Cibitoke, le 12 octobre 2016 (Net Press). Un groupe d’hommes armés a attaqué un camion de type Fuso transportant des marchandises (bananes et ananas) de Rugombo de la province de Cibitoke située au Nord Ouest du Burundi vers Bujumbura hier soir vers 20 h. L’engin a été troué de balles mais le conducteur a poursuivi son chemin et ne s’est arrêté qu’à une position militaire de Buringa. Le convoyeur du camion a été blessé sur la jambe et il est aujourd’hui admis à l’hôpital où il reçoit actuellement des soins.
Selon les victimes, les agresseurs portaient des tenues militaires et pour elles, l’intervention des forces de défense et de sécurité a été tardive, ce qui étonne l’opinion qui sait qu’à cet endroit, il y a beaucoup d’hommes et de femmes en kaki, ce qui la pousse à suspecter ces corps d’être derrière ces attaques. Pour la même opinion en effet, il est impensable que la Rn 5 reste le théâtre d’éternelles attaques sous l’œil indifférant des forces de défense et de sécurité.
Parallèlement, Norbert Manirambona, le gérant de la microfinance de la fondation Shalom initiée par Marguerite Barankitse dite Maggy, arrêté avec la journaliste-correspondante de la radio voix d’Amérique, Fidélité Ishatse le vendredi 7 octobre 2016, que le parquet de la République accusait d‘atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, vient d’être libéré ce mercredi le 12 octobre 2016. Aucun élément à sa charge n’a été retenu.
Burundi - Politique
Le parlement étudie le projet de loi du retrait de la Cpi
Bujumbura, le 12 octobre 2016 (Net Press). La chambre basse du parlement burundais est en train d’étudier le projet de loi visant le retrait du Burundi de la cour pénale internationale, un projet initié ce jeudi dernier le 6 octobre 2016 par le gouvernement burundais. D’aucuns sont convaincus qu’il s’agit d’une simple formalité car ce retrait est tout d’abord le souhait du président de la République et de quelques hauts autres dignitaires de son régime qui pourraient être concernés par la poursuite des juridictions internationales. Or, dans ce pays, à la différence des autres, le parlement exécute les ordres de l’exécutif et non l’inverse.
Lors des débats de ce matin, c’est tout d’abord la ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana, qui a répondu aux questions orales. Elle a tenté de motiver les raisons du retrait du statut de Rome qui est à l’origine de la cour pénale internationale. Pour elle, outre que le Burundi ne perd rien en se retirant, la cour pénale internationale a toujours soutenu les accusations des détracteurs du régime. Elle s’est rendue à son siège, a-t-elle martelé, pour dire que la cour est penchée, mais rien n’a changé, préférant toujours accuser le gouvernement au profit de ceux qui le déstabilisent.
Plusieurs voix se sont exprimées dans le même sens que celui de la ministre au moment où d’autres se sont carrément opposés à ce retrait. Un député a indiqué que le Burundi a connu des atrocités, des disparitions, etc, et qu’il n’y a jamais eu de poursuites, raison pour laquelle il y a de telles enquêtes internationales. Et de rappeler un homme qui jetait des détenus dans la rivière Ruvubu mais qui n’a jamais été arrêté car, disait-on à l’époque, cela risquait de diviser les militaires.
Au cas où il devait y avoir un vote, il a demandé qu’il y ait un vote par écrit et non à main levée car il sait très bien qu’un bon nombre de représentants du peuple sont contre ce retrait mais qu’ils ne sont pas à mesure de l’exprimer manifestement comme il était en train de le faire.
A la fin des débats, l’on a procédé au vote à main levée et l’idée préconçue de la rédaction sur l’issue des débats s’est vérifiée. Dans la salle, il y avait 104 députés présents avec 6 mandats, soit au total 110 votants. 94 députés ont voté pour, 2 ont voté contre et 14 se sont abstenus, dont Agathon Rwasa et sa clique. Comme l’abstention va toujours du côté des oui, l’opinion qui assistait à ce vote a indiqué que cet homme n’est pas intéressé par la cour pénale internationale, d’autant plus qu’il a des dossiers qu’il traîne derrière lui, celui de la Britannique Charlotte Wilson tuée à Mageyo, le 28 décembre 2000, celui du nonce apostolique Mikhail Courtney le 29 décembre 2003 à Rumonge, et celui des Banyamulenge à Gatumba le 14 août 2004 revendiqué d’ailleurs par son porte-parole de l’époque, Pasteur Habimana.
Burundi – Politique
Prince Louis Rwagasore, 55 ans déjà
Bujumbura, le 12 octobre 2016 (Net Press). C’était un vendredi le 13 octobre 1961 à 23 heures à l’hôtel du Lac Tanganyika qu’un Grec du nom de Jean Kageorgis, de mèche avec des opposants du prince Louis Rwagasore, dont Jean Baptiste Ntidendereza, a tiré un seul coup de son pistolet sur le prince qui venait de gagner par élection le poste de premier ministre du royaume du Burundi autonome, le 18 septembre 1961.
Selon Guy Poppe, un journaliste et écrivain belge, quand Jean Kageorgis a tiré sur le premier ministre, il a directement pris la route vers Bugarama en direction du Rwanda et comme il n’avait pas suffisamment de carburant, sa voiture est tombée en panne au poteau kilométrique 16 et quelques minutes plus tard, le roi Mwambutsa l’a fait monter dans sa limousine pour le ramener à Bujumbura afin de s’approvisionner en carburant, ne sachant pas qu’il vient de tuer son fils.
Le lundi 16 octobre 1961 vers 5 heures, la police est au domicile de Jean Kageorgis pour l’arrêter et il sera emprisonné au Burundi jusqu’à sa mort le 30 juin 1962, à la veille de l’indépendance du Burundi. Quand aux rivaux de Rwagasore, Les Ntakiyica et Ntidendereza, la Belgique les avait condamnés à termes et au lendemain de l’indépendance, le dossier a été repris par la justice dominée par les seuls Burundais. Il aura lieu au mois de septembre, deux mois seulement après le 1er juillet 1962. La Belgique a essayé d’intervenir pour aider ses protégés mais ils finiront par être condamnés à mort. La relation entre la Belgique et le Burundi devint, selon Marc Manirakiza, aussitôt glaciale.
Mais les admirateurs de Rwagasore sont unanimes qu’il était un visionnaire dont les projet projets sont toujours d’actualité. A part les autorités tutélaires belges qui le traitaient de tous les noms, les autres historiens comme Christine Deslaurier le présentent sous une autre image tout en reconnaissant qu’il y avait chez lui une dose de mauvaise gestion. Le prince Louis Rwagasore fut tué en même temps que ses deux enfants qui se reposent aux côtés de lui au Mont Vugizo.
Burundi – Usa - Politique
Al Gore apporte son soutien à Clinton
Washington, le 12 octobre 2016 (Net Press). Albert « Al » Arnold Gore, Jr., l’ancien vice-président américain de 1993 à 2001 sous l’administration Clinton, mari de Hilary et spécialiste en environnement, vient d’apporter son soutien à Hillary Clinton, ce qui semble être normal d’autant plus qu’outre qu’il est démocrate comme elle, elle a travaillé avec Bill comme mentionné.
Pendant ce temps, l’on observe un climat tendu dans le camp des républicains, le candidat Donald Trump et son parti sont en guerre ouverte et rivalisent de communiqués peu amicaux, qui ne fait que profiter à sa rivale car elle ne cesse de monter dans les sondages.
Selon des observateurs de la politique américaine, Al Gore est un homme très discret et sa présence auprès d’Hillary Clinton mardi avait attiré de nombreux jeunes venus écouter le spécialiste de l’environnement, sans doute plus que le militant politique. L’ancien vice-président en a profité pour donner, à la lumière de son expérience, une leçon de civisme.
On se souvient qu’il avait fallu un mois en 2000 pour déclarer George Bush vainqueur, tant le scrutin était serré. « Votre vote compte vraiment. Vous pouvez me considérer comme la preuve vivante de ces paroles. Ceux qui ont moins de 25 ans ne doivent pas se souvenir de l’élection de 2000 et de ce qui s’est passé ici en Floride. Mais croyez-moi, ce fut une élection très serrée », a-t-il insisté.
Donald Trump, a-t-il perdu la bataille ?
Donald Trump faisait campagne en Floride mardi, mais sur un autre ton, le candidat furieux contre son parti qui ne le soutient plus s’est répandu en message sur la déloyauté des élus conservateurs, expliquant qu’il se sent désormais « libéré des chaines qui l’entravaient pour mener afin la campagne de son choix « mais reconnaissant que les démocrates, unis , ont un avantage sur lui ».