Bujumbura, le 16 mai 2018 (Net Press) . Vers la fin de la matinée, il y avait une très grande mobilisation des policiers dans les rues de Bujumbura, surtout au centre-ville. Selon des informations parvenues à la rédaction, ils pourchassaient les vendeurs ambulants de petits articles éparpillés ici et là dans la ville.
Tout près de l’ancien marché central, une camionnette pickup sillonnait et s’est arrêté à un certain moment. L’un des policiers qui était à bord est descendu pour marcher à pieds. L’on a constaté qu’il y avait tout un troupeau de voleurs qui guettaient dans des voitures, avec objectif de voler ceci ou cela même si l’on sait qu’ils cherchent souvent des téléphones portables.
Parallèlement à cela, cette mobilisation pourrait être liée au renforcement de la sécurité à cause du référendum de demain. Pour ce qui de cette activité justement, beaucoup d’analystes politiques estiment qu’elle est sans enjeu majeur car au regard du dernier discours du secrétaire général du parti de l’Aigle, l’on l’impression que le oui a déjà remporté et il ne pourrait en être autrement. C’est la raison d’ailleurs pour laquelle il disait adieu aux colons, sous entendu à la Belgique qui a colonisé le Burundi.
Par ailleurs, des informations des milieux des défenseurs des droits de l’homme, au moins 33 personnes ont été tuées la semaine passée, dont 3 cadavres retrouvés. Selon les mêmes sources, 19 autres ont été torturées et 23 arrêtées arbitrairement au cours de la même période.
Des cas d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des opposants et prétendus opposants du régime du Président Pierre Nkurunziza sont également signalés. Une vague d’arrestations sur base de vérification des cahiers de ménage est devenue un moyen de rançonnement de la population par des policiers. Des cas d’assassinat, de tortures et d’arrestations liées à la participation à la campagne pour le référendum constitutionnel ont été observés dans différentes provinces du pays.
En outre, des cas de violation du droit à l’éducation ont été relevés. Des actes d’intimidations et des discours d’incitation à la haine liés au référendum constitutionnel sont également signalés. Les mêmes milieux s’insurgent contre l’impunité des crimes dont jouissent des jeunes Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir Cndd-Fdd, des policiers, des agents du Snr et des administratifs impliqués dans différentes violations sous la complicité affichée des pouvoirs publics.
Burundi - Suisse - Dialogue
La Suisse demande aux Burundais de reprendre la voie du dialogue
Genève, le 16 mai 2018 (Net Press) . La Suisse est inquiète de la situation qui prévaut au Burundi à la veille du référendum. Ce pays demande à toutes les parties en conflit au Burundi de reprendre le dialogue inclusif dans le but de respecter les accords d’Arusha. Selon un communiqué émanant des relations extérieures de ce pays, le référendum va se tenir alors qu’il y a des intimidations et ce, sans dialogue.
Toute en reconnaissant la souveraineté du Burundi en matière d’élections et de lois, la Suisse n’apprécie pas du tout le fait que ce projet de constitution ait été révélé aux concernés avec trop de retard. Pour ce pays, poursuit le communiqué, la suspension des radios BBC et VOA, la poursuite des journalistes dans leur métier, les condamnations trop sévères pour les défenseurs des droits de l’homme et le renforcement du code de procédure pénal démontrent à suffisance la restriction de la liberté fondamentale au Burundi. En tant que pays qui a soutenu les accords d’Arusha, la Suisse demande aux autorités de Bujumbura de respecter lesdits accords car ils avaient aidé le pays à retrouver la paix, ce qui avait été un modèle pour d’autres pays.
Le communiqué condamne enfin les massacres qui ont eu lieu sur la colline Ruhagarika, dans la commune de Buganda, en province de Cibitoke et demande aux autorités du pays de mener des enquêtes indépendantes sur ces meurtres.
Burundi - Confessions Religieuses
Paroisse St Jean Baptiste : Bonne fête aux mouvements d’actions catholiques
Bujumbura, le 16 mai 2018 (Net Press) . Le 12 mai 2018 à l’Ets Kamenge n’était pas un samedi comme les autres ! C’était bien sûr le surlendemain de la fête de l’Ascension du Seigneur, le nouvel Archevêque de Bujumbura, Son Excellence Mgr. Gervais Banshimiyubusa venait de confesser le sacrément de la confirmation à 350 chrétiens : occasion de prendre contact avec la communauté d’une jeune paroisse dont la ferveur est toujours au rendez-vous !
Ce samedi 12 mai, les festivités n’en étaient pas moins imposantes à l’Ets. Les jeunes des mouvements d’action catholique étaient au rendez-vous. Les anciens - leurs aînés - étaient nombreux pour venir poser leurs mains sur les épaules des jeunes recrus qui faisaient les promesses pour la première fois ! Les parents, quelques membres de la direction de l’école ainsi que les invités d’honneur, une chorale qui défend bien ses couleurs ... tout ce beau monde était rayonnant de sérénité en écoutant ces jeunes prononcer leurs promesses, les couronnant par ce vibrant : " Devant tous je m’engage sur mon honneur et je te fais hommage de moi Seigneur ! Je suis de tes apôtres. Et chaque jour je veux aider les autres pour ton amour ".
Un pays si vert, une jeunesse si rayonnante ! L’espoir est fondé. Il fallait terminer la journée en beauté. Le soir, la communauté de l’Archevêché leva bien haut une coupe bien pleine pour saluer l’arrivée des Bulles (lettres originales écrites à la main sur parchemin) nommant Son Excellence Mgr. Gervais Banshimiyubusa, Archevêque métropolitain de l’Archidiocèse de Bujumbura, la capitale du Burundi.
Burundi - Banque Mondiale
Nomination d’un vice-président de la banque mondiale pour les infrastructures
Washington, le 16 mai 2018 (Net Press) . Une nouvelle nomination vient de se faire à la banque mondiale et la rédaction livre l’intégralité du message délivré par cette institution.
" Makhtar Diop est nommé vice-président de la Banque mondiale pour les Infrastructures
" Washington, 11 mai 2018 —Après six ans à la tête de la Région Afrique, où il gérait un portefeuille d’un montant de 70 milliards de dollars, Makhtar Diop vient d’être nommé vice-président de la Banque mondiale pour les Infrastructures. Cette vice-présidence regroupe les domaines du transport et de l’économie numérique, de l’énergie et du secteur extractif ainsi que le financement des infrastructures et les partenariats public-privé (PPP).
" Dans ce poste stratégique, nouvellement créé, Makhtar Diop sera chargé des investissements de la Banque au niveau mondial dans le domaine des infrastructures et de développer des solutions durables pour combler le déficit en infrastructures dans les pays en développement et les pays émergents.
" Au cours des six dernières années, Makhtar Diop a joué un rôle déterminant dans la mobilisation de financements privés pour soutenir le développement des infrastructures en Afrique, favoriser les écosystèmes d’innovation et accélérer l’adoption de nouvelles technologies. Champion des énergies renouvelables, Makhtar Diop a également encouragé les investissements dans ce domaine ainsi que l’interconnectivité régionale dans les secteurs de l’énergie et du transport.
" Makhtar Diop apporte à ce poste sa connaissance approfondie des questions complexes liées au développement des infrastructures. M. Diop a été notamment directeur du secteur finances, secteur privé et infrastructure pour l’Amérique latine et les Caraïbes. Il a occupé le poste de directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Brésil où la Banque mondiale a aidé à financer la construction d’infrastructures importantes et a été directeur des opérations pour le Kenya, l’Érythrée et la Somalie.
" Reconnu pour son leadership dans le domaine du développement économique et social, il a été désigné comme l’un des Africains les plus influents.
" Makhtar Diop prendra ses nouvelles fonctions le 1er juillet 2018".
Burundi - Usa - Corée du Nord - Diplomatie
"Pyongyang menace d’annuler la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un", dixit Rfi
Pyongyang, le 16 mai 2018 (Net Press) . Le régime nord-coréen a annulé au dernier moment une rencontre de haut niveau prévue ce mercredi matin entre des vice-ministres du Sud et du Nord. Le régime proteste contre la tenue d’exercices militaires conjoints entre Américains et Sud-Coréens, mais aussi contre de récentes déclarations de l’administration Trump. La rencontre du 12 juin pourrait être compromise.
Le ministre adjoint des affaires étrangères, Kim Kye Gwan, menace de reconsidérer ce sommet avec Donald Trump si Washington « met au pied du mur » le régime et « exige unilatéralement » qu’il renonce au nucléaire.
Le haut responsable attaque aussi au vitriol le conseiller américain à la sécurité, John Bolton, qui ne cesse de mettre en avant le modèle libyen de dénucléarisation. Un modèle inacceptable pour les dirigeants nord-coréens, qui estiment que Mouammar Kadhafi serait toujours en vie s’il avait gardé son programme atomique.
Dans un second communiqué, le régime qualifie les manœuvres aériennes organisées par Séoul et Washington de « préparatifs à une frappe ». Selon la presse sud-coréenne, ces exercices incluent des bombardiers B-52, capable d’emporter des charges nucléaires. Le régime y voit une « provocation militaire délibérée » dans le contexte actuel de détente, d’autant plus qu’il vient d’accepter de libérer trois prisonniers américains et de démanteler son site d’essais nucléaires.
« Aucune notification »
Aux Etats-Unis, le département d’Etat s’est dit surpris de la réaction de Pyongyang : « Nous n’avons reçu aucune notification formelle ou informelle à ce sujet, a affirmé la porte-parole Heather Nauert. Tout ce dont nous disposons, c’est ce qu’a dit Kim Jong Un avant, à savoir qu’il comprenait la nécessité et l’utilité de la poursuite de ces exercices conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud. »
Pour la diplomatie américaine, ces exercices « légaux » et « prévus très longtemps à l’avance. Ce sont des exercices que nous pratiquons dans le monde entier avec beaucoup de nos partenaires et de nos alliés, depuis des décennies et des décennies. »
Faire monter la pression
Ces menaces font partie du processus de négociation en cours, estiment pour leur part les analystes à Séoul : le Nord cherche à renforcer ses positions, avant le sommet avec Trump, et il rappelle que lui aussi exige des concessions significatives de la part de Washington.
Les difficultés actuelles des Etats-Unis au Proche Orient et en Iran ont peut-être aussi joué dans le calcul de la Corée du Nord. Le régime a pu estimer que c’était le bon moment pour faire pression sur un Donald Trump qui ne peut pas se permettre de faire échouer le dossier nord-coréen... Dorian Malovic est un spécialiste de l’Asie et de la Corée du Nord au journal LA CROIX. Pour lui, « il faut prendre ces informations au sérieux ; tout n’est pas bouclé » :