Bujumbura, le 14 juin 2017 (Net Press) . Deux personnes ont été grièvement blessées dans la soirée d’hier vers 19 heures dans le quartier de Kamesa de la zone Musaga, commune Muha. En effet, alors que le chef de ménage rentrait chez lui, trois personnes armées de machettes et de torches l’ont attaqué tout près de son domicile.
Criant au secours, son domestique est venu pour tenter de le sauver et il a subi le même sort que son patron. Les deux hommes sont pour le moment à l’hôpital où ils reçoivent des soins intensifs. Pour le moment, l’on ne connaît pas encore les mobiles de cette attaque ni l’identité des malfaiteurs.
A Kigobe, dans la commune Ntahangwa, une partie d’une station d’essence connue sous le nom de "Mogas", a pris feu aujourd’hui vers 8 heures et tout ce qui était dedans a été abîmé. L’on ne connaît pas encore les raisons de cet incendie mais le constat est que ce phénomène devient une grande préoccupation ces derniers jours. En effet, jeudi de la semaine passée, le 8 juin 2017, une maison à pris feu à Mutanga nord, tout près de l’hôpital militaire de Kamenge.
Samedi le 10 juin 2017, une galerie dénommée "Hilaire Ndayizamba" au centre-ville a pris également feu et aujourd’hui, l’on constate que les dégâts matériels sont de loin supérieurs à ce que l’on croyait. En somme, il s’agit de trois immeubles qui viennent de prendre feu en moins d’une semaine.
Et dans la province de Gitega, les membres de la coalition "Amizero y’Abarundi" proches d’Agathon Rwasa s’inquiètent du fait que des jeunes Imbonerakure auraient dressé une liste de tous ceux qui doivent être arrêtés. Cette inquiétude surgit après l’arrestation d’un des leurs, un certain Nduwayezu, ce 13 juin 2017, dans le quartier Bwoga de la ville de Gitega, hier vers 19 heures.
Burundi - Télécommunications
L’agence de régulation des télécommunications à la recherche des pirates
Bujumbura, le 14 juin 2017 (Net Press) . Après le vol du weekend dernier par voie des téléphonies mobiles, l’agence de régulation et de contrôle des télécommunications, Arct, fait savoir qu’elle a déjà entamé des enquêtes sur ce désagrément. Elle fait savoir qu’elle a suivi de près des cambriolages enregistrés vendredi et samedi 9 et 10 juin 2017.
Le patron de l’Arct, Ir. Donatien Manirampa, indique dans un communiqué que certains numéros utilisés ont été repérés et qu’ils ont été déjà supprimés mais que les enquêtes se poursuivent sur les sources de ce piratage. Ces enquêtes sont menées par l’Arct, en collaboration avec le ministère en charge de la communication ainsi que les entreprises de la téléphonie mobile.
L’on signalera que vendredi et samedi derniers, les usagers de Econet Leo, de Smart et de Lumitel ont été appelés par ce qu’on appelle "Bip" dans le jargon de la téléphonie mobile avec des numéros dont le préfixe est 224. En consultant l’annuaire téléphonique, la rédaction a trouvé qu’il s’agissait du préfixe de la République de Guinée. Ceux qui ont appelé sur ces numéros ont vu leurs unités s’épuiser dans un laps de temps.
L’agence de régulation et de contrôle des télécommunication conseille aux usagers des téléphones mobiles de l’informer chaque fois que de besoin et elle donne pour cela un numéro vert de l’Arct, qui est de 151.
Burundi - Eac - Négociations
Le médiateur dans le conflit burundais pour une facilitation indépendante
Kampala, le 14 juin 2017 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Kampala en Ouganda, le médiateur dans le conflit burundais, Yoweri Kaguta Museveni, a rencontré le dimanche 11 juin 2017 le bureau de la facilitation dirigée par Benjamin William Mkapa, ancien président tanzanien, dans son palais présidentiel. Dans sa déclaration, il a indiqué qu’aucune partie au conflit burundais ne devrait imposer de conditions préalables à la médiation burundaise avant la prochaine rencontre.
Les deux médiateurs ont déploré la crise des réfugiés qui refait surface dans la région. Le Hcr a récemment demandé une contribution supplémentaire de 36 millions de dollars américains pour faire face à l’afflux des réfugiés burundais. Selon toujours le Hcr, cette affluence pourrait être la troisième crise des réfugies la plus importante en Afrique.
L’on signalera que le porte-parole du Hcr, cité par un journal ougandais, a signalé à Genève que les réfugiés burundais fuient les violations des droits de l’homme, la peur d’être persécutés et les violences sexuelles basées sur le genre. Le président ougandais a appelé lors de la rencontre au respect de la constitution burundaise par toutes les parties. Cependant, rien n’a été dir sur la prochaine rencontre pour le dialogue.
L’opinion à Bujumbura ne comprend pas le caractère changeant du médiateur dans le conflit burundais. En effet, il y a quelques semaines, il "ordonnait" à l’Union européenne de lever les sanctions contre le Burundi car elle les a prises sans consulter le médiateur et la communauté de l’Afrique de l’Est dont le Burundi est membre.
La même opinion estime que même les autorités de Bujumbura n’ont rien compris du caractère imprévisible de Yoweri Museveni. Elles avaient organisé juste après sa déclaration une manifestation de soutien et de remerciement au président Museveni et voilà qu’aujourd’hui, il vient d’"ordonner" le respect de la constitution burundaise par toutes les parties alors que le président Pierre Nkurunziza est à deux doigts de sa modification.
Burundi - Suisse - Droits de l’Homme
Présentation du rapport sur les droits de l’homme au Burundi à Genève
Genève, le 14 juin 2017 (Net Press) . L’équipe de l’Onu ayant enquêté sur la situation des droits de l’homme au Burundi devra présenter son rapport ces 14 et 15 juin 2017 à Genève. Rappelons tout de suite que le gouvernement du Burundi, via Willy Nyamitwe, conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République et Jean Claude Karegwa Ndenzako, porte-parole du président Pierre Nkurunziza, avait organisé une conférence - débat en date du 2 juin 2017 pour protester contre ce rapport non encore rendu officiel.
Même si Bujumbura ne se sent pas engagé par ce rapport, les défenseurs des droits de l’homme en exil dan différents pays et l’opposition de leur côté, estiment que des mesures qui contraignent le pouvoir burundais à faire respecter les droits de l’homme seront prises. L’on rappellera qu’avant la tenue de cette réunion, les défenseurs des droits de l’homme en exil avaient rencontré l’équipe de l’Onu pour les droits de l’homme à Genève. Ils avaient échangé sur la situation actuelle des droits de l’homme avant de se poser la question de savoir comment l’on peut rejeter le contenu d’une enquête non encore rendue officielle.
Nous apprenons qu’une délégation burundaise devra participer à cette rencontre qui concerne le Burundi dans le système des Nations Unies. Quelques membres du ministère chargé des droits de l’homme et ceux de la commission nationale indépendante des droits de l’homme, Cnidh, sont sur place à Genève.
Burundi - Rwanda - Taxes
Un citoyen rwandais sommé à payer ses taxes, sinon...
Kigali, le 14 juin 2017 (Net Press) . Il s’appelle Tribert Rujugiro Ayabatwa, un grand homme d’affaires rwandais qui a évolué au Burundi depuis 1959, un homme très prospère dans le temps quand il était encore jeune, qui a quitté le Burundi à la fin des années 1980 après son emprisonnement sous le régime de Pierre Buyoya.
Devenu aujourd’hui un homme du troisième âge, il est tombé en disgrâce du régime de Kigali et a préféré vivre en exil encore une fois, mais il avait laissé des constructions très modernes à Kigali, la capitale de son pays natal. Pour le moment, le gouvernement rwandais vient de lui accorder un délai supplémentaire pour payer toutes les taxes qu’il doit à l’office rwandais des recettes, "Rwanda Revenue Authority". Ainsi, s’il ne s’acquitte pas de sa dette avant la fin du mois de juillet, son complexe, Union Trade Centre, devra être vendu aux enchères.
L’on saura cependant que Tribert Rujugiro Ayabatwa a toujours eu des problèmes similaires un peu partout où il a des biens. C’est le cas en Afrique du Sud et en Grande Bretagne où il a été interdit de sortie du pays suite à des démêlés judiciaires.
Burundi - Usa - Politique
Le ministre américain de la justice n’a pas dépanné son président
Washington, le 14 juin 2017 (Net Press) . Le ministre de la justice, Jeff Sessions, a été auditionné près de 3 heures sur l’enquête russe par le sénat. Le ministre, à de nombreuses reprises, a affirmé son honnêteté, et rejeté, la main sur le cœur, toute allégation de collusion avec la Russie. Jeff Sessions, retranché derrière son devoir de réserve, a souvent refusé de répondre aux questions des sénateurs.
Jeff Sessions a confirmé les inquiétudes de James Comey qui lui avait demandé de ne plus le laisser seul avec le président. Il a toutefois indiqué que James Comey ne lui a pas donné de détails.
Sur son rôle dans le limogeage du directeur du Fbi, le ministre était mal à l’aise. A de nombreuses reprises, Jeff Sessions a d’ailleurs refusé de parler, invoquant la confidentialité des conversations avec le président. Et la plupart des questions sont restées sans réponses car le ministre affirme qu’il ne se souvient pas.
Les élus républicains sont venus à son secours. Les élus démocrates ont réussi à faire sortir le ministre de ses gonds. Après trois heures d’audition, le public n’a rien appris de nouveau sur l’enquête russe.