Bujumbura, le 6 août 2018 (Net Press) . Dans la nuit de dimanche à lundi 6 août 2018, vers 2h30 du matin, une balle de pistolet a été entendue tout près du quartier Kibenga, situé dans la zone de Kinindo, au Sud de la capitale. Aucune information n’a été filtrée sur cette détonation, mais les habitants du coin pensent que soit, il s’agit d’une balle envoyée par mégarde par un policier ou alors une personne qui serait visée et qui serait tombée sous la seule balle qui a été entendue. Hypothèse jusqu’à présent.
Toujours en mairie de Bujumbura, trois présumés voleurs ont été tués dans la zone urbaine de Cibitoke. Ce forfait a eu lieu à 2h20 min dans la matinée de ce lundi 6 août 2018 par les militaires en patrouille au quartier de Mutakura. Deux présumés assassinés parmi ces trois ont été identifiés, il s’agit d’un certain Evariste Nzokirantevye et de Lambert Nduwabike, tous habitant Mutakura
Selon des informations sur place, des bandits armés de machettes circulent toute la nuit dans les quartiers de Mutakura et de Cibitoke. La population sur place pousse un ouf de soulagement et s’interrogent pourquoi ces bandits passent inaperçus devant une police chargée de maintenir l’ordre et la tranquillité publics. Ils regrettent que les quelques rares bandits interpellés sont vite relâchés, d’où l’indignation des populations de ces localités.
Au Nord du pays, dans la ville septentrionale de Ngozi, 6 cambrioleurs ont été arrêtés par la police dans la soirée d’hier dimanche 5 août au quartier Gatare, au centre-ville de la province de Ngozi. Ces derniers avaient volé un ordinateur portable ainsi qu’une somme de 6.250.000 francs burundais appartenant à un certain Jean Pierre Nsengiyumva.
Des informations en provenance de Ngozi indiquent que ces objets étaient dans la voiture de la victime et que les portes du véhicule avaient été ouvertes par ces voleurs. Après une poursuite policière, ces bandits ont été tous appréhendés avec un montant légèrement inférieur de 5 millions et 260.000 francs restants. Il est prévu que ces objets saisis soient déposés à la police judiciaire de Ngozi pour enquête et confection de rapport.
Par ailleurs, des querelles entre un membre de la ligue du parti au pouvoir " Imbonerakure " et un militaire accrédité sur la colline Mudubugu, dans la province de Bubanza au Nord Ouest du pays, ont tourné au vinaigre car le fameux militaire agressé a vite récupéré le fusil au camps militaire et a tiré directement sur ce jeune Imbonerakure. Le frère de ce dernier a été blessé .
Par ailleurs, au moins 6 personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans plusieurs localités. Parmi les victimes, figure un homme dont le corps a été découvert en décomposition au bord du lac Tanganyika. Un homme a également assassiné son fils et la mère de l’enfant et reste en liberté suite à la protection dont il jouit de la part des membres des Imbonerakure. Une jeune femme de 24 ans a été agressée sexuellement à Bubanza par au moins 5 hommes, dans un secteur essentiellement contrôlé par des jeunes du parti au pouvoir pendant la nuit.
Des arrestations arbitraires et irrégulières ont été relevées. Au moins 11 cas ont été répertoriés, dont 10 concernent des membres du parti d’opposition Fnl. Un harcèlement intensif et systématique de la population dans plusieurs communes du pays s’observe. Ces persécutions sont menées par des agents qui exigent des contributions forcées pour les élections de 2020.
Burundi – Justice
L’administration pénitentiaire face aux défis de la surpopulation carcérale
Bujumbura, le 6 août 2018 (Net Press) . Il était vers midi de ce mardi le 17 juillet 2018, à la veille de la commémoration de Mandela Day, le 18 juillet 2018, quand le reporter de l’agence de presse en ligne Net Press, le journaliste Norbert Rucabihari, a tendu un micro-baladeur aux défenseurs des droits de la personne humaine. Son objectif était de s’enquérir de la situation carcérale dans la prison centrale de Mpimba. La plupart de personnes contactées la qualifient de désastreuse et de honteuse.
Un activiste des droits de la personne humaine qui n’a pas voulu décliner son identité évoque plusieurs aspects de cette situation. Tout d’abord, le détenu, quelle que soit l’infraction dont il est poursuivi, a le droit de jouir des droits fondamentaux comme les soins de santé, l’habillement et l’alimentation. « Imaginez-vous qu’un détenu bénéficie de trois cent cinquante grammes de farine de manioc et de 350 grammes de haricot. Cela est très insuffisant pour que les détenus mangent à leur faim. Il ne faut pas perdre de vue que la plupart des détenus sont jeunes, d’où il leur faudrait un peu plus de calories ».
« Par ailleurs, a-t-il poursuivi, l’on devrait noter que plus de 70% des détenus sont des prévenus, donc innocents jusque-là. Le gouvernement, via l’Administration Pénitentiaire, nourrit gratuitement des personnes qui ont encore la force de travailler et qui risquent de devenir des invalides s’ils passent plusieurs années en prison ».
En outre, suite à une surpopulation carcérale, les conditions d’hygiènes sont déplorables car cette prison dont la capacité d’accueil est de 800 personnes, regorge actuellement de plus de 3.500 détenus. Outre qu’il y a des prisonniers qui dorment à la belle étoile, notamment au terrain de basketball et dans les différents corridors des quartiers, les risques de contamination entre détenus deviennent plus que préoccupants. D’où les maladies dites des mains sales ainsi que la tuberculose sont légion à Mpimba. L’insécurité est également grandissante chez ces détenus qui dorment à la belle étoile car plusieurs d’entre eux fument le chanvre pour pouvoir trouver le sommeil
Il faudrait signaler que depuis peu, les autorisations de se faire soigner à l’extérieur de la prison deviennent tout simplement un lointain souvenir alors que les infrastructures sanitaires dans les différentes prisons sont insuffisantes. Et quand cela arrive, les détenus sont généralement soignés gratuitement à l’hôpital Prince Régent Charles, mais des fois ils ne sont pas accueillis suite aux arriérés de l’Etat envers l’hôpital.
Les détenus qui le peuvent font recours alors aux hôpitaux privés, ce qui occasionne des dépenses exorbitantes, parfois financées par leurs familles, si pas souvent, lesquelles familles se trouvent elles aussi en situation des crises financières. Selon toujours notre source, il y a un manque d’assistance psychologique aux détenus couplée d’un manque d’éducation patriotique.
Notre interlocuteur souhaiterait que le gouvernement burundais, en particulier le ministère de la justice, vulgarise la jurisprudence burundaise à l’endroit de la population pour que le peuple burundais s’en familiarise afin de ne plus tomber dans des infractions répréhensibles par le code pénal. Il voudrait également que les structures pénitentiaires vétustes soient réhabilitées et qu’il y ait une séparation des détenus selon les catégories pour améliorer les conditions carcérales.
Le directeur général des affaires pénitentiaires, Gervais Hajayandi, lors d’une conférence de presse conjointe avec la Confédération Internationale de la Croix Rouge lundi le 16 juillet 2018, le coordinateur de la protection à la Cicr, Mazim Ayade, a indiqué, à l’occasion de la célébration internationale de la journée Nelson Mandela, dont le thème était d’ailleurs centré sur « Tous solidaires avec nos concitoyens détenus » que la surpopulation carcérale est actuellement de 9901 détenus éparpillés dans onze prisons du pays, dont 1/3, c’est-à-dire 3500 sont à la seule prison centrale de Mpimba.
En d’autres termes, pour des prisons ayant une capacité d’accueil de 4194 détenus, le pourcentage des détenus est de 280 %, ce qui est énorme, d’où peu d’espace comme déjà mentionné, les conditions d’hygiène déplorables ainsi que le manque de budget suffisant pour répondre aux besoins alimentaires des détenus, pour réhabiliter les bâtiments vétustes à l’instar de cette prison de Gitega qui date de 1926.
Gervais Hajayandi estime que le manque du personnel qualifié pouvant répondre aux besoins incessants des détenus jette le feu au poudre et que le personnel d’appui de 240 individus ne peut pas garantir l’amélioration des conditions carcérales, dont quarante membres de ce personnel sont affectés à la prison centrale de Mpimba pour une population carcérale de 3500 détenus.
Gervais Hajayandi dit que pour endiguer ce défi, l’administration pénitentiaire a créé un système de capita, c’est-à-dire les détenus choisis sur base de leur bonne moralité et qui constituent le personnel d’appui. Gervais Hajayandi estime que par manque du personnel, les détenus ne sont pas rééduqués, ce qui fait qu’au cours de leur relâchement, ils retombent dans les mêmes infractions.
En guise d’illustration, il a indiqué qu’il y a eu un détenu qui a été libéré un certain vendredi suite à la grâce présidentielle, a effectué un vol qualifié le samedi pour être transféré manu militari à la prison centrale de Mpimba le lundi de la semaine suivante. Gervais Hajayandi dit que dans le but de désengorger les prisons, des initiatives du gouvernement burundais ne manquent pas, notamment la grâce présidentielle, les libertés provisoires, la libération conditionnelle, etc .
De son côté, le coordinateur programme « détention », Mazim Ayade, affirme que la prison ne doit pas être une punition, elle sert à réhabiliter et à rendre l’individu meilleur par rapport à ce qu’il était lors de l’incarcération. Le Cicr promet de consentir beaucoup d’efforts pour garantir les meilleures conditions de vie carcérale et ajoute que l’opinion burundaise et internationale devrait suivre l’exemple de Nelson Mandela qui a dit que « ce qui nous sépare de la prison, c’est le mur » et de pouvoir garantir les droits des détenus par la promotion et l’amélioration des conditions humaines des détenus. Mazim Ayade dit que Mandela voyait un détenu comme une force et un bel avenir du pays et a invité les gouvernements du monde à garantir les droits et l’amélioration des conditions carcérales des détenus.
Burundi - Santé
"Le virus d’Ebola de plus en plus proche de Bujumbura", dixit le ministère de tutelle
Bujumbura, le 6 août 2018 (Net Press) . Lors d’une conférence de presse conjointe du ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida et du représentent de l’organisation mondiale de la santé dans notre pays, il a été révélé que ce virus est à 400 km de Bujumbura, mais du côté de la République démocratique du Congo .
Le ministre ayant la santé publique dans ses attributions, Thaddée Ndikumana, a informé que le virus d’Ebola a été signalé pour la première fois dans la région Nord Ouest de la Rdc, à plus ou moins 2000 km de vol d’oiseau du Burundi sans contact direct avec le pays. Pour le moment, l’évaluation est que cette maladie est moins de 400 km de chez nous, avec un risque élevé pour l’Ouganda et le Rwanda.
Et dans la même foulée, le ministre Ndikumana a révélé que le 1er août 2018, Kinshasa avait notifié à l’Oms qu’une épidémie à virus Ebola dans la zone de santé de Mabalako, dans la province du Nord Kivu, située à l’Est du pays, avec comme épicentre la localité de Mangina, est à cheval sur deux provinces voisines : Nord –Kivu et Ituri (7 zones de santé).
Il avait annoncé qu’en date du 4 août 2018, 76 cas ont été enregistrés, dont 13 confirmés et 33 décès. Le ministre de la santé a précisé que la région concernée est à moins de 400 km du Burundi, là où il y a des vols directs et des taxis qui relient Bujumbura et Goma et des vols réguliers et des bus qui font Béni –Goma. L’Oms a déployé des ressources humaines et matérielles à partir de la ville de Mbandaka où un pont aérien avec le Goma a été établi depuis l’annonce de l’épidémie.
Pour parer à l’arrivée de ce virus au Burundi, 11 points d’entrée ont été identifiés comme prioritaires dans les districts de santé. Ces points d’entrée ont été évalués et des structures temporaires ont été installés (tentes). Le contrôle médical concerne la température au centre de traitement d’Ebola situé à Rukaramu qui a été réhabilité, a poursuivi le ministre. Trois ambulances sont disponibles au niveau de l’aéroport international de Bujumbura de la frontière Ruhwa dans la province de Cibitoke et de Nyanza – lac dans Makamba.
A propos de la surveillance épidémiologique, le ministre annonce qu’il y aura une formation des formateurs (surveillance intégrée des maladies et riposte ) en cascade dans les districts prioritaires à la frontiere avec la Rdc (Cibitoke, Mpanda, Isale et Nyanza –Lac ) en mettant un accent particulier sur la supervision des points d’entrée et dans les districts prioritaires. La mise en place d’une équipe d’intervention rapide couplée de l’acquisition des kits d’équipements de protection individuelle et de distribution d’un lot de matériel constitué de thermoflash dans les district sanitaires prioritaires est également envisagée.
Burundi - Usa - Politique
Si Donald Trump avait fréquenté l’université du Burundi !
Washington, le 6 août 2018 (Net Press) . Le président américain, Donald Trump, vient de reconnaître que son fils avait bien rencontré une émissaire russe lors de la campagne électorale de 2016. Selon le message, la rencontre du fils de Donald Trump avait pour objectif d’obtenir des informations sur son adversaire, Hilary Clinton.
A l’université du Burundi, il y avait des séances d’initiation à la civilisation réservées aux nouveaux étudiants que l’on appelait "puants". Ceux qui avaient connu cette séance étaient baptisés des "poils" et ils introduisaient les puants au stage de la civilisation. Lors de ces baptêmes, les "poils" dictaient des ordres aux "puants" qui devaient obéir car le premier droit des puants est de ne pas en avoir. Le deuxième droit est d’exécuter les ordres reçus bon gré mal gré.
Sans aller jusqu’à dire que Donald Trump a joué le puant, cela faisait une année qu’il nie une quelconque ingérence russe dans la campagne électorale de 2016. Cela affaiblit son camp politique, surtout qu’il se dit prêt à être interrogé par le procureur spécial. Ses conseillers ne cessent de lui répéter qu’il a tout à y perdre.
L’on apprend que le président américain a fait ses études à l’école de commerce de Wharton de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis) - et non à l’université du Burundi - où il a décroché son diplôme. L’on apprend également que cet homme d’affaires devenu président de la première puissance mondiale a toujours été d’humeur changeante. Avant 1987, Donald Trump était membre du parti démocrate, de 1987 à 1999, il était du parti républicain.
De 1999 à 2001, le président Trump était membre du parti de la réforme au moment où de 2001 à 2009, Donald Trump était de nouveau membre du parti démocrate. De 2009 à 2011, il était Républicain avant de passer au statut de sans étiquette de 2011 à 2012. Depuis 2012, il est de nouveau membre du parti républicain qui l’a propulsé au fauteuil le plus luxueux de la planète.