Cibitoke, le 28 mai 2021 (Net Press). Trois corps sans vie en décomposition et en tenues militaires burundaises ont été découverts ce jeudi 27 mai dans les parages de la réserve naturelle de la Kibira, sur la colline Ruhembe, de la zone Bumba, en commune Bukinanyana, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
Un militaire qui a requis l’anonymat dit que l’armée burundaise n’a perdu personne de ses éléments. L’administration locale, de son côté, a ordonné leur enterrement car elle s’est rendu compte que leur identification est tout simplement impossible au regard de l’état dans lequel les corps se trouvaient. N.R.
Burundi - Sécurité
Le marché central de Muramvya criblé d’une attaque à la grenade
Muramvya, le 28 mai 2021 (Net Press) . Trois personnes ont été blessées lors d’une attaque à la grenade de ce jeudi 27 mai vers 19h 15 au marché central de Muramvya, au Centre du pays. Selon des informations recueillies sur place, avant que la grenade n’explose, il y a eu coupure de courant électrique quelques 10 minutes avant.
Les mêmes informations poursuivent qu’après le forfait, l’électricité n’a pas tardé à se rétablir, ce qui fait dire à certains que l’attaque était préméditée même si ses auteurs n’ont pas été identifiés. Nous apprenons que ce marché est jusqu’ici fermé et qu’une armada de policiers encerclent ce centre commercial. Dix personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquêtes.
Pour rappel, en date du 23 mai dernier dans la soirée, une femme âgée de 49 ans du nom d’Innocente Niyonkuru, qui cohabitait avec sa marâtre, avait été retrouvée morte à quelques 300 mètres de chez elle sur la colline Buniha, dans la commune de Kiganda, de la même province de Muramvya
Il y a quelques semaines, cette région avait été également victime d’une attaque de bandits armés, selon une version officielle, dans la localité de la rivière Mubarazi, de la commune et province de Muramvya. Une dizaine de personnes, dont un officier supérieur et son enfant, avaient trouvé la mort dans cette attaque.
L’on sent que l’insécurité augmente d’un cran un peu partout dans le pays car, outre les provinces de Cibitoke et de Muramvya, les autres localités qui comptent souvent leurs morts sont notamment les provinces de Kirundo et de Muyinga, au Nord et au Nord-est du pays, celle de Mwaro également, au Centre du pays et la mairie de Bujumbura qui a subi des attaques à la grenade à la fin de la semaine dernière. N.R.
Burundi - Justice
Les meurtriers de l’ancienne députée de l’Eac condamnés
Bujumbura, le 28 mai 2021 (Net Press) . Le tribunal de la commune de Ntahangwa a condamné quatre personnes présumées assassins de Hafsa Mosi, ancienne députée de l’Eac et ancienne ministre de la communication, tuée en plein jour en date du 13 juillet 2016, non loin de chez elle à Mutanga-Nord.
Selon le tribunal, deux d’entre elles ont été condamnées à perpétuité alors que deux autres l’ont été à termes. Une des deux autres tirera 10 ans de prison et un autre 5 ans avec une amende de 100.000 Fbu. J.M.
Burundi - Politique
Le président de la République rencontre les policiers de la garnison de Bujumbura
Bujumbura, le 28 mai 2021 (Net Press). Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a rencontré aujourd’hui les officiers de la police pour une séance de moralisation comme il l’avait fait hier à l’Iscam à l’endroit des officiers militaires. Ici aussi, la rencontre a été à huis clos. D.N.
Burundi - Education
Des polémiques autour d’une passation de concours post-fondamental
Bujumbura, le 28 mai 2021 (Net Press). Le fils de l’ancien ministre de l’éducation et de la recherche scientifique, Gaspard Banyankimbona, a été attrapé en fragrant délit ce mercredi 26 mai en possession d’une grille de correction en pleine passation du concours post-fondamental au Lycée Sos H.G. L’enseignant a confisqué sa copie et l’a expulsé dehors et à la grande surprise de tout le monde, après une trentaine de minutes, l’élève a repris l’examen.
Selon nos sources sous couvert d’anonymat, après que le fils de cet ancien haut gradé de la République eut été expulsé dehors, quelques éléments de la police ont discuté avec l’enseignant qui l’avait fait sortir. Ces échanges ont abouti à la reprise de la passation du concours par l’élève alors que la plupart de ses pairs étaient en train de rentrer après avoir terminé au bout du temps réglementaire, les épreuves de langue 2 (Anglais et Kiswahili) et de mathématiques.
Selon la même source, cet enseignant a accordé aussi à l’élève les trente minutes perdues dehors. Ce qui fait que le fils de l’ancien ministre a continué de passer le concours seul en classe pendant que l’enseignant qui l’avait attrapé le surveille. Ceci est apparu comme une action de deux poids deux mesures car une autre fille, qui avait été surprise en train de "vérifier" chez son voisin, a été expulsée en bonne et due forme.
L’on saura que l’ancien ministre de l’éducation et de la recherche scientifique de juin 2020 au 13 avril 2021, Gaspard Banyankimbona, a quitté ce poste pour devenir le patron de l’inter–university council, l’une des institutions de la communauté est-africaine. Il y est parvenu au terme d’un test de sélection qu’il a réussi.
Contacté par la rédaction, le porte-parole du ministère de l’éducation et de la recherche scientifique à ce sujet, il a indiqué ne pas être au courant de cette affaire, qu’il va se renseigner et qu’il s’exprimera plus tard.
L’on se rappellera que l’ancienne ministre de l’éducation, Janvière Ndirahisha, avait elle aussi attrapé en flagrant délit le directeur de l’école fondamentale de Buterere, en uniforme d’élève, en train de passer l’examen d’Etat au lycée du Lac Tanganyika pour le compte d’un de ses éduqués. Il avait été emprisonné mais l’on a l’impression que cette tendance ne fléchit pas, en témoigne la récente tricherie des examens dans la direction communale de l’enseignement de Ntahangwa. N.R.
Burundi - Education
"Le Concours National 2021 : une organisation minutieuse", dixit La Voix de l’Enseignant
Bujumbura, le 28 mai 2021 (Net Press) . Le concours national de cette édition 2021 présente une organisation minutieuse évitant toute sorte de fraude. Les surveillants proviennent d’une autre province autre que celle des candidats. Une mobilisation générale de l’administration centrale du ministère de l’éducation nationale, de l’administration territoriale de la sécurité jusqu’à la cellule déconcentrée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 90.670 candidats, 2.727 écoles, 952 centres de passation, 119 superviseurs communaux, 16 provinciaux et 3.835 surveillants.
Ce confrère trouve que les enseignants sont préoccupés par l’organisation des examens en réseaux. En effet, après une correspondance lui adressée, le 20 mai 2021, le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique s’est entretenu avec les 9 représentants des syndicats du secteur de l’enseignement réunis au sein de la COSESONA (Coalition des Syndicats des Enseignants pour la solidarité Nationale et la Défense des Droits socioprofessionnels) ce mercredi 26 mai 2021. Les échanges étaient fructueux, une appréciation des participants.
Malgré cela, les enseignants estiment qu’il y a un calendrier des activités de fin d’année scolaire trop surchargé. Conformément au calendrier scolaire établi par le ministère de l’éducation, les écoles publiques et privées ont un délai de quinze jours ouvrables, du 15 juin au 7 juillet 2021 pour organiser les examens, faire le travail des bulletins, procéder à la délibération et à la passation des examens de repêchage.
Les enseignants et les directeurs des établissements trouvent qu’il est difficile d’accomplir toutes ces activités dans un délai si court, étant donné les effectifs des élèves élevés qui demandent plus de temps de correction et de travail des bulletins. Ils demandent au ministère de l’éducation de laisser les directions réajuster le calendrier comme elles le faisaient avant pour éviter les erreurs de correction et dans le travail des bulletins, sources de nombreuses réclamations. Ch.N.
Burundi - Rwanda –Diplomatie
Le président français reconnaît les responsabilités de son pays dans le génocide rwandais
Kigali, le 28 mai 2021 (Net Press) . Alors qu’il effectuait une courte visite officielle à Kigali, Emmanuel Macron, président de l’Hexagone, a reconnu les responsabilités de la France dans le génocide des Tutsi, tout en scellant le rapprochement diplomatique entamé en 2017…
Rappelons en passant qu’Emmanuel Macron est le deuxième président français qui foule le sol rwandais après Nicolas Sarkozy en février 2010. qui avait lui aussi déposé des gerbes de fleurs sur le mémorial de Gisozi, dans la capitale Kigali comme cela a été le cas hier.
Emmanuel Macron, lors de son discours, avait souligné qu’il se mettait débout de façon humble devant le peuple rwandais pour reconnaître les responsabilités de son pays dans le génocide des Tutsi du Rwanda voici 27 ans.
Son discours a été diversement interprété. L’organisation de lutte contre le génocide dans ce pays, Ibuka, s’est dit indigné de voir que le président français n’a pas présenté ses excuses alors qu’il en avait l’occasion. Mais de son côté, le président Kagame satisfait, a fait savoir que le discours du président français avait plus de valeur que d’excuses.
D’ailleurs, en termes de pardon, Emmanuel Macron estimait qu’il n’y a pas moyen de demander pardon pour un génocide consommé, on le regrette, on vit avec et l’on arrête des stratégies pour le plus jamais ça.
Les deux pays se sont engagés pour chercher un avenir meilleur commun, d’où le président Macron a promis le retour de l’ambassade de France au Rwanda absente depuis 2015. N.R.