Bujumbura, le 6 mai 2023 (Net Press). La capitale économique Bujumbura accueille aujourd’hui le 11ème sommet de haut niveau du mécanisme de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba pour la République démocratique du Congo et la région. Les chefs d’Etat discuteront de la paix et de la sécurité dans l’est de ce vaste pays.
Ce mécanisme regroupe 13 pays mais nous apprenons qu’il y aura des absents et qui ne sont pas des moindres. Il s’agit du président du Rwanda, Paul Kagame, dont le pays est accusé par Kinshasa de soutenir le M23 et le président du Kenya, William Ruto. Ce dernier dirige la force est-africaine déployée dans l’est de la Rdc.
Il semblerait que le courant ne passe plus entre Nairobi et Kinshasa depuis le remplacement du commandant en chef de cette force, qui était de nationalité kenyane. Selon nos sources, l’objectif de ce sommet est de ranimer l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans l’est de la Rdc et la région, un accord-cadre signé à Addis-Abeba il y a 10 ans.
Les deux absences, qui sont en réalité des acteurs-clé dans la résolution pacifique de l’est de la Rdc, poussent les observateurs à douter quant aux objectifs qui seront atteints par le sommet de Bujumbura. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons d’ailleurs que seuls quatre présidents ont fait le déplacement de Bujumbura.
Il s’agit de Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda, du Sud-Africain Cyril Ramaphosa, du Centrafricain Faustin Archange Touadéra et d’Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo, de la République démocratique du Congo ainsi que leur hôte, Evariste Ndayishimiye. Antonio Guterres de l’Onu et Moussa Mahamat Faki, de l’Union africaine, sont également à Bujumbura.
Signalons en outre qu’au terme de ce sommet, le président de la Rdc va passer le témoin à son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, qui est également président de la communauté de l’Afrique de l’Est pour une période d’une année et qui a été chargé d’autres fonctions par le dernier sommet des Chefs d’Etat d’Addis-Abeba.
Des analystes indiquent que le sommet de Bujumbura se tient à la veille des élections présidentielles qui se dérouleront au mois de décembre en Rd Congo. Plus l’échéance électorale approche, plus le président congolais tire à boulets rouges sur le Rwanda et la force est-africaine déployée dans l’est de la Rdc.
Ils estiment que le président congolais tente de distraire l’opinion de son pays et si possible, la dissuader pour suspendre le mouvement électoral comme l’a fait son prédécesseur direct, Joseph Kabila Kabange, car il trouve qu’il pourrait jouer perdant lors des prochaines élections, au regard des critiques acerbes de l’opposition vis—à-vis du bilan des cinq dernières années de son pouvoir. J.M.
Burundi – Environnement
Une partie du tronçon Bujumbura – Gatumba sous l’eau
Bujumbura, le 6 mai 2023 (Net Press). Selon des témoignages des habitants de Kajaga qui sont sur place, ce quartier a été attaqué par l’eau suite aux pluies diluviennes de ces derniers jours. Des maisons entières sont inondées et les populations locales, au regard de la situation, ne savent pas sur quel saint se vouer.
Selon les mêmes informations, il y a des populations qui sont bloquées dans leurs maisons et d’autres qui ont dû fuir dans des maisons à étages. L’on peut apercevoir par endroits des hippopotames et des crocodiles dans ce quartier, ce qui a créé une panique généralisée dans cette zone.
La rédaction a pu contacter un homme ressortissant de Gatumba, Honorable Jean Samandari, qui a confirmé les faits. Il a indiqué que le tronçon, qui va du Pont Pékin jusque dans la localité de Gatumba, est couvert d’eau. Malgré cela, il a précisé à la rédaction que la route reste tout de même praticable par les véhicules. D.N.
Burundi - Education
« Le dialogue social n’a plus sa place chez les autorités du ministère de l’éducation nationale », estime le journal La Voix de l’Enseignant
Bujumbura, le 6 mai 2023 (Net Press). Le mémorandum des syndicats des enseignants réunis au sein de la COSESONA met en lumière les conditions de travail et de vie des fonctionnaires enseignants. Les questions soulevées parlent de la politique salariale, le régime des pensions, l’accès au crédit, la réaffectation des enseignants D7 et l’absence de dialogue social au sein du ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique.
Par ailleurs, notre confrère constate qu’il y a dissémination des articles de recherche scientifique sur le paysage médiatique burundais. L’Université du Lac Tanganyika organise du 3 au 4 Mai 2023 un atelier de dissémination de 13 articles de recherches scientifiques, un atelier qui s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la professionnalisation des médias (PAPROM en sigle) conduit par le Centre d’Analyse et de Recherche Interdisciplinaire sur le Développement de la Région des Grands-Lac (CARID-RGL).
Plusieurs défis ont été relevés par les treize chercheurs ayant présenté leurs articles notamment ceux en rapport avec la formation des journalistes et ceux en rapport avec le financement des médias.
L’hebdomadaire évoque également un don de sang au Lycée Communal de Mutimbuzi. Du ressort de la province scolaire de Bujumbura, le Lycée Communal de Mutimbuzi est un site de collecte de sang. Ce sang est donné pour secourir les malades hospitalisés qui sont dans le besoin.
Les éducateurs et les élèves dudit établissement dont l’effectif ne cesse de s’accroître s’acquittent de cet acte charitable depuis janvier 2018. Le sang y est collecté annuellement en janvier, mai et septembre.
Enfin, ce journal informe que le Ministère de l’éducation a donné un ultimatum pour les directeurs qui n’ont pas encore retiré les diplômes des années antérieures, qu’ils risquent de perdre leurs postes si une fois ce retrait ne se fasse pas dans les meilleurs délais. Ch.N.
Burundi – France - Politique
« France : un Conseil présidentiel du développement s’est tenu à Paris », dixit Rfi
Paris, le 6 mai 2023 (Net Press). Le président français Emmanuel Macron a tenu, hier, vendredi 5 mai, un conseil présidentiel du développement. Le premier depuis 2020. Cet organe sert à donner un cadre à la politique française de solidarité internationale. La réunion avec des ministres et opérateurs du secteur visait à préparer la conférence internationale de Paris des 22 et 23 juin pour un nouveau pacte financier mondial, pour doper les financements des pays du Sud.
Face aux crises multiples, du réchauffement climatique, de la guerre en Ukraine ou encore du covid-19, Emmanuel Macron souhaite « un nouveau pacte mondial plus juste et plus solidaire ». La France se présente comme un bon élève de l’aide au développement. Avec une enveloppe passée à quinze milliards d’euros, soit le quatrième rang.
Mais avec les leçons tirées du Covid-19 et de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron veut de nouvelles orientations. Le président français a donc listé dix objectifs stratégiques, comme financer la transition énergétique des pays pauvres, protéger les réserves de carbone, soutenir les systèmes de santé, développer l’entreprenariat africain ou encore garantir la souveraineté alimentaire.
L’Afrique sera donc particulièrement concernée. Pour Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat au Développement, « la question, c’est avoir une utilisation de l’aide qui peut impacter la vie des citoyens. Vu le contexte international, il faut qu’on donne des réponses qui vont vite, qui sont flexibles ».
La recherche d’un partenariat équilibré
Cadrant avec ces dix points, la Première ministre, Elisabeth Borne, devrait annoncer des mesures avant le sommet de juin. Mais dans un contexte de défiance envers la France en Afrique, la secrétaire d’Etat Zacharopoulou attend un partenariat équilibré : « Nous n’avons pas de pré carré. Nous devons être prêts à travailler avec qui a envie de travailler avec nous dans une relation transactionnelle. Il y a des pays avec lesquels on peut – pour un moment – ne pas travailler ensemble. Mais après quelques années, les relations peuvent reprendre. »
Le président Emmanuel Macron veut aussi mobiliser la société française. Il a annoncé la création d’ici 2027, de 3.000 postes à destination des jeunes, des emplois d’experts et de volontaires au sein d’Ong, administrations et organisations internationales. J.M.