Bujumbura, le 18 mai 2017 (Net Press) . Dans la soirée d’hier, vers 19 heures, une équipe imposante de militaires et de policiers lourdement armés ont été déployés et dépêchés dans le ravin proche de Kamesa dans la zone de Musaga, pour y mener des fouilles - perquisitions. D’après des informations en provenance de cette région, aucune arme n’a été saisie.
Selon nos sources, la population de Musaga paniquée par cette intervention particulièrement musclée, demande à l’administration locale que les fouilles-perquisitions de la nuit cessent car des malfaiteurs pourraient s’entremêler et commettre l’irréparable tout comme des populations pourraient régler leurs comptes.
Dans la même foulée, non loin de cette localité, dans le quartier de Gikoto, des explosions de grenades ont été entendues, lancées par des individus non encore identifiés, faisant trois morts sur le champ et plusieurs blessés. Les criminels ont profité de l’absence du courant électrique pour commettre ce forfait.
Le commissaire municipal de la police, Bonford Ndoreraho, affirme que les victimes de cette attaque sont les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir(Cndd-Fdd) Imbonerakure, dont un fils du chef de ce quartier, qui se trouvaient à cet endroit et qui venaient de quitter un autre coin dit Otraco.
Serait-il une date qui déchante ?
A l’approche de la fameuse date de la tenue du sommet des chefs d’Etat de la communauté est Africaine (le 20 mai 2017), il s’observe une insécurité grandissante sur Bujumbura, mêlée d’une peur bleue suite aux fouilles-perquisitions qui s’opèrent surtout dans les quartiers contestataires du troisième mandat du président Nkurunziza.
D’après nos sources, lors de la fouille-perquisition dans le quartier III de la zone Musaga, commune Muha (sud de la capitale), un policier en colère aurait osé dire à une femme : " montrez-nous les armes que vous allez utiliser le 20 mai 2017". Et après le départ de ces policiers, les enfants de ce ménage eux aussi paniqués ont approché leur mère pour savoir « s’il y aurait la guerre ce samedi maman ».
Burundi - Politique
Olucome à l’Eac : prenez une résolution ferme sur le Burundi
Bujumbura, le 18 mai 2017 (Net Press) . L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, demande aux présidents de l’Eac de donner une résolution ferme sur la crise persistante au Burundi. Pour l’observatoire, face à un pays qui n’a ni devises, ni produits pétroliers, ni médicaments, ni électricité et qui ne garantit pas les besoins fondamentaux de son citoyen, l’Eac devrait clarifier sa position sur la résolution de cette crise avant fin juin 2017.
L’Olucome a appris qu’une réunion des chefs d’Etat de l’Eac se tiendra du 19 au 20 mai 2017 à Dar-es-Salam et que la question du Burundi figure à l’agenda. Cependant, il a fait ce constat que les préoccupations des politiciens, des autorités en place et des citoyens diffèrent très largement. Malgré cela, les problèmes socio-économiques quant à eux prennent une allure alarmante suite à un recul considérable de l’activité économique.
L’un des facteurs-clés de ce déclin économique, ajoute-t-il, c’est le gel de financement extérieur causé par la dégradation des relations diplomatiques entre le Burundi et ses partenaires. Et pour contribuer à la résolution de la crise au Burundi, l’Olucome vient de transmettre aux chefs d’Etat de l’Eac, à la facilitation et à d’autres partenaires un document traitant dans l’impartialité la question du Burundi. Ce dernier est intitulé, "Position de l’Olucome face à la crise actuelle du Burundi : causes, conséquences et solutions".
Enfin, cet observatoire s’indigne profondément de voir combien la population souffre sans savoir d’où proviendra leur salut car les dirigeants en place qui devraient résoudre ces problèmes s’attèlent plutôt à se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Signalons enfin que le communiqué de l’Olucome a été signé par son président ce 18 mai 2017.
Burundi - Politique - Opinion
Des partis politiques de l’opposition voudraient que l’Eac se focalise sur le Burundi
Bujumbura, le 18 mai 2017 (Net Press) . C’est pratiquement la position de la plupart des partis politiques de l’opposition, surtout les radicaux, qui estiment que la question du Burundi a trop duré. Les mêmes partis politiques sont convaincus que les chefs d’Etat de la région maîtrisent actuellement les enjeux de la crise burundaise et que ce sommet devrait prendre des mesures pour contraindre Bujumbura de se présenter à ce sommet.
Comme nous l’avions déjà mentionné dans nos éditions antérieures, le régime de Bujumbura a déjà désigné Gaston Sindimwo, n° 2 du pouvoir, de représenter le Burundi lors de ce sommet. Les mêmes formations politiques de l’opposition sont à moitié satisfaites car, d’une part, le gouvernement se présente tout de même, mais d’autre part, ils regrettent que ce n’est pas le chef de l’Etat en personne qui fait le déplacement.
Selon des sources indépendantes d’information, l’Egypte, un des grands soutiens du régime de Bujumbura, aurait exprimé son souhait de voir que le Burundi s’engage vers un accord politique entre les protagonistes burundais pour la paix et la sécurité de ce pays. Signalons enfin que les pays comme l’Egypte, la Chine et la Russie opposent toujours leurs vetos quand il s’agit des résolutions du conseil de sécurité des Nations unies sur le Burundi.
Burundi - Economie
Jacques Bigirimana demande au gouvernement de suspendre le monopole dans l’importation du carburant
Bujumbura, le 18 mai 2017 (Net Press) . Le président du front pour la libération national (Fnl) pro–gouvernemental, Jacques Bigirimana, demande au gouvernement burundais de suspendre le monopole dans l’importation du carburant. Pour Jacques Bigirimana, la rareté de l’or noir est due à une situation conflictuelle entre le fournisseur extérieur et l’importateur principal (Interpetrol).
Il demande par conséquent au gouvernement du Burundi de permettre à d’autres importateurs d’importer du carburant car il estime que depuis plusieurs mois, les sociétés Interpetrol et Delta se sont vues confier le monopole pour alimenter le pétrole sur le Burundi et de conclure que ce fut le début d’une pénurie qui a pris une grande ampleur.
Par ailleurs, des sources proches de la famille de Bashir indiquent que ce patron de l’Interpetrol n’a pas fui le pays comme cela circulait un peu partout. Les mêmes informations précisent qu’il est en mission de travail à Paris en France, dans une délégation conduite par le numéro un de la Bancobu, Gaspard Sindayigaya.
Burundi - Sécurité
Le député pro Rwasa accusé d’être de mèche avec les groupes armés
Muramvya, le 18 mai 2017 (Net Press) . La police burundaise annonce avoir interpellé cinq individus à mains armées, avec deux fusils de type kalachnikov en commune de Rutegama de la province de Muramvya. Selon toujours la police, les traqués indiquent qu’ils travaillent de mèche avec le député Terence Manirambona du Fnl Pro-Rwasa, élu dans la circonscription de Gitega.
Le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, indique que ces individus sont sous les verrous au cachot de Gitega. Dans la même foulée, des informations contradictoires ne cessent de tomber car le commissaire provincial de la police de Muramvya, Isidore Ryakiye, affirme que ces individus traqués à Muramvya étaient connus depuis longtemps comme des voleurs à mains armées qui sillonnaient les provinces de Muramvya, de Mwaro et de Gitega en volant de l’argent et des vaches.
Une large opinion ne comprend pas comment un élu du peuple dans la province de Gitega puisse commanditer un vol à main armée à l’endroit d’un peuple qui l’a élevé au fauteuil de député, avant d’affirmer que c’est une manœuvre pour traquer les hauts gradés du Fnl pro-Rwasa dans le but de leur barrer la route des rendez-vous de 2020.