Ngozi, le 4 juillet 2018 (Net Press) . L’on signale des interpellations au nord et au sud du pays, où Jean Paul Nzirorera de la colline Cihonda, commune Gashikanwa en province de Ngozi au nord du pays, jugé par la ligue des jeunes du parti au pouvoir, Imbonerakure, comme un caillou dans la botte du pouvoir, a été interpellé par cette jeunesse ce mardi 3 juillet et transmis au service national des renseignements de Ngozi.
De leur côté, des témoins indiquent qu’au sud du pays, sur la colline de Mugendo–Ndego, en Zone Nyagasasa ; commune Mugamba, en province de Bururi, un jeune homme, Olivier Ngabirano, a été arrêté ce 3 juillet par quelques éléments de la police, de concert avec la jeunesse du parti de l’Aigle, les Imbonerakure. Il serait indexé par cette jeunesse comme source du désordre dans cette commune et il a été incarcéré au cachot de la police de Mugamba.
Les habitants de cette entité administrative craint la chasse au sorcier contre ceux qui ont voté « non « à la retouche de la constitution perpétrée par la jeunesse du parti au pouvoir.
Et dans la même foulée, dans cette province de Bururi, en commune Vyanda, neuf bergers qui s’apprêtaient à pratiquer la transhumance avec 96 vaches sur la colline Karonda, en province de Rumonge, ont été arrêtés par la police de cette entité qui les reproche de faire la transhumance alors qu’elle est aujourd’hui interdite par la loi.
Les familles de ces bergers dénoncent la politique de deux poids deux mesures car dans le reste du pays, principalement dans les communes de Mugamba en province de Bururi, de Mugongo Manga et de Mukike dans Bujumbura Rural tout comme dans la commune de Gisozi en province de Mwaro, habituées à la transhumance pastorale, cette mesure n’est jamais entrée en vigueur et craignent que la police ne cherche dans tout cela un pot de vin pour relâcher ces bergers.
Burundi - Justice
Bientôt un job pour les avocats de l’Etat !
Bujumbura, le 4 juillet 2018 (Net Press) . Indexés par une large opinion de ne rien faire dans l’appareil judiciaire pour défendre les intérêts de l’Etat, ses avocats viennent de retrouver du bulot, selon la même opinion. Après une conférence de presse tenue par la ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana, ce mardi 3 juillet, elle a affirmé que désormais, à chaque coin du pays où il y a des intérêts de la nation, il aura un avocat de l’Etat pour défendre ses intérêts.
La ministre Aimée Laurentine Kanyana trouve que les décideurs ne défendent pas comme il faut les intérêts de la nation au cours de l’exercice de leur fonctions et l’Etat dépense énormément pour les défaillances administratives commises par ces derniers. Elle a déclaré que le ministère va procéder à la mise en place des avocats de l’Etat dans tous les secteurs de la vie nationale où il existe les intérêts.
La ministre Aimée Laurentine Kanyana a affirmé que les avocats privés sont animés de moralité douteuse au cours de la défense des biens de l’Etat et peuvent les desservir, d’où la mise en place des avocats de l’Etat.
Et cependant, des doutes planent sur la moralité des avocats de l’Etat, selon une opinion !
Réagissant face aux propos de la ministre de la justice qui accuse les avocats privés d’afficher parfois une défaillance au cours de la défense des bien de l’Etat, une autre opinion pense que les intérêts de l’Etat ont été toujours menacés malgré l’assistance de ses avocats les plus chevronnés. Que le ministère de la justice engage tout un arsenal de juristes avec des moyens colossaux pour payer la défense en justice des intérêts des établissements publics, des administrations personnalisées, des sociétés à participation publique, des communes...où les intérêts de l’État sont en jeu, ce n’est pas gagné d’avance.
Burundi - Politique
L’Olucome s’exprime sur l’indépendance du Burundi
Bujumbura, le 4 juillet 2018 (Net Press) . D’emblée, cet observatoire estime qu’"on ne peut pas parler de l’indépendance totale sans le respect des principes de la bonne gouvernance, de redistribution des ressources, sans le développement durable, la paix durable pour tous, la sécurité pour tous et une justice équitable contrairement au message prononcé par le président de la République du Burundi Pierre Nkurunziza lors de la commémoration du 56ème anniversaire de l’indépendance du Burundi."
Il regrette le fait que le Burundi fête ce 56ème anniversaire dans une pauvreté extrême. Par ailleurs, depuis 1962, le Burundi a vécu des massacres à caractère ethnique, la corruption sans nom, la mauvaise gouvernance à tous les niveaux... bref, la population n’a pas la capacité de subvenir à ses quatre besoins fondamentaux, se nourrir, s’habiller, se faire soigner et se loger alors que le pays a ratifié la déclaration universelle des droits de l’homme, le pacte international relatif aux droits civils et politiques et le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.
Il fustige les discours des hommes politiques alors que le Burundi compte plus de 400.000 réfugiés dans les pays voisins et des dizaines de milliers de déplacés intérieurs. Cela est un témoignage éloquent que le pays ne peut pas prétendre à la paix et à la sécurité et dans ces conditions, le gouvernement ne peut entreprendre de grands projets de développement économique durable.
Autant de démonstrations qui prouvent que le Burundi ne peut pas se targuer d’avoir une indépendance totale, d’où l’Olucome émet une série de recommandations adressées à l’Union africaine, notamment de voter une résolution qui donne des injonctions aux protagonistes de participer au dialogue inclusif. D’autres recommandations sont adressées à la communauté de l’Afrique de l’Est qui, elle, est priée de préparer le 5ème round du dialogue inter burundais externe sous la facilitation de l’Ouganda et la co-facilitation de l’ex-président tanzanien. D’autres exigences sont formulées à l’endroit des Nations Unies et aux Burundais eux-mêmes.
Burundi - Travail
Vers l’Accalmie à la Sobugea ?
Bujumbura, le 4 juillet 2018 (Net Press) . Dans nos livraisons antérieures, nous avions mentionné l’arrestation du premier secrétaire du syndicat de la société burundaise de gestion des entrepôts et des services de l’aéroport, Sobugea, Amissi Hakizimana, en date du 29 juin 2018. Elle avait également informé que cet homme avait été suspendu pour une durée de 15 jours à partir du 22 juin 2018.
Aujourd’hui, l’espoir est permis dans cette société car, au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le syndicaliste a été libéré. Selon des informations recueillies auprès de ses collègues, les syndicalistes avaient érigé sa libération en un préalable pour qu’il pilote les négociations avec le patronat.
Passé cette étape, les mêmes syndicalistes voudraient engager une vitesse supérieure et demandent une conciliation entre les deux parties avec la médiation de l’inspection générale du travail, de concert avec la plus grande coalition syndicale du Burundi, la confédération syndicale du Burundi, Cosybu.
Burundi - France - Sécurité
Un jeune homme tué lors d’un contrôle de police, des émeutes éclatent à Nantes en France.
Nantes, le 4 juillet 2018 (Net Press) . Mamadou D., un jeune homme aurait refusé dans la soirée de ce mardi 3 juillet d’obtempérer face aux injonctions de la police de Nanterre, en France et fait une marche arrière, percutant le policier. Un des collègues de ce dernier aurait tiré sur la voiture. Le conducteur, Mamadou D., aurait été touché au niveau de la carotide et est décédé à l’hôpital, vers 23 heures.
Selon des sources policières de Nanterre (Loire-Atlantique) dans le quartier du Breil, la victime était connue de la police pour vols, stupéfiants et délits routiers, et ajoute que ce tir a tourné vers le calvaire car des échauffourées ont ensuite éclaté dans le quartier entre plusieurs personnes encagoulées et la police. Plusieurs locaux ont été incendiés, selon Ouest France, ainsi que des véhicules en stationnement. Vers minuit et demi ce mercredi, la situation était toujours très tendue dans le quartier.
Selon l’agence France presse, l’Inspection générale de la police nationale a été saisie de l’enquête afin de préciser les faits et déterminer dans quelles circonstances le policier a été amené à faire usage de son arme, a déclaré le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès.
Il y a une semaine, un tir de Kalachnkov dans la rue avait fait un blessé au Breil. A la suite de cet événement, des CRS avaient été envoyés en renfort dans le quartier.