Bujumbura, le 22 juin 2022 (Net Press) . Une personne a été tuée ce matin par un policier qui assurait la garde au « Hauge Family Microfinance Umuryango’, sur le boulevard de l’Uprona, vers 8 heures de ce mercredi. Des mésententes entre le policier et la victime seraient la cause de cet incident.
Selon nos sources, la victime faisait la queue pour s’approvisionner en carburant sur la station-service des environs. Le policier a accusé la victime de bloquer l’entrée de la microfinance alors que ce dernier avançait sur la file d’attente. Il a obligé la victime de sortir de sa voiture avant de lui tirer dessus.
D’autres informations indiquent que le policier aurait demandé un pot-de-vin à sa victime pour qu’il la laisse garer à cet endroit, ce que l’automobiliste aurait refusé. Après le forfait, le policier a tenté de fuir, laissant son fusil sur place. Il a été récupéré par d’autres policiers. Aux dernières nouvelles, le policer a été appréhendé et se trouve entre les mains de la police.
Rappelons qu’il n’y a pas longtemps, dans la nuit de dimanche 19 juin vers 23 heures, un autre policier en état d’ébriété a blessé deux personnes dans un bistrot situé dans le quartier Kibenga, de la zone de Kinindo, au Sud de la mairie de Bujumbura.
Le motif de cette tentative de meurtre est qu’il aurait demandé de l’argent pour s’acheter une bière et qu’il s’est heurté à un refus cinglant. Il est lui aussi interné dans le cachot de la zone de Kinindo. Il semble que des enquêtes se poursuivent et que son dossier judiciaire avance normalement. N.R.
Burundi – Justice
Le conseil supérieur de la magistrature change partiellement de look
Bujumbura, le 22 juin 2022 (Net Press) . Nous apprenons que la chambre haute du parlement burundais a approuvé aujourd’hui trois noms qui devront faire partie du conseil supérieur de la magistrature. Il s’agit de Me Fabien Segatwa qui a été proposé par le président de la République, de Mme Consolatie Ndayikengurukiye et de Me Elisabeth Kabura.
Les deux dames, qui ont évolué dans la magistrature, ont été élues par leurs pairs et les trois remplacent ceux qui ont été appelés à d’autres fonctions et une personne qui est décédée. Me Fabien Segatwa est connu pour sa très longue expérience au sein de la magistrature burundaise, mais également pour son impartialité dans le traitement des dossiers judiciaires, aussi bien dans son cabinet qu’à la barre. J.M.
Burundi - Politique
L’opposition donne la lumière sur sa non- participation aux travaux de la chambre basse en séance plénière de mardi
Bujumbura, le 22 juin 2022 (Net Press) . Dans un point de presse tenu ce mardi, Agathon Rwasa, député et président de la principale formation politique de l’opposition Cnl, a donné la lumière sur la non-participation de son parti aux travaux en séance plénière de mardi qui portaient sur analyse et l’adoption du projet de loi relatif au budget général de l’Etat, exercice 2022/2023.
Pour Agathon Rwasa, le motif ne porte pas sur ce projet de loi, mais un contentieux lié au refus de reconnaitre le groupe parlementaire du parti Cnl par le président de l’assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe. Pourtant, a poursuivi le leader du Cnl, la constitution d’un groupe parrlementaire est consacrée par la constitution de la République du Burundi et le règlement d’ordre intérieur de l’assemblée nationale.
Agathon Rwasa a mentionné que le groupe parlementaire a adressé une correspondance au président de l’assemblée nationale pour lui transmettre la déclaration de sa constitution, conformément à la loi, ce que l’autre a rejeté sans motifs valables et en violation de la loi. Et après ce refus, le groupe parlementaire a sollicité une audience auprès du président de l’assemblée nationale pour échanger sur le sujet mais en vain. Par la suite, le Cnl a adressé une correspondance au président de l’assemblée nationale sur le même sujet mais jusqu’à présent, selon Agathon Rwasa, aucune suite n’a été réservée à cette correspondance.
Agathon Rwasa a poursuivi que le groupe parlementaire, ayant constaté que la session ordinaire d’avril 2022 allait prendre fin sans avoir une suite à sa préoccupation, a essayé de contacter le président de l’assemblée nationale par le biais de ses services de protocole et du secrétariat particulier mais sans succès.
Et dans la matinée de mardi, le groupe parlementaire a réintroduit sa préoccupation via le directeur en charge de la législation qui lui a signifié que le message a été bel et bien transmis au président de l’assemblée nationale, mais qu’il n’y a pas eu de réaction de sa part.
Agathon Rwasa regrette d’avoir été contraint à ne pas participer à cette séance d’analyse et d’adoption du projet de loi des finances relatif au budget général de l’Etat qui a connu une augmentation de plus de 600 milliards de francs burundais par rapport au budget précédent. C’est un budget qui consacre un accroissement exponentiel d’impôts et taxes qui pèsent lourdement sur la vie des ménages déjà en situation de précarité
Agathon Rwasa a souligné que toutefois, le groupe parlementaire du parti Cnl reste engagé à poursuivre sa mission lui confiée par le peuple burundais dans le strict respect de la loi.
L’agence Net Press a posé la question de connaître les mobiles qui seraient derrière ce refus de créer ce groupe parlementaire de ce parti de l’opposition. Agathon Rwasa a répondu que le président de l’assemblée nationale du Burundi dit que le refus de reconnaitre le groupe parlementaire du parti Cnl, pourtant consacré par la constitution de la République du Burundi et le règlement d’ordre intérieur de l’assemblée nationale, serait une manœuvre de ce haut gradé de l’assemblée nationale de rendre difficile et compliquée l’intégration des députés de cette formation politique de l’opposition au sein de l’assemblée législative de la communauté est-africaine pour privilégier ceux du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd. N.R.
Burundi – Politique
Fièvre du Rift Valley : Langages divergents autour de la consommation et la vente des bêtes
Muramvya, le 22 juin 2022 (Net Press) . Le gouverneur de la province de Muramvya, Diomède Nzambimana, a sorti un communiqué hier où il a pris quatre décisions importantes dans le cadre de la lutte contre la fièvre du Rift Valley. Tout d’abord, les mouvements des vaches, des chèvres et des moutons sont interdits.
En outre, l’abattage des bêtes est à abandonner tout simplement au moment où le marché de ces bêtes est fermé. Enfin, la stabulation permanente est de rigueur. Selon des informations en provenance de cette entité provinciale, les habitants de cette localité consommaient au grand jour la viande de ces animaux, notamment dans les différents bistrots.
Pour le gouverneur Nzambimana, ces mesures resteront en vigueur jusqu’à la nouvelle autorisation de la consommation par le ministère chargé de la santé animale. Malgré ces décisions contraignantes, l’on n’enregistre aucun cas de fièvre du Rift Valley dans cette province, ce qui étonne les tenanciers des bistrots locaux.
Par ailleurs, le ministre chargé de l’élevage, Déo Guide Rurema, ne cesse de dire que les animaux qui ne sont pas frappés par l’épidémie peuvent être consommés, autant que leur lait d’ailleurs. Les habitants se demandent qui croire entre le gouverneur et le ministre, d’autant plus que l’autorité de Muramvya ne fait qu’emboîter le pas aux autres autorités provinciales du Nord du pays. D.N.
Burundi - Economie
Vers la modernisation du port de Bujumbura, mais …. !
Bujumbura, le 22 juin 2022 (Net Press) . Dans une conférence de presse tenue ce mercredi matin, le président de l’autorité maritime et ferroviaire, Jacques Bigirimana, a annoncé que des travaux sont en cours pour la modernisation du port de Bujumbura, l’eau et l’appropriation de terrains de l’autorité maritime par les privés sont des entraves pour le démarrage des travaux.
Selon Jacques Bigirimana, le projet de modernisation et de l’extension du port de Bujumbura sera financé par le Jica (Agence Japonaise de développement international) qui va exécuter sur base de quatre composantes, le curage et le drainage des eaux usées des zones Buyenzi et Bwiza qui déversent leurs déchets dans le lac Tanganyika.
Les travaux sont en cours à hauteur de 90 %, la construction de terminal à container dont la capacité d’accueil et de 300 à 400 containers, la construction de chantier naval qui aura pour finalité la réparation des bateaux qui se faisait en Tanzanie et le montage de ces derniers dont le handicap est l’eau qui imbibe l’endroit, le drainage de l’eau portuaire pour permettre les bateaux lourds d’y fréquenter, source d’attraction des opérateurs économiques dans le domaine de transport maritime.
Pour Jacques Bigirimana, le démarrage réussi de ces travaux a été handicapé par l’eau qui imbibe l’endroit, l’afflux des déchets en provenance des zones de Buyenzi et de Bwiza qui se déversent dans le bassin portuaire et nécessitent le concours des partenaires techniques et financiers pour la réussite de ce projet.
Pour le patron de l’autorité maritime et ferroviaire, d’autres défis rencontrés pour la modernisation et l’extension du port de Bujumbura, une partie de domaine portuaire a été attribué à des privés par les services d’urbanisme pour la construction du chantier naval et demande au ministère de l’infrastructure et de l’équipement de retirer ces papiers donnés aux privés pour que ce domaine portuaire retourne dans les mains de l’Etat pour l’extension du port de Bujumbura qui s’avère obligatoire et urgent. N.R.
Burundi - Russie – Economie
En Russie, révélation sur la fortune cachée de Vladimir Poutine
Moscou, le 22 juin 2022 (Net Press). Selon France 24 Info, une enquête publiée lundi par un groupe de journalistes d’investigation est parvenue pour la première fois à faire le lien entre Vladimir Poutine et une coopérative secrète de 86 sociétés qui détiennent des propriétés immobilières de luxe, des yachts et de nombreux comptes bancaires. Explications.
Côté face, il est ce président qui a su rester simple : un salaire de 11.000 euros par mois et un patrimoine qui se résume à un lopin de terre, un appartement à Saint-Pétersbourg, des montres de luxe et trois voitures. Côté pile, Vladimir Poutine serait en réalité l’un des hommes les plus riches au monde, possédant des yachts, des jets privés et de nombreuses propriétés immobilières. Mais à la différence d’Elon Musk ou de Jeff Bezos, le président russe ne détient pas personnellement ces actifs.
Leurs propriétaires officiels sont de richissimes oligarques soupçonnés de jouer les prête-noms pour dissimuler la fortune du maître du Kremlin. Ainsi, en 2021, lorsque le militant anti-corruption, Alexeï Navalny, a révélé l’existence du "palais de Poutine" sur les bords de la Mer Noire, le milliardaire Arkadi Rotenberg, ami de longue date et partenaire de judo du président russe, a revendiqué être le propriétaire de ce complexe somptueux de 17.000 m² estimé à 1 milliard de dollars.
Mais une enquête publiée lundi 20 juin, un consortium de journalistes d’investigation "Organized Crime and Corruption Reporting Project" (OCCRP), associé au média indépendant russe Meduza, est parvenue pour la première fois à faire le lien entre le président Poutine et une coopérative secrète de 86 sociétés et fondations qui détiennent 4,5 milliards de biens immobiliers de luxe et d’avoirs financiers.
"Tout ce que je fais, c’est signer des papiers"
C’est une fuite de données hébergées par Moskomsvyaz, une entreprise informatique russe, qui a mis les enquêteurs sur la piste des milliards de Poutine. Les journalistes ont analysé les métadonnées des mails échangés entre les entités de cette coopérative qui, a priori, opèrent dans des secteurs différents et n’ont rien à voir entre elles. Première surprise : elles utilisent le même nom de domaine de messagerie privée, LLCInvest.ru.
Autre élément troublant, les dirigeants, cadres et employés de ces sociétés communiquent régulièrement entre eux via cette messagerie, discutant d’affaires communes, comme si elles faisaient partie du même groupe. L’OCCRP cite en exemple l’entreprise Volna, détenue par Sergueï Rudnov, le fils d’Oleg Rudnov, un ami de Vladimir Poutine décédé en 2015. Des e-mails divulgués montrent le cofondateur d’une société appartenant à cette entente secrète discuter des finances de Volna avec un autre homme, alors qu’aucun d’eux n’a de lien public avec l’entreprise de Rudnov.
Joint par téléphone [par les auteurs de l’enquête], le directeur de plusieurs sociétés de la coopérative a confirmé aux journalistes utiliser la messagerie LLCInvest.ru. "Je ne suis qu’un humble employé qui s’occupe de ses affaires. Tout ce que je fais, c’est signer des papiers. Vous savez parfois, on enregistre un sans-abri comme étant à la tête d’une entreprise. Moi, je ne suis pas sans-abri, mais je signe les papiers sans m’intéresser aux détails", a-t-il confessé.
Enfin, une bonne partie de ces 86 sociétés et fondations gèrent des biens attribués de longue date à Vladimir Poutine. C’est le cas de vignobles détenus par l’oligarque Guennadi Timtchenko et par le fils d’un ami d’enfance de Poutine ou encore de la station de ski d’Igora, près de Saint-Petersbourg, reliée à Svetlana Krivonoguikh, la maîtresse présumée du président russe.
Ce réseau d’entreprises possède également plusieurs yachts de luxe dont le plus grand est le "Shellest", un navire de 46 mètres de long, d’une valeur de 23 millions de dollars qui voyage régulièrement entre Gelendzhik, où se situe le "Palais de la mer Noire" et le port de Sotchi. Ce géant des mers appartient à Revival of Marine Traditions, une fondation liée à Vladimir Poutine, selon le Trésor américain
Une nébuleuse au service du clan Poutine
Pour couronner le tout, le cercle "LLCInvest" entretient des liens étroits avec la banque Rossia, surnommée la "banque des copains de Vladimir Poutine" et mise en cause dans les Panama Papers. "La seule explication que je vois, c’est que ces entreprises ont un système commun de gestion", précise auprès de l’OCCRP, un expert russe de la corruption, sous couvert d’anonymat. "LLCInvest agit comme une coopérative ou une association au sein de laquelle les membres peuvent échanger des avantages et des biens".
Ce schéma de corruption informel, mais bien rôdé n’est pas sans rappeler le système décrit par Sergueï Kolesnikov en 2010. À l’époque, cet homme d’affaires ayant fui la Russie avait affirmé avoir conçu un montage financier opaque permettant à un groupe d’oligarques de réunir des milliards de roubles dans un "fonds d’investissement" au profit de Vladimir Poutine.
Selon Sergueï Kolesnikov, cet argent a été siphonné d’un projet caritatif destiné à acheter des équipements médicaux pour être transféré vers la société Rosinvest. Cette dernière devait investir dans des entreprises russes, mais Vladimir Poutine aurait finalement décidé d’utiliser les fonds pour la construction de son palais sur la mer Noire. Après les révélations de Kolesnikov, Rosinvest a été dissoute.
Selon l’expert anti-corruption interrogé par l’OCCRP, LLCInvest a des points communs avec Rosinvest, mais est moins centralisée, donc moins vulnérable aux lanceurs d’alerte. "[Ce système] réduit les chances de révélations d’un nouveau Kolesnikov", analyse le spécialiste russe. Sollicité par les journalistes, le Kremlin affirme que "le président de la Fédération de Russie n’est pas lié, ni associé aux organisations mentionnées".
Si la fortune de Vladimir Poutine reste une énigme, certains experts l’évaluent à plusieurs dizaines, voire centaines de milliards de dollars, rappelle le magazine Forbes. En 2015, l’homme d’affaires anglo-britannique Bill Browder, qui fut le plus important investisseur occidental en Russie à la fin des années 1990, avait assuré dans un livre intitulé "Notice rouge" que Vladimir Poutine s’était octroyé la moitié de la richesse de tous les oligarques. D’après ses calculs, le président russe disposerait d’une fortune d’environ 200 milliards de dollars. N.R.