Rumonge, le 2 août 2018 (Net Press) . Un corps sans vie en extrême décomposition et non encore identifié a été découvert par les pécheurs dans la mi-journée de ce mercredi 1er août dans le lac Tanganyika, plus précisément dans la localité de Busambi, en zone de Gatete, commune et province de Rumonge .
Des sources policières sur place indiquent que la victime a été tuée par des éléments non encore identifiés et que la police poursuit ses enquêtes pour connaitre le ou les auteurs de ce crime. Plus loin de là, au Nord du pays, et sur le même chapitre, Hassan Bizimana, de la sous colline Rutega, colline Ceru, zone Cewe, commune et province de Kirundo, a été la cible dans la nuit de ce mardi 31 juillet d’une attaque à la grenade par les éléments non encore identifiés. Heureusement, cette explosion n’a causé aucun dégât, rapportent les informations en provenance de cette province.
Au Nord Ouest du pays, une animatrice du centre de développement familial de Bubanza qui n’a pas révélé son identité a fait savoir que le phénomène de violences sexuelles chez les femmes et les jeunes filles de cette province prend une allure très inquiétante. Elle cite surtout la colline Giko en commune et province de Bubanza où, en l’espace de 4 mois, 8 fillettes de moins de 15 ans ont été violées. Dans la nuit du 31 juillet 2018, une jeune fille de 24 ans sortie fraichement de l’hôpital de Bubanza, a été violée par 5 individus non encore connus et la victime a été évacuée manu militari vers l’hôpital de Bubanza.
Sur un autre chapitre, l’on apprend qu’au moins 32 personnes ont été tuées, dont 16 cadavres au mois de juillet 2018. Les mêmes informations indiquent que 7 autres ont été enlevées et portées disparues durant la même période. Nous apprenons également que 18 personnes ont été torturées, 29 autres arrêtées arbitrairement, sans oublier 5 personnes qui ont été victimes de violences basées sur le genre.
L’on évoque également des contributions forcées liées aux élections de 2020 ainsi que la prolifération des armes ainsi que des attaques armées dans différents coins du pays. L’on évoque enfin des cas de violations des droits économiques, sociaux et culturels.
Burundi - Arabie Saoudite - Coopération
Le Sultan de l’Arabie Saoudite dans nos murs
Bujumbura, le 2 août 2018 (Net Press) . Ce matin, des militaires bien habillés étaient à bord de leurs camionnettes et circulaient dans toutes les directions de la capitale. Cela a suscité une curiosité chez la plupart des citadins qui ont cru dans un premier temps qu’il s’agissait de la commémoration du troisième anniversaire d’assassinat de feu lieutenant général Adolphe Nshimirimana.
Parallèlement, des véhicules de la présidence de la République circulaient à vive allure, notamment à la chaussée du prince Louis Rwagasore, où des policiers ont bloqué la route pendant un moment pour qu’un convoi passe. Il était donc évident qu’il y avait une visite d’une personnalité étrangère dans notre pays.
La rédaction a contacté le porte-parole de l’armée, le colonel Floribert Biyereke, à ce sujet. Il a informé qu’il y avait accueil du Sultan de l’Arabie Saoudite à l’institut supérieur des cadres militaires, Iscam. Le commandant de l’Iscam, le colonel Gaspard Baratuza, joint au téléphone, a indiqué qu’à cet endroit, le Sultan avait une réunion avec l’Etat major et qu’il a par la suite poursuivi son parrcours, avant d’affirmer qu’il a rendu visite à plusieurs institutions et qu’il était en compagnie des services de la présidence.
La rédaction a contacté le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa Ndenzako, pour plus de détails. L’on a appris qu’il venait des cérémonies funéraires d’un membre de sa famille et qu’il n’avait pas suivi ce mouvement. La rédaction a tenté de contacter enfin le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba. Le téléphone sonnait mais personne ne répondait.
Burundi - Santé
De la colère qui ne décolère pas chez les personnels soignants
Rumonge, le 2 août 2018 (Net Press) . Les personnels soignants affectés aux services épidémiologiques pour surveiller l’avancée du virus Ebola au sud du pays, en l’occurrence à Gitaza, à Magara, à Rumonge en province de Rumonge, à Kabonga et à Rusoro en commune de Nyanza–Lac en province de Makamba ainsi qu’à Mutimbuzi, dans Bujumbura rural sans oublier ceux de l’aéroport international de Bujumbura, affirment sans rire que le ministère de la santé et de lutte contre le sida leur doit une indemnité de 300.000 chacun depuis mai 2018.
En plus de cette nervosité, ces personnels soignant ont une peur-panique du fait qu’ils sont exposés car, avancent-ils, au cas où le virus Ebola frapperait sur le Burundi, ils pourraient en être victimes car le ministère a jugé bon de rendre disponible un Thermoflash, un outil permettant de détecter le virus d’Ebola, mais il n’a pas pensé a sécuriser ses infirmiers par l’intermédiaire de kit pour leur protection.
Burundi - Economie
Plus de trois milliards pour les loyers des dignitaires et des bureaux de l’Etat !
Bujumbura, le 2 août 2018 (Net Press) . Lors de la présentation des réalisations du bilan du premier semestre 2018 , le ministre des transports, des travaux publics, de l’équipement et de l’aménagement du territoire, Jean-Bosco Ntunzwenimana, a déclaré que le ministère a effectué le paiement des arriérés des loyers pour les bâtiments servant de bureaux pour les services publics et pour la résidence les hauts dignitaires de l’Etat, ceci pour un montant de 3.650.794.791 francs burundais sur un montant total de 5.122.524.171 de nos francs.
Sur la question de la rédaction de savoir si Bujumbura envisage de construire leurs propres bâtiments pouvant abriter les services publics, le ministre Jean Bosco Ntunzwenimana a répondu que le gouvernement a fait un effort significatif dans la construction des bâtiments publics, notamment la construction d’un immeuble abritant le ministère des finances et de la planification pour le développement, le palais présidentiel de Gatunguru, en zone Gasenyi au Nord de la capitale.
Et dans la même foulée, ce membre du gouvernement a annoncé que son ministère a réalisé les études de faisabilité technico-économiques pour réhabiliter le tronçon Bujumbura –Rumonge (78 km) sur financement de la communauté est-africaine /Nepad. C’est également le tronçon Rumonge-Nyanza–Lac (50 km) sur financement du fond routier national. L’accord de prêt pour la construction a été signé entre le gouvernement du Burundi et le fond koweitien après avoir présenté ce projet au conseil des ministres et pour analyse. Le ministère attend sa ratification au niveau du parlement Burundais .
Le ministre affirme que la banque africaine de développement (Bad) a déjà consenti d’accorder un financement de 60 millions de dollars et la banque mondiale 30 millions de dollars pour la réhabilitation du tronçon Bujumbura–Rumonge.
Ensuite, la rédaction a voulu savoir si le ministère va procéder à la réhabilitation de la route nationale RN 9, Bujumbura–Mutakura–Bubanza aujourd’hui en mauvais état. il a répondu que des études de faisabilité pour la réhabiliter ainsi que celles de son extension sont déjà finies que même le marché a été déjà attribué. Ce ministère attend tout simplement le début des travaux
Burundi - Sécurité - Anniversaire
Le lieutenant général Adolphe Nshimirimana, trois ans déjà !
Bujumbura, le 2 août 2018 (Net Press) . Il fait trois ans jour pour jour que la mort a surpris le lieutenant général Adolphe Nshimirimana dans un attentat à la roquette survenu le 2 août 2015 dans sa Kamenge natale, ce à quoi il s’attendait le moins. Il faisait partie du « groupe de généraux » au cœur du pouvoir Pierre Nkurunziza. En signe de sa mémoire, une trentaine des jeunes ont déposé des gerbes de fleur sur le lieu de son assassinat.
Une messe de requiem en sa mémoire a eu lieu simultanément au 22eme bataillon commando, tout près de l’institut des cadres militaires (Iscam ) dans les environs de la prison centrale de Mpimba et dans sa commune natale à Gishubi, en province de Gitega au centre du pays .
Comme bref aperçu de sa biographie, sorti fraichement d’une école secondaire du Rwanda, le général Nshimirimana a collaboré avec le parti Frodebu qui venait de remporter les élections de 1993. Après l’assassinat du président Melchior Ndadaye dans la nuit du 21 octobre 1993, la jeunesse du parti présidentiel d’alors a constitué une bastion de guérilla au Nord de la capitale à Kamenge, conduite par Adolphe Nshimirimana, officiellement pour se défendre contre toute forme d’agression de la part de l’armée régulière.
Pour rappel, l’armée régulière, que l’on taxait d’armée mono ethnique tutsi ; était considérée comme responsable de la mort du président défunt, ce qui a poussé le général à la fois "kamengien" et "gishubien" à entrer au maquis dans le rang du Cndd. Ce dernier se transformera plus tard enCndd –Fdd dont il était parmi les fondateurs de première heure. Il assurait le commandement militaire jusqu’à l’intégration des forces rebelles Cndd –Fdd au sein de l’armée burundaise .
En 1995, le président Pierre Nkurunziza échappe de justesse à son assassinat à l’université du Burundi et se met sur les traces de feu général Adolphe Nshimirimana avant d’être désigné secrétaire général du Cndd-Fdd .
Considéré comme l’homme proche et influent du président Nkurunziza, le général Adolphe Nshimirimana fut élevé au patronat du service de renseignement burundais pendant 10 ans. Le journaliste-correspondant de la Radio France internationale (Rfi), Esdras Ndikumana, qui s’apprêtait à prendre des photos sur cet évènement macabre, a été arrêté et conduit manu militari au service secret avant de passer sérieusement à tabac. Il a pris le chemin de Nairobi pour ne plus revenir dans son pays et il est aujourd’hui basé en France où il preste au siège même de la radio mondiale.
Sur cette même mort, le site bwiza.com se demande si feu le lieutenant général Adolphe Nshimirimana sera élevé au rang martyrs de ce pays. Selon ses propres investigations, il y en a qui le veulent et d’autres qui s’y opposent. Ceux qui sont contre estiment que feu le général a tué beaucoup de gens et que da décoration à titre posthume serait une insulte envers ses victimes.
Il semble que c’est le président du Fnl reconnu par Bujumbura, Jacques Birigimana, qui l’année dernière, aurait demandé au gouvernement de procéder ainsi. Pour le moment, Bujumbura n’a pas encore approuvé ou désavoué le président de cette formation politique car il n’a pas encore répondu à cette question.
Le mois d’août 2015 rappelle plusieurs événements tragiques car au lendemain de cet assassinat, le président de l’association pour la protection et la promotion des droits de l’homme et des détenus, Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, a reçu une balle sur la joue dans la soirée de ce 3 août 2015. Heureusement pour lui, il s’en est tiré d’affaires et il vit en Europe pour sa sécurité.
De son côté, le colonel Jean Bikomagu, qui était considéré comme l’alter ego de feu Adolphe Nshimirimana, du côté des forces armées burundaises, est tombée sous les balles des criminels en date du 15 août 2015, alors qu’il venait de la messe à la cathédrale Regina Mundi.