Bujumbura, le 6 août 2016 (Net Press). C’est l’impression générale dans les milieux journalistiques après la sortie médiatique du président de la commission nationale indépendante des droits de l’homme, Jean-Baptiste Baribonekeza, quand il a fait savoir qu’il est entré lui-même dans la maison du patron du service national des renseignements (Snr) et qu’il n’y a rien trouvé. Il avait également fait savoir que dans cette province, il n’y a pas de cachot pour le Snr.
Pour le patron du groupe de presse Iwacu, Antoine Kaburahe, là où les deux parties tombent d’accord est que le journaliste Bigirimana a été kidnappé à Bugarama, à 15 kilomètres de la province de Muramvya. Une autre certitude, d’après des informations concordantes, est que Jean Bigirimana a été embarqué dans un véhicule du Snr et qu’il a été emmené en direction de la province Muramvya.
Parallèlement à ces informations, d’autres parlent d’une personne qui aurait été tuée tout près de la rivière Mubarazi et dont le corps s’est tellement désagrégé qu’il est difficile de l’identifier. Ce sont toutes ces nouvelles qui accentuent l’inquiétude dans un monde convaincu que l’un des leurs est aux mains de la police au moment où cette dernière nie toujours avoir appréhendé notre confrère.
Burundi – Développement
Le président s’adresse à la Nation
Bujumbura, le 6 août 2016 (Net Press). A l’occasion de la journée dédiée à la commune, le président de la République a profité de cette période pour s’adresser à la Nation. Dans un premier temps, il a indiqué que les différences des uns et des autres devraient servir de complémentarité.
Des natifs d’une même commune devraient se mettre ensemble, réunir leurs efforts pour construire des écoles sur des collines, des écoles secondaires, des écoles de métier et des universités, des centres de santé, des bureaux pour les responsables dans les provinces, les communes et sur les collines, des maisons de réunion, des terrains de jeu, des marchés, des églises ainsi que l’aménagement de l’eau potable.
Il est également revenu sur la souveraineté du pays en demandant aux Burundais de lutter contre ceux qui veulent replonger le pays dans la colonisation alors que la recherche de l’indépendance a été dure pour les citoyens de ce pays. Sans être trop explicite, l’on peut deviner que le chef de l’Etat a voulu pointer du doigt certains pays qui sont régulièrement cités par ses différents porte-parole. C’est notamment le Rwanda, la Belgique, les Etats-Unis et depuis peu, la France quand celle-ci a fait voter une résolution 2303 à l’Onu.
Burundi – Rwanda – Commerce
La police renforce la mesure d’empêcher tout départ pour le Rwanda par voie de bus
Bujumbura, le 6 août 2016 (Net Press). Depuis ce jeudi 4 août 2016 aux environs de 10 heures, les bus des compagnies Volcano, Yahoo, etc. ne sont plus autorisés de franchir la frontière rwando-burundaise pour des raisons de sécurité et d’empêchement de toute sortie des denrées alimentaires produits au Burundi, apprend on de source officielle. Mais hier, ces bus, qui ont tenté de trouver une solution pour contourner ce problème, s’en allaient jusqu’à la frontière où ils descendaient leurs clients pour aller prendre d’autres bus de la même compagnie au-delà de la frontière et le coût du ticket n’avait pas été du tout modifié.
Ce matin, Bujumbura a engagé une vitesse supérieure. Ces bus n’ont pas été autorisés de quitter leurs parkings situés au marché de chez Sion. En d’autres termes, ils n’étaient pas autorisés de transporter leurs clients qui avaient cependant payé à l’avance et qui devaient voyager pour diverses raisons. Les motifs avancés par la police sont les mêmes mais l’on sait que cette dernière met généralement en exécution des mesures prises ailleurs. L’on apprend que pour les destinations d’autres pays outre le Rwanda, le trafic est normal.
Même à l’intérieur du pays, le transport a été quelque peu perturbé, notamment pour des gens qui voulaient emprunter la Rn7, Bujumbura – Ijenda. Des bus de transport, tout comme des voitures de marque Corrola connues chez nous sous le nom de « Kagongo » ont été empêchés de fonctionner. Ce qui fait que dans la zone de Musaga, il y avait tout un « troupeau » de gens qui voulaient prendre cette direction et très peu de véhicules pour les servir.
Burundi – Anniversaire
Mort de Michel Micombero, 33ans déjà !
Bujumbura, le 6 août 2016 (Net Press). C’est aujourd’hui le 33ème anniversaire jour pour jour de la disparition du premier président de la République du Burundi. Installé au trône le 28 novembre 1966 à 26 ans, Michel Micombero, qui venait de renverser la royauté au pouvoir depuis plus de 400 ans, a lui aussi régné comme un roi car il n’avait pas de référence. L’on sait ainsi qu’il aimait les loisirs aux côtés de ses proches collaborateurs.
Sous son règne, il n’y avait pas de rigueur scientifique pour vérifier telle ou telle autre information, raison pour laquelle il apportait des solutions souvent inappropriées à des questions qui étaient posées. C’est le cas de 1972 quand, ne sachant pas ce qui se tramait dans le pays – la radio était fermée, il n’y avait pas de gouvernement dans la soirée du 29 avril 1972, etc – il se précipita sur le roi Ntare V Ndizeye qu’il avait destitué 6 ans plus tôt et le tua, l’accusant d’amener des mercenaires pour le renverser avant de porter sa colère contre des Hutu.
C’est donc un Michel Micombero fatigué qui est renversé le 1er novembre 1976 après pratiquement 10 ans de règne. Il fut contraint à l’exil en Somalie dont le président, Syad Barre, était son ami intime. Selon des informations qui ont circulé plus tard, Michel Micombero a abandonné l’alcool et a pris le chemin des auditoires dans l’une des universités d’Algérie.
Or, en 1977, des caporaux avaient voulu faire revenir l’ancien président dans ce qu’on a appelé « Coup d’Etat » des caporaux. Micombero lucide avait alors inquiété son successeur dont on dit qu’il a payé un médecin somalien pour le tuer. Ainsi, en date du 6 août 1983, Michel Micombero venait de rendre son dernier soupir à l’âge de 43 ans. Officiellement, il s’agissait d’un arrêt cardiaque mais l’on peut douter si l’on considère le comportement du pouvoir à l’époque lors de son enterrement. Mais l’ancien président Jean-Baptiste Bagaza, qui vient lui aussi d’achever son voyage terrestre au mois de mai dernier, a toujours nié une quelconque responsabilité de sa part dans la mort du président Micombero.
Burundi – Brésil – Sport
Le Burundi fonde son espoir sur une de ses filles
Rio de Janeiro, le 6 août 2016 (Net Press). C’est hier que les jeux olympiques ont démarré au Brésil, c’est qui est une première dans l’histoire sportive de l’Amérique Latine. Le Burundi sera représenté par 9 athlètes dont deux nageurs, un qui fait le judo et six qui font la compétition dans la course.
L’on retiendra que la plupart des athlètes burundais, outre qu’ils ne se sont pas bien préparés pour ces compétitions, sont partis également dans des conditions qui ne leur favorisent pas une bonne compétition. A titre d’exemple, il y a un athlète qui est arrivé en date du 5 août alors que la compétition est fixée pour le 6 août 2016.
Quant à Francine Niyonsaba sur laquelle fondent tous les espoirs des Burundais, elle entend arriver à Rio le 10 août 2016 alors que sa première compétition est prévue pour le 17 août 2016, ce qui l’arrange.