Bururi, le 3 août 2021 (Net Press). Deux personnes ont été tuées dans la soirée de ce lundi 2 août sur la colline Mugendo-Ndengo, commune Mugamba, en province de Bururi, au Sud du pays, par un domestique. Selon les informations à notre disposition, il s’agit d’une femme de Fréderic Niyonizigiye et de sa fille.
Des sources sur place indiquent que les victimes ont été abattues à l’aide d’une hache et la jeune fille a été enterrée au pied d’un bananeraie. Après l’acte, l’auteur est allé vendre une vache de ce ménage, ce qui a attiré la curiosité des témoins qui ont appelé par voie téléphonique Fréderic Niyonizigiye pour se rassurer si c’est lui qui a donné l’autorisation à son domestique de la vente de cette vache. Celui-ci étonné, a demandé qu’il soit plutôt appréhendé mais ce dernier avait déjà pris le large, soupçonnant que son geste pouvait être révélé à tout moment.
Les voisins se sont précipités au domicile de Fréderic Niyonizigiye et ont trouvé un corps sans vie de son épouse de, sa jeune fille a été déterrée au pied des bananeraies. Cinq personnes voisines de ce ménage sont entre les mains de la police pour des raisons d’enquêtes.
L’on saura qu’en l’espace de trois jours, quatre personnes ont été tuées en province de Bururi, l’une en commune de Matana et l’autre en commune de Songa. Fréderic Niyonizigiye, connu sous le sobriquet de « Ruvuto » dont les siens ont été tués ce lundi, était un rescapé des massacres survenu à Muramvya. N.R.
Burundi - Politique
Cinquante-huitième réunion de ministres africains des finances avec le Fmi et de la banque mondiale
Bujumbura, le 3 août 2021 (Net Press) . C’est à partir de ce mardi 3 août 2021 jusqu’au 5 courant, qu’à débuté une réunion des ministres des finances des pays africains. Le ministre des finances et du budget, Domitien Ndihokubwayo, estime que c’est le meilleur moment de voir ensemble les nouvelles technologies en matière de l’économie.
Il a ajouté que "c’est une fierté d’accueillir ces participants dans notre beau pays au moment où nous sommes dans une période de covid-19 où c’est pratiquement impossible d’organiser de telles réunions dans des différents pays".
La porte-parole du ministère des finances et du budget a fait savoir qu’au niveau de l’équipe du ministère, ils ont déjà accueillis 63 invités et plus de deux cents participeront à la réunion par vidéoconférence et a ajouté qu’en plus des différents ministres des finances, les autres invités sont les directeurs généraux des différentes banques ainsi que les représentants du Fmi et de la banque mondiale.
A la question de savoir pourquoi cette réunion est organisée dans notre pays, la porte-parole a répondu que c’est le tour du ministre des finances du Burundi d’assurer la présidence. N.B.
Burundi - Politique
Arrestation de deux responsables à la base du parti Cnl
Rumonge, le 3 août 2021 (Net Press). Deux responsables à la base du parti Cnl en commune de Muhuta, en province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, ont été arrêtés respectivement sur les collines de Buringa et de Buyenzi, accusés de collecter des cotisations.
Ces personnes arrêtées sont Jean de Dieu Kabura, le responsable des jeunes du parti Cnl sur la colline Buyenzi et un certain Jérémie, membre du conseil communal et élu sur la colline de Buringa, selon des sources proches du parti Cnl.
Toutes ces personnes ont été arrêtées en date du 1er août 2021 vers 17 heures et ont été arrêtées par les chefs de collines en compagnie des jeunes du parti au pouvoir. Ces personnes sont accusées de collecter de l’argent au sein de la population, selon les sources administratives dans cette commune.
Des sources proches du parti Cnl, ces cotisations sont perçues auprès des militants de ce parti et sont destinées à la construction de leur permanence au niveau national. Ces personnes seraient détenues au cachot de la police dans cette commune. Leurs familles demandent leur libération car ils n’ont commis aucune infraction.
Un activiste des droits de l’homme indique qu’il s’observe dans cette commune un phénomène d’intolérance politique qui se caractérise par la destruction des permanences du parti Cnl. Il demande aux autorités provinciales de tenir des réunions avec les représentants des partis politiques, la police, les confessions religieuses et les organisations de la société civile afin de dissiper cette intolérance politique et permettre à chaque citoyen d’exercer les libertés politiques. J.M.
Burundi - Agriculture
Deo Guide Rurema hausse le ton…
Kirundo, le 3 août 2021 (Net Press) . Deo Guide Rurema, ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, a mis en garde ce lundi 2 août 2021 des détendeurs des semences qui ne les livrent pas à temps aux agriculteurs. C’était au terme d’une visite à un champ de riz de 200 Ha sur les collines de Kagera et de Ruhohera en province Kirundo, au Nord du pays.
Cette réaction a fait suite aux lamentations des agriculteurs qui craignent une production insuffisante parce qu’ils n’ont pas planté à temps suite au manque de semences. Ainsi, une semaine a été accordée aux experts dépêchés sur place pour analyser la cause de ce manque de production.
Ils doivent établir les responsabilités de ce manque de semences pour que les cultivateurs ne soient pas victimes des erreurs des projets qui devraient accorder ces semences en temps utile.
Le ministre Deo Guide Rurema a mis en garde les projets qui travaillent avec son ministère que s’ils ne donnent pas les semences et la fumure organon-minéraux à temps, la faute revient à ces projets et doivent payer des dédommagements. N.B.
Burundi - Santé
L’allaitement maternel, une préoccupation de la semaine mondiale
Bujumbura, le 3 août 2021 (Net Press) . Dans une déclaration conjointe de la directrice générale de l’Unicef et du directeur général de l’Oms, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement rendue publique ce 2 août 2021 à New York et à Genève, les deux autorités onusiennes disent que cette semaine sera centrée sur le thème "nutrition pour la croissance". Un évènement qui constitue une occasion historique de susciter un nouvel élan dans la lutte mondiale engagée pour mettre à la malnutrition chez l’enfant.
Dans ce communiqué conjoint, l’on peut lire que l’allaitement maternel est un facteur essentiel pour concrétiser cet objectif. Le démarrage de l’allaitement maternel dans l’heure qui suit la naissance, puis l’allaitement exclusif les six premiers mois et sa poursuite jusqu’à deux ans de l’enfant, voire plus, est un moyen exceptionnel pour prémunir les enfants contre toutes les formes de malnutritions, y compris l’émancipation et l’obésité. Le lait maternel constitue le premier vaccin pour le nourrisson car il protège contre de nombreuses maladies infantiles courantes.
Ce communiqué conjoint stipule que si les taux d’allaitement maternel ont progressé au cours des quatre dernières décennies avec une prévalence de l’allaitement exclusif en hausse de 50 % dans le monde, la pandémie de Covid-19 a permis de constater combien ces acquis étaient fragiles et dans des nombreux pays, la pandémie a fortement perturbé les services de soutien à l’allaitement, tout en augmentant le risque d’insécurité alimentaire et de malnutrition, par ailleurs indique ce communiqué.
Plusieurs pays ont indiqué que les fabricants d’aliments pour nourrissons aggravaient ces risques en invoquant la crainte infondée d’une transmission possible de la Covid-19 par l’allaitement maternel et en vantant la sécurité de leurs produits comme substitut au lait maternel.
Selon ce communiqué, cette année, la semaine mondiale de l’allaitement maternel qui s’articule autour du thème " protéger l’allaitement maternel, une responsabilité partagée" constitue une occasion de réexaminer les engagements pris en début d’année en accordant la priorité à la création d’environnements propices à l’allaitement maternel pour les mères et les bébés.
Il s’agit notamment de garantir que les gouvernements, les agents de santé et l’industrie se conforment pleinement au code international de commercialisation des substituts du lait maternel visant à protéger les mères contre les pratiques agressives de commercialisation employées dans les industries des aliments pour nourrisson, tout en mettant un accent particulier pour veiller à ce que les agents de santé disposent des ressources et des informations nécessaires.
Les mères qui allaitent, par le biais de programmes mondiaux tels que l’initiative Hôpitaux amis des bébés et des orientations de l’Organisation mondiale pour soutenir l’allaitement maternel, s’assurer que les employés ménagent du temps et prévoient un espace pour que les mères puissent allaiter, notamment par le biais de l’instauration d’un congé parental énuméré et de l’allongement du congé maternité, de la création d’endroits permettant d’allaiter en toute sécurité sur le lieu de travail, de la disponibilité de service de garde d’enfants abordables et de qualité ainsi que du versement de prestation universelles d’aide à l’enfance et d’une rémunération adéquate.
Ce communiqué fait savoir qu’a l’approche du sommet des Nations unies sur le système alimentaire prévu en septembre et du sommet de la nutrition pour la croissance qui se tiendra à Tokyo en décembre, les gouvernements, les donateurs, la société civile et le secteur privé ont l’occasion, ensemble, de formuler des engagements constructifs et de réaliser des investissements pour mettre fin à la crise mondiale de malnutrition.
Il s’agit de renforcer les politiques, les programmes et les actions visant, entre autres, à protéger, à promouvoir et à soutenir l’allaitement maternel. Ce même communiqué conclut que ce n’est pas le moment de revoir les ambitions de ces organismes onusiens à la baisse. Au contraire, l’heure est venue de viser encore plus haut et s’engagent à ce que cette année d’action en faveur de la nutrition pour que la croissance soit couronnée de succès, en veillant à ce que chaque enfant bénéficie de l’alimentation nutritive, saine, abordable et adaptée auquel il a droit dès sa naissance, à commencer par l’allaitement maternel. N.R.
Burundi - Sécurité – Anniversaire
Tentative d’assassinat de Pierre Claver Mbonimpa :six ans déjà !
Bujumbura, le 3 août 2021 (Net Press) . Six ans se comptent jour pour jour après la tentative d’assassinat du président de l’Association pour la promotion et la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodh), Pierre Claver Mbonimpa. C’était le 3 août 2015 vers 17h30.
Un motard s’est approché de la voiture à bord de laquelle se trouvait Pierre-Claver Mbonimpa, dans le quartier de Kinama, actuelle commune de Ntahangwa et a tiré au moins quatre coups de feu dans sa direction. L’une des balles a frappé la cible au cou avant de se loger au niveau de la joue.
Ce lauréat de 2007 du Prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l’homme venait de répondre à un appel téléphonique d’un membre de la commission des Nations unies pour les droits de l’homme. C’est au moment où il rentrait chez lui à Carama, une banlieue se trouvant à 14 km de la ville, qu’il a été attaqué.
Rappelons qu’en date du 1er août 2015, des rumeurs de sa mort ont commencé à circuler et une fois contacté, il répondait au téléphone sans crainte aucune, expliquant qu’il est au courant de ces rumeurs mais qu’il n’était pas inquiété pour sa sécurité. Il y eut même des gens qui l’ont conseillé de quitter momentanément le pays et gentiment, il a décliné l’offre.
Pierre-Claver Mbonimpa semble se souvenir de celui qui aurait tiré sur lui car, se confiant à Amnesty International, ce défenseur infatigable des droits humains, a indiqué avoir posé la question à son chauffeur si son meurtrier n’occupait pas la moto qu’on avait plus tôt à son bureau. L’attaque a eu lieu à 2 km de son domicile.
Non contents de l’échec subi, ceux qui ont planifié son assassinat ont tenté même de le joindre à l’hôpital où il avait été évacué, mais cette intention macabre a été déjouée car elle a été connue un peu plus tôt. Les membres de la société civile ainsi que ceux du système des Nations unies l’ont évacué vers une structure de santé qui a été gardée secrète.
Il a subi de nombreuses opérations d’abord au Burundi puis en Belgique où des chirurgiens sont intervenus sur sa bouche, son nez et ses quatrième et cinquième vertèbres cervicales. Pendant quatre mois, il a dû porter une orthèse cervicale lourde de 3,5 kg avec des armatures métalliques immobilisant son cou et sa colonne vertébrale, l’empêchant de manger, de boire et de dormir correctement. Ses soins ont duré un an et demi, mais ses médecins lui ont dit qu’il ne retrouverait jamais complètement sa voix.
Le 6 novembre 2015, alors qu’il était encore hospitalisé, Pierre Claver Mbonimpa a appris avec effroi que son fils Welly-Fleury Nzitonda était mort peu après son arrestation par la police à Bujumbura. Juste un mois avant, un autre de ses proches, son gendre, Pascal Nshimirimana, avait été abattu devant son domicile à Bujumbura.
Pour rappel, lors des manifestations anti troisième mandat de feu président Pierre Nkurunziza, les organisations de la société civile se sont mobilisées contre cette décision avec des milliers de manifestants descendant dans les rues. Pierre Claver Mbonimpa a été au cœur de cette vague de protestation sans précédent. Sa position ferme n’a pas été appréciée par les autorités. Deux jours après l’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza, Pierre Claver Mbonimpa a été arrêté à la Maison de la presse à Bujumbura. Il a été détenu au Service National des renseignements avant d’être relâché le lendemain.
Nombreux observateurs indiquent que la tentative d’assassinat de ce défenseur des droits humains, un jour après le meurtre du général Adolphe Nshimirimana, un proche du président Pierre Nkurunziza et ancien chef du Snr, a été considérée par beaucoup comme un acte de vengeance à l’égard des opposants réels ou supposés.
Quant aux défenseurs des droits humains, notamment l’Amnesty International, ont indiqué que la tentative de réduire au silence Pierre Claver Mbonimpa a été une attaque contre la société civile. Pour eux, c’était un message à la fois clair et inquiétant aux opposants quant à leur choix : cesser de dénoncer les atteintes aux droits humains au Burundi ou risquer d’être tué.
Le gouvernement du Burundi a condamné l’attaque dont Pierre Claver Mbonimpa a été victime et une enquête a été ouverte au bureau du procureur. En cette date d’aujourd’hui, le tireur présumé comme le conducteur de la moto ont disparu ou sont présumés morts. Il semblerait que le tireur présumé a été tué lors d’une attaque ciblée dans un bar à Bujumbura. Selon Pierre Claver Mbonimpa, le conducteur a fui en République démocratique du Congo et reste introuvable. Du côté des autorités, c’est le silence radio sur les enquêtes concernant l’attaque contre cet homme et concernant le sort de ceux qui ont attenté à sa vie. N.R.
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un Muganwa juste et intellectuel
Bujumbura, le 3 août 2021 (Net Press) . Le Muganwa ou prince de sang, Charles Baranyanka, vient de trouver la mort à la clinique prince Louis Rwagasore en date du 1er août 2021, à l’âge respectable de 86 ans car il avait vu le jour le 20 janvier 1935 dans la province de Ngozi, au Nord du pays.
Fils de Pierre Baranyanka, il fut le tout premier ambassadeur du Burundi à Bruxelles et parmi les négociateurs de diverses conventions, dont la charte de l’Oua. Comme on s’y attend en politique, lors de la chute de la monarchie, il fut emprisonné et contraint à la résidence surveillée de 1973 à 1989.
Comme il aimait le dire, le moment le plus difficile pour lui est lorsqu’il a été accusé de traitre à la nation, une accusation portée par des millions de Burundais et des membres de sa famille, victime de la géopolitique postcoloniale occidentale, après l’exécution de ses frères, les fils de Pierre Baranyanka au début des années 1960.
L’on saura que ses frères ont été tués pour assassinat du prince Louis Rwagasore, une accusation que le Muganwa Charles Baranyanka a toujours rejetée, se défendant que sa famille n’a jamais comploté contre le prince Rwagasore. Il a écrit deux livres à savoir "Le Burundi face à la croix et à la bannière" et "Ave Caesar".
Opc 1 Sébastien Pascal Bakanibona, un Hutu qui se prend pour l’un de ses fils adoptifs, a indiqué avoir perdu un parent aux qualités inestimables. Il a révélé que cet homme a toujours considéré des hommes et des femmes comme ses enfants, sans distinction de sexe, de religion ni d’ethnie.
L’on saura que feu Charles Baranyanka avait connu trois unions, dont l’une avec une Belge et qu’il a eu des enfants avec toutes ces femmes. L’Opc 1 Sébastien Pascal Bakanibona se dit confiant que feu Baranyanka est assis à la droite du Père et qu’il le reverra après le Jugement Dernier, dans une période que l’on voudrait qu’elle soit la plus lointaine possible. Signalons que les nouvelles de son inhumation ne sont pas encore connues car la famille attend sa sœur qui doit venir de l’Europe. D.N.