
Cibitoke, le 3 mai 2023 (Net Press). Nous sommes dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, plus précisément dans la commune de Mabayi, où un corps sans vie d’une jeune fille a été découverte par des femmes qui cherchaient du bois de chauffage. Cela a eu lieu en date du 1er mai dans l’après-midi, vers 16 heures.
Cette fille a été reconnue comme étant une jeune demoiselle du nom de Sandrine Nkunzimana, âgée de 25 ans, qui venait de terminer ses études secondaires. Les circonstances de cette mort ne sont pas encore connues, mais un jeune qui lui tenait souvent compagnie, a été arrêté pour des raisons d’enquêtes.
Sa famille estime qu’il s’agit d’une perte énorme et demande qu’il y ait des enquêtes impartiales suivies de sanctions exemplaires pour l’auteur de ce meurtre. Elle est convaincue que cette jeune a été tuée car elle avait disparu depuis quelques jours. D.N.
Burundi – Economie – Justice
Arrestation à Bujumbura des cambistes
Bujumbura, le 3 mai 2023 (Net Press). Selon des informations dignes de foi en provenance de la capitale économique Bujumbura, 18 changeurs de monnaie ont été attrapés en flagrant délit d’opérations clandestines de change. Selon les mêmes informations, ils ont été placés sous mandat d’arrêt.
Ils auraient été présentés au parquet hier vers 16 heures et les mêmes sources rapportent qu’ils ont été transférés à la prison centrale de Mpimba. Comme infraction, ils sont poursuivis pour atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale. Selon une opinion, ils auraient enfreint les nouvelles mesures de la banque centrale. Ch.N.
Burundi – Travail - Syndicats
La Cosybu s’insurge contre la suspension des cotisations des syndicalistes
Bururi, le 3 mai 2023 (Net Press). Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, répondant à l’intervention du président de la confédération syndicale du Burundi (Cosybu), a indiqué que certains syndicalistes sont membres de plus d’un syndicat contre leur volonté. Cela est inadmissible, le gouvernement doit réguler face à de nombreuses lamentations des syndicalistes.
Dans son discours, le président de la confédération syndicale du Burundi (Cosybu), Célestin Nsavyimana, en marge de la célébration de la fête des travailleurs qui a eu lieu ce lundi le 1er mai à Bururi, au Sud du pays, a fustigé certains responsables qui s’ingèrent dans le fonctionnement des syndicats.
Il a soulevé le problème de suspendre les cotisations des syndicalistes alors que les syndicats ne fonctionnent qu’à base de ces cotisations et a demandé que cette mesure soit levée pour permettre aux syndicats de fonctionner.
Evariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi étant au stade de Kabuye à Bururi a répondu au président de la Cosybu qu’un certain nombre de syndicalistes se sont retrouvés étant membres de plus d’un syndicat contre leur gré. Cela est inadmissible, a-t-il martelé. Les syndicats sont tenus à mieux s’organiser afin que ce désordre cesse.
Le gouvernement doit s’ingérer lorsqu’il y a beaucoup de lamentations des syndicalistes qui ont été forcés d’adhérer à plusieurs syndicats. Il a recommandé aux responsables des syndicats de mieux organiser leurs syndicats afin que ces lamentations de certains syndicalistes cessent.
Certains syndicalistes demandent aux responsables des syndicats de mettre un accent sur le principe de la redevabilité et la transparence dans la gestion des cotisations des syndicalistes. Signalons que ces dernières années il y a eu prolifération des syndicats. F.N.
Burundi – Russie – Ukraine – Sécurité
Le Kremlin accuse Kiev de vouloir assassiner Poutine et dénonce une tentative d’acte terroriste
Moscou, le 3 mai 2023 (Net Press). La Russie a affirmé aujourd’hui avoir abattu deux drones ukrainiens qui tentaient d’attaquer le Kremlin, tout en dénonçant également une tentative d’assassinat de Vladimir Poutine à quelques jours des célébrations militaires à Moscou. Dans la nuit de mardi à mercredi, deux drones qui visaient le Kremlin ont été mis hors service grâce à l’utilisation de systèmes radar, selon la présidence russe.
Le Kremlin a poursuivi qu’il voit ces actions comme une tentative d’acte terroriste et un attentat contre la vie du président Vladimir Poutine. Cependant, le président Poutine n’a pas été blessé, selon toujours la présidence russe. J.M.