Bangui, le 25 novembre 2016 (Net Press) . Neuf officiers subalternes burundais ont été chassés de la République Centrafricaine où ils étaient partis dans une mission de maintien de la paix dans le cadre de la Minusca. Dans un communiqué rendu public ce jeudi 24 novembre 2016, l’Onu a décidé de chasser ces militaires pour avoir pris part aux violations massives des droits de l’homme dans leur pays, le Burundi, avant qu’ils s’en aillent vers Bangui.
Ils sont également accusés de viols des femmes et des filles aussi bien au Burundi qu’en République centrafricaine. Il s’agit de Major Ferdinand Niyongabo, du capitaine Déogratias Ahishakiye, du capitaine Medico Nzitunga, du capitaine Diomède Sinzumusi, du capitaine Jean Marie Nimpagaritse, du capitaine Richard Gateretse, du capitaine Diomède Ntukamazina et du lieutenant Prosper Nkurunziza. Le gouvernement de Bujumbura n’a pas encore réagi à ce renvoi de ses troupes.
Burundi – Droits de l’Homme
Parcem interdite d’animer une conférence de presse
Bujumbura, le 25 novembre 2016 (Net Press) . Alors qu’il s’apprêtait à animer une conférence de presse, Faustin Ndikumana, qui était déjà installé dans les enceintes de l’hôtel Ego Hotel, non loin de l’ancien Novotel, a vu hier 24 novembre 2016 toute une armada de policiers armés jusqu’aux dentes débarquer dans la salle pour disperser les journalistes afin d’empêcher la tenue de cette conférence de presse.
Surpris, Faustin Ndikumana, a demandé ce qui se passait et les policiers ont rétorqué qu’il ne pouvait pas animer une telle conférence car il n’avait pas demandé de permission. Il a beau expliquer que les autorités de la mairie sont au courant mais il s’adressait à une oreille peu réceptive des policiers.
Selon des gens qui étaient sur place, le président de la Parcem allait entretenir les journalistes sur un sujet sensible qui concerne la réforme du système éducatif, ce qui n’a pas plu aux autorités qui ont jugé bon de stopper net cette conférence.
Une certaine opinion se pose la question de savoir pourquoi une telle intervention a été dirigée à l’endroit de Faustin Ndikumana qui est présenté comme l’un des rares membres de l’ancienne société civile qui a intégré le système cnddfddiste. Pour cette opinion, la liberté d’opinion au Burundi est devenue tout simplement inexistante.
Burundi – Société
Une célébration qui renferme beaucoup des défis
Bujumbura, le 25 novembre 2016 (Net Press) . A l’occasion de la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui se tient le 25 novembre de chaque année, 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre sont organisés pour prendre fin le 10 décembre 2016, une journée internationale des droits de l’homme.
Au Burundi, cette journée sera célébrée le 2 décembre 2016 dans la province de Muramvya. Cependant, cette célébration renferme beaucoup des défis sur le plan planétaire où les femmes et les filles subissent des violences de tous genres.
Presque sous toutes les latitudes, les femmes sont violées sexuellement, y compris des filles-élèves qui sont exploitées sexuellement par leurs enseignants, des femmes vendues dans des monarchies pétrodollars, des violences conjugales dans les ménages où une large majorité d’hommes n’hésitent pas à dire « les femmes nous appartiennent, on doit les exploiter comme on veut ». Une bonne partie des femmes sont violées sexuellement par leurs maris et sans leur consentement dans le lit conjugal, des filles et des femmes qui manifestent un faible pour le matériel sont exploitées sexuellement par des hommes nantis qui en profitent.
Le lancement de cette journée du 25 novembre a été organisé ce matin par la société « Solidarité des femmes burundaises pour la lutte contre le Sida et le Paludisme », Sfblsp_Burundi au siège du centre Ombre des femmes, Cofem sis à Kamenge, Twinyoni, 12ème avenue n°54. Au programme de cette journée, il y avait naturellement l’accueil et l’installation des participants, le discours de la journée par la présidente de cette société, des exposés sur l’introduction sur la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, sur la sensibilisation sur les violences faites aux femmes et filles, sur les conséquences des violences faites aux femmes ainsi que sur la réflexion et discussion autour de la problématique des violences faites aux femmes et aux filles avant la clôture des travaux qui était prévu à 12h30’.
Ceux qui ont participé aux activités ont indiqué que les femmes aiment se lamenter sans beaucoup d’actions qui militent pour leur émancipation. Pour d’autres plus humoristes, après quelques heures de grogne, les femmes auraient dû songer à un verre de fraternisation pour ne pas clôturer la journée dans les pleurs et grincements de dents.
Burundi - Santé
Quand Baransakaje pense à vendre sa parcelle pour se faire soigner en Inde
Gitega, le 25 novembre 2016 (Net Press) . Le célèbre tambourinaire Antime Baransakaje, âgé de 81 ans, qui a commencé à taper sur le tambour à l’âge de 3 ans, veut vendre son petit lopin de terre situé à Gishora, en province de Gitega, à un million cinq cent mille pour aller se faire soigner en Inde.
Selon des sources proches de son benjamin, Jean Marie Bizimana, l’idole du tambour du Burundi a eu un accident de moto il y a trois ans avant d’être évacué dans des différents hôpitaux qui l’ont conseillé d’aller se faire soigner dans la capitale kenyane (Nairobi) ou en Inde. Selon son fils, le coup de la facture s’élève à 19 million de nos francs, une somme colossale que la famille ne peut pas trouver.
La rédaction l’avait rencontré il y a trois mois lors de son passage à Bujumbura et il affirmait que le président de la République, Pierre Nkurunziza, lui avait promis de le faire soigner, mais la promesse ne s’est pas concrétisée. Bizimana affirme que la famille a sollicité une aide financière au secrétaire général du parti présidentiel, le général Evariste Ndayishimiye, lui-même ressortissant de Gitega, une demande qui reste là aussi sans réponse.
La famille dit que l’état de santé de Baransakaje est critique et elle dit ne pas comprendre comment leur père, qui a sillonné toute la planète en faisant l’honneur de son pays et qui a contribué largement pour que le tambour du Burundi puisse entrer dans le patrimoine commun de l’humanité, ne puisse pas bénéficier d’une assistance du gouvernement pour que la vie de cet illustre tambourinaire soit sauvée.
La même famille lance enfin un appel vibrant aux bienfaiteurs et au gouvernement du Burundi de financer la facture de transport et de son hospitalisation en Inde. Pour celui ou celle qui voudrait contribuer, la famille est joignable sur les numéros suivants +25779768001 ou +25777770750.
Burundi – Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture sort son troisième rapport trimestriel
Bujumbura, le 25 novembre 2016 (Net Press) . D’emblée, la campagne Sos-Torture est satisfaite qu’un de ses objectifs d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur les violations graves des droits de l’homme en cours au Burundi soient atteints. Pour cette campagne, les partenaires internationaux du gouvernement, notamment les Nations Unies et l’Union européenne sont suffisamment alertés par la dégradation de la situation des droits de l’homme.
Selon ce rapport, les efforts se poursuivent en vue d’atteindre l’autre objectif qui consiste à amener le gouvernement à respecter ses propres engagements en matière de promotion et de protection des droits de l’homme par le lobbying et le plaidoyer. Mais au lieu de manifester sa bonne foi en collaborant avec les mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme, le gouvernement s’enlise dans l’isolement en multipliant des actes d’hostilité vis-à-vis de la communauté internationale qui dénonce les violations des droits de l’homme, y compris les Nations Unies.
Cette campagne dit qu’elle poursuit activement et sans relâche son travail de monitoring et de plaidoyer pour le respect des droits de l’homme au Burundi même si les conditions de travail demeurent toujours difficiles. Elle se plaint que ses enquêteurs restent limités au niveau de l’accès à des lieux de détention comme mes cachots de police et les prisons car les responsables administratifs et judiciaires ne collaborent pas avec les organisations de défense des droits de l’homme. En conséquence, la plupart des faits relevés au cours des trimestres précédents comme les cas arrestations arbitraires ou illégales, de torture, de disparitions ou d’assassinat n’ont pas fait objet de suivi au niveau des enquêtes policières et de l’avancement des dossiers judiciaires, conclut la campagne Sos-Torture.