Bujumbura, le 7 août 2017 (Net Press) . Un militaire du nom de caporal chef Nishemezwe, chargé de la sécurité à la présidence de la République, s’est suicidé dans la nuit de ce dimanche 6 août 2017. Il s’est donné la mort au moyen de son fusil de service alors qu’il était à son poste d’attache.
Selon les premières informations recueillies, il était rentré d’une mission de paix en République Centrafricaine, il y a six mois. Ses collègues indiquent que le défunt ne présentait aucun signe d’anomalie physique ou morale et qu’il vient de laisser une veuve et quatre enfants. Sa dépouille mortelle se trouve dans la morgue de l’hôpital Roi Khaled de Kamenge.
Sur une autre rubrique, après son transfert à la prison centrale de Mpimba (Bujumbura) ainsi que ses codétenus, le colonel Kadende, blessé grièvement lors de l’émeute dernière à la prison centrale de Murembwe (Rumonge), a été admis à l’hôpital militaire de Kamenge pour des soins urgents.
Presqu’au même moment, l’on a assisté à une bizarrerie qui dépasse l’entendement humain. Le directeur de la prison centrale de Mpimba, entouré par une imposante équipe de policiers, lui a confisqué son autorisation d’hospitalisation pour être transféré de nouveau à la prison centrale de Mpimba.
Sa famille choquée demande l’intervention des organisations de la défense des droits de la personne humaine ainsi que de la communauté internationale pour que la victime rentre dans ses droits.
Burundi - Onu - Politique
Bujumbura rejette le rapport du conseil de sécurité
Bujumbura, le 7 août 2017 (Net Press) . Le secrétaire général du gouvernement, Philippe Nzobonariba, à travers un communiqué rendu public ce samedi dernier, 5 août 2017, rapporte que le gouvernement burundais s’en prend du rapport du conseil de sécurité tenu en date du 2 août 2017.
Philippe Nzobonariba regrette que le conseil de sécurité des Nations Unies continue de croire aux rapports biaisés et savamment manipulés par les ennemis du pays, faisant état des actes de tortures, de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires. Comme le conseil de sécurité l’exige, Nzobonariba rejette en bloc l’idée de collaborer avec la commission d’enquête sur le Burundi créée par la résolution A/Hcr/33/24 du conseil des droits de l’homme. Nzobonariba dit que le gouvernement a rejeté ce rapport parce que son contenu était mensonger et politiquement manipulé par les ennemis du pays et que la mise en place de cette commission n’a pas été convenue avec Bujumbura.
Concernant la non-application par le gouvernement de la Résolution 2303 du conseil de sécurité (déploiement de 228 policiers au Burundi), le gouvernement burundais dit que la Résolution a été prise en violation des règles élémentaires régissant cette famille universelle et surtout de la souveraineté de son territoire.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Des demandeurs d’asile sommés de quitter la Tanzanie
Dar-Es-Salam, le 7 août 2017 (Net Press) . La police tanzanienne lourdement armée a dispersé ce samedi 5 août 2017 les Burundais qui demandaient l’asile dans le camp des réfugiés de Nduta sur le sol tanzanien. Dar es Salam dit que le Burundi a retrouvé la paix et la tranquillité et que tous les réfugiés burundais devraient rentrer au Burundi, a estimé le président tanzanien John Pombe Magufuli lors de sa rencontre avec son homologue burundais Pierre Nkurunziza dans la localité de Ngara.
Des sources sur place indiquent que les réfugiés burundais ne savent plus à quel saint se vouer et lancent un appel à la Tanzanie de leur trouver un autre pays d’asile, d’autant plus que le Burundi n’a pas encore recouvré la paix, en témoigne le départ massif des réfugiés burundais qui fuient le Burundi sur la Tanzanie et dans les pays de la sous région.
Vital Nshimirimana, président du forum pour le renforcement de la société civile, Forsc, estime que la Tanzanie devrait respecter les droit international sur la protection des réfugiés et apatrides qu’elle a ratifiée.
Burundi - Circulation Routière
Les feux de signalisation créent plus d’embouteillage que de l’ordre
Bujumbura, le 7 août 2017 (Net Press) . Ce matin, alors que d’habitude, sur la route dénommée "Chaussée du Prince Louis Rwagasore", la circulation est normale, il y avait beaucoup d’embouteillage, les véhicules faisaient de longues files si bien que l’impatience se lisait sur toutes les figures.
En effet, c’était l’effet des feux de signalisation qui sont en train d’être essayés dans la capitale Bujumbura. Or, jusqu’à présent, ils se trouvent sur une seule chaussée, d’où les voitures qui passent le feu vert sont directement bloquées sur la route suivante. Cela a entraîné un embouteillage dans presque tous les axes du centre-ville probablement pour deux raisons, le mauvais emplacement des feux de signalisation d’une part et leur effectif encore très limité d’autre part.
Selon des informations concordantes, il y aurait un groupe électrogène automatique qui est installé au rond point de la Place de l’Indépendance à cet effet, mais les chauffeurs craignent son fonctionnement éphémère au regard du manque criant d’électricité dans ce pays. Ceci pourrait amener les feux de signalisation à ne pas fonctionner pour longtemps et ce n’est pas la première fois que de tels feux sont installés, mais pas de façon pérenne, des fois des chauffeurs de mauvaise foi se permettant même de les détruire pour qu’ils ne soient plus gênés dans leurs circulations.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne contre la torture produit son rapport n° 86
Bujumbura, le 7 août 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 29 juillet au 5 août 2017 concernant les violations des droits de l’homme au Burundi. Le rapport évoque de graves violences survenues à la prison de Rumonge, alors que le directeur de prison est accusé de diviser les détenus en fonction de leur appartenance ou conviction politique.
Au moins dix détenus ont été blessés, les uns par balles lors de l’intervention de la police et les autres par des jets de pierres et coups de machettes infligés par des détenus soutenus par le directeur de prison. Parmi les blessés, figure le colonel Adrien Kadende, actuellement dans un état critique, et qui n’a toujours pas été autorisé à recevoir des soins appropriés.
Au moins huit personnes ont été victimes d’exactions et violations des droits de l’homme commises par les miliciens Imbonerakure dans différentes localités du pays. Il s’agit notamment d’actes de torture, d’arrestations illégales et de racket commis en toute impunité au vu et au su de l’administration.
Le rapport évoque aussi la situation du défenseur des droits de l’homme Germain Rukuki, ancien employé de l’Acat-Burundi. Il est détenu depuis le 13 juillet 2017, et victime de son appartenance dans le passé à l’organisation Acat qui a été radiée injustement par le ministère de l’intérieur.
Burundi - Usa - Politique
Etats-Unis : moqueries autour des vacances de Donald Trump
Washington, le 7 août 2017 (Net Press) . Aux Etats-Unis, Donald Trump est parti en vacances vendredi 4 août. Même quand on est président américain, même quand on n’a pas encore réussi à faire passer une seule loi d’envergure en six mois et que sa côte de popularité est historiquement basse, c’est malgré tout normal de prendre un peu de recul au mois d’août. Pas de polémique, donc, mais plutôt des moqueries, et le plus souvent sur un ton très sérieux puisque le candidat Trump n’avait cessé de railler son prédécesseur pour les congés qu’il prenait. Et qu’il y a encore deux semaines, il avait même affirmé qu’on ne se reposerait pas tant qu’il n’y aurait pas une nouvelle loi sur le système de santé - qui a échoué depuis.
Dans un de ses livres, Donald Trump recommandait de ne pas prendre de vacances. Si on en avait besoin, c’est qu’on ne faisait pas le bon métier. Certes, c’était quand il était dans les affaires. Mais durant sa campagne électorale, en meeting ou sur Twitter, il s’était acharné sur Barack Obama, accusé d’être trop souvent absent de la Maison Blanche, et particulièrement sur les parcours de golf. Il promettait évidemment que lui serait totalement dédié à la tâche présidentielle.
Mais les chiffres le démontrent : week-end inclus, Trump a déjà pris cette année deux fois plus de congés que son prédécesseur, 41 jours contre 21. Alors le voir ce week-end partir pour plus de deux semaines a provoqué des réactions, outrées de la part de l’opposition démocrate, qui a publié un communiqué ; moqueuses de la part de plusieurs médias, montages vidéos éloquents à l’appui. D’autant que la chaîne CNN estime que les vacances du milliardaire coûteront cette année au contribuable la même chose que celles prises par Obama en 8 ans.
Alors bien sûr, tout ceci est assez dérisoire et de nombreux chroniqueurs espèrent surtout que le président américain prendra véritablement ses distances, histoire qu’eux-mêmes puissent respirer un peu. Après six mois où les polémiques se sont enchaînées à un rythme effréné, quelques jours sans déclaration présidentielle assassine ne feraient de mal à personne.