Bujumbura, le 6 février 2017 (Net Press) . Hier, le Burundi a fêté ses 26 ans après la signature de la charte de l’Unité nationale. C’était le 5 février 1991 et un monument national de l’unité fut érigé au mont Vugizo dans la zone Rohero de la capitale Bujumbura. Comme la journée du 5 février était un dimanche, la fête a été ajournée à ce lundi mais le président de la République a prononcé un discours de circonstance.
Pour lui, c’est déplorable que des Burundais se soient entretués pour des raisons ethniques alors qu’au départ qu’essentiellement, ils sont les mêmes, à l’instar de Caen tuant son frère Abel. Pour lui, il y en a qui ont fait de la division ethnique un fond de commerce avant de demander aux populations de rester sereines car l’unité nationale a toujours sauvé le pays dans les épreuves qu’il a endurées.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture publie son rapport n° 60
Bujumbura, le 6 février 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 28 janvier au 4 février 2017 et comme d’habitude, il concerne les violations des droits de l’homme qui continuent à se commettre en toute liberté. Il évoque des actes de tortures subies par les militaires arrêtés dans la foulée juste après l’attaque supposée du camp militaire de Mukoni à Muyinga sans assistance médicale alors qu’ils souffrent toujours dans les différentes prisons où ils ont étét transférés.
Par ailleurs, au moins 6 personnes ont été arrêtées arbitrairement dans différentes localités. A ceux-là s’ajoutent 186 personnes extradés et en violation de toutes les conventions internationales en matière d’extradition, par les autorités congolaises vers le Burundi. La justice burundaise les a écroués alors que la ministre de tutelle avait affirmé que toutes ces personnes seront remises à leurs familles respectives juste après leur identification. Pourtant, ces dernières avaient demandé refuse dans le pays de Joseph Kabila. Enfin, la campagne Sos-Torture rapporte 5 personnes tuées dans différentes localités, dont deux victimes retrouvées dans la zone de Ngagara à deux jours d’intervalle.
Burundi - Politique
Vers la reprise des pourparlers
Arusha, le 6 février 2017 (Net Press ). Le bureau de la facilitation sous l’égide de l’ancien président de la Tanzanie William Benjamin Mkapa, annonce la reprise du dialogue inter-burundais du 16 au 18 février à Arusha, au nord de ce pays. L’annonce est intervenue hier soir via le conseiller MacochaTembele sur son compte Twitter.
Le dialogue devrait se focaliser sur des questions essentielles qui aboutiront à un accord, laisse-t-on entendre. Le parti Sahwanya-FRODEBU a déjà annoncé sa participation à cette session pour le dialogue. Mais par contre, si les partis de l’opposition indiquent qu’ils ont vu l’invitation, ceux de la mouvance présidentielle avancent qu’ils n’ont pas encore été contactés qu’ils réagiront dès qu’ils prennent connaissance de cette invitation.
Burundi - Usa - sécurité
Lu pour vous
Comment les services secrets américains gèrent les appels au meurtre de Donald Trump sur Internet
Washington, le 6 février 2017 (Net Press) . Jamais un président des États-Unis n’aura été autant attaqué sur les réseaux sociaux. Quelques jours après son investiture, Donald Trump est ciblé par les appels au meurtre sur Internet. Comment les services secrets gèrent-ils ce flux de menaces ?
Deux semaines après l’investiture de Donald Trump, des messages d’appel au meurtre du nouveau président américain sont régulièrement postés sur les réseaux sociaux. Une recherche sur Twitter en utilisant le logiciel Dataminr fait apparaître pas moins de 12 000 tweets contenant l’expression "assassinate Trump" depuis la passation de pouvoir, le 20 janvier dernier. Si tous ces tweets ne sont certainement pas du premier degré, les messages sont si nombreux qu’il devient difficile de distinguer le vrai du faux, le ton sarcastique d’un autre beaucoup plus inquiétant.
Donald Trump signant des décrets, ceux même dont on ne voit pas la fin
Ni les services secrets ni Facebook ou Twitter ne semblent prendre ces menaces au sérieux. D’ailleurs, plusieurs utilisateurs joints par Mashable ayant utilisé l’express Donald Trump sur ces plateformes affirment ne pas avoir été contactés à propos de leur message, qui sont d’ailleurs toujours en ligne.
Interrogatoires et procès d’intention
À travers les États-Unis pourtant, certains internautes ont vu un agent frapper à leur porte. Une femme vivant dans le Kentucky avait tweeté : "Si quelqu’un a été cruel au point de tuer JFK, peut-être que quelqu’un sera assez sympa pour assassiner Trump." Elle fait actuellement l’objet d’une enquête des services secrets, rapporte l’agence Associated Press.
Dans l’Ohio, un homme a tweeté plusieurs messages appelant à tuer Trump le soir de l’élection, d’après NBC News. Au lendemain de ces publications, les services secrets l’ont interrogé. Il est désormais poursuivi pour menaces contre celui qui était alors président élu.
Les agents secrets cherchent les internautes les plus insistants
"Ce sont les personnes qui ont une intention vraie et authentique de faire du mal qui préoccupent les services secrets", explique à Mashable Tim Franklin, ancien agent des services secrets, aujourd’hui criminologue et spécialiste du contreterrorisme et du cybercrime.
Comprendre : les messages postés sur Internet de personnes "sans antécédents" passent entre les mailles du filet. D’après Tim Franklin, les agents secrets cherchent en premier lieu les internautes les plus insistants, ceux qui formulent des menaces à répétition. Les personnes ayant déjà proféré des menaces contre d’autres personnes par le passé sont les plus susceptibles d’être interrogées si elles publient un appel au meurtre de Donald Trump. "Les agents ne vont pas enfoncer la porte de tous ceux qui publient des commentaires négatifs ou insultants envers le président sur Twitter", tempère Tim Franklin.
Les internautes qui ponctuent leur appel au meurtre de détails et précisent, par exemple, le lieu de l’assassinat souhaité, attirent nécessairement l’attention des services secrets. Contacté par Mashable, le Secret Service n’a pas souhaité communiquer d’informations sur sa lutte contre les appels à l’assassinat de Donald Trump.
Donald Trump, cible numéro un ?
Du côté des réseaux sociaux, Facebook et Twitter disposent déjà de mesures permettant de supprimer tout contenu menaçant. Comme Twitter nous l’explique dans un mail : "Les règles du réseau social interdisent les menaces de mort et nous suspendrons donc les comptes qui transgressent nos règles." Pareil pour Facebook et sa "politique contre les menaces directes" : le réseau social mondial affirme retirer toutes les publications témoignant d’une volonté de meurtre. Dans les faits, de nombreuses publications qui emploient les termes "tuer" ou "assassinat" n’ont pas été supprimées, y compris celles ciblant Donald Trump.
"Ce sont les personnes qui ont une intention véritable qui préoccupent les services secrets".Débordées par le flux d’appels au meurtre du président élu, les plateformes ne parviennent donc pas à appliquer leurs politiques comme elles le souhaiteraient.
Au moment de la campagne, les menaces de mort à l’encontre de Donald Trump et d’Hilary Clinton inondaient déjà Internet. Depuis l’élection du candidat républicain, le bureau du président est étroitement surveillé. Toute menace le visant lui ou son vice-président Mike Pence est passible de peines allant de l’amende à cinq ans d’emprisonnement.
Le mur de Trump ne bloquerait pas seulement les hommes mais aussi les animaux
Tim Franklin l’assure : à cause de son utilisation excessive des réseaux sociaux sur des sujets parfois sensibles, Donald Trump est encore plus ciblé sur Twitter que ne l’étaient avant lui Barack Obama et George W. Bush. Dès leur investiture, ces derniers ont eu droit aux injures et trolls des réseaux sociaux, mais dans des mesures bien moindres.
Quant aux agents des services secrets, il n’est pour eux pas question de protéger une personne ou des propositions politiques, mais bien de défendre une fonction. "Nous nous focalisons sur la protection quand d’autres parlent politique", affirme ainsi Tim Franklin.