Bujumbura, le 5 avril 2022 (Net Press). En date du 30 mars 2022, la police de recherche criminelle a mis la main sur trois personnes accusées d’ « escroquerie de pyramide », comme l’indique Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique.
Ce dernier fait savoir que parmi eux, il y a deux prélats des églises reformées, il s’agit du pasteur Audace Ndikumana, le représentant de l’église « Faith Miracles Church », le pasteur Vital Mpebere, représentant de l’église « God News Mission » et Anne Marie Bakira. Ces derniers avaient créé une coopérative agro-pastorale agréée légalement le 31 mai 2021, ayant comme siège social en zone de Kanyosha, dans Bujumbura Mairie, avec des branches dans les provinces de Ngozi (Nord), de Bubanza et Bujumbura rural, à l’Ouest du pays.
Pierre Nkurikiye dit que, parallèlement, au lieu d’accomplir leur cahier des charges, les trois personnes ont viré vers « l’escroquerie à pyramide », en mettant en place un groupement de financement social appelé « Nduza » non agréé par la Banque de la République du Burundi (BRB). A partir des séances de vulgarisation faites à travers les églises Faith Miracles Church et God News Mission, ces présumés escrocs prônaient pour la mobilisation des fonds qui allaient générer le triple pour les fidèles associés et un montant d’un milliard de nos francs a été collecté au cours de ce groupement de financement illégal.
Pierre Nkurikiye dit que les trois personnes s’apprêtaient à se volatiliser avec ce montant d’un milliard avant que cette tentative de cavale ne puisse être déjouée par la police criminelle qui a procédé à leur arrestation. Pierre Nkurikiye appelle la population à redoubler de vigilance face à ce genre d’escroqueries qui prennent une allure inquiétante, qui cachent le vol à caractère criminel. N.R.
Burundi - Sécurité
Quand le phénomène de banditisme prend une allure inquiétante au centre-ville de Ngozi
Ngozi, le 5 avril 2022 (Net Press) . Selon nos informations, le phénomène de banditisme prend une allure inquiétante au centre-ville de Ngozi, au Nord du pays, plus précisément dans la localité de « Kigarama », au quartier Kanyami, dans les parages de l’Université de Ngozi.
Les bandits profitent de la coupure de l’électricité dans cette localité pour voler de l’argent ou autres objets précieux, tels les téléphones portables, aux citoyens qui rentrent tard dans la nuit. Pour ceux qui connaissent cette localité, elle est réputée d’abriter les faiseurs de sexe et le trafic sexuel des jeunes filles, apprend on de sources sur place.
Les ménages ne sont pas non plus à l’abri car les voleurs profitent de l’absence des lampes veilleuses pour entrer dans les maisons et voler des appareils ménagers. L’administration locale recommande aux ménages d’installer des lampes veilleuses sous peine des sanctions aux récalcitrants. Elle demande enfin aux mêmes ménages de veiller à leur propre sécurité. N.R.
Burundi – Politique
Le Burundi commémore le 28ème anniversaire de la mort de Cyprien Ntaryamira
Bujumbura, le 5 avril 2022 (Net Press). Dans 24 heures, le Burundi commémorera le 28ème anniversaire, jour pour jour, après la mort du président le plus éphémère, Cyprien Ntaryamira, investi le 5 février 1994 et décédé, dans un accident d’avion, dans le ciel de Kigali, le 6 avril de la même année.
Cyprien Ntaryamira, dont la notion qui lui était chère était la « Discipline », était membre du parti Sahwanya Frodebu, qui avait gagné les élections l’année précédente face à l’Uprona, au pouvoir depuis plus de 30 ans. Il venait de succéder à Melchior Ndadaye, qui avait été tué en octobre 1993, quelques 102 jours après son investiture.
Cyprien Ntaryamira s’était rendu à Arusha, au Nord de la Tanzanie, où il participait à un sommet pour la paix au Rwanda. Il était en compagnie de ses deux ministres, à savoir Cyriaque Simbizi et Bernard Ciza. Les trois hommes avaient abandonné le Falcon 50 burundais pour s’embarquer dans celui du Rwanda aux côté de l’ancien président de ce pays, Juvénal Habyalimana, alors que le leur était en parfait état de voler.
Selon des informations de l’époque, les deux ministres ont eu peur des questions des journalistes une fois arrivés à Bujumbura et ont préféré « rester collés » au président Ntaryamira, ils ne savaient pas qu’ils entamaient un voyage sans retour.
De son côté, le président rwandais chérissait ce genre de compagnies, - il l’avait fait avec le président Melchior Ndadaye – lors de son voyage en Belgique à l’enterrement du roi des Belges. Il semble que son calcul était simple, comme il devenait de plus en plus isolé sur la scène internationale, il avait pressenti que son avion pouvait être abattu d’un moment à l’autre, ce qui s’avéra plus tard.
Il pensait alors qu’en embarquant de hautes autorités, ses adversaires n’oseraient pas tirer sur son avion personnel. Jusqu’à présent, les autorités burundaises qui ont présidé aux destinées de notre pays n’ont pas levé leur doigt pour avoir des précisions sur la mort de notre président en territoire étranger.
Vingt-huit ans plus tard, il y aura certainement une messe en sa mémoire, suivie du dépôt des gerbes des fleurs de la part de sa famille, des autorités politiques, des partis politiques ainsi que des missions diplomatiques et consulaires accréditées au Burundi. J.M.
Burundi - Energie
Le manque de carburant entraîne le chômage dans la commune Mabanda
Makamba, le 5 avril 2022 (Net Press) . Ce sont les propos de la population de la commune Mabanda, dans la province Makamba, au Sud du pays, qui disent que cela fait deux semaines qu’il s’observe une pénurie du carburant dans toutes les stations de cette localité.
Les motards disent que pour le moment, ils travaillent à perte car ils ne trouvent pas du carburant et une fois qu’ils le trouvent, c’est de façon frauduleuse, les passagers sont obligés de payer le double du prix du ticket, mais même là, ils travaillent à perte car un litre de carburant revient à 6000 Fbu
Ceux qui transportent le sable et le gravier à l’aide des camions disent qu’ils ont arrêté leur travail suite à cette pénurie du carburant et que pour le moment, ils ont des difficultés à prendre en charge leurs familles. Ils demandent à l’Etat de revoir comment régler cette pénurie du carburant. Il faut noter qu’elle concerne, non seulement la province Makamba, mais plusieurs localité du pays, y compris les deux capitales du Burundi. N.B.
Burundi - Santé
Vers un nouveau vaccin contre le paludisme dans notre pays
Bujumbura, le 5 avril 2022 (Net Press) . Le ministère de la santé publique, en collaboration avec l’organisation mondiale de la santé, Oms, compte introduire un nouveau vaccin contre le paludisme dans notre pays. Cela fait partie du programme du gouvernement de lutter contre le paludisme, 2021 2027, un vaccin dénommé « RTS S/A501 ». Ceci transparaît dans la réunion du programme national de lutte contre le paludisme, Pnlp, à l’intention de ses partenaires et des chefs de districts sanitaires ce vendredi le 1er avril 2022.
Nous apprenons que la population, surtout celle de Bukeye, en province Muramvya, au Centre du pays, salue la préoccupation du gouvernement dans la lutte contre le paludisme qui est pour le moment la maladie qui menace très sérieusement la région alors que dans le temps, cette maladie y était pratiquement inexistante.
Les gens rencontrés au centre de santé de Bukeye disent que cette maladie est fréquente dans la région et même les comprimés qu’on leur administre sont des calmants car quelques deux semaines après, les mêmes patients connaissent une rechute. Ils estiment que ce vaccin est très indispensable car pour le moment, la maladie fait beaucoup de victimes dans la région. Ils se plaignent du fait que les autorités évoquent le covid-19 et la guerre en Ukraine alors que la malaria est parmi les principales causes de décès.
Nous avons tenté d’entrer en contact avec le directeur du programme national de lutte contre le paludisme pour avoir beaucoup de précisions sur ce vaccin, mais en vain car il était en réunion. N.B.
Burundi – Assainissement
Les propriétaires des parcelles situés au bord des routes exhortés d’arracher les mauvaises herbes et de curer les caniveaux
Bubanza, le 5 avril 2022 (Net Press) . Ce sont les propos du gouverneur de la province Bubanza, à l’Ouest du pays, à travers une lettre qu’il a adressée aux chefs collinaires de cette province. Il a demandé à ceux qui ont des parcelles ou des champs de culture au bord des routes de curer des caniveaux et d’arracher les herbes jusqu’aux bornes qui délimitent leurs parcelles.
Le gouverneur met en garde ceux qui se montreront récalcitrants face à cette mesure. Des mesures punitives conformes à la loi sont prévues. Il conclut en demandant aux chefs de zone de se rassurer que les chefs collinaires ont fait respecter la mesure.
Signalons que le ministre des infrastructures, de l’équipement et des logements sociaux, Deogratias Nsanganiyumwami, dans un point de presse qu’il a animé le 22 mars 2022 sur la stratégie de ce ministère à travers l’ARB et les coopératives collinaires de développement dans l’entretien courant manuel des routes, a expliqué que le gouvernement a initié une très bonne stratégie d’entretien courant des routes qui va couvrir tout le pays et qu’à part les 9 routes qui vont être entretenues par les coopératives communales, les autres routes seront entretenues par les gens lors des travaux communautaires.
Signalons également que le gouverneur de la province Bujumbura a lancé le même communiqué pour que les habitants fassent l’entretien des routes, chacun devant sa parcelle, le long des routes jusqu’à la délimitation de sa parcelle. N.B.
Burundi - Rwanda- Justice
Le tribunal a confirmé la peine de 25 ans de prison pour Paul Rusesabagina
Kigali, le 5 avril 2022 (Net Press) . Un tribunal rwandais de la capitale Kigali a confirmé lundi la peine de 25 ans de prison de Paul Rusesabagina, un ancien hôtelier présenté comme un héros dans un film intitulé "Hôtel Rwanda".
Paul Rusesabagina, 67 ans, a été reconnu coupable en septembre dernier de huit chefs d’accusation liés à des actes de terrorisme commis par le Front de libération nationale (FLN) en 2018 qui ont coûté la vie à neuf civils dans le sud-ouest du Rwanda.
Mais le parquet a fait appel en février au motif que le tribunal de première instance avait infligé à Rusesabagina une peine clémente. Cependant, lundi, la cour d’appel dirigée par François Régis a déclaré qu’"il n’y avait aucune raison de prolonger sa peine".
Rusesabagina, qui n’était pas au tribunal lundi, a fait face à de multiples accusations, notamment la formation d’un groupe armé illégal, le financement d’activités terroristes, le meurtre, l’enlèvement et l’incendie criminel lors d’un procès qu’il a boycotté, affirmant qu’il y avait "injustice et manque d’indépendance".
Sur les 20 autres accusés dans l’affaire, le tribunal a réduit la peine du seul Callixte Nsabimana, dit Sankara, qui était porte-parole du FLN, à 15 de 20 ans de prison pour son rôle dans les attentats terroristes contre le Rwanda et la mobilisation pour le terrorisme. Le tribunal a déclaré que Nsabimana s’était montré coopératif pendant le procès.
Rusesabagina a été rendu célèbre par "Hôtel Rwanda", où il a sauvé plus de 1.000 Tutsis lors du génocide rwandais de 1994 contre les Tutsi, qui a fait plus ou moins un million de morts. N.R.