Bujumbura, le 15 mai 2018 (Net Press) . Un véhicule s’est renversé dans la matinée de ce mardi, faisant plusieurs blessés et un mort, juste au rond-point de la place de l’indépendance.
Des messages qui condamnent le carnage de Ruhagarika fusent d’un peu partout, en l’occurrence la communauté est africaine, l’Union européenne. Dans un communiqué publié dans la soirée de ce lundi 14 mai, l’envoyé spécial des Nations unies au Burundi, l’ex président intérimaire burkinabais, Michel Kafando, a condamné fermement le carnage de Ruhagarika en province de Cibitoke.
Michel Kafando présente ses condoléances aux familles éprouvées et ajoute que cette attaque est intervenue dans une époque cruciale à l’approche du referendum constitutionnel. Il a découragé tout acte visant à perturber la paix et la tranquillité du pays avant d’inviter les protagonistes burundais à résoudre leurs différents pacifiquement. Il a lancé un appel vibrant au gouvernement burundais de traduire les auteurs devant la justice.
Coïncidence ou pas, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, vient de mettre en place une commission chargée de mettre la lumière sur ce carnage et annonce que des contact avec la République démocratique du Congo sont en en train d’être faites pour identifier les auteurs de ce carnage.
Pour être tout - à - fait complet sur ce dossier, nous apprenons que les 26 personnes tuées la semaine dernière ont été inhumées ce mardi 15 mai 2018.
Burundi - Nations Unies - Droits de l’Homme
"Les atteintes aux droits de l’homme s’aggravent au Burundi", selon Doudou Diène
Paris, le 15 mai 2018 (Net Press) . Le Sénégalais Doudou Diène préside la commission d’enquête de l’Onu sur la situation des droits de l’homme au Burundi. Selon des informations qu’il a livrées à la radio du monde, il est interdit de séjour à Bujumbura mais ses enquêteurs et lui-même rentrent d’une tournée d’investigation dans la région des grands lacs.
Selon ce président, le premier constat est que les violations des droits de l’homme et les atteintes s’aggravent au Burundi. Répondant aux questions du spécialiste de l’Afrique, Christophe Boisbouvier, il a fait le contour de toutes les questions des droits de l’homme au Burundi tout en déplorant le fait que le gouvernement du Burundi n’a jamais voulu collaborer pour l’équilibre des enquêtes.
Dans des circonstances pareilles, le gouvernement rétorque que ces rapports de l’Onu sont truffés sans produire le moindre contre-rapport. C’est ce comportement d’autosatisfaction qui rend moins crédible ses positions car, avance-t-il souvent, c’est la souveraineté du pays qui compte d’abord.
Burundi - Politique
Bujumbura et Sud Soudan invités à financer leurs délégués au Conseil des ministres de la CAE à Arusha
Arusha, le 15 mai 2018 (Net Press) . Bujumbura et Juba ont été invités à financer leurs délégués au Conseil des ministres de la communauté de l’Afrique de l’Est à Arusha la semaine dernière, après que le Secrétariat n’ait pas réussi à faire annuler leur décision par Washington et Berlin.
L’Allemagne et les Etats-Unis ont déclaré qu’ils maintiendront leurs sanctions contre le Burundi et le Soudan du Sud et ne financeront pas les délégués des deux pays aux réunions de la Communauté de l’Afrique de l’Est jusqu’à ce que les dirigeants rétablissent la stabilité politique.
Bujumbura et Juba ont été invités à financer leurs délégués au Conseil des ministres de la CAE à Arusha la semaine dernière, après que le Secrétariat n’ait pas réussi à faire annuler leur décision par Washington et Berlin. Dans une lettre datée du 21 mars adressée à l’ambassadeur d’Allemagne en Tanzanie et à l’EAC, le secrétaire général de l’EAC, le Burundais Liberat Mfumukeko, a demandé à Berlin de reconsidérer sa décision, mais l’Allemagne était catégorique.
En réponse à la crise politique au Burundi qui a débuté en 2015, l’UE a retiré son aide à Bujumbura, l’Allemagne ayant emboîté le pas. Mais Berlin a accepté de soutenir les Burundais qui ne sont pas nommés par la présidence. L’Allemagne et l’EAC ont eu de fortes collaborations depuis la création de ce dernier. Au cours des vingt dernières années, la coopération de l’Allemagne au développement avec l’EAC s’élève à 290 millions d’euros (346 millions de dollars), y compris la construction du siège de la CAE à Arusha.
Les principaux domaines d’intervention de l’Allemagne pour l’EAC sont l’intégration économique et la santé. Suite à la décision du Conseil d’intégrer le Sud-Soudan dans les activités de la CAE en février 2017, le Secrétariat a alerté l’USAID sur l’inclusion de Juba dans les projets qu’il finance.
"USAid note les préoccupations de la CAE concernant le soutien à la République du Soudan du Sud mais ne peut pas changer les restrictions américaines sur un pays. Il a été recommandé que la CAE et l’USAID continuent à s’engager sur le mécanisme de mise en œuvre qui pourrait permettre une intégration efficace du Sud-Soudan dans la CAE ", a déclaré USAID.
Au cours des 10 dernières années, le soutien d’USAID à l’EAC a totalisé 218 millions de dollars, y compris un soutien technique. Les domaines de soutien comprennent les douanes et le commerce, l’agriculture, l’environnement, l’énergie, la santé et les institutions de renforcement.
Les ministres de l’EAC ont jugé nécessaire que le bloc fournisse un rapport complet sur tous les projets financés par l’agence de développement allemande GIZ et USAID, afin d’évaluer correctement la mesure dans laquelle un financement alternatif pourrait être nécessaire. La CAE est confrontée à des contraintes financières car les membres retardent les contributions.
Le Conseil des ministres de la CAE a noté que les conditions fixées par les donateurs pourraient facilement être appliquées à un autre Etat partenaire et affecteraient finalement la Communauté dans son ensemble. Le Conseil a recommandé que la question soit résolue à plus grande échelle.
Burundi - Opinion
"Un génocide non encore dit", clame un politologue
Bujumbura, le 15 mai 2018 (Net Press) . Au moment où le 30 avril 2018 il y a eu la commémoration du 46eme anniversaire du massacre des Hutu en 1972, un politologue sous couvert d’anonymat indique que vers les années 1916, il y a eu un génocide du clan Abenengwe, d’ethnie (Banyaruguru) qui a basculé vers le silence coupable de la communauté burundaise et internationale. La même source indique que parmi les autorités qui ont régné sur le Burundi, seul le président Domitien Ndayizeye est sorti de son silence pour dénoncer ce génocide.
Selon ce politologue, tout a commencé avec l’assassinat du gendre du roi Mwezi Gisabo, le nommé Maconco qui avait épousé sa fille ainée (Kwakwara ), connu pour sa bravoure dans la lutte contre l’esclavagisme. Surnommé Maréchal, Maconco a attiré l’attention du roi Mwezi Gisabo qui lui a confié les domaines royaux en l’occurrence Busimba, en commune et province de Muramvya, Nyankarange en province de Bubanza et Burima en province de Kayanza, non loin de la commune Mutaho en province de Gitega.
Selon ce politologue, le souverain Maconco a été le premier tombeur de la monarchie burundaise, en l’occurrence son beau-père, Mwezi Gisabo, un monarque dont son règne a été caractérisé par des labeurs et des malheur.
Le politologue trouve normal qu’en politique, tous les coups sont permis et surtout quand le pays plonge dans le moment critique, en témoigne que l’entourage de l’intrigue n’est pas gêné dans « un ôtes que je m’y mette". Cela renvoie au régime de l’actuel président équato –guinéen, Teodoros Obiang Nguema, qui a renversé son oncle Macias Nguema. Il va plus loin en indiquant que chez le voisin de l’Ouest, l’assassinat du président de la République démocratique du Congo, Laurent Désiré Kabira, n’a pas agacé son fils Joseph Kabira qui a directement sauté sur le trône. Par ailleurs, des querelles fratricides ne manquent pas chez les dynasties Gnassimbé au Togo.
Comment est-ce que toute a commencé ?
Le politologue dit qu’après l’assassinat du gendre du roi Mwezi Gisabo, Maconco, chef des domaines royaux, les Benengwe ont été la cible des tueries monstrueuses, estime le politologue, dans les localités de Busimba sous lè règne de Mwezi Gisabo, au point que certains Benengwe en fuite vers les régions naturelles d’Umugamba et par peur d’être massacrés, ont changé des noms préférant devenir des Bagubere, des Bashungura et des Bahimba.
Burundi - Israël - Sécurité
Jour de la Nakba : Israël face à la colère des Palestiniens
Tel Aviv, le 15 mai 2018 (Net Press) . Les violences qui ont émaillé la journée du lundi 14 mai ont occasionné un terrible bilan : 59 morts et plus de 2 400 blessés au cours de la répression des manifestations à Gaza. Ce qui n’a pas empêché les Etats-Unis de présenter l’inauguration de leur ambassade à Jérusalem comme une étape vers la paix. Ce mardi, les Israéliens se préparent à faire face à la grève générale dans les Territoires palestiniens et à la reprise des manifestations pour la journée de la Nakba, la « catastrophe » qu’a représentée pour les Palestiniens la proclamation de l’Etat d’Israël en 1948.
Après la journée la plus meurtrière à Gaza depuis l’opération « Bordure protectrice » durant l’été 2014, les Israéliens se préparent à la reprise des manifestations dans les heures qui viennent pour la journée de la Nakba, la « catastrophe », synonyme d’exode pour des centaines de milliers de Palestiniens après la création d’Israël en 1948. De nouveaux renforts ont été déployés le long de la frontière avec Gaza. Le Premier ministre a tenu des consultations dans la soirée avec les responsables des divers services de sécurité.
Israël ne fait que protéger sa souveraineté, a affirmé Benyamin Netanyahu comme le ferait tout autre pays. La détermination de Tsahal a empêché des infiltrations de Palestiniens en territoire israélien, a-t-il ajouté. Une source militaire menace que si l’escalade se poursuit, Israël pourrait prendre pour cible les dirigeants du Hamas. Ce matin, le point de passage de Kerem Hashalom entre Israël et Gaza va rouvrir sur ordre du ministre israélien de la Défense. Et puis aussi la population arabe israélienne entame une journée de grève pour dénoncer le massacre de Palestiniens à Gaza.
« Une journée historique, l’histoire à Jérusalem »... Ce sont les titres ce matin dans la presse. « Un grand jour pour la paix », a proclamé Benyamin Netanyahu lors de l’inauguration de l’ambassade américaine hier à Jérusalem. Les commentateurs tentent aujourd’hui d’analyser cette position sans vraiment y parvenir. On parle aussi de l’ambiance messianique qui régnait lors de la cérémonie. Ce matin, Jérusalem est encore pavoisée aux couleurs américaines. Et le bâtiment dans le quartier d’Arnona va accueillir les demandeurs de visa. Avec une nouvelle plaque sur laquelle figure le mot ambassade en lieu et place de consulat...