Bujumbura, le 8 février 2017 (Net Press) . Deux personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée dans la zone de Gatumba, à Mutimbuzi (bujumbura-rural). Les victimes seraient des rebelles, membres d’un groupe armé de fusils qui ont perpétré deux attaques cette nuit.
En plus des victimes, 6 personnes ont été enlevées et auraient été emmenées vers la République Démocratique du Congo (RDC) par ce groupe armé. Un des assaillants a été capturé. Il dit faire partie des rebelles FNL d’Aloys Nzabampema. Mais le porte-parole de Nzabampema dit ne rien savoir de cette attaque, ni de l’identité du captif. Selon une source administrative locale, des militaires burundais auraient aussi été tués lors des affrontements.
Sur le même chapitre, la police a procédé à plusieurs arrestations dans la soirée du 07 février 2017 en plein centre de la capitale. Selon des témoins, une vendeuse ambulante a été embarquée avec 3 autres personnes dans une camionnette de la police en face de la Société d’Assurance du Burundi (SOCABU). Dans un autre pick-up de la police qui suivait, des témoins ont vu 3 personnes.
Enfin, 4 hommes auraient été arrêtés au niveau du siège de l’Office du Thé du Burundi (OTB). Toutes ces personnes ont été conduites dans un lieu inconnu. Et au moment où nous mettons sous presse, la police anti-émeute vient de rafler tout passant suspect au centre-ville de Bujumbura.
Burundi-Sécurité
Quand les ex fab continuent à fuir
Bujumbura, le 8 février 2017 (Net Press) . A la fin de sa mission de maintien de la paix en république centrafricaine, le capitaine Epitace Nimubona a préféré l’exil. Selon lui, pendant sa mission de maintien de la paix, des menaces de mort pesaient sur lui et sa famille encore au pays, sa famille était tiraillé de plusieurs côtés car des inconnus venaient régulièrement prendre des photos à son domicile tandis qu’ une fouille-perquisition se faisait plus de 3 fois par semaine.
Inquiété du sort de sa famille, le capitaine Epitace Nimubona a demandé un congé pour venir s’enquérir de la situation mais il a été vite annulé. La victime a adressé une lettre au chef d’état-major de l’armée burundaise et au ministre de la défense nationale et des ancien combattants pour leur tenir au courant que sa famille était en danger, malheureusement, estime-t-il, sa requête est demeurée sans réponse. Face à cette situation, le capitaine Epitace Nimubona a vite fait évacuer sa famille pour l’exil. Le cas de ce capitaine n’est pas isolé où les ex Fab en mission de maintien de la paix, toujours inquiétés pour leur sécurité, préfèrent ne pas rentrer pour s’exiler.
Burundi - Sécurité
Les contingents burundais en Somalie attaqués
Mogadiscio, le 8 février 2017 (Net Press) . Le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, a animé une conférence de presse ce mercredi le 8 février 2017 où il a indiqué que les contingents burundais qui assuraient la sécurité de Mogadiscio pour le bon déroulement des élections présidentielles, ont été attaqués par le mouvement islamiste El Shabab qui ont juré sur tous les toits qu’ils vont perturber ces élections. Le bilan est de 3 militaires grièvement blessés et 6 autres légèrement touchés.
Le colonel Gaspard Baratuza a indiqué par la suite que lors du passage de l’examen d’entrée dans l’armée burundaise, 109 candidats officiers, 366 candidats sous-officiers et 1100 candidats hommes de troupes ont été retenus en suivant le quota ethnique de 40 pourcent de l’ethnie tutsi et 60 pourcent l’ethnie hutu.
L’on sait qu’initialement, les accords d’Arusha avaient prévu un effectif de 50% pour lels Tutsi et 50% pour les Hutu. Le colonel Baratuza a indiqué que cette formule a été changée pour prendre celle de l’administration, soit 60% pour les Hutu et 40% pour les Tutsi pour corriger les équilibres qui étaient dans l’armée avant l’intégration.
Burundi - Justice
Un enseignant pédophile jugé dans la province de Gitega
Gitega, le 8 février 2017 (Net Press) . Une peine de 30 ans de prison et une indemnisation de 53 millions de francs burundais (3 millions pour chaque enfant violé et deux millions pour l’école "La Bergeronnette") constituent un jugement du tribunal de grande instance de Gitega ce 7 février 2017 dans la même province.
Corneille Munyankindi, 59 ans, était enseignant à cette même école et a violé 17 fillettes de la 4ème primaire, avait comparu hier en session de flagrance à huit clos et a eu le courage de reconnaître les faits. Il avait cependant nuancé en indiquant qu’il a couché avec 4 fillettes seulement et que pour les autres, il n’a fait que toucher à leurs sexes.
Son assistance - conseil a demandé pardon aux parents des élèves et aux juges avant de suggérer que la peine soit réduite, ce qui n’a pas été le cas. Très ferme sur sa décision, la cour a informé qu’au cas où il ne paierait pas cette indemnisation, il risque encore 30 ans de prison, ce qui reviendrait à 60 ans de peine.
L’observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale, Onlct, a exprimé sa satisfaction par rapport à ce jugement même si les fillettes violées et leurs familles peuvent être mal vues par le voisinage.
Burundi - Afrique
L’Afrique vue par le secrétaire général de l’Onu
New York, le 8 février 2017 (Net Press) . Pour Antonio Guterres, nouveau secrétaire général de l’Onu, l’Afrique est un continent plein d’espoir. Il pense que trop souvent, ce continent est vu à travers le prisme des problèmes qu’il connaît, mais qu’il voit une Afrique à l’énorme potentiel, pleine d’espoir et de promesses.
Il compte tirer parti de ces points forts et mettre en place un cadre de coopération plus ambitieux entre l’Onu et les dirigeants et peuples d’Afrique. Pour lui, c’est indispensable pour permettre un développement durable sans exclusive et approfondir la collaboration dans les domaines de la paix et de la sécurité. Voir l’intégralité de l’article d’Antonio Guterres sur http://www.netpress.bi, rubrique "Tribune".
Burundi - Rdc - Société
« Les gens ne sont pas prêts à accepter les obsèques de Tshisekedi avec le gouvernement actuel », estime son frère
Kinshasa, le 8 février 2017 (Net Press). La date du rapatriement du corps d’Étienne Tshisekedi à Kinshasa n’est toujours pas fixée avec certitude. Une partie de sa famille et de son parti souhaite que son fils, Félix, soit nommé premier ministre avant les obsèques nationales.
« Le corps d’Étienne Tshisekedi pourrait être rapatrié à Kinshasa au plus tôt vendredi », avait déclaré Valentin Mubake, un des dirigeants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), à l’Afp. Aujourd’hui, ce scénario paraît bien optimiste.
Une semaine après le décès de l’ancien leader de l’opposition congolaise, Étienne Tshisekedi, les détails de ses obsèques à Kinshasa ne sont toujours pas fixés. L’incertitude pèse, notamment, sur l’ordre à respecter entre la nomination du nouveau gouvernement et l’organisation de son inhumation à Kinshasa.
« Les gens ne sont pas prêts à accepter… »
Certains membres de la famille d’Étienne Tshisekedi et certains de ses supporters estiment en effet que la nomination d’un nouveau premier ministre devrait intervenir avant les obsèques. « À Kinshasa, les gens ne sont pas prêts à accepter des obsèques avec ce gouvernement, assure à Jeune Afrique Mgr Gérard Mulumba, frère cadet du défunt et évêque, depuis Kinshasa. C’est ce que tout le monde dit et c’est ce que j’ai indiqué aux autorités pour que les obsèques se passent au mieux ».
La nomination d’un nouveau premier ministre issu du rassemblement de l’opposition, la coalition formée par Tshisekedi, était en effet prévue dans l’accord signé le 31 décembre dernier. Mais les discussions entre le pouvoir et l’opposition sur l’identité du premier ministre ont été interrompues par le décès d’Etienne Tshisekedi, le 1er février.
Tshisekedi voulait –il vraiment le pouvoir ?
Elles sont toujours à l’arrêt : la Conférence épiscopale nationale au Congo (Cenco), médiateur de ces discussions, n’est pas présente à Kinshasa. « Les évêques sont actuellement en mission en Suisse, indique son porte-parole, l’Abbé Nshole. Ils ne devraient pas revenir avant la fin de la semaine et les discussions ne reprendront probablement pas avant les obsèques de Tshisekedi ».
Félix Tshisekedi, premier ministre ?
Avec la disparition du très populaire Étienne Tshisekedi, le rassemblement a perdu un de ses principaux moyens de pression et facteur d’unité. Une partie des membres de cette plateforme craint désormais que le pouvoir ne s’estime plus contraint de nommer un premier ministre issu du rassemblement. Ils envisagent d’utiliser les obsèques (et les débordements qu’elles pourraient occasionner) comme moyen de pression pour obtenir sa mise en œuvre rapide.
Selon un message posté sur Facebook par Raphaël Katebe Katoto, un cadre du rassemblement, le nom de Félix Tshisekedi avait été transmis à la Cenco pour le poste de premier ministre avant le décès de son père. Mgr Mulumba doit rejoindre le reste de la famille Tshisekedi à Bruxelles (notamment le fils Félix et la veuve Marthe) ce mercredi 8 février, avant une messe le lendemain. Une délégation du gouvernement congolais pourrait arriver dans la capitale belge jeudi, afin de démêler cet imbroglio avec la famille du défunt.