Karusi, le 17 août 2017 (Net Press) . Un corps sans vie emballé dans un moustiquaire a été retrouvé ce jeudi dans la rivière Ndurumu, séparant les communes de Buhiga et de Bugenyuzi de la province de Karusi. Le commissaire provincial de la police de Karusi, Donatien Bizimana, dit que la victime n’a pas été identifiée et a été conduite à la morgue de l’hôpital de Karusi.
Dans la même volet 7 rebelles dont 4 Burundais ont été appréhendés lors du combat avec l’armée congolaise dans les hauts plateaux des chefferies de Bufurelo dans la province du sud Kivu en République démocratique du Congo. Selon nos sources, ces captifs volaient et violaient les femmes de cette localité et ont été transférés au camp des forces armées de la République démocratique du Congo situé dans la localité d’Uvira.
Dans un autre chapitre, le pasteur des églises pentecôtistes de la commune de Mugamba (province de Bururi au sud du pays ), Manassé Kazungu, arrêté dimanche dernier, le 13 août 2017, pour incitation à ses fidèles à ne pas répondre aux élections de 2020, est aujourd’hui locataire de la prison centrale de Bururi depuis ce jeudi sur la décision du parquet de la république de cette entité.
Burundi - Dialogue
Benjamin Mkapa à l’école de Michel Kafando
Bujumbura, le 17 août 2017 (Net Press) . Depuis la fin de la semaine dernière, une délégation de la facilitation se trouve dans notre pays presqu’à l’insu de tout le monde, surtout des médias souvent taxés de professionnels de l’indiscrétion. L’administration officielle confirme cette présence discrète de la délégation de Mkapa dans notre pays sans plus de détails.
Selon des informations recueillies auprès des organisateurs de cette visite, il semblerait que cette délégation veut rencontrer uniquement les gens au pouvoir pour demander au gouvernement la mise en application de la résolution 2303 de l’Onu portant envoi de 228 policiers de l’Onu au Burundi.
Les mêmes informations indiquent que la délégation voudrait connaître la position de Bujumbura suite à la rencontre du président de la République avec son homologue de la Tanzanie, John Pombe Magufuli à Ngara en Tanzanie. Les mêmes informations poursuivent que la délégation serait enfin porteuse d’un message du médiateur principal, l’Ougandais Yoweri Museveni, après qu’il eût eu lui aussi un entretien avec le Tanzanien Magufuli.
Selon toujours ces informations, la rencontre avec les officiels de Bujumbura devrait débuter ce mercredi 16 août 2017, ce qui aurait coïncidé avec la croisade de prières du parti Cndd-Fdd organisée au centre du pays. L’on signalera enfin que la délégation quittera le Burundi le 19 août 2017 mais comme elle est discrète, l’on ne sait pas encore les contacts qu’elle a menés dès le début jusqu’à présent.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome contre la perte du temps et du gaspillage
Bujumbura, le 17 août 2017 (Net Press) . L’Olucome, dont les yeux sont braqués sur les prières de Gitega, vient de s’exprimer sur l’organisation du 16 au 18 août d’une prière interconfessionnelle dans la province de Gitega. D’ores et déjà, cet observatoire déplore une organisation de telles prières pendant les jours de travail et les heures de service. En effet, ces dernières débutent à 8h30’ pour prendre fin à 16h30’, selon l’Olucome.
Conséquemment à cette organisation, le Cndd-Fdd, parti au pouvoir, mobilise les moyens financiers et matériels dont certains proviendraient d’une manière ou d’une autre de l’Etat, dont près de 100 véhicules, les frais de carburant, les frais de mission qui totaliseraient un montant que l’Olucome chiffre à plus ou moins 80 millions de francs burundais, sans comptabiliser le temps que les participants perdent.
Pour l’Olucome, ces dépenses et tout ce temps constituent ni plus ni moins des malversations économiques et financières car ils ne sont régis d’aucune loi. Il déplore également le fait que ces prières sont organisées en semaine au moment où le Burundi se trouve parmi les trois pays les plus pauvres du monde avec un revenu annuel de 284 dollars américains par habitant en 2016.
L’Olucome soutient que la population et les autorités de ce pays organisent des prières mais que ces dernières se déroulent pendant les weekends et sans gaspiller les fonds et le temps. Pour cela, l’Olucome recommande au gouvernement de mettre en place une loi qui régit l’organisation de ces prières afin de lutter contre toute action qui pourrait réduire la production nationale.
Burundi - Droits de l’Homme
La Cnidh dans le collimateur des défenseurs des droits de l’homme
Bujumbura, le 17 août 2017 (Net Press) . D’ores et déjà, ces défenseurs des droits de l’homme qui vivent en exil estiment qu’il "n’est pas question de sacrifier la justice, la dignité et la mémoire des victimes des violations graves des droits de l’homme au Burundi sur l’autel d’un dialogue politique".
Ils s’étonnent du fait qu’au moment où le conseil de sécurité des Nations Unies reste alarmé par le nombre croissant de réfugiés à l’étranger et troublé par les rapports faisant état d’actes de tortures, de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires, la Cnidh, en date du 28 juillet 2017, a demandé à la cour pénale internationale et au conseil de sécurité des Nations Unies de clôturer l’examen préliminaire entamé depuis le 25 avril 2016 sur la situation au Burundi.
Pour ces défenseurs des droits de l’homme, deux motivations sont à l’origine de cette requête de la Cnidh. D’une part, il s’agit de laisser à la justice burundaise l’opportunité de s’occuper de toutes les plaintes concernant les crimes pouvant avoir été commis au Burundi. D’autre part, il s’agit de donner la chance aux efforts de consolidation de la paix et de la réconciliation déjà consentis au Burundi et dans la sous-région, ainsi qu’au dialogue politique en cours.
Les défenseurs des droits de l’homme en exil trouvent que le président de la Cnidh se contredit car précédemment, il avait reconnu des défis dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire. Quant aux efforts de consolidation de la paix, ces propos interviennent à moins de 100 jours avant le retrait effectif du Burundi de la Cpi et à la veille des négociations secrètes entre Bujumbura et le Cnared à Helsinki le 31 juillet 2017.
Ils reviennent sur la mission constitutionnelle de la Cnidh qui n’est pas remplie dans le souci de voler au secours des auteurs présumés des violations des droits humains, d’où elle s’attaque gratuitement à d’autres organisations des droits de l’homme comme la Fidh. Les mêmes défenseurs des droits de l’homme montrent que la Cnidh viole les principes de Paris qui caractérisent les institutions nationales des droits de l’homme.
Ils recommandent à la cour pénale internationale de rejeter la demande de la Cnidh et de procéder à l’ouverture des enquêtes sur les violations des droits de l’homme. Au conseil de sécurité de l’Onu, ils recommandent de rejeter la requête de la Cnidh et de ne pas sacrifier la lutte contre l’impunité des violations graves des droits de l’homme au Burundi.
Ils recommandent au sous-comité d’accréditation de l’alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme de prendre en compte, lors de sa session de novembre prochain, de cette déviation des principes de Paris par la Cnidh et de confirmer la décision prise en novembre 2016 de rétrograder cette institution au statut "B".
Les organisations de défense des droits de l’homme auteurs de cette déclaration sont, par ordre alphabétique, Acat-Burundi, Aprodh, Campagne Sos-Torture, Cavib, Cb-Cpi, Cosome, Focode, Forsc, Ligue Iteka et Rcp.
Burundi - Confessions Religieuses
Cndd-Fdd et Eglise catholique : impossible d’accorder les violons
Gitega, le 17 août 2017 (Net Press) . C’est hier que la prière de trois jours a débuté ses travaux dans la province de Gitega. Parmi les invités de marque, l’on peut mentionner l’archevêque de l’archidiocèse de Gitega, Mgr. Simon Ntamwana, celui-là même qui avait combattu à sa manière le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Le jour de l’inauguration, le secrétaire général du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye, a indiqué que les trois jours que vont durer la prière seront dédiés à l’action de remerciements, de demande mutuelle de pardon et de rester dans l’amour de Dieu. Ceux qui participeront à ces prières, a poursuivi M. Ndayishimiye, auront l’esprit de penser à autrui, de pitié, d’espoir et de réconciliation.
Pour le secrétaire général - pasteur, le Bon Dieu a un vaste projet pour le Burundi. Aucune solution aux problèmes burundais ne proviendra des étrangers. Il a demandé qu’on insère dans les lois du Burundi que ce pays est mis dans la grâce de Dieu.
De son côté, Mgr. Simon Ntamwana a indiqué que les dirigeants du pays ont une lourde responsabilité et a demandé au Tout-Puissant de leur octroyer l’esprit du respect des droits humains car chacun est conçu à l’image de Dieu. Il a rappelé que Dieu est source de la vie, raison pour laquelle on l’adore, on le prie et on le remercie car il a rassemblé les gens dans cette place pour partager la prière.
"Tu nous a donné une mission, nous du Cndd-Fdd, de diriger ce pays en cette période. Nul n’a eu la facilité de remplir cette mission et nous savons que sans toi, sans ton assistance sacrée, l’homme ne peut rien faire de concret. Aide-nous à comprendre que nous avons une lourde responsabilité qui a besoin de l’esprit de la vérité et de la justice. Aide-nous à comprendre que nous avons une mission divine car c’est toi seul qui fais que ton pays soit en paix..."
Autant de déclarations qui montrent que les deux institutions n’émettent pas sur la même longueur d’ondes. Il faudrait mentionner que Mgr. Simon Ntamwana est connu pour son franc-parler. Il avait ponté du doigt en 2003 le Fnl d’Agathon Rwasa d’avoir assassiné Mgr. Michael Courtney, ce qui avait poussé ces derniers à le menacer de mort s’il ne quitte pas le pays. Il n’avait pas bougé d’un iota et les mêmes combattants à l’époque n’ont pas osé mettre à exécution leur menace.
Burundi - Afrique du sud – Justice
La Première dame du Zimbabwe se trouve toujours en Afrique du Sud
Johannesburg, le 17 août 2017 (Net Press) . Le Zimbabwe a requis l’immunité diplomatique pour la première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe. Visée par une plainte pour agression en Afrique du Sud, où elle est soupçonnée d’avoir frappé deux femmes dans un hôtel de Johannesburg, elle n’a pas quitté le sol sud-africain comme l’ont prétendu certaines sources.
L’affaire Grace Mugabe vire au casse-tête diplomatique. Après de longues heures d’incertitudes, le ministère sud-africain de la police a annoncé mercredi 16 août que Mme Mugabe, par le biais des autorités du Zimbabwe, avait invoqué l’immunité et qu’elle se trouvait toujours sur son territoire, démentant certaines déclarations selon lesquelles elle avait regagné Harare.
La première du Zimbabwe est accusée d’avoir, dimanche dernier, agressé, frappé et blessé au visage Gabriella Engels, un mannequin de 20 ans qui se trouvait dans le même hôtel qu’elle avec des amis, dans un quartier huppé de Johannesburg. La jeune femme a déposé plainte pour coups et blessures, assurant avoir été entaillée au front.
« Les avocats de la suspecte et les représentants de son gouvernement ont sollicité verbalement les enquêteurs de la police pour leur signaler qu’elle souhaitait invoquer l’immunité diplomatique », a indiqué le ministère. Selon les détails livrés mercredi par le ministère de la Police, Grace Mugabe avait initialement convenu avec les autorités sud-africaines de se présenter d’elle-même mardi dans un commissariat de Johannesburg.
Grace Mugabe invoque la protection diplomatique
Cet « arrangement » devait lui permettre de présenter sa « version des faits » avant que le parquet ne se prononce sur l’ouverture éventuelle d’une enquête, a ajouté le ministère. Mais la « suspecte » a renoncé à se présenter, arguant d’une protection diplomatique en tant qu’épouse du président.
Plusieurs médias ont rapporté dès mardi soir sur la foi de sources anonymes que la première dame avait discrètement regagné la capitale de son pays, Harare. Néanmoins, le ministère sud-africain de la Police a démenti ces propos en assurant qu’elle se trouvait toujours en Afrique du Sud, sans toutefois dévoiler son lieu de résidence.
« Elle n’a pas quitté la République sud-africaine et a informé les autorités de sa présence au sommet de la Communauté de développement des pays d’Afrique australe auquel son époux doit participer ce week-end à Pretoria », a assuré le ministère.
Négociations en cours
Selon les médias de son pays, Grace Mugabe se trouvait en Afrique du Sud pour faire soigner une blessure au pied. Comme son mari, elle se rend parfois à l’étranger pour des raisons médicales, les services de santé de son pays étant en pleine déliquescence. Des négociations étaient toujours en cours mercredi entre les deux pays, selon le ministère sud-africain de la Police, pour trouver une issue à cette embarrassante affaire.