Makamba, le 27 mars 2017 (Net Press) . Plusieurs membres du parti Cndd proches de Léonard Nyangoma (opposition) ont été arrêtés par la police lourdement armée sur la colline Kazirabageni de la commune de Nyanza-lac en province de Makamba (Sud du pays). Parmi les personnes arrêtées, figure un sexagénaire et ils sont tous accusés de participer à une bande armée. Selon des informations concordantes, ils ont été torturés avant d’être détenus au poste de police de Nyanza.lac.
Parallèlement, quatre membres du Fnl fidèles à Agathon Rwasa (opposition) ont été arrêtés ce dimanche sur la colline de Gasenyi Bikingi et Nkondo, commune de Nyarusange province de Gitega, accusés de meurtre de Jacques Bukobero.
Dans la province de Bubanza, commune Gihanga, une personne a été tuée par des gens non encore identifiés frappée au niveau de la tête avec un objet contondant. Par ailleurs, dans le secteur de Kagwema, toujours dans la même province, des crépitements d’armes ont été entendus dans la nuit d’hier mais le bilan des dégâts n’est pas encore connu de la rédaction.
Burundi - Intégration
Vers la mise en place du mémorandum d’entente pour faire face aux défis qui gangrènent la région des grands lacs
Bujumbura, le 27 mars 2017 (Net Press) . A l’issue de sa rencontre avec le secrétaire général de la communauté des pays de l’Afrique de l’Est à Arusha sur le sol tanzanien, le secrétariat général de la conférence internationale sur la région des grands lacs, de concert avec le secrétariat de la communauté des pays de l’Afrique de l’Est, ont organisé conjointement avec l’Eac une réunion de deux jours pour mettre en place un mémorandum d’entente pour faire face aux défis qui gangrènent la région des grands lacs, particulièrement le Burundi, le Rwanda, le Sud Soudan et la République démocratique du Congo.
Dans son discours, le secrétaire général de la conférence internationale sur la région des grands lacs, Zacharie Mabouri Mwita, indique que ce mémorandum vient à point nommé car la région des grands lacs est secouée par des crises sociopolitiques, humanitaires, économiques et va se converger vers la démocratie, la bonne gouvernance ainsi que la promotion de l’intégration régionale, source du développement économique dans la sous-région.
Zacharie Mabouri Mwita estime que lors des assises de deux jours, les deux organisations vont passer en revue les relations diplomatiques entre le Burundi et le Rwanda ainsi que la crise qui secoue actuellement le Sud Soudan.
De son coté, le secrétaire général de la communauté des pays de l’Afrique de l’Est, Libérat Mpfumukeko, affirme que la question des refugiés et la crise humanitaire, la promotion de la démocratie et la bonne gouvernance, la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, la promotion du secteur privé, la société civile, la lutte contre l’exploitation sexuelle et la violence faite aux femmes vont être parties intégrantes du mémorandum. Libérât Mpfumukeko conclut que les deux organisations vont revoir ensemble comment résoudre le conflit burundais et la crise qui prévaut au Sud Soudan.
A la question de savoir la contribution de la communauté des pays de l’Afrique de l’Est pour améliorer les relations diplomatiques entre le Burundi et le Rwanda, Liberat Mfumukeko indique que la balle se trouve dans le camp des chefs d’Etats de la communauté est Africaine qui pourront participer dans l’arbitrage de ce conflit.
Burundi - Justice
Les fraudeurs de minerais condamnés
Kirundo, le 27 mars 2017 (Net Press) . Dans l’une de ses éditions antérieures, la rédaction mentionnait l’arrestation de deux personnes pour fraude de minerais (voir Net Press du 24 mars 2017). L’on apprend qu’en réalité, trois personnes avaient été appréhendées dans ce trafic, Thierry Mugisha, Désiré Citeretse et Acquérine Ingabire.
Rappelons que ces personnes avaient été arrêtées à Gisenyi, dans la commune de Busoni de la province Kirundo, à la frontière rwando-burundaise, avec 1,19 kilo de cassitérites et 156.5 kilos de Coltan. Leur affaire avait été donc classée dans la catégorie des dossiers qui doivent être traités avec flagrance.
Ainsi, Thierry Mugisha et Acquérine Ingabire ont été condamnés à 15 ans de servitude pénale principale et à une amende de 15.000.000 de francs burundais. Quant à Désiré Citeretse, il a été tout simplement acquitté. Les deux condamnés ont indiqué que ce dernier, qui se rendait lui aussi au Rwanda, n’était pas dans le coup mais qu’il était tout simplement pris en lift par les deux autres, qui ont par ailleurs reconnu les faits.
Signalons que les deux fraudeurs étaient à bord d’un véhicule de type Noah et le parquet de Kirundo a décidé de l’affecter au parc automobile de l’Etat.
Burundi - Education
Les étudiants de l’école normale supérieure en grève
Bujumbura, le 27 mars 2017 (Net Press) . Parallèlement au préavis de grève lancé par les 170 représentants des étudiants de l’université du Burundi, ceux de l’école normale supérieure sont en grève depuis ce vendredi 24 mars 2017 et réclament la suppression définitive du décret instituant le système de prêt bourse.
Sur le même chapitre, les étudiants des classes de baccalauréat 1 à l’université du Burundi sont en grève depuis vendredi dernier, ils réclament le paiement de deux mois de bourses et le remboursement des frais d’équipement.
Deux mois après le début de leurs études, ils n’ont encore rien reçu. "La plupart d’entre nous venons des familles pauvres de l’intérieur du pays", explique un représentant des étudiants, originaire de la province de Cibitoke (Ouest du pays).
Ces étudiants disent avoir du mal à subvenir à leurs besoins. "Le peu d’argent que nos familles nous ont donné est épuisé et nous n’avons plus rien pour acheter de la nourriture ou payer les loyers", poursuit l’étudiant.
"Nous ne reprendrons pas les cours tant que nous n’aurons pas été payés", préviennent-ils. Les autorités de l’Université du Burundi se veulent rassurantes. "L’argent de ces étudiants est sur les comptes de la régie de la poste nationale où les étudiants sont affiliés", affirme Anatole Nzinahora, chef de la régie des œuvres universitaires. "Lundi ou mardi prochain, ils pourront être payés en totalité", précise-t-il.
Concernant la grève des étudiants, le rectorat de l’université n’a pas tardé à réagir en mettant en garde les étudiants signataires du préavis de grève. A travers une correspondance, le rectorat a mis en garde les étudiants qui ont écrit au président de la République, les informant qu’ils assumeront toutes les conséquences car personne ne les a mandatés. La direction de l’université demande ensuite aux étudiants de mettre en avant le dialogue déjà en cours pour qu’on puisse trouver une solution à leur problème.
Au regard de cette réaction du rectorat, l’on sent que ce dernier a été surpris par cette correspondance des étudiants qui ont directement touché le sommet de l’Etat pour exposer leur problème. De leur côté, les étudiants avaient trouvé que la direction de l’université ne donne aucune priorité à leur préoccupation, d’où l’idée de saisir le président de la République, une façon pour eux de secouer tous les intervenants en matière de recherche scientifique afin de trouver une solution de manière durable et en leur faveur.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture sort son rapport n° 67
Bujumbura, le 27 mars 2017 (Net Press) . Le rapport couvre la période du 18 au 25 mars et concerne les violations des droits de l’homme qui continuent à se commettre en toute impunité au Burundi. Pendant cette période, la campagne a répertorié 6 cas d’arrestations arbitraires dans différentes localités. Parmi ces cas, le rapport cite celui de deux jeunes hommes qui ont été illégalement interpellés par des jeunes Imbonerakure du Cndd-Fdd de la commune Rugombo, dans la province de Cibitoke. D’autres miliciens ont tabassé et déshabillé publiquement un homme dans la commune Gisuru de la province Ruyigi.
Au cours de la même période, la campagne a enregistré 8 cas d’assassinats et parmi les victime, se trouve un officiers de police, Opc1 (ou colonel) retrouvé mort dans les enceintes d’une paroisse catholique à Bujumbura. Le rapport évoque également le maintien en détention de huit détenus graciés depuis janvier 2017. Il s’agit de 8 militants du mouvement pour la solidarité et la démocratie, Msd, un parti d’opposition.
Enfin, comme il le fait souvent, le rapport fait le point sur la situation carcérale au Burundi à la mi-mars 2017 et a constaté une très légère baisse de l’effectif des détenus suite à la grâce présidentielle même si le nombre de détenus reste élevé au regard de la capacité d’accueil des prisons.
Burundi - Sud Soudan - Sécurité
Six travailleurs humanitaires tués dans une embuscade
Juba, le 27 mars 2017 (Net Press). Six travailleurs humanitaires ont perdu la vie dans une embuscade au Soudan du Sud, a annoncé ce dimanche l’Onu. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière frappant des humanitaires en plus de trois ans d’une guerre civile brutale. « Je suis horrifié et indigné par le meurtre odieux hier [samedi 25 mars] au Soudan du Sud de six humanitaires courageux », a plus précisément déclaré dans un communiqué Eugene Owusu, du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha).
« Au moment où les besoins humanitaires ont atteint un niveau sans précédent, il est totalement inacceptable que ceux qui tentent d’apporter de l’aide soient attaqués et tués », a-t-il insisté.
Tués par balle entre Juba et Pibor
Les travailleurs humanitaires évoqués dans son communiqué ont été tués alors qu’ils voyageaient en convoi depuis Juba, la capitale, vers Pibor, une ville de l’Est du pays. Interrogé par l’AFP, l’Ocha n’a pas précisé pour quelle organisation travaillaient les victimes, ni leur nationalité.
D’après une source humanitaire travaillant dans le pays, il s’agirait de trois Kényans et de trois Sud-Soudanais travaillant pour une Ong locale. Leur voiture tout terrain aurait été stoppée sur la route par des individus non identifiés et les humanitaires auraient été « extraits de leur véhicule [puis] tués par balle », toujours selon la même source.
Troisième attaque d’humanitaires en un mois
Les humanitaires qui tentent de venir en aide à la population de ce pays sont régulièrement victimes de harcèlements et d’attaques. Les autorités les empêchent par ailleurs d’accéder à certaines zones, principalement celles tenues par l’opposition, peuplées en majorité de Nuers.
L’embuscade de samedi est la troisième attaque d’humanitaires depuis le début du mois. Et depuis décembre 2013, près de 80 d’entre eux ont été tués au Soudan du Sud d’après Ocha. Rien qu’en 2017, douze ont perdu la vie et au moins huit convois humanitaires ont été pris pour cible.
100 000 personnes souffrent de la famine
Le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile, marquée par de nombreuses atrocités et massacres, opposant notamment les troupes du président Salva Kiir, un Dinka, à celles de son ancien vice-président, Riek Machar, un Nuer.
Le conflit a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déplacé environ 2,5 millions d’autres (soit environ un tiers de la population), et provoqué une crise humanitaire catastrophique. Quelque 100 000 personnes souffrent actuellement de la famine, et au total, 5,5 millions de gens survivent grâce à l’aide alimentaire.
Burundi - Usa - Politique
Donald Trump découvre ce que c’est la gestion du pouvoir
Washington, le 27 mars 2017 (Net Press) . Après l’échec de sa réforme maladie, Donald Trump, nouveau président américain, s’en est pris ce dimanche à l’aile droite de son parti. Il vient de connaître son plus grand échec avec le maintien de l’ObamaCare. Son projet de remplacement n’a pas été soumis au vote de la chambre des représentants.
Dimanche 26 mars 2017, il a envoyé un nouveau message cinglant contre l’aile dure de son parti, le freedom caucus, jugé responsable de l’échec. Mais contrairement à ce que l’on pouvait penser, certains de cette aile dure de la droite ont troué le projet de Donald Trump trop généreuse.
Malgré cet échec, Trump veut s’attaquer à la réforme fiscale, ce qui risque d’être là aussi difficile, car il veut une réforme qui réduira le taux d’imposition pour les entreprises américaines de façon qu’elles puissent être compétitives n’importe où. Il veut également réduire massivement les impôts de la classe moyenne. Ici aussi, tout comme la réforme de la santé, les démocrates risquent de s’opposer contre une loi qui favorisera uniquement les riches.