Ruyigi, le 3 novembre 2021 (Net Press). Elle s’appelle Gonzague Niyitunga, elle est âgée de 30 ans, cette mère de trois enfants dont le corps sans vie a été découvert dans la matinée de ce mardi 2 novembre sur la colline et commune de Bweru, en province de Ruyigi, à l’Est du pays. Les causes et les circonstances de sa mort restent confuses et l’hypothèse privilégie qu’elle a été violée avant d’être tuée, selon les sources administratives.
Selon nos sources, la victime partageait une soirée bien arrosée la veille avec deux hommes. A son retour au domicile, elle aurait été violée avant d’être tuée, comme l’indique le chef de colline Bweru, Désiré Niyitunga. Son cadavre a été découvert par les passants qui s’apprêtaient à vaquer à leurs activités quotidiennes.
Deux hommes qui partageaient un verre avec la victime sont entre les mains de la police pour une enquête y relative. N.R.
Burundi – Eac - Justice
La cour de l’Eac souffle ses 20 bougies !
Bujumbura, le 3 novembre 2021 (Net Press) . Le patron de cette cour, le Burundais Nestor Kayobera, dans une conférence de presse qu’il a animée ce matin à cet effet, tout juste à la veille de cet anniversaire, a fait savoir que les activités marquant cette réjouissance se réaliseront sur deux jours, du 4 au 5 novembre 2021.
Nestor Kayobera a annoncé que cette cour a réalisé pas mal de choses pendant cette période car elle a déjà traité et clôturé 300 dossiers sur plus de 500 procès tant nationaux qu’internationaux pendants. En ce qui concerne le Burundi, il y a déposé à lui seul 60 dossiers, précisant que tous n’ont pas été intentés contre le gouvernement de Gitega.
La cour entend créer des antennes dans les pays membres pour rapprocher la justice des justiciables. L’on saura que Nestor Kayobera connaît très bien cette cour pour avoir été l’avocat de l’Etat. Il y comparaissait régulièrement au moment où les intérêts de l’Etat étaient en jeu. N.B.
Burundi – Génocide
Le ministère ayant l’intérieur dans ses attributions empêche une conférence de presse sur le génocide
Bujumbura, le 3 novembre 2021 (Net Press) . Le collectif international des victimes et des rescapés du génocide contre les Hutu de 1972 envisage d’animer une conférence de presse sur le génocide du 29 avril 1972. Selon des informations concordantes, cette conférence devrait être animée en date du 6 novembre prochain.
Nous apprenons que le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, à travers une correspondance adressée aux responsables du collectif, s’est opposé à cette conférence. Pour lui, seules les activités organisées dans le cadre de la commission vérité et réconciliation, Cvr, sont autorisées.
Elle est le seul organe habilité à chercher la vérité sur le Burundi, y compris en 1972, a-t-il conclu. Une opinion évoque le traitement équitable des associations car, il n’y a pas longtemps, le même ministre avait imposé des mesures strictes à l’association de lutte contre le génocide, Ac-génocide, lors de son recueillement sur les siens tués à Kibimba en 1993. D.N.
Burundi - Politique
Le gouverneur de la province Cibitoke contre les administratifs polygames
Cibitoke, le 3 novembre 2021 (Net Press) . C’était au cours d’une réunion de ce mardi 2 novembre, où le gouverneur de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, Carême Bizoza, a organisé une réunion avec tous les administratifs ainsi que ceux qui travaillent dans des projets à Cibitoke ou il leurs a demandé de dénoncer ceux qui sont polygames ou qui ont des « maitresses » pour mettre en application la décision du gouvernement d’avoir une seule femme comme le stipule la constitution burundaise.
Cette dernière ne reconnaît pas la polygamie, d’où les administratifs sont tenus de montrer un bon exemple. Pour ceux qui travaillent dans des projets, le gouverneur Bizoza leur a demandé de participer aux travaux communautaires mais également de présenter les rapports des travaux qu’ils effectuent dans cette province.
La rédaction est entrée en contact avec le gouverneur de Cibitoke, l’Opc1 Carême Bizoza, au sujet des cadavres qui sont régulièrement trouvés tout près de la rivière Rusizi ou alors flottant dedans. Carême Bizoza est connu pour son franc-parler, sa transparence mais également pour son opposition contre l’injustice.
A propos des cadavres, il a indiqué que la rivière Rusizi est entourée de trois pays, la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi. Si des personnes sont tuées au-delà des frontières et si leurs cadavres sont jetés dans la Rusizi, ils sont charriés jusque dans sa province. Il invite toute personne qui veut vérifier cette information de se rendre sur place pour le constater.
Pour lui, si c’étaient des Burundais qui meurent, il y aurait des deuils, des communiqués de décès, l’on saurait de toutes les façons qu’il y a des Burundais qui sont morts. Or, a-t-il poursuivi, les gens ne déclarent pas les leurs, ce qui atteste que ce sont des gens qui sont tués ailleurs et leurs cadavres largués dans cette province.
Sinon, a-t-il révélé à la rédaction, la province de Cibitoke est actuellement tranquille, la paix et la sécurité règnent sur toute l’étendue de cette entité provinciale. Il faudrait dire enfin que le gouverneur Carême Bizoza arrête souvent des produits qui entrent frauduleusement dans notre pays, une tâche difficile pour une province qui a deux frontières. N.B.
Burundi - Société
Une partie des employés de l’entreprise Afritextile en grève !
Bujumbura, le 3 novembre 2021 (Net Press). Une partie des employés de l’entreprise Afritextile, ce multinational dont le siège est en Ile Maurice, est en grève depuis ce matin. Ils accusent le patron de l’entreprise, Munir Bashir de traiter différemment une partie de son personnel. Il est accusé de renvoyer au chômage une partie de son personnel au moment où l’autre n’est pas inquiétée.
Le même personnel accuse également leur patron d’avoir maintenu leurs salaires et ce, pendant 9 ans. Le directeur général d’Afritextile, Gibert Nzeyimana, indique qu’il était d’ailleurs prévu une réunion avec le personnel lésé mais que ce dernier a refusé.
Il poursuit que la direction reste ouverte à la voie de dialogue avec pour objectif de vider toutes les questions qui minent la bonne marche de l’entreprise. Constatant que les deux parties restaient campées sur leurs positions, la police y a dépêché pour faire rentrer tout le personnel, dont la plupart se trouvaient devant les bureaux et d’autres rassemblés par petits groupes. N.R.
Burundi - Fisc
Prolongation du délai de paiement de redevance routière
Bujumbura, le 3 novembre 2021 (Net Press) . Le ministère des finances, du Budget et de la planification économique a sorti une ordonnance ministérielle ce 30 octobre 2021 portant prolongation des délais du paiement de la redevance annuelle routière forfaitaire. Ce délai, qui a pris fin le 30 octobre dernier, a été reporté d’un mois, jusqu’au 30 novembre.
Le gouvernement n’avait pas de choix au regard des exigences de cette nouvelle redevance forfaitaire. Il faut d’abord payer à la banque, puis présenter à l’Obr pour la suite des formalités. C’est à ce niveau que se trouvait l’étape la plus compliquée au regard des foules qui étaient amassées devant les bureaux. N.B.
Burundi – Rwanda - Justice
« Première audience pour les neuf opposants proches de Victoire Ingabire », dixit Rfi
Kigali, le 3 novembre 2021 (Net Press) . La première audience du youtubeur Théoneste Nsengimana et des huit proches de l’opposante Victoire Ingabire, arrêtés il y a quinze jours, avait lieu mardi 2 novembre. L’accusation a détaillé des charges en lien avec différentes activités de mobilisation politique et l’organisation de « l’Ingabire Day », une journée de solidarité avec les prisonniers d’opinion rwandais.
Ils étaient neuf à se présenter devant les juges mardi 2 novembre. Parmi eux, Sylvain Sibomana, membre du parti non reconnu de Victoire Ingabire. Il est sorti de prison il y a moins d’un an, et il semble être le principal accusé dans cette affaire. Selon le parquet, il a suivi aux côtés d’autres opposants des ateliers en ligne sur des techniques non-violentes de renversement d’un régime autoritaire.
Sylvain Sibomana et ses coaccusés auraient également envisagé de distribuer des tracts dénonçant des disparitions et des assassinats politiques au Rwanda. Des faits qualifiés d’appartenance à un groupe criminel et de propagation de fausse rumeur dans le but de ternir l’image du pays. La quasi-totalité d’entre eux a tout démenti. Sylvain Sibomana a bien admis avoir suivi une formation sur les droits de l’homme, mais il a précisé que les autres suspects n’étaient pas impliqués.
Atteinte à la liberté d’expression pour l’avocat de Théoneste Nsengimana
Théoneste Nsengimana, est de son côté accusé d’avoir fait de sa chaîne YouTube Umubavu TV une plateforme pour le parti de Victoire Ingabire, d’y avoir publié de fausses informations. Le journaliste a affirmé au juge qu’il était détenu illégalement, tandis que son avocat a invoqué la loi sur les médias et le principe de la liberté d’expression pour demander sa libération. J.M.
Burundi - Rdc- Sécurité
Une nuit et une matinée agitées suite à l’incursion d’un groupe rebelle se disant venir libérer le pays.
Bukavu, le 3 novembre 2021 (Net Press) . La population de la ville de Bukavu a été réveillée dans la nuit de ce mardi à mercredi par des tirs nourris de crépitements d’armes lourdes suite à l’incursion armée d’un groupe rebelle se disant venir libérer la République Démocratique du Congo. La situation est calme et sous contrôle, selon le porte-parole de l’armée au Sud Kivu, le major Dieudonné Kasereka.
Il dit que l’armée congolaise a procédé déjà aux opérations de ratissage dans la ville de Bukavu après une nuit et une matinée agitées suite à l’incursion de ce groupe. Et de préciser que ces éléments rebelles se sont infiltrés en tenue civile et tentent de se camoufler au sein de la population.
Le major Dieudonné Kasereka invite la population au calme et à collaborer avec les services de sécurité. Elle est invitée également à rester à son domicile compte tenu du calme précaire qui prévaut dans la ville. Pour l’instant, précise Dieudonné Kasereka, certains militaires contrôlent certains points chauds de la ville, avec des barrières et d’autres militaires font la ronde dans certains coins de Bukavu. Il sied de rappeler que depuis 1h de ce mercredi, le mouvement CPC 64 a fait incursion dans la ville de Bukavu en tirant des balles et appelant les gens à se joindre à eux pour "libérer le pays".
Et quand la situation est sous contrôle de l’armée et la police selon le Gouverneur sud Kivu !
Après incursion à Bukavu d’un groupe rebelle la nuit de mardi à mercredi 3 novembre 2021, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, rassure que la situation pour l’instant est sous contrôle de l’armée et de la police.
Dans un communiqué rendu public, il salue la vigilance des services de sécurité et appelle la population au calme. Ce même communiqué annonce que la nuit du mardi 2 au mercredi 3 novembre 2021 a été agitée. Des malfrats et inciviques ont perturbé la quiétude des citoyens dans quelques quartiers de la ville de Bukavu. Grace à la vigilance et à la promptitude de la police nationale congolaise et les forces armées de la République démocratique du Congo actives sur terrain, la situation demeure totalement sous contrôle.
En attendant des nouvelles consignes, la population est appelée à garder son calme habituel, collaborer avec les forces de l’ordre et de sécurité et vaquer normalement à ses occupations. Cependant, des sources sur place indiquent que des détonations d’armes lourdes et légères se font toujours entendre dans plusieurs coins de la ville de Bukavu. N.R.