Bruxelles, le 23 septembre 2016 (Net Press). La plateforme de l’opposition radicale, à travers un communiqué de presse rendu public hier 22 septembre 2016, indique qu’elle prend bonne note du rapport d’enquête indépendante des Nations Unies du 20 septembre 2016. Pour le Cnared-Giriteka, depuis que le président Nkurunziza a décidé de briguer un troisième mandat, il écrase toute opposition à ce coup de force.
Ainsi, des crimes contre l’humanité sont commis au vu et au su de tout le monde, selon le Cnared. En outre, une menace de génocide de plus en plus croissante sur le Burundi plane car, selon toujours cette plateforme, le pouvoir de Bujumbura a choisi comme mode de gouvernement une campagne de haine ethnique. Cette opposition demande par conséquent au conseil de sécurité des Nations Unies d’encourager le procureur de la cour pénale internationale d’accélérer une action judiciaire contre les auteurs des crimes contre l’humanité et le laboratoire qui planifie le génocide.
En attendant, le Cnared demande au même conseil de sécurité de prendre des sanctions ciblées contre les présumés auteurs de ces crimes. Il demande en outre l’application de la Résolution 2303 qui tarde à être effective au même conseil de sécurité qui devrait par ailleurs envisager le déploiement d’une force d’imposition de la paix au Burundi.
Enfin pour le Cnared, le rejet de ce rapport par Bujumbura signifie qu’il continuera les violations massives des droits de l’homme dont il est accusé, le déni s’inscrivant dans la même logique de ce pouvoir qui a osé déclarer haut et fort la négation du génocide rwandais le 16 août 2016.
Burundi - Sécurité
Des fouilles-perquisitions mêlées d’arrestations un peu partout
Bujumbura, le 23 septembre 2016 (Net Press). Une fouille-perquisition a été opérée par la police lourdement armée ce vendredi matin le 23 septembre 2016 à 5 heures au domicile d’un capitaine en mission de maintien de la paix en République centrafricaine, situé au bloc 6 quartier Shatanya qui y a découvert 5 bagages remplis de tenues militaires, de bottines, de ceintures et des cordes.
D’après des sources concordantes en provenance de Gitega (centre du pays), sa femme et son enfant ont été conduits manu militari au commissariat provincial de Gitega pour interrogatoire. Cette opération intervient au moment où Gitega observe une vague d’arrestations des militaires ex-Fab, en témoignent les récentes arrestations des ex-Fab Jean Bosco Nduwamungu, instructeur au centre commando de Gitega, arrêté sur la colline Birohe et Adronis Niyongabo qui a été interpellé sur la position militaire de Rweza en commune Ryansoro.
Pour s’enquérir de cette situation, la rédaction s’est entretenue ce matin avec le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, qui indique qu’il est courant de cette situation avant d’affirmer que chaque soldat a le droit de bénéficier d’une tenu militaire et d’une ou de deux paires de bottines moyennant le bordereau de livraison, mais que cette situation reste préoccupante.
Interrogé de savoir si le service national de renseignement est compétent pour arrêter un militaire présumé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, le colonel Baratuza a répondu que l’officier de police judiciaire reste compétent et avant de transmettre l’affaire devant le parquet de la république, mais pour l’affaire découlant de l’indiscipline et l’infraction du droit commun, c’est sont des juridictions qui saisissent les cas, une réponse qui n’a pas qui n’a pas convaincu la rédaction, car les milieux des juristes parlent qu’en matière répressive, en cas de connexion (l’affaire qui implique un militaire et un civil ), c’est la cour d’appel qui saisit le cas .
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que la police lourdement armée a procédé à une fouille-perquisition sur la 7ème avenue de la zone Bwiza, en commune Mukaza et que pour le moment, l’avenue est bouclée.
Parallèlement, des fouilles-perquisition ont été opérées par des policiers ce matin à la prison centrale de Muramvya qui y ont rencontré une résistance des prisonniers en lançant des projectiles aux mêmes policiers, faisant 3 blessés dans leurs rangs. Jusqu’à présent, l’on ignore le sort des détenus après ces affrontements.
Burundi - Rwanda –Sécurité
Vont-ils être relocalisés en Europe ou pas ?
Kigali, le 23 septembre 2016 (Net Press). A travers l’entretien de nos confrères du journal Igihe Rwanda, la ministre rwandaise en charge des réfugiés, Séraphine Mukantabana, a indiqué que suite à l’insécurité grandissante des réfugiés burundais vivant sur le sol rwandais, le gouvernement de Kigali avait pris la décision de les relocaliser en dehors du Rwanda, spécialement en Europe .
La même source indique que des démarches diplomatiques avec les pays européens, la plus part n’ont pas dit non ou oui, et les raisons qui ont poussé à ne pas répondre favorablement à cette requête, c’est que l’Europe connait un vague afflux des refugiés syriens, libanais, somaliens et libyens mais que certains pays européens ont répondu qu’il faut attendre pour trouver la résolution adéquate face à cet afflux massif de ces refugiés.
L’on se souvient que la communauté internationale s’était levée comme un seul homme pour attaquer le Rwanda, l’accusant de vouloir déstabiliser le régime de Pierre Nkurunziza via les réfugiés burundais vivant dans ce pays. Malgré de multiples démentis de Kigali, ce pays n’avait pas pu convaincre les pays supporters de Pierre Nkurunziza et pour mettre un terme à ces bruits, la ministre rwandaise des affaires étrangères et porte-parole du gouvernement, avait écrit une lettre à qui de droit, demandant la relocalisation des réfugiés burundais, le Rwanda ne pouvant plus supporter les pots cassés par Bujumbura.
Cette correspondance a eu lieu au mois de juillet et jusqu’à présent, aucun pays n’a encore répondu à cette requête du Rwanda. Et parallèlement à cela, les pressions de la communauté internationale sur Kigali ont sensiblement diminué car s’il est facile de critiquer un autre, il est tout de même difficile de récupérer ses difficultés afin d’agir à sa place.
Burundi – Rdc – Sécurité
La Cirgl condamne les affrontements qui ont éclaté à Kinshasa
Kinshasa, le 23 septembre 2°016 (Net Press). A travers son communiqué rendu public ce mercredi le 21 septembre 2016, la conférence internationale sur la région des grands lacs (Cirgl) condamne fermement les affrontements entre les policiers et les membres activistes de l’opposition congolaise qui ont fait 17 morts et autres blessés 48 heures plus tôt, le 19 septembre 2016.
Selon la même communiqué, la conférence internationale sur la région des grands lacs suit avec une profonde préoccupation la situation politique en République démocratique du Congo, en particulier dans la capitale Kinshasa.
La Cirgl condamne ces actes de violences qui peuvent inverser les progrès accomplis ces derniers jours dans la démocratisation et la stabilisation du pays, poursuit le même communiqué. La Cirgl demande instamment au gouvernement de la République démocratique du Congo et les dirigeants des partis d’opposition pour continuer et rester engagés dans le dialogue politique sous la médiation de l’union africaine.
La Cirgl exprime également sa sympathie et ses condoléances au peuple de la Rdc et les familles des personnes tuées ou blessées dans les affrontements.