Bujumbura, le 31 mai 2018 (Net Press) . Une grenade a été lancée hier par un inconnu vers 19 heures près de la station dite Mogas, (anciennement Kingstar), dans le quartier de Gisyo, dans la zone de Kanyosha, commune de Muha). Selon des témoins, l’attaque perpétrée visait une femme commerçante et son employé qui ont été légèrement blessés d’après les renseignements obtenus sur place. D’autres sources indiquent qu’il s’agissait de voleurs venus dérober les recettes de la commerçante. La police est intervenue peu après l’explosion. Des agents de la police ont procédé à des interpellations dans les environs.
Dans le Nord de Bujumbura, une fouille-perquisition de tout le temps devient inquiétante. En effet, des habitants de la zone Cibitoke, commune urbaine de Ntahangwa, se lamentent que des fouilles-perquisitions qui inquiètent les familles sont opérées tout le temps.
Une large majorité de cette entité parle de la chasse à l’homme, une personne qui a brisé la peur parle qu’au moment de la fouille-perquisition opérée par une armada des policiers lourdement armés, les policiers reçoivent l’injonction de fouiller même dans la chambre conjugale car les habitants de ce quartier ont des armes pour déstabiliser le pays. Dans la foulée, on leur rappelle les mouvements insurrectionnels opérés par leurs parentés qui ont fui le pays.
Malgré cette fouille-perquisition de tout le temps, ces policiers ne trouvent généralement aucune arme sauf que cette pratique dérange les ménages, surtout les enfants qui ont toujours la peur bleue et qui ne vont pas tranquillement à l’école, selon un témoin. Il poursuit que ces familles qui vivent dans la misère la plus noire sont souvent rançonnées par ces policiers.
Burundi - Sécurité - Justice
La justice burundaise condamne des délinquants ici et là dans le pays
Mwaro, le 31 mai 2018 (Net Press) . Le tribunal de grande instance dans la province de Mwaro vient de condamner à 15 ans de servitude pénale principale un certain Daniel Ntahizaniye. Ce dernier est reconnu coupable d’avoir tenté d’assassiner le curé de la paroisse Nyabihanga, l’abbé Ildephonse Sabokwigina, en date du 20 mai 2018.
Il est également poursuivi pour usage de la fausse identité, une autre infraction qui lui a valu une année de prison. Cet homme originaire de la commune Nyabihanga, avait été également puni par la même justice par une prison de 8 ans pour détention illégale d’armes. Une amende d’un million de francs burundais avait été également exigée au premier jugement.
Selon des informations en provenance de cette région, cet homme buvait toujours dans un bar de la paroisse et rentrait très tard. Il disait à qui veut l’écouter que le curé de la paroisse était à l’origine de son emprisonnement. Dans son for intérieur, il murissait l’idée de vengeance, d’où l’acte posé était prémédité.
Toute autre personne qui a écopé d’une prison de 7 ans ferme est une demoiselle du nom de Perrine Niyomwungere, originaire de la province de Rutana, qui vivait à la paroisse de Nyabihanga sans emploi fixe. Devant le tribunal, elle a déclaré qu’elle travaille dans une école secondaire mais l’employeur a indiqué ne pas connaître la personne.
Au Sud du pays, plus précisément dans la province de Rumonge, une personne du nom de Venant Bizimana, a été également condamné à une peine de 20 ans de prison ferme. Il a été attrapé en flagrant délit en train de violer une fillette de moins de 14 ans et de surcroît, qui présentait des signes de débilité. Il doit également payer une amende de dédommagement de 3 millions à l’endroit de la famille de la fille.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome tape du poing sur la table
Bujumbura, le 31 mai 2018 (Net Press) . Selon un communiqué de ce matin émanant de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, ce dernier estime que " les corrompus qui sont plus forts que l’Etat sont devenus une menace grave pour les pour la bonne gouvernance et l’Etat de droit au Burundi, les dirigeants politiques plus particulièrement la population devraient refuser cette malédiction de la génération actuelle et à venir ".es pots de vin,
L’observatoire se dit stupéfait de voir combien la corruption s’amplifie à grande vitesse dans tous les secteurs de la vie nationale. Pour cet observatoire, au sein de l’administration quelconque, un service ou un document administratif est octroyé moyennant la corruption. Suite à ces pots de vin, ceux qui se croient forts construisent dans la zone tampon du lac Tanganyika et dépassent les bornes implantées par le ministère de tutelle.
Par ailleurs, déplore l’Olucome, une personne qui veut réaliser un projet quelconque pour la population à l’intérieur du pays doit donner de l’argent à qui de droit pour une autorisation d’exécuter son projet dans cette circonscription. Plus grave, poursuit l’Olucome, ceux qui concluent des contrats ponctuels pour un service quelconque sont exigés de payer une partie de leur rémunération à titre de corruption.
Dans le secteur de la justice, une affaire ne peut être jugée ou un jugement ne peut être exécuté sans que les concernés n’offrent les pots de vin, constate l’Olucome. Elle se remarque également beaucoup plus dans l’octroi des marchés publics où des sommes colossales sont emportées par les corrupteurs et les corrompus sans aucune suite.
Depuis 2005, les plus hautes autorités du Burundi ont refusé de mettre en place la haute cour de justice, arguant qu’elle pourrait perturber les institutions et les autres sont protégées par la loi anti-corruption en vigueur qui regorge des lacunes non négligeables sans l’espoir d’être amendées rapidement.
Pour tout cela, l’Olucome recommande au gouvernement de mettre en application la convention des Nations Unies contre la corruption et la convention de l’Union Africaine pour la prévention et la lutte contre la corruption, de réviser la loi anti-corruption en levant toutes les lacunes et lutter efficacement contre l’impunité en la mettant en application et enfin, de mettre en application les recommandations des états généraux sur la justice, celles de la retraite de Gitega sur la gouvernance et la lutte contre la corruption ainsi que celles contenues dans le rapport d’examen du Burundi de 2010 à 2015 produit par les experts des Nations Unies.
Burundi - France - Politique
La mouvance présidentielle contre la France
Bujumbura, le 31 mai 2018 (Net Press) . Ces derniers jours, le gouvernement de Bujumbura et ceux qui lui sont proches tirent à boulets rouges sur la France qui semble ne pas comprendre la virulence de Bujumbura à son endroit alors que ses relations avec le Burundi se limitent normalement à une coopération bilatérale entre les deux pays.
Sous la requête de financement d’une ong locale, le gouvernement français a fait un don des ânes, ce qui a été mal vu par Bujumbura, spécialement le ministère de l’agriculture et de l’élevage. Par sa correspondance à l’administrateur de la commune Nyarusange, en province de Gitega, il lui a été intimé l’ordre de retirer tout les ânes, prétextant que la procédure de transfert de ces animaux au Burundi n’a pas été respectée. Une certaine opinions taxe ce don d’insultes à la population burundaise.
Et dans la même foulée, le président du Fnl reconnu par Bujumbura, Jacques Bigirimana, s’en est pris à l’Hexagone dont, selon lui, la déclaration du ministère français des affaires étrangères relative à la retouche de la constitution divise les Burundais selon les critères ethniques et s’immisce dans les affaires internes du pays.
Et dans la matinée de ce jeudi 31 mai, le président de l’observatoire national pour la prévention du génocide, des crimes de guerre et des autres crimes contre l’humanité, Jean de Dieu Mutabazi, condamne la position du pays d’Emmanuel Macron sur le referendum constitutionnel du 17 mai 2018 et souligne que la France affirme gratuitement que la minorité tutsi n’est plus protégée par la nouvelle constitution.
Il ajoute que les experts en droit constitutionnel ont déjà noté avec satisfaction que les mécanismes de partage du pouvoir et de protection de minorités convenus à Arusha ont été sauvegardés. Il en veut pour preuve qu’à l’assemblée nationale, les Bahutu y sont représentés à raison de 60 % et au sénat 50 % Tutsi , et 50 % Hutu , au gouvernement 60 pourcent Hutu , et 40 pourcent Tutsi et au corps de la défense et de sécurité, 50 % des deux ethnies.
Nombreux observateurs indiquent que cette déclaration de la France a agacé Bujumbura et la reprise de coopération entre la France et le Rwanda considéré comme l’ennemi du Burundi fait mal au dos le gouvernement burundais .
La rédaction a également contacté Tatien Sibomana, de l’opposition non reconnue par le ministère de l’intérieur. Il n’y va pas par quatre chemins car il indique que la retouche de la constitution est venue enterrer les accords d’Arusha qui ont mis fin à la guerre civile et qui avaient permis le partage du pouvoir. Avec la nouvelle constitution, trouve-t-il, les droits des minorités ne sont pas protégés car la constitution du 5 mars 2005 dans son préambule, réaffirme la détermination inébranlable à mettre un terme aux causes profondes de l’état continu de la violence ethnique et politique, de génocide et d’exclusion, d’effusion de sang, d’insécurité et d’instabilité politique qui ont plongé le peuple dans la détresse et la souffrance et compromettent gravement les perspectives de développement économique et la réalisation de l’égalité et de la justice sociale dans notre pays.
Considérant que pour atteindre ce résultat, les principes constitutionnels et légaux suivants doivent être garantis : l’établissement et l’implantation d’un système de gouvernance démocratique ; l’inclusion des partis politiques minoritaires dans le système général de bonne gouvernance ; la protection et l’inclusion des groupes ethniques, culturels et religieux minoritaires dans le système général de bonne gouvernance ; la restructuration du système national de sécurité et de justice afin de garantir la sécurité de tous les Burundais, y compris les minorités ethniques.
Tatien Sibomana dit qu’avec la nouvelle constitution, les droits de la minorité politique et ethnique ont été enterrés et donne l’exemple que la nouvelle constitution prévoit le premier ministre de la mouvance présidentielle, le vice président en provenance de la minorité ethnique Tutsi, qui n’aura aucune responsabilité au sein de l’appareil gouvernemental. Or, dans l’ancienne constitution, le premier vice-président d’,obédience Tutsi, coordonnait les activités du gouvernement. Ce politicien dit qu’avec la nouvelle constitution, le président de la République a la latitude de choisir lui-même son vice-président et n’écarte pas qu’il peut choisir un Tutsi dans le rang de la mouvance présidentielle Cndd-Fdd.
Tatien Sibomana dit que le service national des renseignements faisait partie intégrante du corps de défense et de sécurité qui respectait les accords d’Arusha axé sur le partage ethnique et ajoute que la nouvelle constitution fait basculer ce corps à la présidence de la République.
Il dit que si même le quota ethnique dans la chambre basse et haute du parlement a n’a pas été retouché, la nouvelle constitution stipule qu’après 5 ans, le président de la République a des prérogatives de supprimer ce quota qui ne respecte pas les droits des minorités politique et ethnique
Tatien Sibomana souligne que le président l’observatoire national pour la prévention de génocide des crimes de guerre et des autres crimes contre l’humanité n’avait pas de prérogatives de faire des discours politiques et ajoute que son rôle est de prévenir le génocide et d’autres crimes contre l’humanité.
Burundi - Banque Mondiale - Développement
Les écarts de revenus entre les hommes et les femmes effraient la banque mondiale
Washington, le 31 mai 2018 (Net Press) . Cette banque estime qu’à l’échelle mondiale, les écarts de revenus tout au long de la vie entre les hommes et les femmes amputent la richesse des pays de 160.000 milliards de dollars, soit en moyenne 23 620 dollars par personnes dans les 141 pays couverts par un nouveau rapport de la banque mondiale. Voir l’intégralité du document sur http://www.netpress.bi, rubrique "Tribune".
Burundi - Afrique du Sud - Politique
Un politicien sud-africain demande au président Nkurunziza de faciliter l’alternance
Pretoria, le 31 mai 2018 (Net Press) . Le parti sud-africain « The Economic Freedom Fighters of Africa" dirigé par Julius Malema, ce jeune Sud africain qui a contribué à pousser l’ancien président Jacob Zuma vers la sortie du pouvoir, demande au président burundais de remettre le pouvoir.
Julius Malema dit que la nouvelle constitution donne le pouvoir qu’il qualifie « éternel « et lance un appel au président Nkurunziza afin de faciliter l’alternance démocratique à la tête de son pays.